Castelnau-Pégayrols (Castèlnòu de Leveson en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Castelnau.
Castelnau-Pégayrols | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Millau |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Muse et des Raspes du Tarn |
Maire Mandat |
Frédéric Balard 2020-2026 |
Code postal | 12620 |
Code commune | 12062 |
Démographie | |
Gentilé | Castellévéziens |
Population municipale |
343 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 07′ 51″ nord, 2° 56′ 02″ est |
Altitude | Min. 421 m Max. 1 102 m |
Superficie | 53,01 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Tarn et Causses |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | castelnaupegayrols.fr |
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Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Michel
et prieuré Saint-Michel, classée en 1920 et en 1990, l'église Notre-Dame[1], classée en 1930, le château, inscrit en 1975, et le réseau hydraulique médiéval, inscrit en 1997.
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Curan | Saint-Laurent-de-Lévézou | Saint-Beauzély | ![]() |
Salles-Curan | N | Millau | ||
O Castelnau-Pégayrols E | ||||
S | ||||
Montjaux | Comprégnac |
Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central. Partie intégrante du parc naturel régional des Grands Causses, il s'étend sur une partie du versant Est du plateau du Lévézou et domine la rive droite de la vallée de la Muze, et sur le Causse Rouge sur la rive opposée. La commune de Castelnau-Pégayrols est composée de trois villages, Castelnau-Pégayrols, Estalane, Castelmus ainsi que de fermes isolées.
Dès le Xe siècle, les seigneurs de Lévézou s’implantent à Castelmus. La première famille de Lévezou fonda le château neuf (Castel-nau) dont l'existence est attestée dès le XIe siècle. En 1192, le siège de cette puissante famille était à Castelmus et possédait en outre les seigneuries de Roquetaillade et Marzials[2]. En 1238, Bernard de Lévézou était seigneur de Castelnau-de-Lévézou, de Saint-Beauzély de Lévézou, de Castelmus, de Roquetaillade, de Marzials et de Comprégnac. En 1289, il entre en conflit avec Hugues d'Arpajon pour la possession de Castelnau-de-Lévézou. Un duel judiciaire a lieu le . À l'issue de celui-ci, Bernard de Lévézou doit céder la place à Hugues d'Arpajon. Castelnau-de-Lévézou appartiendra à cette puissante famille de 1289 à 1758.
En 1759, à Versailles, Louis XV crée le marquisat de Pégayrolles et le confère à Étienne Hippolyte de Pégayrolles, président du parlement de Toulouse. Castelnau-de-Lévézou en deviendra le chef-lieu sous la nouvelle appellation de Castelnau-Pégayrolles.
En 1834, une ordonnance royale de Louis Philippe crée la commune de Castelnau-Pégayrols.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | ? | Christian Trémolières | DVG | Retraité |
avril 2014 | mai 2020 | Christian Tremolieres[3] | Retraité d'une entreprise publique | |
mai 2020 | en cours | Frédéric Balard[3],[4] | Profession intermédiaire administrative et commerciale des entreprises | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6].
En 2019, la commune comptait 343 habitants[Note 1], en augmentation de 0,88 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 |
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740 | 765 | 1 207 | 1 210 | 1 246 | 1 201 | 1 127 | 1 073 | 1 051 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
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994 | 996 | 1 156 | 1 015 | 902 | 818 | 775 | 795 | 760 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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707 | 676 | 634 | 605 | 512 | 480 | 466 | 428 | 334 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
311 | 295 | 282 | 315 | 320 | 342 | 333 | 343 | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 146 ménages fiscaux[Note 2], regroupant 333 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 680 €[I 1] (20 640 € dans le département[I 2]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 3] | 1,8 % | 3,7 % | 5,2 % |
Département[I 4] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 5] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 197 personnes, parmi lesquelles on compte 80,2 % d'actifs (75,1 % ayant un emploi et 5,2 % de chômeurs) et 19,8 % d'inactifs[Note 3],[I 3]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Millau, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 6]. Elle compte 85 emplois en 2018, contre 66 en 2013 et 80 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 150, soit un indicateur de concentration d'emploi de 56,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,3 %[I 7].
Sur ces 150 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 66 travaillent dans la commune, soit 44 % des habitants[I 8]. Pour se rendre au travail, 70,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 12,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 9].
33 établissements[Note 4] sont implantés à Castelnau-Pégayrols au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5],[I 10].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 33 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 11 | 33,3 % | (17,7 %) |
Construction | 6 | 18,2 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 3 | 9,1 % | (27,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 15,2 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 9,1 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 5 | 15,2 % | (7,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 33 entreprises implantées à Castelnau-Pégayrols), contre 17,7 % au niveau départemental[I 11].
L'économie de cette commune à vocation agricole est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive basée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de Roquefort, Pérail, tome et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement.
La commune est dans les Grands Causses, une petite région agricole occupant le sud-est du département de l'Aveyron[9]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 42 | 35 | 33 | 23 |
SAU[Note 7] (ha) | 2 359 | 2 449 | 2 427 | 1 937 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 42 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 35 en 2000 puis à 33 en 2010[11] et enfin à 23 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[12],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 359 ha en 1988 à 1 937 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 56 à 84 ha[11].
Inscrit MH (1975)[13], des XIe et XVe siècles.
Inscrit MH (1997)[14].
Inscrit MH (1990)[15], des XIe et XVe siècles.
Inscrit MH (1920)[15], ancienne église priorale.
Inscrit MH (1930)[16].
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Blason | Parti crénelé de sable et de gueules. A une fasce réduite engoulée par deux têtes de lion d’or, surmontée de deux ailes affrontées d’argent, et une harpe d’or en pointe. |
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Détails | Le sable et le gueules qui servent de fond au blason sont les couleurs des anciens consuls de Castelnau. La cité était si bien organisée qu’elle a eu très tôt une administration municipale, bien avant la Révolution Française. Les deux consuls élus portaient une robe noire et rouge.
La division est crénelée, rappelant ainsi ce que l’on peut trouver au sommet des murs des châteaux pour traduire le nom de Castelnau qui est le château neuf. Ces créneaux indiquent également que le village avait des murailles dont il reste des vestiges. La fasce réduite représente l’extraordinaire système d’adduction d’eau du village, classé comme l’un des 100 monuments mondiaux à protéger selon la World monument watch. Ce tuyau est « avalé » par les deux têtes de lion pour indiquer que la cité et toutes ces merveilles ont été créées par la famille de Lévezou. Les armes de cette famille était « d’azur à un lion d’or ». La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments. Les ailes sont l’un des symboles de saint Michel, le saint patron du village. La harpe est l’un des éléments des armes de la famille d’Arpajon qui devint seigneur de Castelnau à la suite d’un duel remporté sur les Lévezou. Le blason exact de cette famille est « de gueules à une harpe d’or ». La remarque concernant la reprise intégrale des blasons de famille est valable ici aussi. Les ornements sont deux gerbes de blé d'or, mises en sautoir par la pointe et liées de gueules pour honorer l'activité agricole. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.[17].Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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