Chastellux-sur-Cure [ʃatly syʁ kyʁ] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Chastellux-sur-Cure | |
![]() Vue de Chastellux-sur-Cure. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan |
Maire Mandat |
Gérard Paillard 2020-2026 |
Code postal | 89630 |
Code commune | 89089 |
Démographie | |
Population municipale |
137 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 23′ 13″ nord, 3° 53′ 18″ est |
Altitude | Min. 210 m Max. 397 m |
Superficie | 10,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avallon |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune de Chastellux-sur-Cure est située dans le massif du Morvan, à proximité de l'ancienne frontière entre la Bourgogne-Franche-Comté et la France. Elle est à 15 km au sud d'Avallon et à 13 km à l'ouest de Quarré-les-Tombes.
![]() |
Saint-Germain-des-Champs | ![]() | ||
Saint-André-en-Morvan (Nièvre) |
N | |||
O Chastellux-sur-Cure E | ||||
S | ||||
Saint-Martin-du-Puy (Nièvre) | Marigny-l'Église (Nièvre) |
Chastellux-sur-Cure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,5 %), forêts (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), terres arables (4,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
« Le sol de la commune de Chastellux est composé de granite et de gneiss. Ce granite est de couleur grisâtre, quelquefois rose, presque toujours mélangé de parties noires dues à des paillettes très semées de mica. Il constitue, la plupart, des roches abruptes qui bordent la Cure et imprime à toute la contrée l'aspect sauvage et pittoresque qui la caractérise. Le gneiss se montre également sur plusieurs points autour du village, notamment sur la colline qui s'élève au sud de Chastellux ; il se décompose facilement et donne une terre sèche à mica bronzé. Les bords de la Cure offrent, près de Chastellux, sur une étendue de plus de quatre cents mètres, des escarpements de porphyre ; la roche est grise et renferme en abondance du quartz et du mica »[9]
Son nom vient du latin Castrum Lucii.
Le site de Caylus (Aveyron) était aussi décrit ainsi en termes latins. Comme pour Chastellux, il s'agit d'un site naturellement « fort » utilisé dès avant les Romains et « renforcé » par les Gaulois, les Romains, les Burgondes puis les Francs et enfin les Français au cours des siècles.
Au siècle dernier, certains traduisaient « Castrum Lucii » par « château de la lumière » (« lux, lucis » = lumière).
Nous savons aujourd'hui que Luc était le nom gaulois désignant un bois sacré.
Chastellux (Yonne) et Caylus (Tarn-et-Garonne) procèdent de la même étymologie.
Il s'agirait donc d'un camp retranché (castrum) situé dans un bois sacré.
Dans les deux cas, au XIe siècle, le lieu fut fondateur d'une famille féodale éponyme très puissante.
Le village de Chastellux ne fut érigé en paroisse qu'en 1677 et eut Lazare-André Bocquillot pour premier curé[10].
Pierre de Castro-Lucius (Castro-Lucii, de Chastelux) [Chastellux-sur-Cure, près de Vézelay] devint abbé [peut-être de l'abbaye Saint-Serge-et-Bacchus à Angers ?], le chapitre général établit un document à ce propos en l’an 1320, dont il fit envoyer une copie en l’an 1321 aux moines du prieuré de Saint-André de Tywardrach, dépendant de son monastère. Tywardreath en Cornwall, dont St Andrew est le patron, est un "alien-priory" de Saint-Serge-et-Bacchus à Angers. [Source : GALLICA - Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger / publiée sous les auspices du Ministère de l'instruction, Cinquième Série, Tome II, Année 1870, 2e semestre, p. 385, Imp. Nationale, Paris, MDCCCLXXI (1871). 39. Petrus de Castro-Lucii (de Chastelux), abbas factus, capitulum generale celebravit an. 1320, in quo multa pie religioseque constituta sunt, quorum exemplar ad monachos prioratus Sancti Andreae de Tywardrach a suo monasterio dependentes, mitti curavit, perepiscopum dioecesanum qui tunc Lutetiae aderat; imprimis ut, singulis diebus, missa matutinalis de B. M. cantaretur, sicut in ecclesia abbatiali cantari solitum erat, et silentium, locis et horis consuetis, juxta reguiam servaretur. Diem clausit extremum an. 1321.]
Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Chastellux, fut renommée Pont-sur-Cure[11].
Le comte César Laurent de Chastellux (1780-1854) fit construire[12] près du pont un ensemble de bâtiments manufacturiers : un moulin à blé, une féculerie, un moulin à tan, une scierie mécanique et une tuilerie. « Le mauvais vouloir, la routine, la paresse et la défiance tarirent bientôt une source réelle de richesse, ou au moins de bien-être pour la contrée »[9]. Le 13 décembre 1850, tout est détruit dans un violent incendie.
En 1892, la commune de Chastellux se voit renommée Chastellux-sur-Cure[11].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1900 | 1908 | Auguste Duban | ||
1908 | 1912 | Jean Laporte | ||
1912 | 1919 | Alexandre Grasset | ||
1919 | 1927 | Louis Montraisin | ||
1927 | 1929 | Marcel Roy | ||
1929 | 1953 | Olivier de Chastellux |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1929 | 1953 | Olivier de Chastellux | ||
1953 | 1965 | Gaston Rappeneau | ||
1965 | 1995 | Jean Paillard | ||
1995 | 2008 | Claude Thiéblot | ||
2008 | en cours | Gérard Paillard[13] | DVG |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 137 habitants[Note 4], en diminution de 6,16 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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485 | 486 | 497 | 568 | 648 | 664 | 712 | 749 | 726 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
706 | 617 | 626 | 626 | 622 | 580 | 561 | 552 | 572 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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519 | 528 | 457 | 389 | 383 | 655 | 341 | 308 | 242 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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214 | 187 | 159 | 171 | 159 | 141 | 159 | 149 | 135 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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137 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les ressources sont la culture des terres, l'élevage et l'exploitation des bois.
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