Chamboulive (Chamboliva en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze dans le Limousin, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Chamboulivois.
Chamboulive | |
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien et la place du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tulle Agglo |
Maire Mandat |
Betty Dessine 2020-2026 |
Code postal | 19450 |
Code commune | 19037 |
Démographie | |
Gentilé | Chamboulivois[1]. |
Population municipale |
1 182 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 25′ 58″ nord, 1° 42′ 19″ est |
Altitude | Min. 312 m Max. 530 m |
Superficie | 46,80 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tulle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Seilhac-Monédières |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Eyburie | Le Lonzac | ![]() | |
Pierrefitte | N | Beaumont | ||
O Chamboulive E | ||||
S | ||||
Saint-Jal | Seilhac | Saint-Salvadour |
Chamboulive occupe un plateau bordé au nord-ouest par la Vézère et entaillé par plusieurs ruisseaux, dont la Madrange et le Rujoux, affluents de la Vézère. La commune couvre 4 679 ha avec une altitude maximale de 529 m au Puy-Grand tandis que, sur la place de l’église, le niveau est à 430 m.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Uzerche », sur la commune d'Uzerche, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 126,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Chamboulive est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,2 %), prairies (36,5 %), forêts (11,8 %), zones urbanisées (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Chamboulive est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 20,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 770 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 31 sont en en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 7] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[26]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Chamboulive est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
L’origine du nom est incertaine. On peut, certes, citer le petit peuple des Camboleutheri, mentionné par Jules César, mais, seule la première partie du mot parait lisible avec le terme camb-, c’est-à-dire la courbe. Cela pourrait conduire à évoquer un pays vallonné ayant de multiples sources et une terre fertile... À l’exception de l’oppidum bien délabré du Puy-Chalard, peu de découvertes archéologiques (quelques objets en pierre polie, quelques sites occupés au début de notre ère), mais ils attestent une occupation ancienne du sol. C’est ce que confirme la toponymie avec, notamment, les noms en —ac de l’époque gallo-romaine.
Au haut Moyen Âge, Chamboulive est le siège d’un pagus minor, un petit pays du Limousin, une très ancienne division territoriale de la Cité des Lémovices, d’une vicairie, circonscription administrative et judiciaire et d’une paroisse sous le vocable des saints Côme et Damien, médecins syriaques.
On connaît, dès le XIe siècle, l’existence de seigneurs particuliers, les comtors. La seigneurie appartient ensuite aux Comborn, à leurs successeurs et, avant 1789, aux Lastic-Saint-Jal. C’est de Chamboulive que serait originaire, au XIVe siècle, dom Jean Birelle, général de l’Ordre des Chartreux, proposé à la mort du pape Clément VI pour le trône pontifical. On lui préfère celui qui devient Innocent VI.
À la fin de l’Ancien Régime, la paroisse relève de la sénéchaussée d’Uzerche (en appel du parlement de Bordeaux), de l’élection de Brive-la-Gaillarde et de la généralité de Limoges.
En 1790, Chamboulive, qui compte autour de 2 500 habitants, devient commune et chef-lieu d’un canton qui est supprimé en 1801. Depuis, elle est rattachée au canton de Seilhac, département de la Corrèze.
La nouvelle municipalité se dote d’armoiries (un châtaignier surmonté du chef de France)... Des troubles éclatent (ouverture d’étangs en 1791, pillage de châteaux en 1792).
En 1792, un club des Amis de la Constitution est créé : il reste très actif et vigilant... Cette période est dominée par la figure de Pierre Rivière (1749-1806) qui remplace Bigourie du Chambon à la Convention.
Au XIXe siècle, la commune reste très populeuse avec un maximum de 3 103 habitants en 1846. Elle en a 2 833 en 1896, 2 057 en 1946 et 1133 en 1999...
En 1831, la chapelle du cimetière est transformée en mairie et école.
En 1848, la Révolution est marquée par des troubles qui nécessitent l’intervention des soldats du 10e Léger, de Tulle ; sous la IIIe République, un grand effort est entrepris pour développer l’enseignement ; un imposant groupe scolaire et une mairie moderne sont bâtis ; des écoles de hameaux voient le jour à Chalaux, Vernéjoux et Le Puy-Grand.
En juillet 1904, le train à voie étroite relie Chamboulive à Treignac, Seilhac, Tulle et Uzerche, surnommé "le Tacot".
Mais Chamboulive paie un lourd tribut au champ d'honneur en perdant plus de 150 soldats durant la Première Guerre mondiale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, on compte une vingtaine de morts, des disparus, des déportés, un fusillé...
Deux Chamboulivois sont tués au cours de la guerre d’Algérie.
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Blason | De gueules au chevron accompagné en chef de deux étoiles et en pointe de quatre poissons nageant et contre nageant l'un sur l'autre dans un anneau, le tout d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() Ancien blason |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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28 mars 1971 | 1983 | Pierre Noilhetas | PS | - | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | 2020 | Noël Martinie | PS | Retraité - Ancien conseiller général | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020 | En cours | Betty Dessine[29] | PS | Directrice d'association | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Suite de la liste des maires
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 1 182 habitants[Note 8], en augmentation de 0,42 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
On trouve à l'entrée du site la sculpture de Marc Duquesnoy, réalisée en 2010 à l'occasion de Chamboul'art.
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