Bréhand [bʁeɑ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. La commune est connue au Moyen Âge pour sa production commerciale de vin, de chanvre et de lin.
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Bréhand | |
![]() Mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Saint-Brieuc |
Intercommunalité | Lamballe Terre et Mer |
Maire Mandat |
Yves Ruffet 2020-2026 |
Code postal | 22510 |
Code commune | 22015 |
Démographie | |
Gentilé | Bréhandais, Bréhandaise |
Population municipale |
1 680 hab. (2019 ![]() |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 13″ nord, 2° 34′ 23″ ouest |
Altitude | 82 m Min. 57 m Max. 146 m |
Superficie | 24,95 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Plénée-Jugon |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de Bréhand |
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Bréhand est située dans le canton de Moncontour, à 8 km au sud de Lamballe sur l’axe Lamballe-Loudéac[1].
Elle est limitée :
La superficie de Bréhand est de 2 495 hectares dont 2 066 hectares de surface agricole utilisée.
La commune est traversée par les routes départementales :
Elle a en outre 57 km de voies communales.
Le point le plus haut de la commune (146 m) se trouve tout près de la Ville-ès-Renault à la limite de Trébry, et le point le plus bas (57 m) est près du Refus à la limite de Quessoy.
Quessoy | Lamballe-Armor | Landéhen |
Hénon | ![]() |
saint-Trimoël |
Trédaniel | Trébry |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploeuc-sur-Lie », sur la commune de Plœuc-L'Hermitage, mise en service en 1986[8] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 929,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 24 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Bréhand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), prairies (8,5 %), zones urbanisées (3,1 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %), forêts (0,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Attesté sous la forme Brehant en 1132[22]. L'un des premiers textes à évoquer le nom de village de Bréhand est une charte accordée par l'évêque de Saint-Brieuc, Guillaume Pichon, le 3 septembre 1220.
Le nom de la commune est Berhaund-Moncontór en gallo et Brehant-Monkoutour en breton[23].
Au début de l'âge du bronze, une communauté active s'implante sur le territoire de Bréhand. Au IIe millénaire avant notre ère, cette communauté élève un cairn dominant la plaine de Saint-Malo. L'exploitation de ces terres est lucrative, et la communauté produit de nombreux outils et objets en métal[24].
Au Ve siècle, des Bretons insulaires ont traversé la Manche pour venir s'installer en Armorique. Parmi ces immigrés figure le clan d'un prince nommé Brec'han (Brychan) qui occupait un vaste territoire de l'actuelle Grande-Bretagne nommé la Bréhannie (Brycheiniog).
En arrivant en Armorique, ce clan se serait dirigé vers l'intérieur des terres pour ensuite se scinder en deux : une partie serait restée sur le territoire de Bréhand Moncontour et l'autre aurait continué sa route jusqu'au territoire constituant aujourd'hui la commune de Bréhan, près de Loudéac.
Les territoires de Bréhan Loudéac et de Bréhand Moncontour ont indéniablement appartenu au même clan. La branche aînée des Bréhant serait venue sur les terres de Bréhand Moncontour après l'acquisition de ses fiefs de Bréhan Loudéac par la famille des Rohan. La branche cadette, dite les Bréhant Glécoët, serait restée à Bréhan Loudéac et son dernier représentant s'est éteint sur cette commune il y a seulement quelques années.
Au Moyen Âge central, cette paroisse appartient encore aux Bréhant. Elle est alors intégrée au regaire de l'évêché de Saint-Brieuc, constitué par Nominoë.
Le 3 septembre 1220, une charte de évêque de Saint-Brieuc, Saint Guillaume III Pinchon révèle la variété et la qualité des productions agricoles de Bréhand : cultures traditionnelles, mais aussi lin et chanvre, qu'utilise l'industrie textile, et même vignobles. Les nombreux propriétaires terriens de Bréhand s'investissent alors dans l'administration de la châtellenie dont Moncontour est le chef-lieu, et interviennent parfois dans les conflits entre la France et l'Angleterre.
Dès 1337, Guillaume de Bréhant, dit Launay du nom de la terre qu'il reçut en partage, défend aux côtés de Du Guesclin la cause de Jeanne de Penthièvre.
En 1607, le regaire de Bréhand est acheté par Olivier Du Gouray.
Sous la Révolution, face aux brimades infligées par les Républicains, les Bréhandais défendent leur foi et les institutions traditionnelles. L'un d'eux, Boishardy, devient le chef des chouans de la région, et contribue à isoler Moncontour et sa garnison. Au terme de cette période, la population abandonne la production de toiles et se consacre à l'agriculture, qu'elle perfectionne et diversifie afin de mieux vendre ses produits, en particulier le cidre et le beurre.
