Castelnau-de-Guers (en occitan Castèlnòu de Guèrs) est une commune française située dans le sud du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Castelnau et Guers.
Castelnau-de-Guers | |
![]() Vue de Castelnau-de-Guers, depuis le nord-est | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Hérault Méditerranée |
Maire Mandat |
Didier Michel 2020-2026 |
Code postal | 34120 |
Code commune | 34056 |
Démographie | |
Gentilé | Castelnaulais |
Population municipale |
1 253 hab. (2019 ![]() |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 26′ 09″ nord, 3° 26′ 21″ est |
Altitude | Min. 1 m Max. 105[1] m |
Superficie | 22,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pézenas (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pézenas |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Hérault, le ruisseau de Soupié, le ruisseau des Prés et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Castelnau-de-Guers est une commune rurale qui compte 1 253 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Pézenas. Ses habitants sont appelés les Castelnaulais ou Castelnaulaises.
Aumes | Montagnac | |
Pézenas | ![]() |
Pomérols (point quadruple) |
Florensac | Pinet |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pezenas-Tourbes », sur la commune de Tourbes, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 631,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[13].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[14] : le « plateau des Paredaus et Font du Loup » (216 ha), couvrant 2 communes du département[15] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[14] : les « collines marneuses de Castelnau-de-Guers » (3 207 ha), couvrant 5 communes du département[16].
Castelnau-de-Guers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[I 1],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pézenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (48,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), forêts (3,5 %), zones urbanisées (2,9 %), terres arables (2,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Castelnau-de-Guers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Hérault et le ruisseau de Soupié. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1984, 1987, 1990, 1994, 1996, 1997, 2014 et 2016[22],[20].
Castelnau-de-Guers est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[23].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[24]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 643 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 643 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
La commune est en outre située en aval des barrages du Salagou et des Olivettes, des ouvrages de classe A[Note 9]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[29].
Castelnau-de-Guers surplombe la vallée de l'Hérault, bordé au sud par la Voie Domitienne, à l’est par le chemin poissonnier. La présence humaine est attestée depuis la préhistoire sur tout le territoire du village. Des fouilles ont exhumé diverses découvertes archéologiques, comme une tombe étrusque du VIe siècle av. J.-C., actuellement exposée dans la salle du conseil municipal. L'habitat se regroupa dès le XIe siècle à l'emplacement du village actuel : première mention est faite de Castrum Novum en 1069.
Fief des barons DE GUERS, dont l’empreinte fut si forte qu’à partir du XIVe siècle, ils lui léguèrent leur nom, le village de Castelnau DE GUERS entra dans l’histoire. Selon la tradition, l’un des barons partit combattre en Terre Sainte lors des croisades, c'est pourquoi les DE GUERS eurent sur leurs armoiries un croissant versé, signe de victoire contre les infidèles. La lignée s’éteignit en 1655, à la mort d’Henry DE GUERS qui mourut sans héritier. Sa demi-sœur, Laurence de Veyrac, épouse du marquis de Vins, hérita de la baronnie de Castelnau. Ses successeurs ne furent pas moins célèbres. Seigneur de Castelnau qui émigra en 1790, Charles Emmanuel Marie Magdelon de Vintimille du Luc était un fils naturel de Louis XV. En effet, c'était l'enfant de Jean Baptiste Félix Hubert qui vivait à la cour et qui épousa en 1739 Pauline Félicité de Mailly Nesle, maîtresse du roi. (référence: www.castelnau-de-guers.com)
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Catherine Papini | ||
mars 2008 | mai 2020 | Jean-Charles Sers | PCF | Facteur |
mai 2020 | En cours | Didier Michel |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2019, la commune comptait 1 253 habitants[Note 10], en augmentation de 9,05 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
621 | 650 | 712 | 890 | 880 | 946 | 821 | 887 | 779 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
781 | 814 | 788 | 831 | 870 | 747 | 753 | 821 | 819 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
882 | 926 | 932 | 917 | 953 | 937 | 926 | 812 | 832 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
843 | 837 | 827 | 886 | 876 | 889 | 1 010 | 1 132 | 1 191 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 253 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 566 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 1 232 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 710 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 8,6 % | 11 % | 14,6 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 673 personnes, parmi lesquelles on compte 75,6 % d'actifs (61 % ayant un emploi et 14,6 % de chômeurs) et 24,4 % d'inactifs[Note 12],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pézenas, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 180 emplois en 2018, contre 182 en 2013 et 159 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 417, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,3 %[I 10].
Sur ces 417 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 116 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 6,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
85 établissements[Note 13] sont implantés à Castelnau-de-Guers au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 85 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 12 | 14,1 % | (6,7 %) |
Construction | 14 | 16,5 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 25 | 29,4 % | (28 %) |
Information et communication | 2 | 2,4 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 2,4 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 6 | 7,1 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 10,6 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 7,1 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 9 | 10,6 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,4 % du nombre total d'établissements de la commune (25 sur les 85 entreprises implantées à Castelnau-de-Guers), contre 28 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[34] :
La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 117 | 96 | 87 | 58 |
SAU[Note 16] (ha) | 955 | 935 | 1 013 | 2 476 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 117 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 96 en 2000 puis à 87 en 2010[37] et enfin à 58 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 50 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[38],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 955 ha en 1988 à 2476 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 43 ha[37].
![]() |
Les armes de Castelnau-de-Guers se blasonnent ainsi : d'azur, à un château de trois tours couvertes et girouettées d'or, celle du milieu plus grosse, au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or[40].
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