Cornil est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
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Cet article possède un paronyme, voir Cornille (homonymie).
Cornil | |
![]() Le bourg de Cornil. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tulle Agglo |
Maire Mandat |
Pascal Fouché 2020-2026 |
Code postal | 19150 |
Code commune | 19061 |
Démographie | |
Gentilé | Cornilois |
Population municipale |
1 308 hab. (2019 ![]() |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 12′ 40″ nord, 1° 41′ 36″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 490 m |
Superficie | 19,66 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tulle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sainte-Fortunade |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune est traversée par plusieurs ruisseaux qui confluent vers la Corrèze située en contrebas :
Ruisseaux de la Geinde, de Brauze, du Mazet, des Mirandes, du Bois Coudert sur la rive gauche de la Corrèze et la Sudrie, la Gane, du Moulin sur la rive droite.
Cornil est limitrophe de cinq autres communes. Au nord-ouest, la commune de Favars se situe à moins de 300 mètres du territoire de Cornil.
Chameyrat | ||
Saint-Hilaire-Peyroux | ![]() |
Sainte-Fortunade |
Aubazines | Le Chastang |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tulle », sur la commune de Tulle, mise en service en 1957[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 229,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 14 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Cornil est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,9 %), prairies (35,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), zones urbanisées (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cornil est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[23]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2001[25],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze amont », approuvé le [26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 17,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 511 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 46 sont en en aléa moyen ou fort, soit 9 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cornil est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Cornil s'est appelé à travers les âges : Cornilio cas et Cornilio[Note 7] puis vers 926-927 à 957 Parrochia de Cornilio. On trouve ensuite de Cornilio en 1103 et en 1154 ainsi que Cornilh en 1105 et Cornill en 1114. Le nom de Cornil apparait pour la première fois vers 1143-1154, 1157-1158, 1177-1178, etc. On retrouve toutefois la typographie de Cornilio vers 1315[30].
Le nom de Cornil est de formation latine provenant du nom d'un homme Cornélius. Une très ancienne église, disparue, placée sous le vocable de saint Étienne indique la grande ancienneté du village.
Au XIIe siècle, vers 1142-1143, Cornil, et sa forme féminine Cornila, sont encore utilisés en Bas-Limousin, comme noms de baptême.
Le village, bâti sur un site préhistorique, est dominé par son église romane et les vestiges d'un de ses châteaux. Centre actif au Moyen Âge, on y battait monnaie sous les Mérovingiens. Importante famille, les Cornil participent aux premières Croisades.
Jaubert de Malemort, marié à Aude, fille de Bernard II de Ventadour et de Marguerite de Beaumont fut seigneur de Cornil. Marguerite de Beaumont était la fille de Robert de Brienne, vicomte de Beaumont, qui était le petit-fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem, et de Bérengère de Castille[31].
En 1595, pendant les guerres de religion une troupe de ligueurs s'empare de Cornil après l'avoir assiégé.
Le loup enragé de Cornil concerne un loup qui au XVIIIe siècle a terrorisé la population dans la commune de Cornil.
À la Révolution, une grande partie sud du territoire de la paroisse de Cornil en a été détachée pour former la commune d'Aubazines[Note 8],[32].
Après l'ouverture de la Route nationale 89, en 1840, un premier pont existait et était situé un peu en aval du pont actuel, qui sera détruit lors de la crue de la Corrèze le [33].
Il y avait, en 1910, une usine, qui dominait la gare de Cornil, appelée « Usine des Anglais ». Cette usine a d'abord fabriqué un produit tannant (où un colorant), fait à base de châtaigniers, très nombreux dans la région, découpés en bûches[34]. Puis un tissage de draps s'y installa et depuis 1956 une fabrique de jouet en bois est propriétaire des bâtiments[35],[36],[37].
