Cernay-lès-Reims est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Cernay.
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().
Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.
Cernay-lès-Reims | |
![]() La place avec la mairie, un jour de braderie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | CU du Grand Reims |
Maire Mandat |
Patrick Bedek 2020-2026 |
Code postal | 51420 |
Code commune | 51105 |
Démographie | |
Population municipale |
1 438 hab. (2019 ![]() |
Densité | 87 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 51″ nord, 4° 06′ 14″ est |
Altitude | Min. 96 m Max. 217 m |
Superficie | 16,49 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Reims-8 |
Législatives | 4e circonscription de la Marne |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.cernay-les-reims.fr |
modifier ![]() |
Le village de Cernay-lès-Reims (1 400 habitants en 2011) exprime par son nom sa proximité avec l'agglomération de Reims (200 000 habitants environ). 5 km seulement le séparent du centre de la métropole régionale, cependant, le village a conservé tout son caractère agricole et viticole, sans activités péri-urbaines. Il est inséré dans le flanc sud-ouest du Mont de Berru (267 m), d'où peut-être son nom (Sarnacum, village du versant selon Charles Bosteaux).
Autour de l'agglomération rémoise, 140 communes constituent avec la ville-centre un bassin agricole et viticole (le Pays rémois est l'une des 432 régions agricoles françaises), un bassin d'emplois et d'activités économiques diversifiées ainsi que des ensembles résidentiels urbains, péri-urbains et ruraux. Depuis 1988, le SIEPRUR (Syndicat intercommunal d’études et de programmation de la région urbaine de Reims) donne un cadre à ces terroirs diversifiés ayant un centre d'attractivité commun à tous les villages constituants : Reims. Le sous-ensemble majeur et urbain de ce territoire du Pays Rémois, c'est l'agglomération, ou Reims Métropole, comptant 215 000 habitants.
Mais le plus grand espace, rural essentiellement, de ce Pays Rémois, s'étendant entre Saint-Souplet-sur-Py à l'est et Fismes à l'ouest, compte moins de 75 000 habitants est un paysage modelé par l'agriculture (et ici, la viticulture aussi) et parsemé de villages et clochers d'églises de loin en loin. Cernay-lès-Reims se situe exactement à la charnière entre l'espace urbain et le grand espace rural périphérique ; il est à l'image du village français typiquement rural.
Witry-lès-Reims | ||
Reims | ![]() |
Berru |
Saint-Léonard | Nogent-l'Abbesse, Puisieulx |
La commune est desservie par la ligne de transport à la demande TAD Est du réseau de transports en commun de l'agglomération CITURA qui la relie directement à Reims.
À l’ère tertiaire, le bassin rémois était sous une mer dont émergeait le Mont de Berru. Une partie du terroir de Cernay était en bord de mer, comme en attestent les sables et leurs fossiles en sortie nord du village.
La craie est en abondance sur tout le terroir du village (à 50 cm de profondeur environ), ce qui caractérise les bassins sédimentaires de l'ère secondaire. Le paléontologue Victor Lemoine, au XIXe siècle, identifia sur le terroir des os de gastornis, l'un des plus grands oiseaux ayant existé sur terre, au début de l'ère tertiaire (il mesurait deux fois la taille d'un homme, lequel n'existait pas encore à cette époque).
Cernay-lès-Reims est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,9 %), forêts (9,7 %), cultures permanentes (6,1 %), zones urbanisées (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Au XIIIe siècle Sarneio et les villageois étaient les Sarnaisisens.
Le village portait autrefois le nom de Cernai[réf. nécessaire]
En remontant dans l'histoire, il semble difficile d'identifier ce qui a prévalu d'abord pour donner consistance au village : les activités agricoles ou l'adossement à la toute proche ville de Reims, qui émerge vers les années 50 apr. J.-C.
Selon Charles Bosteaux, Cernay apparaît pour la première fois dans des écrits au XIIe siècle[8] ; il évoque des traces d'habitat beaucoup plus anciennes autour du Mont de Berru (grottes du Néolithique). On peut penser que le village existe sous son nom bien avant les écrits du XIIe siècle mentionnés par Ch. Bosteaux depuis la publication par J. Diblick de son livre Comment lire une cathédrale en 1998 : commentant les sculptures du transept Nord de la cathédrale de Reims consacrées au baptême de Clovis, il précise qu'« un tonneau du vin de Cernay » figurant sur ce transept est apporté pour ce baptême. Au Ve siècle, Cernay existe donc déjà.
