Bréhan [bʁeɑ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
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Bréhan | |
Entrée de l'abbaye Notre-Dame de Timadeuc. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Jean Guillot 2020-2026 |
Code postal | 56580 |
Code commune | 56024 |
Démographie | |
Gentilé | Bréhannais |
Population municipale |
2 289 hab. (2019 ![]() |
Densité | 44 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 42″ nord, 2° 41′ 10″ ouest |
Altitude | Min. 45 m Max. 158 m |
Superficie | 51,65 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Loudéac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Grand-Champ |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.brehan.fr/ |
modifier ![]() |
Saint-Barnabé Côtes-d'Armor |
La Chèze Côtes-d'Armor |
La Ferrière Côtes-d'Armor Plumieux Côtes-d'Armor |
Rohan | ![]() |
Saint-Étienne-du-Gué-de-l'Isle Côtes-d'Armor Le Cambout Côtes-d'Armor |
Crédin | Pleugriffet | Forges de Lanouée |
Le canal de Nantes à Brest et le Lié bordent la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Loudeac », sur la commune de Loudéac, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 901,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 49 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Bréhan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudéac, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 2,1 % | 106 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 68,4 % | 3528 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 10,2 % | 526 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 14,9 % | 770 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,8 % | 145 |
Forêts de feuillus | 1,6 % | 80 |
Source : Corine Land Cover[18] |
L'occupation des sols est marqué par une nette prédominance des terres arables. Bréhan appartient en effet au bassin agricole de Pontivy, parfois surnommé la « Petite Beauce », une plaine s'étendant au nord, à l'est et au sud de cette ville vouée à l'agriculture intensive et caractérisée par la présence de grandes parcelles de céréales et de maïs et la rareté des haies d'arbres et des espaces boisés[19].
Le nom en gallo de la commune est Berhaund-Lódeyac et Brehant-Loudieg en breton, Loudieg car proche de Loudéac et pour le différencier des autres Brehan de Bretagne[20].
En 1484, la première imprimerie de Bretagne fut installée à Bréhan-Loudéac, par vouloir de Jean Rohan-du-Gué-de-l'Isle. Deux imprimeurs la mirent en place, Robin Foucquet et Jean Crès[21]. Douze livres imprimés à Bréhan nous sont parvenus[22].
Par décret en date du 27 septembre 1977 la commune de Bréhan-Loudéac porte désormais le nouveau nom de Bréhan[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1793 | 1797 | Jean Baptiste Guillemot | ||
1797 | 1799 | Rouillard | ||
1799 | 1811 | Yves Marie Guillemot | ||
1811 | 1815 | François Marie Guillemot | ||
1815 | 1821 | Pierre Joseph Ropert | ||
1821 | 1835 | Jacques Boschet | ||
1835 | 1860 | François Marie Jégouic | ||
1860 | 1865 | Auguste François Marie Collin | ||
1865 | 1868 | Hippolyte L'Evesque de la Ferrière | ||
1868 | 1873 | Mathurin Marie Boschet | ||
1873 | 1874 | Louis Rouillard | ||
1874 | 1881 | Louis Marie Coquantif | ||
1881 | 1884 | Mathurin Marie Boschet | ||
1884 | Louis Marie Coquantif | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1968 | 1993 | Jean Saulnier | UDF-PR | Médecin psychiatre Conseiller général de Rohan (1979 → 1998) |
1993 | 21 mars 2008 | Henri Ollivier | DVD | Médecin |
21 mars 2008[24] | 27 mai 2020 | Hervé Guillemin | UMP → LR | Agent général d'assurances |
27 mai 2020 | En cours | Jean Guillot[25] | DVC | Cadre bancaire retraité 6e vice-président de Pontivy Communauté (2020 → ) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 2 289 habitants[Note 7], en diminution de 1,76 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 538 | 2 596 | 2 624 | 2 389 | 2 427 | 2 480 | 2 346 | 2 433 | 2 400 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 479 | 2 439 | 2 487 | 2 445 | 2 497 | 2 462 | 2 559 | 2 555 | 2 686 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 709 | 2 596 | 2 646 | 2 406 | 2 407 | 2 459 | 2 424 | 2 287 | 2 095 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 997 | 1 885 | 2 005 | 2 257 | 2 284 | 2 314 | 2 311 | 2 307 | 2 330 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 297 | 2 289 | - | - | - | - | - | - | - |
Au cours de l'année 1484, Jean I de Rohan-Gué-de-l'Isle s'assure les services de Robin Fouquet, maître imprimeur, et de Jean Crès, compagnon, afin de faire fonctionner la première presse d'imprimerie bretonne. La présence d'un, voire deux moulins à papier sur les rives du Lié, appartenant au même Jean I Rohan-Gué-de-l'Isle, aide à la réussite du projet et, le , sort le premier incunable breton : Le Trespassement Nostre-Dame[30],[31],[32].
À cette époque, le moulin à papier produit 1000 rames de papier par an, principalement destinées à l'écriture et à l'emballage. À présent ce moulin est reconverti dans la production de farine, mais il a conservé le nom de « moulin à papier ».
Reconstruite sur les ruines de l'ancienne église entre 1880 et 1884, l'église paroissiale de Bréhan a été inaugurée et consacrée le . De style néo-gothique, ce grand édifice en pierres enduites est dessiné sur le plan d'une croix latine. Le clocher inachevé est sujet à deux hypothèses : la première, veut que faute de moyens, la construction de l'édifice ait été arrêtée avant la fin. ; la seconde, suppose que le terrain n'aurait pas supporté le poids d'un clocher classique. L'intérieur en revanche est très richement doté, tant au point de vue mobilier que décoratif (statuaire, boiseries, stalles de bois).
