Monferran-Savès (Montferran Savés en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Savès, une petite province gasconne correspondant au cours moyen de la Save.
Monferran-Savès | |
Église Saint-Louis, côté façade. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Gascogne Toulousaine |
Maire Mandat |
Maryelle Vidal 2021-2026 |
Code postal | 32490 |
Code commune | 32268 |
Démographie | |
Gentilé | Monferranais |
Population municipale |
811 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 35′ 55″ nord, 0° 58′ 54″ est |
Altitude | 206 m Min. 155 m Max. 241 m |
Superficie | 24,68 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de L'Isle-Jourdain (Gers) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Sarrampion, le ruisseau d'en Béjon, le ruisseau d'en Peyblanc, le ruisseau du Gay et par divers autres petits cours d'eau.
Monferran-Savès est une commune rurale qui compte 811 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Monferranais ou Monferranaises.
Monferran-Savès est une commune de Gascogne de l'aire urbaine de Toulouse située dans le Savès entre L'Isle-Jourdain et Gimont.
Monferran-Savès est limitrophe de huit autres communes.
Escornebœuf | Razengues | Clermont-Savès |
Gimont | ![]() |
L'Isle-Jourdain |
Giscaro | Frégouville | Marestaing |
La superficie de la commune est de 2 478 hectares ; son altitude varie de 155 à 241 mètres[2].
Monferran-Savès se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
Accès par la route nationale 124, et par le train en gare de Gimont-Cahuzac ou gare de L'Isle-Jourdain sur la ligne de Saint-Agne à Auch.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par le Sarrampion, le ruisseau d'en Béjon, le ruisseau d'en Peyblanc, le ruisseau du Gay, le ruisseau d'Ayguebère, le ruisseau de Borde Vieille, le ruisseau de Capitani, le ruisseau d'en Garbille, le ruisseau de Saint-Clamens et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Sarrampion, d'une longueur totale de 25,4 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gimone à Maubec, après avoir traversé 14 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Isle-Jourdain », sur la commune de l'Isle-Jourdain, mise en service en 1967[12] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 705,4 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 30 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[18].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Monferran-Savès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), prairies (3 %), forêts (0,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Monferran-Savès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 307 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 307 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999, 2008, 2009 et 2018. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 1998, 2003, 2006, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[29].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Anciennement Monferran-Cogotois, car le village appartient aux comtes d'Astarac, qui sont vicomtes de Cogotois. Cela à la suite du mariage de la fille année du baron de Marestan mort sans descendance mâle en 1499 avec le comte d'Astarac. La commune change de nom lors de la Révolution de 1789 pour devenir Monferran-Savès. Le 20 février 1965, la commune de Garbic est rattachée au village.[31]
La construction d'un premier château fort à Monferran semble dater du tout début du XIIIe siècle à la suite de la conclusion d'un paréage entre Bernard Ier de Marestang et le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Au Moyen Âge la châtellenie de Monferran-Savès faisait partie avec celle de Castillon-Savès, de la baronnie de Marestang située sur un petit territoire s'étendant entre L'Isle Jourdain et Samatan appelé Cogotois[32].
Ce dernier fut érigé en vicomté en 1342 par lettre patentes de Philippe VI de Valois au bénéfice du baron Bernard VII de Marestang. En 1791, le dernier vicomte du Cogotois, Henri Thomas de Preissac, marquis de Marestang ayant émigré en Espagne tous ses biens furent confisqués et le Cogotois divisé en 60 lots qui seront vendus comme biens nationaux.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[33],[34].
Commune faisant partie de la communauté de communes de la Gascogne Toulousaine et du canton de L'Isle-Jourdain et avant le elle faisait partie de la communauté de communes de la Save Lisloise.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | André Dougnac Parayre | DVG | |
mars 2001 | 2010 | Jean-Louis Baylac[35] | ||
Janvier 2011 | 2014 | José Saint-Supéry | ||
mars 2014 | décembre 2020 (démission) | Josianne Delteil | DVG | Agricultrice |
2021 | En cours | Maryelle Vidal | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 811 habitants[Note 6], en augmentation de 7,28 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
954 | 1 010 | 1 029 | 1 020 | 1 001 | 980 | 974 | 976 | 1 024 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
930 | 937 | 885 | 861 | 785 | 777 | 781 | 768 | 713 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
709 | 691 | 600 | 603 | 600 | 631 | 588 | 605 | 526 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
644 | 551 | 642 | 617 | 675 | 693 | 692 | 741 | 803 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
811 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[40] | 1975[40] | 1982[40] | 1990[40] | 1999[40] | 2006[41] | 2009[42] | 2013[43] |
Rang de la commune dans le département | 48 | 53 | 41 | 43 | 41 | 43 | 45 | 41 |
Nombre de communes du département | 466 | 462 | 462 | 462 | 463 | 463 | 463 | 463 |
Monferran-Savès fait partie de l'académie de Toulouse.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 306 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 709 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 620 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 4,5 % | 4,5 % | 4,1 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 502 personnes, parmi lesquelles on compte 69,6 % d'actifs (65,6 % ayant un emploi et 4,1 % de chômeurs) et 30,4 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 354 emplois en 2018, contre 404 en 2013 et 336 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 335, soit un indicateur de concentration d'emploi de 105,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,1 %[I 10].
Sur ces 335 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 80 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 80,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 6,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
43 établissements[Note 9] sont implantés à Monferran-Savès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 43 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 3 | 7 % | (12,3 %) |
Construction | 7 | 16,3 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 17 | 39,5 % | (27,7 %) |
Information et communication | 1 | 2,3 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,3 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,3 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 7 | 16,3 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 7 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 3 | 7 % | (8,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 39,5 % du nombre total d'établissements de la commune (17 sur les 43 entreprises implantées à Monferran-Savès), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[45] :
La commune est dans les « Coteaux du Gers », une petite région agricole occupant l'est du département du Gers[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 59 | 42 | 37 | 33 |
SAU[Note 12] (ha) | 2 364 | 2 184 | 2 168 | 1 939 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 59 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 42 en 2000 puis à 37 en 2010[48] et enfin à 33 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 44 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[49],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 364 ha en 1988 à 1 939 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 40 à 59 ha[48].
Les éléments notables du patrimoine de Monferran-Savès sont les suivants[44] :
![]() |
Blasonnement :
Coupé : au premier de gueules aux trois fers de lance d'or rangés en fasce et mouvant du trait de la partition, au second d'argent aux trois chevrons de gueules, le premier brisé[50]. |
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