Champien est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Champien | |
Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Montdidier |
Intercommunalité | CC du Grand Roye |
Maire Mandat |
Thierry Guerle 2020-2026 |
Code postal | 80700 |
Code commune | 80185 |
Démographie | |
Gentilé | Champiennois |
Population municipale |
284 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 41′ 43″ nord, 2° 51′ 39″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 99 m |
Superficie | 8,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Roye (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Roye |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
![]() |
Gruny | Rethonvillers | Marché-Allouarde Balâtre |
![]() |
Carrépuis | N | Solente Oise | ||
O Champien E | ||||
S | ||||
Roiglise | Margny-aux-Cerises Oise |
Beaulieu-les-Fontaines Oise |
À quelques kilomètres à l'est de Roye, Champien se situe à la limite des départements de la Somme et de l'Oise.
Champien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,9 %), forêts (14,4 %), zones urbanisées (5,2 %), prairies (1,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La seigneurie de Champien appartenait à la famille d'Estourmel au début du XVIIe siècle.
Marthe d'Estourmel l'apporte à Gilles d'Hautefort, comte de Montignac, qu'elle épouse en 1650. Celui-ci exerce une carrière militaire, qu'il termine comme lieutenant général des armées du Roi Louis XIV. Avec son épouse, il fait construire à Champien un château, vaste édifice en brique et pierre, composé d'un long corps de logis cantonné par deux pavillons. Ce château se trouvait sur le côté nord de l'église actuelle. Il était précédé d'une avenue qui longeait le village sur tout son côté nord.
Gilles d'Hautefort décède en 1693 et son épouse en 1701.
Ils ont pour successeur à Champien leur fils Louis Charles d'Hautefort (1656-1721), également lieutenant-général des Armées du Roi, époux en 1686 d'Anne-Louise de Crevant d'Humières, fille de Louis de Crevant, duc d'Humières, maréchal de France.
Champien échoit à leur fils Emmanuel Dieudonné d'Hautefort (1700-1777), maréchal des camps et armées du Roi Louis XV, que celui-ci choisit pour le représenter de 1749 à 1751 auprès de la cour d'Autriche.
Emmanuel Dieudonné d'Hautefort, marquis de Hautefort, épouse en 1727 Reine Madeleine Marguerite de Durfort-Duras, décédée en 1737 à Champien, puis en 1738, Françoise Claire d'Harcourt, morte à Vienne en 1751, fille de François duc d'Harcourt, pair et maréchal de France.
Emmanuel Dieudonné d'Hautefort fait agrandir le château de Champien en y ajoutant deux ailes en retour et, sur son côté sud, de vastes communs, toujours construits en brique et pierre.
Leur successeur à Champien, leur fils Abraham Frédéric d'Hautefort, maréchal des camps et armées du roi, épouse à Champien en 1773 sa cousine Marie Bertrande d'Hautefort. Pendant la Révolution, tous deux sont guillotinés à Paris en 1794.
Le château de Champien est habité après eux par leur fils Amédée d'Hautefort, jusqu'à sa mort en 1809, puis par leur autre fils, Alphonse d'Hautefort, décédé à Champien en 1877 sans s'être marié.
Le domaine est alors démantelé, le château vendu, puis laissé à l'abandon et en grande partie détruit en 1908. Seuls subsistaient alors le pavillon sud, l'aile en retour sud et le grand commun.
Les deux premiers furent détruits par les combats de la première guerre mondiale, pendant laquelle la quasi-totalité du village fut également dévastée.
Les murs des communs, incendiés, restèrent debout et furent restaurés après la guerre. Situés à côté de l'église, ils sont aujourd'hui le seul témoin de l'ancien domaine de Champien, avec quelques restes du mur de clôture du parc[8].
Fin mai 1940, sur la ligne défensive, appelée « ligne Weygand », la 29e division d’infanterie (France) alpine se voit confier la charge de tenir la rive sud de la Somme, de Cizancourt à Caniay. Le poste de commandant de son commandant, le général Gerodias, est alors installé dans le village de Champien, où se déploie le 34e GRDI, une unité issue du 10e régiment de dragons. Le 5 juin, le sous-lieutenant Francis Vincent et ses hommes défendirent héroïquement Champien. L’action du peloton aura permis le retrait du 34e GRDI.[9].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2008 | Francine Mascre | ||
mars 2008[10] | 2014 | François Sauve | ||
2014[11] | mai 2020 | Yvan Hincelin | ||
mai 2020[12] | En cours (au 1er juin 2020) |
Thierry Guerle |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 284 habitants[Note 3], en augmentation de 4,8 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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527 | 555 | 534 | 547 | 556 | 508 | 512 | 512 | 503 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
463 | 459 | 459 | 440 | 443 | 404 | 383 | 397 | 354 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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335 | 331 | 299 | 184 | 255 | 242 | 240 | 217 | 252 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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217 | 226 | 231 | 176 | 251 | 249 | 286 | 297 | 271 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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283 | 284 | - | - | - | - | - | - | - |