En 1944, plusieurs actions opposent la résistance et les troupes allemandes. Le , un groupe de FTP tire sur une voiture allemande, dont les occupants sont blessés et parviennent à s'enfuir. Sur le chemin du retour, ils font dérailler un train au pont de Jayle[38] sur la commune de Malemort. Le , sept résistants FTP tendent une embuscade sur la route nationale 89 à hauteur de Cornil pour attaquer, et capturer un convoi d’essence allemand. L'affaire s'engage mal car le convoi de la Wehrmacht est escorté de GMR, appuyé d'un groupe de 21 policiers de la Schutzpolizei, rapidement rejoints par des éléments de la LNA sous les ordres d'Henri Lafont[39]. Les FTP décrochent laissant sur place leur mitrailleur blessé qui sera arrêté ainsi que dix otages du village. Le mitrailleur et cinq autres otages sont exécutés le 2 avril à Tulle. Le , 90 hommes de la 232e compagnie FTP de la Corrèze attaquent avec succès un convoi de neuf camions et de trois voitures[40].
Le , l'acte de reddition de la garnison allemande de Tulle est signé au Pont-de-Cornil. Toutefois la signature a lieu dans l'hôtel, aujourd'hui disparu, qui était situé sur la commune de Chameyrat, juste à la limite des deux communes[41],[42].
La maison de Cornil est une ancienne chevalerie distinguée. Elle parait être originaire du Limousin et avoir formé des établissements dans la vicomté de Turenne, dès le XIIe siècle.
Pierre de Cornil fut l'un des onze nobles qui assistèrent, en 1143, à la sépulture de Boson II, vicomte de Turenne. Raimond de Cornil, fut archidiacre puis évêque de Cahors de 1280 à 1293. En 1440, Jean de Toucheboeuf épousa en secondes noces Jeanne de Cornil[Note 9]. Ils quittèrent le Limousin pour s'établir en Quercy, au château de Clermont qui devint le siège de sa maison et dont elle a pris le surnom.
La maison de Cornil s'éteignit en 1541 par le mariage de Françoise de Cornil avec Gilbert Durfort, qui forma la branche de Prouilhac-de Roquenadelh, éteinte en 1648[43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
ca 1792 | Jean Marie Blaise Brunie[44] | |||
an II | décembre 1812 | Jean Dauzier | ||
janvier 1813 | juin 1825 | Jean Vacher | ||
juin 1825 | décembre 1829 | Jean-Marie Blaise Brunie (Brunye) | ||
janvier 1830 | juin 1837 | Jean-Baptiste Crozat | ||
juillet 1837 | février 1848 | Guillaume Sylvain-Lajonchère Crozat | ||
mars 1848 | décembre 1851 | Jean Vacher | ||
janvier 1852 | décembre 1876 | Jean Estorges | ||
janvier 1877 | octobre 1894 | Pierre Vacher | ||
novembre 1894 | Jean Brugeille | |||
1921 | 1931 | Hippolyte Estorges | Avoué | |
1944 | Jean Perrier | |||
Pierre Hippolyte Marie Estorges | ||||
1951 | 1952 | Jean Jargois | ||
1953 | 1956 | Maurice Dauzier | ||
1989 | 1995 | Jean-Paul Chapoux | ||
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Paul Chapoux | ||
mars 2008 | En cours | Pascal Fouché[45] | DVD | Fonctionnaire |
Flachslanden (Allemagne)
Les habitants de Cornil sont les Cornilois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2019, la commune comptait 1 308 habitants[Note 10], en diminution de 6,5 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 066 | 964 | 1 123 | 1 254 | 1 203 | 1 277 | 1 358 | 1 409 | 1 479 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 501 | 1 399 | 1 467 | 1 472 | 1 405 | 1 435 | 1 455 | 1 669 | 1 810 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 858 | 1 903 | 1 891 | 1 718 | 1 674 | 1 746 | 1 620 | 1 513 | 1 675 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 568 | 1 564 | 1 532 | 1 515 | 1 423 | 1 363 | 1 391 | 1 395 | 1 399 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 311 | 1 308 | - | - | - | - | - | - | - |
Deux bâtiments[51] de Cornil sont inscrits au titre des monuments historiques en 1927 :
![]() |
Son blasonnement est : D'or à deux cors de chasse de gueules posés l'un sous l'autre.
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