Châteauneuf-de-Bordette est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Châteauneuf.
Châteauneuf-de-Bordette | |
vue sur le village | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Intercommunalité | Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale |
Maire Mandat |
Philippe Cahn 2020-2026 |
Code postal | 26110 |
Code commune | 26082 |
Démographie | |
Gentilé | Castelbordetains, Castelbordetaines |
Population municipale |
102 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 20′ 10″ nord, 5° 10′ 44″ est |
Altitude | Min. 346 m Max. 940 m |
Superficie | 15,33 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nyons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nyons et Baronnies |
Législatives | Troisième circonscription Canton de Nyons (avant mars 2015) |
Localisation | |
modifier ![]() |
Châteauneuf-de-Bordette est situé à 12 km au sud-est de Nyons.
![]() |
Nyons | Aubres | Les Pilles | ![]() |
Nyons Mirabel-aux-Baronnies |
N | Montaulieu Bénivay-Ollon | ||
O Châteauneuf-de-Bordette E | ||||
S | ||||
Mirabel-aux-Baronnies Piégon |
Puyméras Vaucluse |
Bénivay-Ollon |
Des filons de lignite ont été repérés au XIXe siècle. Ils n'ont jamais été exploités[réf. nécessaire].
La commune est formée par deux vallées, celle de la Bordette et celle du Rieu Sec.
Elle est bordée par deux chaînes de moyennes montagnes, dominées par Garde Grosse à l'ouest (944 m) et par la montagne d'Autuche à l'est (965 m).
L'accès au village se fait par la route départementale RD 185 depuis Mirabel-aux-Baronnies, au sud-ouest, via le col de la Croix Rouge, ou depuis Les Pilles, au nord-est.
Châteauneuf-de-Bordette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nyons dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), cultures permanentes (3,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Vieux village dispersé[3].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :
La plus ancienne trace d'occupation humaine (trouvée sur le territoire de la commune) est une épée, découverte à la fin du XIXe siècle et datée de l'âge du fer (vers 750 avant notre ère). Elle est aujourd'hui conservée au musée Calvet d'Avignon[réf. nécessaire].
La période gallo-romaine a laissé peu de traces sur le territoire de la commune, mais des tombes à tuiles plates ont été retrouvées dans le quartier de Ratier. Une villa, citée en 1023, au nord de la commune et qui s'appelait Pupianne (aujourd'hui Les Perdigons), était peut-être de fondation gallo-romaine[réf. nécessaire].
En 1023, à l'occasion d'une donation du castrum d'Altonum à l'abbaye de Cluny (Bourgogne), plusieurs sites de la région de Nyons sont cités, dont la villa de Pupianne et le castrum de Pictavis (aujourd'hui Peytieu, vraisemblablement à l'origine du nom de la Famille de Poitiers-Valentinois). Ce dernier est situé sur le territoire de Châteauneuf-de-Bordette en limite avec le territoire de Benivay-Ollon[11],[12],[13]). Les fossés de ce castrum ont été repérés, dans les années 1990, par Michèle Bois (archéologue). Cette charte de donation montre que le territoire de Châteauneuf-de-Bordette était intégré, au début du XIe siècle, dans un ensemble plus important, appartenant à une même famille appelée Mirabel, et qui comprenait une bonne partie des terres situées au sud et à l'est du cours de l'Eygues, depuis Les Pilles jusqu'à Mirabel[réf. nécessaire].
La commune de Châteauneuf de Bordette a été formée à partir d'une seigneurie qui a regroupé à partir du XIe siècle les versants orientaux des montagnes d'Essaillon et de Garde Grosse, les versants occidentaux des montagnes d'Autuche et de Peytieu, ainsi que les deux vallées qui les séparent, celle du Rieu Sec au sud et celle de Bordette au nord. Au centre de la vallée, un château, situé au pied de Garde Grosse, protégeait un village installé en contrebas et contrôlait le passage entre Mirabel-aux-Baronnies et Les Pilles[réf. nécessaire].
La seigneurie :
Châteauneuf-de-Bordette a connu au cours des XIe, XIIe et XIIIe siècles une période de prospérité sans précédent. C'est pendant cette période que quatre églises ont été construites[réf. nécessaire] :
Les XIVe et XVe siècles sont des périodes de crise économique et démographique qui entraînent l'abandon d'une grande partie du territoire de la seigneurie, à l'exception peut-être du quartier de Pupianne au nord.
