Carnac-Rouffiac est une commune française, située dans le sud-ouest du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le Quercy Blanc, une région naturelle correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
Cet article possède un paronyme, voir Karnak (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Carnac.
Carnac-Rouffiac | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble |
Maire Mandat |
Mathieu Molinié 2020-2026 |
Code postal | 46140 |
Code commune | 46060 |
Démographie | |
Gentilé | Carnacois[1] |
Population municipale |
228 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 24′ 53″ nord, 1° 13′ 57″ est |
Altitude | 270 m Min. 130 m Max. 300 m |
Superficie | 13,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cahors (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Luzech |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Séoune, le Lissourgues et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Carnac-Rouffiac est une commune rurale qui compte 228 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 809 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Carnacois ou Carnacoises.
Commune située dans le Quercy, entre Cahors et Tournon-d'Agenais.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montcuq - Rouil », sur la commune de Montcuq-en-Quercy-Blanc, mise en service en 1972[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 824,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 38 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[14].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[15] : les « pelouses, landes et bois du Mont Panicou, de Terret, de Belleguine et de la combe Duberte » (413 ha), couvrant 2 communes du département[16].
Carnac-Rouffiac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[I 1],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,5 %), forêts (33,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,3 %), cultures permanentes (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), terres arables (3,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Carnac-Rouffiac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Séoune et le Lissourgues. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996 et 1999[23],[20].
Carnac-Rouffiac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[25]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 199 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 198 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Il s'agit apparemment d’une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -ac, terminaison qui est issue du suffixe gaulois -ācon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes. Le premier élément Carn- admet deux explications : la première, et la plus répandue, est que cet élément représente un anthroponyme, en effet depuis les travaux d’Henri d'Arbois de Jubainville et confirmé par les travaux des celtisants, tels que Pierre-Yves Lambert, il est admis que la plupart des formations en -acum, contiennent un nom de personne. Dans ce cas, les toponymistes proposent un type *Carnus, nom de personne gaulois ou gallo-romain non attesté[28],[29].
Cependant Albert Dauzat envisage aussi, de manière secondaire, la même explication que pour Carnac en Bretagne, à savoir, un élément carn- qui représente le celtique[28] et pré-celtique *karn- qui signifie « amas de pierre »[28], dérivé du pré-indo-européen *kar « pierre, rocher » (celtique cairn « tas de pierres »→« tumulus »→« lieu sacré », breton karn « tas de pierre »)[28]. Cependant dans ce cas il ne peut s'agir du brittonique (breton), mais nécessairement du gaulois *carn de même origine. Le gaulois carn- est indirectement attesté par un verbe carnitu, carnitus mentionné dans des inscriptions qui signifierait « a placé, a érigé (une tombe) »[30]. karni- est un verbe qui à l'origine voulait simplement dire « empiler des pierres » qui a pris le sens plus technique d’« ériger un tombeau »[30].
Homonymie avec les Charnat (Puy-de-Dôme, Charnac 1277, type nord occitan); Charnay (Doubs, Rhône, Saône-et-Loire, Jura, formes d'oïl et franco-provençale); Charny (Meuse, Carnacum IXe siècle, Carniacum 973, forme d'oïl, rafraîchie avec la variante -iacum), tout comme Charny (Seine-et-Marne, Carni 1170, Carniacum 1200); Charny (Yonne, Côte-d'Or, Aube)[28]. L'écueil qui consiste à proposer un nom de personne non documenté peut être évité en proposant l'anthroponyme roman Carenus[31].
Ce toponyme est formé de la même façon à partir de Ruffius[29].
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Carnac, ancienne commanderie de Templiers puis des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[32]. Les Hospitaliers, seigneurs du lieu, ont fait placer un grand retable dans le chœur[33],[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Suite de la liste des maires
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avril 2014 | mai 2014 | Délégation spéciale[36] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2014 | En cours | Albert Castadot |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2019, la commune comptait 228 habitants[Note 7], en diminution de 1,72 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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457 | 663 | 665 | 773 | 764 | 730 | 731 | 762 | 809 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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736 | 722 | 715 | 729 | 695 | 657 | 609 | 552 | 518 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
510 | 457 | 404 | 347 | 274 | 270 | 266 | 274 | 268 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
235 | 200 | 178 | 175 | 202 | 202 | 236 | 247 | 247 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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221 | 228 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 112 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 214 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 420 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 9 % | 9,8 % | 10,6 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 111 personnes, parmi lesquelles on compte 73,4 % d'actifs (62,8 % ayant un emploi et 10,6 % de chômeurs) et 26,6 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 22 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 21 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 72, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,9 %[I 10].
Sur ces 72 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
13 établissements[Note 10] sont implantés à Carnac-Rouffiac au [I 13]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 13 entreprises implantées à Carnac-Rouffiac), contre 13,5 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 21 | 14 | 8 | 9 |
SAU[Note 11] (ha) | 440 | 312 | 300 | 286 |
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (21 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 286 ha[43],[Carte 5],[Carte 6].
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