La chapelle originelle date du XVIe siècle et été dédiée à saint Samson. Partiellement démolie puis reconstruite en 1775 par le marquis de Grasse sur la même forme rectangulaire. La nouvelle chapelle conserve tout de même la charpente de son ainée, le dallage en terre cuite l'allée centrale en schiste et les enduits de terre chaulée. Sur un fragment de vitrail, les armes de la Bretagne et de Rohan: « 9 hermines et 3 macles d'or » sont figées ainsi que sur deux dalles funéraires remarquables.
La première chapelle en ce lieu date de 1535 et seuls quelques éléments de la charpente et une pierre gravée sont encore présents dans l'actuel édifice. La chapelle reconstruite au XIXe siècle sur un plan rectangulaire, la chapelle est dotée d'un chevet à trois pans. C'est ce chevet qui supporte le poids du clocher. En entrant, il est possible de voir sur le fronton du portail, les armes des Bréhan incrustées dans une rosace.
C'est l'abbé Collet qui en 1718 prend l'initiative de construire grâce à la générosité des paroissiens une chapelle dédiée à saint Isidore. La procession du pour sa bénédiction reste dans les annales de la paroisse. L'édifice est relativement simple. Construit sur un plan rectangulaire et surmonté d'un clocheton charpenté l'extérieur sobre cache un mobilier somptueux.
Daté de 1711, ce calvaire est composé d'une croix à double face reposant sur un socle en pierre. Malgré cette datation, certains éléments laissent à penser que le calvaire date en partie du XVIe siècle. Il est nommé ainsi à cause d'un élément remarquable par tout un chacun. En effet le pied gauche du Christ recouvrant le pied droit n'est pas habituel et ne correspond pas aux conventions de l'Église.
Élevé en 1946 en mémoire du père Guénaël de l'abbaye de Timadeuc, le calvaire de Timadeuc rappelle son courage et le rôle de l'abbaye qui servit d'accueil pour les résistants et les fugitifs, et de cache d'armes (après le parachutage d'armes, elles furent testées sur le lieu même). Arrêté le par la Gestapo et déporté pour faits de résistance, le père décède le au camp de Buchenwald. L'année suivante, l'abbaye a reçu la médaille de la Résistance française « pour son attitude courageuse face à l'envahisseur nazi » comme le rappelle une plaque sur le calvaire[33]. Ce calvaire est visible en remontant de l'écluse du même nom (sur le canal de Nantes à Brest) vers l'abbaye.
C'est un des plus vieux monuments religieux de la paroisse. Les seuls décorations qu'on peut y trouver sont des aspérités sculptées sur le fût monolithe de la croix.
Ici, il s'agit certainement du monument religieux le plus récent de la commune car daté du XXe siècle. La fontaine est surmontée du calvaire monolithe en granit posé sur un fronton sculpté. Si la fontaine et l'ouvrage semblent récents, le calvaire semble être antérieur à l'édification de ce lieu. Tous les 15 août pour l'Assomption, la statue de Notre-Dame de Bréhan est portée en procession jusqu'à la fontaine.
Ce calvaire est lié à une légende selon laquelle, saint Mélec, de passage dans la région aurait été mal accueilli par les habitants de Brémaudé. Très en colère, il leur aurait prédit les pires maux. Pris de remords ces derniers auraient élevé un calvaire dédié au saint homme afin d'éloigner le mauvais œil. En réalité, le calvaire date de 1770, et saint Mélec serait lié au fils d'un comte de Cornouaille ayant vécu au VIIIe siècle.
La patronne des Bréhannais et Bréhannaises est représentée en Vierge à l'Enfant, couronnée et vêtue d'un manteau brodé de fils d'or. Très honorée dans la paroisse, la statue est emmenée en procession tous les 15 août pour l'Assomption à la fontaine de Duran.
Fortifié en 1550, le château de l'Estuer abritait la seigneurie de la famille Estuer Roque. Une chapelle privée dédiée à saint Jean a été détruite lors de la Révolution, mais certains vestiges ont survécu tels que les ruines d'une tour de défense avec ses meurtrières ou l'entrée d'un souterrain reliant autrefois la commune de La Chèze à Rohan. Le manoir reste un élément important et magnifique de la commune.
Sur les rives du Lié dans un défilé remarquable de falaises de schistes, ce moulin est un des plus beaux exemples de ce type de monument dans la région. Construit en 1850, il a abrité pendant l'occupation allemande un poste radio émetteur de la résistance, en liaison directe avec Londres. Son activité de minoterie s'est prolongée pendant 116 ans avant l'arrêt définitif intervenu en 1966. À présent partagé entre gîte et centre d'art et de sculpture, il est le lieu de départ de très belles promenades. Son architecture très bien conservée permet de mieux comprendre le fonctionnement des minoteries traditionnelles.
La commune de Bréhan a la particularité de disposer de six centres médicalisés sur son territoire. Ces centres sont une des principales sources d'emploi de la commune avec l'agriculture et l'industrie agroalimentaire. Environ 400 emplois sont donc générés par la présence des centres suivants :
La ville est jumelée avec :
![]() |
Les armoiries de Bréhan se blasonnent ainsi : |
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