Brey-et-Maison-du-Bois est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Brey (Allemagne) et Maison-du-Bois.
Brey-et-Maison-du-Bois | |
![]() Vue du village du Brey. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Pontarlier |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs |
Maire Mandat |
Didier Minniti 2020-2026 |
Code postal | 25240 |
Code commune | 25096 |
Démographie | |
Population municipale |
143 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 44′ 42″ nord, 6° 15′ 08″ est |
Altitude | Min. 868 m Max. 1 055 m |
Superficie | 6,18 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Frasne |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Brey-et-Maison-du-Bois se trouve dans le massif du Jura, dans le département du Doubs, à 914 m d'altitude à environ 19 km au sud-ouest de la ville de Pontarlier (à vol d'oiseau). Le village est situé à l'origine de la vallée du Lhaut, au nord du Val de Mouthe et à l'ouest du Mont de la Croix. Le territoire de la commune couvre une superficie de 6,18 km² et se compose de deux parties, Le Brey (914 m) dans la vallée du Lhaut et Maison-du-Bois (975 m) dans un vallon au nord du val de Mouthe. La disposition des habitations du Brey sous forme de village-rue est due principalement aux contraintes liées aux zones inondables du Lhaut et à la présence de plusieurs sources qui ont favorisé les constructions avant l'apparition de l'adduction d'eau.
La partie sud-ouest du site est constituée par une zone marécageuse donnant naissance au ruisseau du Lhaut, affluent du Doubs. Le Lhaut traverse tout le village du Brey en s'écoulant vers le nord-est et rejoint peu après le Lac de Remoray en empruntant une vallée fossile creusée par le Doubs avant sa capture et son passage par les gorges du Fourpéret. La vallée du Lhaut est flanquée à l'est par le mont de la Croix (975 m). À l'ouest, la commune s'étend sur les hauteurs des Buclées et des Essarts (1 015 m) puis rejoint le vallon de Maison-du-Bois à la hauteur du Bois de la Roche (1 055 m), point culminant de la commune.
La forêt communale représente environ 191 ha répartis entre Maison du Bois (56 ha) et le Brey (135 ha).
![]() |
Labergement-Sainte-Marie | ![]() | ||
Remoray-Boujeons | N | Rochejean | ||
O Brey-et-Maison-du-Bois E | ||||
S | ||||
Gellin Les Villedieu |
Brey-et-Maison-du-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,4 %), zones agricoles hétérogènes (37,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,8 %), zones humides intérieures (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom de « Brey » semble venir soit du gaulois bracu = marécage, soit du gaulois broglio = prairie. La première origine renvoie à d'autres sites ayant la racine Br[8].
En 1241, la commune s'appelle Bre. La Carte de Cassini mentionne Le Brey et Maisons du Bois.
L'apparition de la commune est attesté par la toponymie à partir de 1241. Le territoire est ensuite rattaché au château de Rochejean dès sa fondation en 1267 par Jean Ier de Chalon. À la fin du XVe, l'exploitation du minerai de fer du Mont d'Or et la création de forges entraîne un développement de la population qui passe à environ 200 habitants en 1614. Mais cette évolution est contrariée entre 1634 et 1644 par la guerre de Dix Ans qui fait retomber la population à moins de 150 en 1668. Avec la Franche-Comté, elle est rattachée à la France en 1678 par le traité de Nimègue. Le nom du hameau de Maison-du-Bois est rattaché au nom de la commune au XVIIe siècle.
De la fin du XIXe au milieu du XXe, la commune subit un exode rural régulier, aggravé par les deux guerres mondiales. De 119 habitants en 1901, on passe à 99 en 1926, puis 74 en 1950. L'école a fermé en 1972 puis la fromagerie en 1991.
Le renouveau est venu avec le développement du travail frontalier et de la forte demande en logement qu'il a entraîné. La population a dépassé les 100 habitants en 2000 et avoisine les 140 actuellement. Le développement de la nouvelle zone d'activité du Fuverat mise en service en 2019 va également contribuer à cette tendance.
Aujourd'hui, Brey-et-Maison-du-Bois fait partie des 32 communes de la Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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vers 1845 | Royet | |||
1919 | 1958 | Joseph Deniset | ||
1958 | mars 2001 | Jean-Marie Saillard | ||
mars 2001 | décembre 2009 | Régine Pagnier[9] | ||
mars 2010 | En cours (au 1er juin 2020) |
Didier Minniti [10] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Représentant de commerce | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune de Brey-et-Maison-du-Bois compte parmi les plus petites communes du Département du Doubs. La population est restée stable pendant le XXe siècle puis a augmenté dans les années 1990. La tendance est à la baisse actuellement.
1600 | 1614 | 1688 | ||||
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28 feux | 39 feux | 149 hab. | ||||
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2019, la commune comptait 143 habitants[Note 2], en augmentation de 48,96 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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205 | 187 | 164 | 172 | 208 | 192 | 197 | 183 | 206 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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189 | 190 | 173 | 152 | 155 | 146 | 166 | 135 | 121 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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119 | 119 | 124 | 115 | 99 | 101 | 111 | 120 | 124 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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97 | 101 | 91 | 74 | 74 | 100 | 104 | 103 | 101 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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104 | 143 | - | - | - | - | - | - | - |
La source du bas du village était exploitée par une scierie et une forge dès la fin du XVIIIe.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, l'activité principale était l'élevage et la production laitière. La sylviculture était aussi présente.
L'électricité arrive en 1916 en provenance de l'usine électrique de Mouthier-Haute-Pierre. L'eau courante est arrivée dans la première moitié du XXe siècle avec l'achat en 1936 d'une source aux Villedieu et l'installation d'une conduite de 1,9 km traversant le Doubs.
Actuellement, le village accueille deux exploitations agricoles et un garage mais devient de plus en plus un lieu de résidence. Une partie importante de la population est constituée par des frontaliers travaillant en Suisse. Une zone d'activités comptant 13 parcelles a ouvert en 2011 au lieu-dit le Fuverat.
Le village est situé sur la route départementale D 437 qui va de Saint-Laurent-en-Grandvaux à Pontarlier. Une route communale rejoint Boujeons par Maison-du-Bois à l'ouest. Une autre route rejoint Rochejean à l'est.
Entre 1900 et 1950, la ligne de tramway Pontarlier-Mouthe a desservi le Brey avec un arrêt à côté de l'actuelle mairie et un autre au pont du Lhaut. Le tracé est encore visible par ses passages en remblai le long de la route départementale.
Les établissements d'enseignement les plus proches sont à Mouthe, Labergement-Sainte-Marie et Pontarlier.
Dans le cadre du plan France Très Haut Débit, l'accès à Internet à très haut débit est mis en place progressivement sur la commune au cours de l'année 2021 grâce à l'extension du réseau FTTH.
La commune possède également depuis 1927 la ferme d'alpage des Charbonnières sur le territoire de Chatelblanc.
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