Chermizy-Ailles est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Chermizy-Ailles | |
Mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Laon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Chemin des Dames |
Maire Mandat |
Johnny Moglia 2020-2026 |
Code postal | 02860 |
Code commune | 02178 |
Démographie | |
Gentilé | Chermizyacois(es) |
Population municipale |
106 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 28′ 09″ nord, 3° 43′ 34″ est |
Altitude | Min. 78 m Max. 198 m |
Superficie | 10,95 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Laon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villeneuve-sur-Aisne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Chermizy-Ailles se situe au centre-est du département de l'Aisne.
La commune se trouve à 13,2 km au sud-est de la ville préfecture, Laon[1], à 113,3 km au sud-est de la capitale régionale, Amiens[2], à 32,2 km au nord-ouest de Reims[3], et à 120,9 km au nord-est de la capitale, Paris[4].
Martigny-Courpierre | Bièvres | Ployart-et-Vaurseine |
Neuville-sur-Ailette | ![]() |
Bouconville-Vauclair |
Cerny-en-Laonnois | Paissy, Oulches-la-Vallée-Foulon | Bouconville-Vauclair |
Le territoire de la commune se situe dans la vallée de l'Ailette. La partie sud du territoire se situe sur le flanc nord du plateau du Chemin des Dames.
L'altitude maximale du territoire est de 198 m, au sud-ouest de la commune sur le plateau du Chemin des Dames, et l'altitude minimale est de 78 m, à l'ouest de la commune au niveau de la rivière l'Ailette.
Le territoire de la commune est traversé d'est en ouest par la rivière l'Ailette, affluent de la rive gauche de l'Oise et qui se déverse dans le lac éponyme à la limite ouest de la commune. Ce réseau hydrographique est complété par le Ruisseau de Moulin Midesse et le Ruisseau Bievre, de débit modéré.
Les principales voies de desserte de Chermizy-Ailles sont les suivantes :
Les voies de circulation douce comprennent :
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Martigny-Courpierre », sur la commune de Martigny-Courpierre, mise en service en 1987[11] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 744,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 52 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,3 °C pour 1981-2010[16], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[17].
Chermizy-Ailles est une commune rurale[Note 6],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,8 %), terres arables (40,1 %), prairies (15,2 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 8] (0,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Les première traces du nom Chermizy datent du Moyen Âge avec Kermisi et Kermesium (XIIe siècle), utilisant le préfixe breton "kêr" du vieux-breton « caer », d'origine gauloise et apparenté au gallois "caer". Il signifie à l'origine "lieu fortifié", forteresse, château, citadelle » sens qu'il a conservé en gallois. On trouve trace ensuite de Calmisiacus en 1145 , Chermisiacus en 1183[réf. nécessaire].
La présence d'un village à Ailles est attestée dans les textes dès 1224 sous la forme d'« Aquila » (signifiant la petite eau), tirant son nom de la rivière l'Ailette qui le borde non loin de là[réf. nécessaire].
Le chanoine Flodoard (894-966), rapporte dans son Historia remensis ecclesiae (Histoire de l'église de Reims) que saint Remi, évêque de Reims de 459 à 533, faisant la visite des paroisses de son diocèse, s'arrêta à Chermizy et y rendit la vue à une aveugle. L'église de Chermizy a pour saint patron Évence[25].
En l'année 948, les troupes d'Hugues le Grand, duc des Francs, passant dans ce village, s'y portèrent à de grands excès et tuèrent plus de 40 habitants[réf. nécessaire].
Le domaine d'Ailles était placé sous le patronage de St Martin, il appartenait au IXe siècle à Didon, évêque de Laon, lequel en mourant le donna, en l'année 893, au chapitre de la cathédrale de cette ville qui l'a conservé jusqu'à la Révolution. Ailles ne paraît pas avoir eu de seigneurs laïques, étant toujours resté dans les mains du chapitre de Laon. Cependant nous connaissons un Etienne d'Ailles, en 1156.
L'exploitation des carrières de Chermizy est très ancienne. En 1205, le chapitre de Laon exploita ces pierre calcaire, notamment pour édifier la cathédrale Notre-Dame de Laon[25]. Ces blocs de pierre furent tirés par des bœufs jusqu'à Laon (13 km) et 16 statues réparties sur les tours principales de la cathédrale leur rendent hommage[réf. nécessaire].
Chermizy fut encore le théâtre d'une action sanglante en 1656. Une partie des troupes de Henri-Jules de Bourbon-Condé, prince de Condé, s'étant présentée devant ce village, commença par y mettre le feu, puis attaqua l'église fortifiée, dans lequel les habitants s'étaient réfugiés ; s'en étant emparé, elles se saisirent de 37 d'entre eux pour les conduire à Rocroy. Le reste des habitants exaspérés de voir emmener leurs concitoyens, se ruèrent sur l'ennemi et le mirent en fuite ; mais ayant eu l'imprudence de le poursuivre dans la campagne, ils tombèrent dans une embuscade où ils furent tous tués ou faits prisonniers[réf. nécessaire].
La commune d'Ailles est placée au pied de la montagne où se livra, le 7 mars 1814, la bataille de Craonne, entre les Français et les troupes alliées, conduites par Napoléon contre les armées russes et prussiennes du maréchal Gebhard Leberecht von Blücher (armée de Silésie). Les Français enlevèrent ce village de vive force, et gravissant la montagne sous un feu terrible, parvinrent à couronner le plateau et à en chasser l'ennemi. Une statue de Napoléon se dresse actuellement sur le plateau de Californie en mémoire de cette victoire.
