Canens est une commune française située dans le centre du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Volvestre, constitué des vallées de l'Arize et du Volp, proche de la vallée de la Garonne, situé au sud de Toulouse et en partie nord du Couserans.
Cet article possède un paronyme, voir Capens.
Pour la divinité romaine, voir Canens (mythologie).
Canens | |
Entrée du village. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Muret |
Intercommunalité | Communauté de communes du Volvestre |
Maire Mandat |
Julien Baudiniere 2020-2026 |
Code postal | 31310 |
Code commune | 31103 |
Démographie | |
Gentilé | Canenois |
Population municipale |
59 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 12′ 59″ nord, 1° 19′ 55″ est |
Altitude | Min. 240 m Max. 361 m |
Superficie | 4,84 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auterive |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aunat, le ruisseau de Paulou et par divers autres petits cours d'eau.
Canens est une commune rurale qui compte 59 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 387 habitants en 1793. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Canenois ou Canenoises.
La commune de Canens se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 44 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 27 km de Muret[2], sous-préfecture, et à 19 km d'Auterive[3], bureau centralisateur du canton d'Auterive dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lézat-sur-Lèze[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Lapeyrère (1,7 km), Castagnac (2,3 km), Massabrac (3,4 km), Sieuras (3,5 km), Bax (3,7 km), Méras (4,0 km), Latour (4,4 km), Sainte-Suzanne (4,5 km).
Sur le plan historique et culturel, Canens fait partie du Volvestre, constitué des vallées de l'Arize et du Volp, proche de la vallée de la Garonne, situé au sud de Toulouse et en partie nord du Couserans[5].
Canens est limitrophe de cinq autres communes dont une dans le département de l'l'Ariège.
La superficie de la commune est de 484 hectares ; son altitude varie de 240 à 361 mètres[7].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par l'Aunat, le ruisseau de Paulou, le ruisseau de Gilama, le ruisseau de la canaou et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[9],[Carte 1].
L'Aunat, d'une longueur totale de 21,7 km, prend sa source dans la commune de Sieuras et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Montaut, après avoir traversé 13 communes[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Ybars », sur la commune de Saint-Ybars, mise en service en 1987[16] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 790,3 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, dans le département de l'Ariège, mise en service en 1949 et à 29 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 12,3 °C pour 1981-2010[21], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[22].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[23],[24],[25].
Canens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[26],[I 2],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,2 %), zones agricoles hétérogènes (46,4 %), prairies (6,4 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Accès avec la route départementale D 25.
Le territoire de la commune de Canens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 31 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 31 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[29].
Du Moyen Âge jusqu'à sa disparition en 1790 pendant la Révolution française, Canens faisait partie du diocèse de Rieux.
Canens fut également un fief templier dépendant de la commanderie de Montsaunès avant d'être dévolu aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem au début du XIVe siècle, devenant membre de la commanderie de Caignac[33].
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 0 et 99, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de sept[34],[35].
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes du Volvestre et du canton d'Auterive (avant le redécoupage départemental de 2014, Canens faisait partie de l'ex-canton de Montesquieu-Volvestre).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1971 | 1976 | René Soula | SE | |
1976 | 2001 | Pierre Malherbe | DVD | |
2014 | Yann Le Chevalier | SE | ||
2014 | 2020 | Pierre Israel | UDI | Commerçant |
septembre 2020 | En cours | Julien Baudiniére |
Pour les élections présidentielles, les habitants de Canens se reportent sur les candidats de droite.
À l'élection présidentielle de 2012, les résultats de la commune furent les suivants :
Au premier tour :
Au second tour :
À l'élection présidentielle de 2007, les résultats de la commune furent les suivants :
Au premier tour :
Au second tour :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 59 habitants[Note 7], en augmentation de 11,32 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
387 | 312 | 285 | 209 | 294 | 276 | 204 | 238 | 213 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
229 | 240 | 239 | 207 | 199 | 197 | 185 | 192 | 182 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
169 | 164 | 150 | 139 | 133 | 136 | 135 | 122 | 119 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
92 | 65 | 43 | 43 | 48 | 69 | 62 | 61 | 54 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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60 | 59 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[40] | 1975[40] | 1982[40] | 1990[40] | 1999[40] | 2006[41] | 2009[42] | 2013[43] |
Rang de la commune dans le département | 503 | 489 | 550 | 542 | 513 | 534 | 540 | 551 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Le secrétariat de mairie s'occupe des trois communes voisines de Castagnac, Massabrac et Canens. Il se situe à Castagnac sur la place de l'église.
Canens fait partie de l'académie de Toulouse.
Chasse,
Association pour la restauration de l'église de Canens[44].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du Volvestre[45].
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 5] | 8,5 % | 2,8 % | 7,1 % |
Département[I 6] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 41 personnes, parmi lesquelles on compte 92,9 % d'actifs (85,7 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs) et 7,1 % d'inactifs[Note 8],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 8]. Elle compte 10 emplois en 2018, contre 21 en 2013 et 6 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 36, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 75,5 %[I 9].
Sur ces 36 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 10 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 78,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 10,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
7 établissements[Note 9] sont implantés à Canens au [I 12]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 42,9 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 7 entreprises implantées à Canens), contre 25,9 % au niveau départemental[I 13].
L'économie de la commune est basée sur l'agriculture (ferme Paoulou, Contié...). Plusieurs entreprises de petite taille sont également présentes, notamment In extenso (presse, édition, communication).
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 9 | 7 | 5 | 4 |
SAU[Note 10] (ha) | 412 | 323 | 323 | 324 |
La commune est dans le Volvestre, une petite région agricole localisée dans l'est du département de la Haute-Garonne, constituée de collines de terrefort à fortes pentes autrefois consacrées à l’élevage s’orientent aujourd’hui vers les grandes cultures[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (neuf en 1988). La superficie agricole utilisée est de 324 ha[48],[Carte 6],[Carte 7].
Église Saint-Victor, église à clocher-mur. Fermée depuis 1995, elle est toujours en cours de rénovation. Une visite pastorale du XVIIIe siècle est disponible sur le site de AREC[49].
Le , monseigneur Robert Le Gall, évêque de Toulouse, a béni le clocher de l'église dont l'extérieur a été dernièrement rénové[50].