Le monument aux morts porte les noms de 122 soldats morts pour la Patrie[25] :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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2014 | En cours (au 31 mai 2020) |
Yves Ruffet [26] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Professeur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2014 | Michel Hervé | DVD | Comptable | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1993 | 2001 | Gérard Langlais | PS | Commerçant | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1993 | René de Foucaud | CNI | Agriculteur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1935 | 1965 | François Cherdel | CNI | Agriculteur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1830 | René de Foucaud de Launay | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste des maires (de 1794 à 1935)
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1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 858 | 1 758 | 1 889 | 1 786 | 1 811 | 1 975 | 2 003 | 2 054 | 2 135 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 078 | 2 067 | 2 094 | 1 983 | 2 007 | 2 021 | 1 940 | 1 938 | 1 840 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 853 | 1 830 | 1 830 | 1 568 | 1 498 | 1 566 | 1 479 | 1 401 | 1 352 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 324 | 1 307 | 1 247 | 1 369 | 1 287 | 1 271 | 1 387 | 1 421 | 1 542 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 671 | 1 680 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune contient plusieurs lieux et monuments[29] :
L'église Notre-Dame de Bréhand, de style néo-gothique, date pour l'essentiel de 1890. 29 mois ont été nécessaires à sa construction sur l'emplacement de l'ancienne église, l'église Saint-Pierre qui a appartenu dès 1124 aux moines de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes et qui avait l'objet d'un projet de restauration avortée en 1867.
En 1895, les quatre nouvelles cloches furent baptisées :
XIVe siècle et XIXe siècle.
Le domaine de Launay fut fondé au début du XIVe siècle par Typhaine, épouse du seigneur de Bréhand. Il est divisé en 1319 en Launay-Gouray (l'actuel domaine de Launay) et Launay-Madeuc à la suite du mariage de Jeanne de Bréhand avec Robin Du Gouray (Day). Cette seigneurie est érigée en bannière au milieu du XVe siècle. L'état civil, dès le 17e siècle, fait apparaître Vorhg-urvoy Joseph et François à Brehand. Ils organisent Le Gouray de son nom avec Robin et Jeanne Urvoy de Brehand. Joseph a sa descendance Guillaume surnommé "Conquis" puis avec union Raffray-Urvoy, pour l'enfant Jeanne qui épousera Domrault.[Quoi ?]
Le château est acquis par la famille de Foucaud en 1779. À partir de 1848, Ludovic de Foucaud fait édifier un nouveau château, de style classique, à l'emplacement de l'ancien. Jeanne y appréciera la cuisine jusqu'à sa retraite en retrouvant sa fille Marie-Françoise unie à J.-Ange Marie.
Le domaine abrite un pigeonnier et une chapelle intérieure. Dans cette dernière repose le gisant de Charles Madeuc, chevalier et chambellan de Jean V, capitaine de Moncontour en 1422 et seigneur de Launay-Madeuc en 1436.
XVIe siècle et XVIIIe siècle.
Propriété de Raoul Le Champion en 1514, du sieur de Kermené en 1536 puis de la famille Carmené. Ce petit manoir possède une porte, dont l'arc brisé repose sur deux larmiers (saillies empêchant l'eau de couler le long du mur), une tour qui protège la porte par une meurtrière, et une chapelle privative abandonnée à la Révolution.
XVIe siècle.
Ce manoir, mentionné en 1587, a donné son nom à la famille du chef chouan Boishardy auquel il a appartenu. Sa forme est beaucoup plus moderne à la suite des restaurations menées au XIXe siècle et au XXe siècle.
XVIe siècle et XXe siècle.
L'édifice actuel, construit sur un tumulus, date en partie du XVIe siècle. Il était autrefois entouré d'un cimetière.
Sous la révolution, les mariages et baptêmes célébrés par les prêtres constitutionnels étaient rectifiés dans cette chapelle par les prêtres insermentés. En 1793, dans les premiers jours de la chouannerie, elle constitue le point de ralliement des jeunes gens des communes environnant Moncontour, qui vont marcher sur Bréhand pour s'opposer à la levée des 300 000 hommes. On la tient pour un repaire de Boishardy. C'est en effet à proximité que le chef chouan est surpris et abattu par les Bleus.
L'édifice fut érigé en chapelle de secours le 23 août 1804 et une sacristie y fut construite en 1851. La chapelle a été presque entièrement reconstruite de 1872 à 1874.
C'est dans cette chapelle que l'on trouve la planche à trous qui permettait de connaître le nombre de paroissiens désirant communier.
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Blasonnement :
De gueules au léopard d'argent. |
Collectif, Histoire de Bréhand, En compte propre, , 326 p.
Cartulaire de Saint-Melaine, édité par J. Geslin de Bourgogne.
A. Barthelémy, Anciens évêques de Bretagne. Histoire et monuments. Diocèse de Saint-Brieuc, Tome 3, Paris, Saint-Brieuc, 1864.
B. Merdridnac, La vie religieuse en France au Moyen-Age, Paris, 1994.