Il faut attendre la fin du XVe siècle pour que le territoire de la commune se repeuple, probablement à l'initiative du seigneur d'alors, un Thollon de Sainte-Jalle, qui cède les terres abandonnées contre la promesse d'une redevance annuelle.
Les familles qui s'installent alors à Châteauneuf-de-Bordette vont finir par donner leurs noms à la plupart des hameaux de la commune (Lattard, Mayet, Chamoux, Gleyse, Roustan, Liotard, etc.). Les maisons de l'ancien village, situé au pied de la colline dominée par le château, sont abandonnées[réf. nécessaire].
Au moment de la Réforme, les familles situées au nord du col de la Croix Rouge adoptent majoritairement le protestantisme, alors que celles qui résident au sud restent catholiques. La césure géographique se double d'une rupture religieuse[réf. nécessaire].
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les habitants cherchent à obtenir une certaine autonomie à l'égard d'un seigneur qui reste assez lointain. Il leur faut exploiter un terroir très pentu, assez pauvre. Leurs enfants sont souvent contraints de s'exiler pour s'installer dans des contrées plus prospères. La population de Châteauneuf-de-Bordette, qui avait connu un maximum au milieu du XVIe siècle, régresse au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. Elle se maintiendra au cours des deux siècles suivants à une centaine d'habitants environ[réf. nécessaire].
Avant 1790, Châteauneuf-de-Bordette était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage du Buis.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vaison. Son église, dédiée à saint Michel, était celle d'un prieuré séculier dont le titulaire prenait la dîme et présentait à la cure[10].
En 1790, Châteauneuf-de-Bordette est compris dans le canton de Mirabel/ La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de Nyons[10].
XIXe siècle (démographie) : la population augmente à nouveau et de nouvelles terres sont exploitées, parfois au prix d'efforts importants, comme le montrent les terrasses du quartier des Perdigons. Cette croissance est de courte durée puisque, à partir des années 1870, la population régresse progressivement pour atteindre un minimum de vingt habitants en 1962[réf. nécessaire].
Au milieu des années 1980 (démographie) : la commune voit sa population augmenter.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1871 | ? | |||
1874 | ? | |||
1878 | ? | |||
1884 | ? | |||
1888 | ? | |||
1892 | ? | |||
1896 | ? | |||
1900 | ? | |||
1904 | ? | |||
1908 | ? | |||
1912 | ? | |||
1919 | ? | |||
1925 | ? | |||
1929 | ? | |||
1935 | ? | |||
1945 | ? | |||
1947 | ? | |||
1953 | ? | |||
1959 | ? | |||
1965 | ? | |||
1971 | ? | |||
1977 | ? | |||
1983 | 1989 | Paul Gréco | DVG | |
1989 | 1995 | Philippe Cahn | DVG | retraité |
1995 | 2001 | Philippe Cahn | maire sortant | |
2001 | 2008 | Philippe Cahn | maire sortant | |
2008 | 2014 | Philippe Cahn | maire sortant | |
2014 | 2020 | Philippe Cahn | maire sortant | |
2020 | En cours (au 8 janvier 2021) |
Philippe Cahn[14][source insuffisante] | maire sortant |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 102 habitants[Note 3], en augmentation de 6,25 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
221 | 197 | 217 | 247 | 250 | 238 | 224 | 247 | 255 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
263 | 256 | 250 | 238 | 242 | 230 | 212 | 221 | 187 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
156 | 164 | 143 | 110 | 106 | 94 | 86 | 64 | 67 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
64 | 42 | 36 | 66 | 77 | 77 | 98 | 103 | 99 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
93 | 102 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune dépend de l'académie de Grenoble.
En 1992 : lavande, vergers, vignes, oliviers, ovins[3].
Les sept exploitations agricoles situées sur la commune de Châteauneuf-de-Bordette font de la polyculture. Elles produisent notamment des olives de Nyons AOC et de l'huile d'olive de Nyons, des abricots (orangés de Provence), du picodon (AOC), du vin de pays (AOC Coteaux-des-Baronnies) et des productions maraîchères. Trois d'entre elles se sont spécialisées en productions biologiques (maraîchage, olives noires de Nyons et huile d'olive de Nyons, abricots)[réf. nécessaire].
![]() |
Châteauneuf-de-Bordette possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
|
---|
Sur les autres projets Wikimedia :