Camors [kamɔʁ] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
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Camors | |
![]() La mairie de Camors | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Claude Jarno 2020-2026 |
Code postal | 56330 |
Code commune | 56031 |
Démographie | |
Gentilé | Camorien, Camorienne |
Population municipale |
3 066 hab. (2019 ![]() |
Densité | 83 hab./km2 |
Population agglomération |
43 981 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 50′ 55″ nord, 2° 59′ 59″ ouest |
Altitude | 104 m Min. 27 m Max. 137 m |
Superficie | 37,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Camors (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pluvigner |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.camors.fr/ |
modifier ![]() |
La commune fait partie du Canton de Pluvigner, de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique et dépend de l'arrondissement de Lorient. La commune s'étend sur 37,1 km2 et est entourée par les communes de Baud, de Pluvigner et de La Chapelle-Neuve. La commune se trouve à vol d'oiseau à 24 km au sud de Pontivy, à 28 km au nord-ouest de Vannes, à 29 km à l'est-nord-est de Lorient, à 123 km à l'ouest-sud-ouest de Rennes et à 126 km au sud-est de Brest.
Baud | ||
![]() |
La Chapelle-Neuve | |
Pluvigner |
Située à une altitude moyenne de 104 mètres d'altitude, celle-ci culmine à 137 mètres et est à son point le plus bas de 27 mètres. La rivière l'Ével et la rivière le Tarun sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Camors. Ces deux rivières sont respectivement affluent et sous-affluent du Blavet. De nombreux ruisseaux prennent leurs sources sur la commune. Elle est située pour partie sur le massif des landes de Lanvaux dont elle constitue l'extrémité occidentale. Elle est couverte en grande partie par deux massifs forestiers, la forêt domaniale de Camors et la forêt de Floranges. Avec 1 622 ha de bois[1], le taux de boisement de la commune est de 44 % contre 16,4% pour le département du Morbihan.
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La population se répartit majoritairement autour de trois pôles : le bourg, le village de Lambel-Camors et le village de Locoal-Camors.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moreac », sur la commune de Moréac, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 004,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12], à 12 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Camors est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Camors, une unité urbaine monocommunale[18] de 3 030 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
L'occupation des sols simplifiée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est la suivante : forêts (48,2 %), terres arables (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), zones urbanisées (7,2 %), prairies (4,1 %), végétation arbustive ou herbacée (0,7 %)[23]. Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de cette même base.
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 7,2 % | 267 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 23,2 % | 862 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,1 % | 152 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 16,3 % | 604 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 0,2 % | 8 |
Forêts de feuillus | 16,5 % | 610 |
Forêts de conifères | 18,3 % | 678 |
Forêts mélangées | 13,5 % | 501 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,7 % | 26 |
Source : Corine Land Cover[24] |
L'occupation des sols de la commune met en évidence la prédominance de la forêt sur les espaces agricoles. Celle-ci occupe près de la moitié de la surface communale. Elle est constituée pour moitié de feuillus et pour moitié de conifères. Camors appartient en effet à la région naturelle des Landes de Lanvaux. Cette région était autrefois occupée par des landes mais celles-ci ont été remplacées par des plantations de résineux à partir de 1950[25].
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Camor en 1204 ; Kemorz en 1228[26].
De [car / ker], « hameau, village » et [mourz] en vannetais, « humide, bourbeux »[26].
Le nom breton de la commune est Kamorzh[26].
Le territoire de la commune de Camors est né tardivement et est constitué d'une partie du territoire de Baud et d'une partie du territoire de Pluvigner. Les habitants de Camors vivaient essentiellement de la forêt. Ils étaient charbonniers, sabotiers, scieurs de long, faiseurs de balais, bucherons... Il y a eu jusqu'à deux cents bucherons et quatre-vingt-dix sabotiers. La religion et l'autorité civile n'avaient que peu d'emprise sur cette population vivant en forêt. Camors est une des seules communes de France où il reste en 2020 deux scieries et un sabotier.
Une épidémie de dysenterie fit 136 malades (dont 21 moururent) à Camors en 1876. Le docteur Alfred Fouquet explique la propagation de la maladie par les conditions de vie déplorables des habitants de la région qui « ne prennent absolument aucun soin, soit de leur propreté, soit de celle de leurs maisons. Ils jettent les selles des malades devant leur porte et parfois les vident dans la maison même, au milieu des cochons et des poulets, au milieu desquels ils grouillent. (...) Ils se refusent d'ailleurs à prendre aucun médicament »[27].
Le monument aux morts de Camors porte les noms de 141 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : un est décédé au Maroc (Raphaël Allano), quatre sont décédés sur le sol belge, trois en Serbie alors qu'ils faisaient partie de l'Armée française d'Orient, trois alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne ; tous les autres sont décédés sur le sol français[28].
