Clelles est une commune française située, géographiquement dans le Trièves, administrativement dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné. Ses habitants sont dénommés les clellois et les clelloises.
Clelles | |
![]() Vue de Clelles depuis le chemin des Hormes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves |
Maire Mandat |
Alain Roche 2020-2026 |
Code postal | 38930 |
Code commune | 38113 |
Démographie | |
Population municipale |
536 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 49′ 41″ nord, 5° 37′ 26″ est |
Altitude | Min. 520 m Max. 1 560 m |
Superficie | 20,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.clelles.fr/ |
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La commune est un des principaux villages de la micro région, et ancien chef-lieu de canton, du Trièves, un territoire de moyenne montagne dont l'altitude se situe entre 500 et 1 500 mètres d'altitude et qui se positionne entre les massifs montagneux qui l'entourent de trois côtés : à l'ouest, on peut découvrir le massif du Vercors, au sud et à l'est se détache le chaînon de l'Obiou appartenant au massif du Dévoluy.
Ancien chef-lieu de canton du département de l'Isère jusqu'en 2015, le village se situe désormais dans le canton de Matheysine-Trièves dont le Bureau centralisateur est à La Mure depuis le nouveau découpage territorial.
La commune appartient également à la Communauté de communes du Trièves dont le siège est situé à Monestier-de-Clermont et qui regroupe 28 communes
Positionné au sud du département de l'Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le village de Clelles (mairie) est situé à environ, 52 km de Grenoble, 149 km de Valence, 197 km de Genève (Suisse), 153 km de Lyon, 342 km de Montpellier, 222 km de Marseille, 321 km de Nice (par la route et l'autoroute), 625 km de Strasbourg et 623 km de Paris[1].
Le territoire de Clelles qui se love à la limite des secteurs de basse montagne et de haute montagne se positionne à une altitude de 831 m au niveau de la gare de Clelles, et a adhéré au parc naturel régional du Vercors créé en 1970 et qui comprend 85 communes.
Clelles est un village entouré de forêts, de champs et de torrents. Le bourg et ses hameaux sont situés à proximité du mont Aiguille, symbole du Trièves et qui culmine à 2 087 mètres d'altitude, mais qui appartient au territoire de la commune voisine de Chichilianne.
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Saint-Martin-de-Clelles | Saint-Martin-de-Clelles | Lavars | ![]() |
Chichilianne | N | Lavars | ||
O Clelles E | ||||
S | ||||
Chichilianne | Percy | Percy |
Le territoire de Clelles est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le massif du Vercors, est une des parties de l'Isère la plus méridionale.
La partie orientale de la commune est bordée par l'Ébron, affluent du Drac.
La commune est desservie par la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble). La gare porte la dénomination de Clelles - Mens (Attention, la commune de Mens est située à 14 km à l'est de Clelles). La gare de Clelles est également le terminus des trains périurbains du Sud grenoblois.
Clelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,1 %), prairies (17,2 %), terres arables (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones urbanisées (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Clelles est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Ce territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne » et qui partage le département de l'Isère[8].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Le village de Clelles s'étend au pied du Mont Aiguille, face à l'Obiou, dans la région du Trièves (dont le nom rappelle que sur le plateau se croisaient, à l'époque romaine, trois voies romaines). Sur le plan religieux, Clelles et le Trièves relevaient de l'évêché de Die, dont le premier évêque est mentionné en 325. Les découvertes antiques ont été peu nombreuses sur le plateau (noter toutefois la nécropole mérovingienne de Roissard[10]), sans doute faute de fouilles.
À l'époque féodale, le Trièves se trouva intégré dans le patrimoine de la maison des comtes d'Albon, dauphins de Viennois. Il vit alors se dresser de nombreuses maisons-fortes. Le village de Clelles et ses abords conserve les vestiges de quatre de ses demeures nobles. La plus ancienne, dominant le ravin de l'Orbanne, est la maison forte du Chaffaud (XIVe siècle), dont il ne reste que quelques murs. À l'entrée du village, une grosse bâtisse, le groupe scolaire et quelques autres bâtiments, précédé d'une allée de céquoyas centenaires, sont l'ancien château de Clelles. On aperçoit près du clocher le toit en poivrière d'une tourelle : c'est le manoir de Réneville (XVIe siècle), rue de l'Hôpital. Non loin, la maison forte des Segond, de la même époque, conserve une grosse tour carrée. Enfin, à la sortie du village, sur la route de Mens, se trouve le château de Monval (XVIe siècle), domaine agricole dominé par une vaste demeure, ouvrant au levant sur un parc aux arbres remarquables. La façade au couchant, quasi aveugle, est cependant flanquée d'une tourelle crénelée moderne, ajoutée au début du XXe siècle.
Les XVIe et XVIIe siècles furent marqués, comme dans tout le Trièves, par les conflits religieux. Toutefois, les protestants étaient moins nombreux sur la rive gauche de l'Ebron (pays de Clelles), sur la rive droite (le pays de Mens).
Au XIXe siècle, la construction de la RN75, descendant du col de la Croix-Haute, puis du chemin de fer de Grenoble à Aix, avec ses viaducs remarquables, ouvre la commune au tourisme. Clelles devient un lieu de villégiature, point de départ pour des courses en montagne, dont témoignent encore les nombreux hôtels et les villas Belle Époque du quartier de la Gare (la villa des Roses). Souvenir de cette époque faste, l'imposant Hôtel de Ville d'une commune qui a vu perdre, ces dernières années, son statut de chef-lieu de canton.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2008 | Lionel Perraudat | ||
2008 | 2020 | Marie-Claire Brizion | SE | Employée |
2020 | En cours | Alain Roche | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 536 habitants[Note 4], en diminution de 5,47 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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580 | 681 | 626 | 646 | 612 | 710 | 746 | 750 | 777 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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695 | 707 | 733 | 730 | 869 | 676 | 644 | 639 | 632 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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602 | 601 | 532 | 421 | 415 | 411 | 428 | 397 | 382 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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361 | 328 | 285 | 319 | 345 | 378 | 475 | 489 | 548 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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543 | 536 | - | - | - | - | - | - | - |
Rattachée à l'académie de Grenoble, lacommune possède une école maternelle et primaire d'environ 90 élèves [15].
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Clelles possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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Communes de l'Isère