Catonvielle (Catonvièla en gascon) est une commune française située dans l'est du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Catonvielle | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides de Lomagne |
Maire Mandat |
Philippe Bonnecaze 2020-2026 |
Code postal | 32200 |
Code commune | 32092 |
Démographie | |
Population municipale |
92 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 39′ 38″ nord, 0° 57′ 47″ est |
Altitude | Min. 153 m Max. 213 m |
Superficie | 3,07 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gimone-Arrats |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Sarrampion et par deux autres cours d'eau.
Catonvielle est une commune rurale qui compte 92 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 204 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Catonviellois ou Catonvielloises.
Petite commune au territoire vallonné, Catonvielle est située dans l'est du département du Gers, à l'écart et au nord de la route nationale 124, à mi-chemin entre Auch et Toulouse.
Saint-Germier | ||
Escornebœuf | ![]() |
Roquelaure-Saint-Aubin |
Razengues |
Ne comprenant pas de bourg à proprement parler, la commune est principalement constituée des hameaux de Montagnac où est située la mairie, et de Sansas.
Catonvielle se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Sarrampion et le ruisseau d'en Carrignan et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Sarrampion, d'une longueur totale de 25,4 km, prend sa source dans la commune de Monferran-Savès et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gimone à Maubec, après avoir traversé 14 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste-Anne », sur la commune de Sainte-Anne, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 653,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 30 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Catonvielle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (100 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Catonvielle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 52 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 52 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Ni Albert Dauzat, ni Ernest Nègre ne citent de formes anciennes pour Catonvielle.
Cependant il s'agit bien pour eux d'une formation toponymique médiévale en -villa au sens ancien de « domaine rural » précédé d'un anthroponyme germanique[27],[28] au cas régime. L'un suggère le nom de personne germanique Catto[27] et l'autre suppose Gatto[28].
Remarque : le même nom de personne semble se retrouver dans Cattenom (Moselle, Cathenem 1182)[27]; Chattonville (Eure-et-Loir) et Chatonrupt (Haute-Marne, Catonis rivus 1131). Ernest Nègre propose lui une homonymie avec Gatteville (Manche, Gatevilla XIIe siècle)[29]
Un site archéologique (occupation néolithique) a été découvert sur la commune en 1997.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 0 et 99, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de sept[30],[31].
Commune faisant partie de la communauté de communes des Coteaux Arrats Gimone et du canton de Gimone-Arrats (avant le redécoupage départemental de 2014, Catonvielle faisait partie de l'ex-canton de Gimont) et avant le 1er janvier 2017 elle faisait partie de la communauté de communes de l'Arrats-Gimone.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1795 | Jean Pierre Vigneaux | ||
1790 | 1804 | Bernard Fourcade | ||
1795 | 1796 | Léonard Arrivet | ||
1796 | 1798 | Berenard Sahuguede | ||
1798 | 1800 | Jean Sahuguede | ||
1800 | 1803 | François Vidaillon | ||
1803 | 1812 | Jean Baptiste Sahuguede | ||
1804 | 1807 | Jean Guerguilh | ||
1807 | 1817 | Bernard Denad | ||
1812 | 1817 | François Arrivet | ||
1817 | 1821 | Joseph Placide Daguzan | ||
1817 | 1821 | Jean Baptiste Sahuguede | ||
1821 | 1840 | Joseph Placide Daguzan | ||
1840 | 1843 | Raymond Laborie | ||
1843 | 1865 | Joseph Placide Daguzan | ||
1865 | 1870 | Jean Pierre Guerguilh | ||
1870 | 1871 | Jean Raymond Mazeres | ||
1871 | 1881 | Jean Pierre Guerguilh | ||
1881 | 1884 | François Doutre | ||
1884 | 1887 | Jean Joseph Daguzan | ||
1887 | 1925 | Maurice Guerguilh | ||
1925 | 1944 | Abel Barada | ||
1944 | 1945 | Elie Garros | ||
1945 | 1971 | Paul Flourence | ||
1971 | 1994 | Michel Lacoste | ||
1994 | 1997 | Jean Ufferte | ||
1997 | 2014 | Max Lamothe[33] | DVD | |
mars 2014 | En cours | Philippe Bonnecaze | DVD | Cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 92 habitants[Note 6], en diminution de 16,36 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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93 | 97 | 79 | 84 | 198 | 204 | 197 | 199 | 199 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
199 | 177 | 164 | 164 | 156 | 154 | 147 | 118 | 112 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
121 | 122 | 109 | 102 | 110 | 113 | 94 | 88 | 80 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
73 | 73 | 74 | 73 | 62 | 82 | 105 | 98 | 92 |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 7,4 % | 1,5 % | 0 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 54 personnes, parmi lesquelles on compte 76,8 % d'actifs (76,8 % ayant un emploi et 0 % de chômeurs) et 23,2 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 13 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 14 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55 %[I 8].
Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 25 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 72,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,8 % les transports en commun, 2,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 18,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
11 établissements[Note 8] sont implantés à Catonvielle au [I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 54,5 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 11 entreprises implantées à Catonvielle), contre 12,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 11 | 8 | 7 | 6 |
SAU[Note 9] (ha) | 428 | 494 | 445 | 399 |
La commune est dans les « Coteaux du Gers », une petite région agricole occupant l'est du département du Gers[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 11] (onze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 399 ha[40],[Carte 6],[Carte 7].
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