François Bihouis, né en 1878 à Camors, soldat au 88e régiment d'infanterie territoriale fut fusillé pour l'exemple le à Maizy (Aisne) pour « voies de fait », ayant blessé un sous-lieutenant[29].
À Camors il y avait, en 1936, 77 sabotiers pour 623 foyers. C'est dans la forêt de Camors qu'auraient survécu les dernières huttes de sabotiers de Bretagne[30].
Le , des feldgendarmes, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic[31].
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Les armoiries de Camors se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1839 | 1877 | Jean Pierre Le Houezec | Cultivateur | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1940 | 1944 | Armand Lorcy (1887-1972) |
Industriel de la conserverie | |
1944 | 1945 | Noël Le Goff[32] (1894-1953) |
SFIO | Sabotier, résistant Libération-Nord Démissionnaire |
1945 | 1947 | Marcel Allanic | PCF | Artisan électricien |
1947 | 1956 | Marcel Le Gallo | Démissionnaire | |
décembre 1956 | mars 1971 | Mathurin Le Mer (1897-1972) |
SFIO | Commerçant, ancien premier adjoint |
mars 1971 | mars 1989 | Pierre Jarno[33],[34] (1913-2003) |
PS | Militaire, résistant et déporté Maire honoraire |
mars 1989 | juin 1995 | François Dudoret | DVG | Retraité de la Poste |
juin 1995 | mars 2001 | Joseph Le Tutour | DVD | |
mars 2001 | mars 2014 | Bernadette Desjardins | PS | Professeure d'éducation physique retraitée Maire honoraire |
mars 2014 Réélu en 2020[35] |
En cours | Claude Jarno | PS | Cadre bancaire retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 3 066 habitants[Note 6], en augmentation de 3,79 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 814 | 1 682 | 1 526 | 1 715 | 1 832 | 1 953 | 2 007 | 2 140 | 2 100 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 040 | 2 086 | 2 196 | 2 168 | 2 210 | 2 322 | 2 384 | 2 512 | 2 553 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 603 | 2 697 | 2 802 | 2 759 | 2 894 | 3 036 | 2 995 | 3 018 | 2 545 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 557 | 2 436 | 2 300 | 2 321 | 2 375 | 2 353 | 2 664 | 2 753 | 2 954 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 048 | 3 066 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,1 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 519 hommes pour 1 529 femmes, soit un taux de 50,16 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 0,8 |
7,4 | 75-89 ans | 8,8 |
18,9 | 60-74 ans | 19,7 |
20,1 | 45-59 ans | 19,0 |
21,1 | 30-44 ans | 20,1 |
10,9 | 15-29 ans | 11,1 |
20,9 | 0-14 ans | 20,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2 |
8,1 | 75-89 ans | 11,6 |
19,5 | 60-74 ans | 20,5 |
21 | 45-59 ans | 20,3 |
17,4 | 30-44 ans | 16,5 |
15,6 | 15-29 ans | 13,2 |
17,8 | 0-14 ans | 15,9 |
Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Camors et dans l'ensemble du Morbihan en 2016 sont présentés ci-dessous.
Camors[42] | Morbihan[43] | |
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Nombre de ménages fiscaux | 1 293 | 332 909 |
Nombre de personnes dans les ménages fiscaux | 3 106 | 740 023 |
Médiane du revenu disponible par unité de consommation (en euros) | 19 971 | 20 607 |
Part des ménages fiscaux imposés | 43,0 % | 49,1 % |
Camors compte deux écoles. :
Le bourg de Camors est situé au croisement de la route départementale 768 (ancienne RN 168), axe Quiberon - Dinard et de la route départementale 769 (ancienne route nationale 779), axe Vannes - Camors).
La commune est aussi traversée par la ligne de chemin de fer d'Auray à Pontivy. La gare de Lambel-Camors est une ancienne halte sur cette ligne, désormais uniquement desservie lors de trajets touristiques l'été. Elle a été ouverte au public le 29 juin 1898, et a connu une activité voyageur jusqu'en 1949. L'activité marchandise (transport de bois de mine, pomme à cidre, engrais) a cessé en 1973. L'histoire de cette halte met en avant la détermination des élus de Camors qui auront bataillé à l'époque pendant 35 ans (6 août 1862/juillet 1897) pour permettre sa construction et ainsi permettre l'expédition du bois au départ de Lambel, et non plus de Baud ou de Pluvigner. La ligne Auray-Pontivy ouverte le 18 décembre 1864 permit un développement sans précédent des communes desservies par les trains de la compagnie des chemins de fer d'Orléans.