La commune d'Ailles comportait 150 habitants au début du XXe siècle, comme toutes les communes du canton de Craonne, elle est touchée par l'exode rural et ne compte plus que 120 habitants à la veille de la Première Guerre mondiale (369 pour Chermizy en 1856). La petite commune d'Ailles était alors renommée pour son orme, un arbre remarquable planté en souvenir de la bataille de Craonne du à proximité de l'église Saint-Martin, qui faisait la fierté des villageois. Ailles fut occupé par l'ennemi dès septembre 1914 jusqu'à la fin du mois d'octobre de l'année 1917, un cimetière provisoire est aménagé au ncord du village ; les combats, qui en achevèrent la destruction, furent particulièrement violents en avril 1917. Les Français s´en rendent ensuite détenteurs jusqu'au . Ailles fut de nouveau investi par les Allemands jusqu'à la mi-. Les ruines d'Ailles redeviennent françaises lors du repli allemand sur l'Ailette, le 2 novembre.
À l'issue de la guerre, par décision ministérielle du 10 juillet 1922, l'État classa 73 % de sa surface en Zone Rouge, soit 342 hectares sur 469. Le territoire, alors exproprié par l'État dès 1922, fut en partie rétrocédé en 1929. Totalement détruit, le village d´Ailles n'est pas reconstruit.
Chermizy reste en possession des Allemands, tandis que les ruines d’Ailles (dont les habitants ont été évacués dans la région de Fourmies) redeviennent françaises d'avril à mai 1917, puis lors du repli allemand sur l'Ailette, le 2 novembre. L'armée française bombarde les deux villages avant le 16 avril (début de l'offensive Nivelle) puis pendant plusieurs semaines dans le courant de l’été 1917. De nouveaux combats ont lieu en 1918, notamment en septembre lors de la contre-offensive alliée[26],[27].
À l'issue de la Première Guerre mondiale, les alentours du Chemin des Dames sont détruits en quasi-totalité[28] ; c'est ainsi que le 9 septembre 1923, la commune de Chermizy absorbe le village voisin d'Ailles entièrement rasé[29] et situé en zone rouge, et devient Chermizy-Ailles[30]. Chermizy-Ailles récupère alors les dommages de guerre de la commune disparue et la reconstruction est confiée à la Société coopérative d’Aizelles, Aubigny, Sainte-Croix, Chermizy et Bouconville, avec l'aide de Monaco et de la Tunisie. Mais les travaux, menés par l'architecte A. Bonnet et l'entreprise Gaston Bernard[31] ne seront pas totalement achevés et quelques projets ne sont pas menés à bien avant la deuxième guerre[26].
Des projets d’édification d’une chapelle puis d’un calvaire sont abandonnés face aux besoins financiers nécessaires à l’adduction d’eau à Chermizy. Seul un monument édifié par le Touring-Club de France (1932) rappelle l’existence du village d’Ailles ; ce mémorial édifié à l'endroit de l'ancien bourg rappelle cet événement par ces mots « ICI FUT AILLES, détruit en 1914-1918 pendant l'invasion allemande »[32]. Quelques traces de fondations des maisons sont encore visibles dans les champs.
Chermizy et Ailles ont été décorées de la Croix de guerre 1914-1918 le [33].
Un monument allemand en l’honneur du 159e RI et des victimes des deux camps a été construit en 1915 sur le territoire d’Ailles, au-dessus du cimetière provisoire. Bombardé et laissé à l’abandon, il est très dégradé, toutes les sculptures et inscriptions ayant disparu.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Laon du département de l'Aisne (département). Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la première circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Craonne[30]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Villeneuve-sur-Aisne.
La commune est membre de la communauté de communes du Chemin des Dames, créée fin 1995. La CCCD comprend actuellement 30 communes pour une population de l'ordre de 5 500 habitants (2016).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | Sebastien Debacq | |||
1799 | Charles Warnet | |||
1804 | M. Mesureur | |||
1807 | M. Demoury | |||
1828 | Nicolas Boucher | |||
1832 | Hubert Saudron | |||
1866 | Ernest Boucher | |||
1890 | M. Hubert | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Pierre Dalkowski | ||
mars 2008[35] | En cours (au 12 juillet 2020) |
Johnny Moglia | DVD | Artisan Réélu pour le mandat 2020-2026[36] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2019, la commune comptait 106 habitants[Note 9], en diminution de 3,64 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
440 | 480 | 478 | 420 | 452 | 473 | 466 | 453 | 421 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
369 | 339 | 308 | 257 | 256 | 264 | 247 | 251 | 224 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
224 | 207 | 196 | 120 | 123 | 119 | 128 | 122 | 119 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
97 | 80 | 87 | 76 | 79 | 70 | 81 | 83 | 107 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
106 | 106 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
440 | 480 | 478 | 420 | 452 | 473 | 466 | 453 | 421 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
369 | 339 | 308 | 257 | 256 | 264 | 247 | 251 | 224 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
224 | 207 | 196 | 120 | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
256 | 243 | 210 | 214 | 253 | 261 | 250 | 244 | 240 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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221 | 221 | 214 | 182 | 177 | 182 | 178 | 172 | 165 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | - | - | - | - | - |
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147 | 138 | 118 | 0 | - | - | - | - | - |
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