Cela semble confirmé par l'étymologie du village qui appartient à tout un groupe de Cernay, communs au nord de la Loire. Le nom semble procéder d'un primitif *(I)sarnako, nom celtique (gaulois) signifiant « endroit où il y a du fer » sur isarno « fer » et suffixe localisant *-āko (latinisé -acum). le village est mentionné sous la forme latinisée Sarnacum en 1103[9].
Pendant la guerre de Cent Ans, les habitants se réfugient plusieurs fois derrière les murailles de Reims, lors du siège de Reims seize habitants sont recensés dans le registre des étrangers reçus à Reims. Les Anglais ravagent la campagne et établirent un camp au nord de la ville.
Les principaux seigneurs de la ville étaient le chapitre Notre-Dame et les templiers de Reims.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, les troupes allemandes stationnaient en la commune du 4 septembre 1870 au 21 juillet 1871.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[10] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [11].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Beine-Nauroy[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Reims-8
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Marne.
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Mont de Berru, est devenue membre depuis le 1er janvier 2013 de la communauté d'agglomération de Reims Métropole.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[13],[14], la communauté de communes de Taissy a fusionné avec l'ancienne Communauté d'agglomération Reims Métropole pour former le la nouvelle communauté d'agglomération de Reims Métropole à laquelle se sont jointes les communes de Champigny, Sillery et Cernay-lès-Reims[15].
Le , cette communauté d'agglomération a fusionné avec d'autres intercommunalités pour former une communauté urbaine qui a conservé la dénomination de Grand Reims et dont la commune est désormais membre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1er février 1790 | 10 octobre 1791 | Jean Pérard | Démissionnaire | |
10 octobre 1791 | mai 1793 | Laurent Guérin | ||
mai 1793 | 15 brumaire An IV | Éloi Collet | ||
15 brumaire An IV | 11 germinal An IV | Jean-Baptiste Pérard-Bègue | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
8 octobre 1874 | 16 mai 1875 | M. Berthel | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
8 octobre 1876 | pendant 30 ans | Pierre Charles Bosteaux[Note 3] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1946 | 1965 | Paul Pérard | ||
1995 | 2008 | Claude Cucurulo | ||
2008[16] | En cours (au 11 juillet 2020) |
Patrick Bedek | SE[17] puis UDI | Vice-président de la CU Grand Reims (2017 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[18],[19] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2019, la commune comptait 1 438 habitants[Note 4], en augmentation de 11,99 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
900 | 807 | 785 | 778 | 861 | 833 | 830 | 861 | 918 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
881 | 856 | 816 | 764 | 757 | 732 | 705 | 700 | 686 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
655 | 639 | 644 | 271 | 485 | 513 | 525 | 577 | 634 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
684 | 947 | 1 002 | 1 160 | 1 152 | 1 210 | 1 307 | 1 321 | 1 279 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 426 | 1 438 | - | - | - | - | - | - | - |
Le vignoble des versants du Mont de Berru est en appellation champagne. La coopérative vinicole de Nogent-Cernay, à Nogent-l'Abbesse, pressure et vinifie une grande partie de ces raisins de cépage pinot meunier et chardonnay. Les surfaces de vignes avoisinent à Cernay 80 hectares ce qui équivaut à la production annuelle de quelque 750 000 bouteilles (variable selon le niveau d'appellation fixé chaque année par l'interprofession du Champagne, variable aussi en cas de gel ou de grêle...).
Les grandes cultures, très hautement mécanisées, sont l'autre grande activité économique à Cernay. Il s'y ajoute quelques services ou commerces de proximité, la très faible distance entre Cernay et Reims en limitant certainement les assises et la diversification.
![]() |
Coupé en chevron : au premier d'azur à la double burèle potencée et contre-potencée d'or, au second de sinople à la pointe ondée cousue d'azur chargée d'une pointe d'or, rejoignant la pointe de la ligne de partition, accompagnée, à dextre, d'un cep de vigne et, à senestre, d'une gerbe de blé, le tout du même. |
---|
Sur les autres projets Wikimedia :