Champigny-sur-Veude est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
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Champigny-sur-Veude | |
![]() Le château. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Indre-et-Loire |
Arrondissement | Chinon |
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine Val de Vienne |
Maire Mandat |
Aurélie Rocher 2020-2026 |
Code postal | 37120 |
Code commune | 37051 |
Démographie | |
Gentilé | Campinois |
Population municipale |
829 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 04′ 04″ nord, 0° 19′ 22″ est |
Altitude | Min. 39 m Max. 107 m |
Superficie | 16,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Sainte-Maure-de-Touraine |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | champigny-sur-veude.com |
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La commune se situe aux marches de la Touraine, sur la route de Chinon à Châtellerault, dans une vaste vallée au confluent de deux petites rivières : la Veude et le Mâble.
Lémeré | La Tour-Saint-Gelin | |
Assay | ![]() |
Chaveignes |
Pouant | Richelieu |
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 22,17 km, comprend deux cours d'eau notables, la Veude (3,648 km) et la Mable (3,392 km), et huit petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
La Veude, d'une longueur totale de 42,2 km, prend sa source à une altitude de 150 m sur la commune de Thuré (Vienne) et se jette dans la Vienne à 36 m d'altitude[3], à la limite entre les communes d'Anché et de Rivière, après avoir traversé 14 communes[4]. La station hydrométrique de Lémeré permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Veude. Le débit mensuel moyen (calculé sur 22 ans pour cette station) varie de 0,32 m3/s au mois d'août à 2,31 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 24,90 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 2,57 m ce même jour[5],[6]. Sur le plan piscicole, la Veude est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].
La Mable, d'une longueur totale de 25,3 km, prend sa source à une altitude de 137 m sur la commune d'Orches et se jette dans la Veude à Champigny-sur-Veude à l'entrée sud du bourg, à 43 m d'altitude, après avoir traversé 9 communes[8]. Sur le plan piscicole, la Mable est également classée en deuxième catégorie piscicole[7].
Une zone humide a été répertoriée sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le Conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Fontaine de Jable »[9],[10].
Géré par la région Centre-Val de Loire et exploité par Transdev Touraine, le réseau Rémi[11] permet de relier Champigny-sur-Veude a de multiples communes via les lignes H2 et TE.
Un service Rémi + à la demande[12] est également disponible, à destination des communes de Richelieu et Chaveignes.
Champigny-sur-Veude est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39 %), prairies (23,3 %), forêts (22 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), cultures permanentes (0,7 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Le territoire de la commune de Champigny-sur-Veude est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 85,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 510 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 500 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990 et 1997 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Champigny-sur-Veude est un village très ancien (Campiniacus en 1080)[24]. De cette époque date le rattachement de la paroisse de Champigny à l'abbaye Notre-Dame de Noyers qui en conservera la cure et les revenus jusqu'à la fin du XVe siècle.
Le domaine[25] appartenait au comte d'Anjou Foulques le Réchin (comte d'Anjou et de Touraine en 1068-1109) qui fit construire une forteresse (castrum) qu'il confia à Robert Ier de Blo(u), son vassal, fils de Josselin Ier et mari d'Ermessinde (mais pour Jacques-Xavier Carré de Busserolle[26], le premier seigneur de Champigny connu est le chevalier Bernier, fl. fin XIe-début XIIe siècle ; Josselin Ier serait alors son gendre). Barthélemy de L'Isle, † vers 1108, s'empara temporairement du castrum et de Garnier Maingoth, neveu de Robert Ier de Blou. La réconciliation survint, puisqu'il y eut mariage entre Robert II de Blo, fils de Josselin II et petit-fils de Robert Ier, sénéchal de Touraine, et Eustachie, la propre belle-sœur de Barthélemi, veuve de son frère cadet Aimeri/André Péloquin Ier de L'Isle-Bouchard qui était † vers 1138/1141. À la fin de sa vie, Robert II soutint la révolte des fils d'u comte-roi Henri II Plantagenêt contre leur père en 1173/1174. Le fils de Robert II (et de son autre femme, Elisabeth, possible fille d'Hugues Ier d'Amboise ?), Aimery Ier, eut pour fils Josselin III de Blo, père lui-même d'Aimeri II et grand-père d'Emma de Blo (1222-1264), qui porta Champigny à son mari Guy Ier de Beauçay-en-Loudunais (à Mouterre-Silly et La Mothe-Chandeniers), † croisé en 1270.
