Caves Écouter est une commune française, située dans le sud-est du département de l'Aude en région Occitanie.
Caves | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Narbonne |
Intercommunalité | Grand Narbonne |
Maire Mandat |
Bernard Devic 2020-2026 |
Code postal | 11510 |
Code commune | 11086 |
Démographie | |
Gentilé | Cavistes |
Population municipale |
906 hab. (2019 ![]() |
Densité | 99 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 55′ 55″ nord, 2° 58′ 38″ est |
Altitude | 29 m Min. 13 m Max. 209 m |
Superficie | 9,13 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Corbières Méditerranée |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rieu, le ruisseau de l'Aréna et par deux autres cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « basses Corbières ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Caves est une commune rurale qui compte 906 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Cavois ou Cavoises.
Caves est une commune située dans les Corbières près de l'étang de Leucate, entre Perpignan et Narbonne.
Roquefort-des-Corbières (par un quadripoint) |
La Palme | |
Feuilla | ![]() |
Leucate |
Treilles | Fitou |
Caves se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2]. entoure de montagne
La commune est desservie par les lignes 16 et 18 des Autobus de Narbonne.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Rieu, le ruisseau de l'Arène, le ruisseau de Cassoulet et le ruisseau de Mezerac, qui constituent un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Rieu, d'une longueur totale de 17,3 km, prend sa source sur le territoire communal et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'étang de La Palme à Leucate, après avoir traversé 4 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fitou », sur la commune de Fitou, mise en service en 1945[12] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 16,8 °C et la hauteur de précipitations de 570,9 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales, mise en service en 1924 et à 27 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[16], à 15,7 °C pour 1981-2010[17], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[18].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19],[20].
La commune fait partie du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, créé en 2003 et d'une superficie de 68 350 ha, qui s'étend sur 21 communes du département[21]. Composé de la majeure partie des milieux lagunaires du littoral audois et de ses massifs environnants, ce territoire représente en France l’un des rares et derniers grands sites naturels préservés, de cette ampleur et de cette diversité en bordure de Méditerranée (Golfe du Lion)[22].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « basses Corbières »[24], d'une superficie de 29 495 ha, un site important pour la conservation des rapaces : l'Aigle de Bonelli, l’'Aigle royal, le 'Grand-duc d’Europe, le 'Circaète Jean-le-Blanc, le 'Faucon pèlerin, le 'Busard cendré, l’'Aigle botté[25].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[26] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[26] : les « Corbières orientales » (30 263 ha), couvrant 19 communes dont 12 dans l'Aude et 7 dans les Pyrénées-Orientales[31].
Caves est une commune rurale[Note 7],[32]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[33]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (67,2 %), cultures permanentes (25 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Caves est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Rieu et La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1992, 1994, 1999 et 2009[37],[35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 41,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 456 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 450 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Caves est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[40].
En occitan, le village se nomme Las Cavas, prononcer las Cabos (prononciation relevée sur place en 2007). En occitan le "a" final se prononce "o". Les habitants s'appellent les Cavistes depuis la création du village nom qui fait écho à leur travail qui était de cultiver la vigne et de vinifier le vin dans les caves particulières.
La commune de Caves est membre de l'intercommunalité Le Grand Narbonne[41], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Narbonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[42].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Narbonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[41].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Corbières Méditerranée pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[41], et de la deuxième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1984 | 1990 | Paul Broch | PS | |
mars 1990 | 1996 | Paul Broch | PS | |
mars 1996 | 2002 | Paul Broch | PS | |
mars 2002 | 2008 | Paul Broch | PS | |
mars 2008 | mars 2014 | Jean Desmidt | PCF | |
mars 2014 | En cours | Bernard Devic | Divers Gauche |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1936. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].
En 2019, la commune comptait 906 habitants[Note 8], en augmentation de 14,83 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 347 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 804 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 060 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 8,8 % | 6,8 % | 17,3 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 518 personnes, parmi lesquelles on compte 72,7 % d'actifs (55,5 % ayant un emploi et 17,3 % de chômeurs) et 27,3 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 85 emplois en 2018, contre 92 en 2013 et 79 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 289, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,8 %[I 10].
Sur ces 289 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 54 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 88,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,1 % les transports en commun, 5,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
50 établissements[Note 11] sont implantés à Caves au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 50 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 2 | 4 % | (8,8 %) |
Construction | 10 | 20 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 18 | 36 % | (32,3 %) |
Information et communication | 2 | 4 % | (1,6 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 18 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 6 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 6 | 12 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36 % du nombre total d'établissements de la commune (18 sur les 50 entreprises implantées à Caves), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[48] :
Viticulture, la commune a sur son territoire les appellations qualitatives suivantes : Vin de pays des Coteaux du Littoral Audois, AOC Fitou, AOC Muscat de Rivesaltes, AOC Corbières
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[49]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[50].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 37 | 33 | 16 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 302 | 291 | 207 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 37 lors du recensement agricole[Note 14] de 1988 à 33 en 2000 puis à 16 en 2010[50], soit une baisse de 57 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[52]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 302 ha en 1988 à 207 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 13 ha[50].
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Blasonnement :
De gueules à une voie romaine pavée d'argent posée en fasce abaissée, surmontée d'une borne milliaire du même chargée des inscriptions DOM AHE IMP XX en lettres capitales de sable. |