Camelin est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Camelin | |
![]() Vue sur l'église de Camelin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Laon |
Intercommunalité | Communauté de communes Picardie des Châteaux |
Maire Mandat |
Francis Borgne 2020-2026 |
Code postal | 02300 |
Code commune | 02140 |
Démographie | |
Gentilé | Camelicois |
Population municipale |
456 hab. (2019 ![]() |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 32″ nord, 3° 08′ 06″ est |
Altitude | 73 m Min. 52 m Max. 162 m |
Superficie | 9,15 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vic-sur-Aisne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village de Camelin est situé du côté axonais de la frontière entre l'Aisne et l'Oise, à 1 km du bourg de Blérancourt (en direction de Soissons) et 3 km du village de Cuts (en direction de Noyon). Il est bâti sur une petite éminence naturelle, dont le sommet a été rehaussé pour y accueillir l'église. La distance moyenne du village avec la capitale régionale, Amiens, est d'environ 80 km, et d'environ 110 km avec Paris.
Le terrain sur lequel est bâti le village est essentiellement constitué d'argile, avec un sous-sol riche en calcaire.
Un seul cours d'eau, le ruisseau du Ponceau, affluent de l'Ailette (rivière), passe à proximité du village et en formait la limite, au Moyen Âge.
![]() |
Brétigny | Quierzy | Besmé Bourguignon-sous-Coucy |
![]() |
Cuts Oise |
N | Blérancourt | ||
O Camelin E | ||||
S | ||||
Blérancourt | Blérancourt |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chauny », sur la commune de Chauny, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 724,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 32 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Camelin est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,9 %), forêts (19,7 %), prairies (8 %), zones urbanisées (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le village a connu différents noms à travers les époques :
Source : Pierre le Merre, Recueil des actes, titres et mémoires concernant le clergé de France, 1705.
L'histoire de Camelin remonte à l'Antiquité puisqu'il serait probable que le village tienne son nom de Camulos, le dieu de la guerre chez les Gaulois.
À l'époque gallo-romaine, Camelin est un vicus, c'est-à-dire un petit village d'origine gauloise qui a été romanisé et qui sert de relais entre les deux grandes agglomérations de l'époque, Noyon et Soissons.
Au Moyen Âge, Camelin devient une petite seigneurie dépendante de l'abbaye Saint-Médard de Soissons.
Le 15 juin 1791, le village de Camelin fusionne avec le hameau nommé le Fresne pour devenir Camelin-et-le-Fresne, puis simplement Camelin. Le 1er juillet 1971, Camelin fusionne avec le hameau de Marivaux et le village de Lombray pour former le village actuel de Camelin, qui regroupe ainsi quatre agglomérations.
Source : Georges Samson, Le vicus gallo-romain de Camelin, in La revue archéologique de l'Oise n°25, 1981.
Le village fut une seigneurie au Moyen Âge.
Parmi les seigneurs de Camelin, on trouve :
Puis, à la fin du XVIe siècle, la seigneurie passe aux mains des seigneurs de Genlis jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Parmi ceux-ci, on peut citer :
À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la seigneurie appartient brièvement aux seigneurs de Blérancourt, avant de devenir une commune indépendante, au moment de la Révolution Française.
En outre, la seigneurie était divisée en deux fiefs distincts :
Au début du XVIIe siècle, un procès-verbal témoigne d'un contentieux entre les deux familles pour savoir qui aurait le droit préséance dans l'église et dans toutes les processions du village.
De multiples rixes opposèrent les deux familles, jusqu'à ce qu'un des fils du seigneur Charles du Clozel soit tué en duel par le fils de Jean du Fût, en 1620.
Le contentieux fut tranché par le Parlement qui reconnut aux Clozel le droit de préséance, puisqu'étant seigneurs sur le territoire d'origine du village, tandis que la famille du Fût ne régnait que sur le hameau du Fresne.
Pour entériner la paix, une union entre les deux familles fut consacrée peu après, et une fête dite du Raccommodage fut célébrée. Elle existe toujours aujourd'hui, en tant que fête du village, le weekend suivant l'Ascension.
Source : Mellevile, Dictionnaire historique généalogique et géographique du département de l'Aisne, 1857.
Source : Pierre le Merre, Recueil des actes, titres et mémoires concernant le clergé de France, 1705.
À Camelin se trouvait le château Voisin (rue du Voisin) ainsi que le château Mégret (près de l'église, en face du monument aux morts). Le « château » actuel (rue du château) est en fait une « cense » (grosse ferme).
Durant la Première Guerre mondiale, le village fut occupé par l'armée allemande (présence des troupes allemandes dans la mairie, ainsi que dans plusieurs maisons, transformées en dortoirs et en bains collectifs pour l'occasion). Le village fut bombardé et sévèrement détruit durant le conflit, notamment l'église qui, perchée sur un promontoire, offre un large point de vue sur les alentours. Le village a reçu la Croix de guerre 1914-1918.
Durant la Seconde Guerre mondiale, un blockhaus fut construit par les troupes allemandes (démantelé dans les années 1980) sur le point le plus haut du territoire (sur les hauteurs de Lombray) afin d'avoir un point de vue panoramique sur toute la région.
La commune de Camelin est membre de la communauté de communes Picardie des Châteaux, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pinon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[22]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[22], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1877 | après 1879 | Azoeuf ou Azeuf[24] | Maire de Lombray | |
mars 2001 | mars 2014 | Pascal Trolard[25] | Chef d'entreprise | |
mars 2014[26] | En cours (au 12 juillet 2020) |
Francis Borgne | SE | Employé Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 456 habitants[Note 7], en augmentation de 0,66 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
387 | 632 | 620 | 657 | 722 | 680 | 709 | 700 | 659 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
597 | 576 | 585 | 525 | 501 | 440 | 408 | 417 | 405 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
372 | 353 | 356 | 301 | 328 | 308 | 325 | 347 | 287 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
298 | 297 | 389 | 402 | 401 | 424 | 438 | 439 | 446 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
454 | 456 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
552 | 632 | 620 | 657 | 722 | 680 | 709 | 700 | 659 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
597 | 576 | 585 | 525 | 501 | 440 | 408 | 417 | 405 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
372 | 353 | 356 | 301 | 328 | 308 | 325 | 347 | 287 |
1962 | 1968 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
298 | 297 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 |
---|
387 |
1793 |
---|
165 |
Histogramme[32]
(élaboration graphique par Wikipédia)
Avant 1971, Lombray a été une commune indépendante avec sa propre démographique.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
45 | 43 | 54 | 78 | 62 | 68 | 72 | 78 | 73 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
55 | 57 | 58 | 55 | 51 | 54 | 52 | 50 | 41 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
38 | 37 | 45 | 25 | 28 | 37 | 28 | 24 | 18 |
1962 | 1968 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
28 | 37 | - | - | - | - | - | - | - |
Histogramme[34]
(élaboration graphique par Wikipédia)
Le 17 février 1756 à 7 h 45 du matin, le village a été victime d'un tremblement de terre d'une durée de cinq minutes trente environ. L'événement a été relaté à la fin du registre d'état civil cette année-là par le curé du village (source : Archives départementales de l'Aisne).
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