De grandes familles, Beauçay, Artois (le capétien Charles d'Artois (1328-1385) épousa en 1356 Jeanne de Beauçay, † 1402, veuve de Geoffroy de Beaumont de Brienne du Lude, fille d'Hugues IX de Beauçay, † vers 1357, lui-même petit-fils d'Emma et Guy), Anjou (Jeanne et Charles d'Artois vendirent à Louis Ier, comte puis duc d'Anjou en 1351-1384), Beauvau (Louis II, duc d'Anjou en 1384-1417, céda à Pierre de Beauvau-Craon (1380-1435) ; une branche cousine des Beauvau possédait le Rivau), se sont alors succédé à la seigneurie de Champigny. Enfin, les Bourbon-Vendôme héritèrent du domaine, Jean VIII de Vendôme († 1477), ayant épousé en 1454 Isabelle/Isabeau de Beauvau-Craon dame de Champigny-sur-Veude et de La Roche (-sur-Yon). La fille aînée de Jean VIII et d'Isabelle, Jeanne de Vendôme (1460-1487), mariée en 1478 à Louis de Joyeuse de Bothéon, † 1498, fut dame de Champigny et de La Roche-sur-Yon, mais leur postérité n'en hérita pas : ils revinrent à un frère de Jeanne, Louis de Vendôme ci-après.
Louis de Bourbon-Vendôme de La Roche-sur-Yon (1473-1520 ; dernier fils de Jean VIII et d'Isabelle), souche des Bourbons ducs de Montpensier, construisit un magnifique château (1499) et eut le privilège, en tant que descendant de saint Louis, d'édifier une Sainte-Chapelle sur le modèle de celle de son ancêtre. L'ensemble fut terminé par son fils Louis II ou III (1513-† 1582 à Champigny), duc de Montpensier en 1561 et dauphin d'Auvergne en 1543, père du duc François, lui-même père du duc Henri et grand-père de Marie de Montpensier (1605-1627). La Sainte-Chapelle de Champigny était gérée par la collégiale Saint-Louis qui fut dotée des revenus nécessaires pour l'entretien et les charges qui lui incombait[24].
Outre la collégiale Saint-Louis, il y avait dans la paroisse un couvent de filles de Saint-François, Notre-Dame-de-Bonne-Espérance (1565), une chapelle Notre-Dame-de-Lorette (1598) et un couvent des Minimes (1600).
Au XVIIe siècle, le cardinal de Richelieu entreprit d'édifier sa ville nouvelle de Richelieu à moins de 7 km de la cité des Bourbon-Vendôme dont il tira ombrage. Il acquit en 1635 la propriété de Champigny appartenant à Gaston duc d’Orléans (frère cadet de Louis XIII ; sa première femme était l'héritière Marie de Bourbon-Montpensier ci-dessus : parents d'Anne-Marie-Louise d'Orléans alias la Grande Mademoiselle) et détruisit le château ‒ on ne peut plus que l'imaginer dans la perspective de la cour d’honneur et face à la chapelle ‒ mais il conserva les communs. La Sainte-Chapelle aussi était de trop : il fallut l'intervention de l'évêque de Poitiers et du pape Urbain VIII pour qu'il renoncât à la détruire comme il en avait l'intention[24].
La Grande Mademoiselle (1627-1693) réussit à récupérer son héritage, puis, sans postérité, légua l'essentiel de son immense fortune dont Champigny, à son cousin germain Monsieur, Philippe duc d'Orléans, frère cadet de Louis XIV et père du Régent. Les Orléans possédèrent Champigny jusqu'au duc Louis d'Orléans (1703-1752 ; fils du Régent) qui vendit au maréchal-duc de Richelieu Louis-François-Armand du Plessis de Vignerot (1696-1788 ; arrière-petit-neveu du cardinal), père du duc Louis-Antoine-Sophie (1736-1791) et grand-père du Premier ministre de la Restauration, le duc Armand-Emmanuel-Sophie de Richelieu (1766-1822).
En 1791 sous la Révolution, le domaine de Champigny, devenu bien national, est vendu à François-Roch de Quinson (1743-1825 ; ancien receveur général du clergé), puis passa à son neveu le marquis Pantaléon Costa de Beauregard (1806-1864). Vente en 1866 à Augustin-Charles-Paul-Casimir de La Roche-Aymon (1820-1881), neveu d'Antoine-Charles-Etienne-Paul.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1962 | ? | Jean Chevalet | CD | Agriculteur |
mars 2001 | mars 2008 | Gérard Terrien | ||
mars 2008 | mai 2020 | Alain Gaspard | DVG | Médecin |
mai 2020 | En cours | Aurélie Gasnier-Rocher | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 829 habitants[Note 2], en diminution de 4,16 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,64 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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828 | 975 | 997 | 923 | 1 073 | 1 067 | 1 113 | 1 113 | 1 116 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 089 | 1 098 | 1 000 | 995 | 920 | 947 | 894 | 949 | 917 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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940 | 933 | 884 | 731 | 813 | 826 | 838 | 920 | 937 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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899 | 782 | 845 | 950 | 859 | 882 | 867 | 861 | 865 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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839 | 829 | - | - | - | - | - | - | - |
Champigny-sur-Veude se situe dans l'académie d'Orléans-Tours (zone B) et dans la circonscription de Chinon.
Une école maternelle et une école élémentaire accueillent les élèves de la commune.
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Les armes de Champigny-sur-Veude se blasonnent ainsi : D'azur, à trois fleurs de lys d'or, un bâton péri en bande de gueules, brochante sur le tout[31].
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