Bouzincourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Bouzincourt | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot |
Maire Mandat |
Michel Letesse 2020-2026 |
Code postal | 80300 |
Code commune | 80129 |
Démographie | |
Gentilé | Bouzincourtois |
Population municipale |
541 hab. (2019 ![]() |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 01′ 38″ nord, 2° 36′ 45″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 134 m |
Superficie | 8,11 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albert |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
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La commune se trouve au nord-ouest d'Albert (Somme), sur l'ancien tracé de la route nationale 338 (actuelle RD 938) et sur le plateau surplombant la vallée de l'Ancre (rivière).
Le sol de la commune est argileux et calcaire. Au sud, sur les coteaux, la craie est recouverte de limon composé de sable et d'argile[1].
Bouzincourt est située sur une hauteur dominant à 110 m de haut[1].
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. La nappe phréatique est située entre 25 et 30 m de profondeur[1].
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de nord et de nord-ouest.
La commune dispose d'un habitat groupé en une seule agglomération détruite pendant la Grande Guerre et reconstruite pendant l'entre-deux-guerres.
L'agriculture, l'industrie, l'artisanat et le commerce sont les activités dominantes de la commune.
Bouzincourt est située sur la route de Doullens à Péronne.
Englebelmer | Mesnil-Martinsart | |
Senlis-le-Sec | ![]() |
|
Millencourt | Albert |
Bien que la départementale D 20 relie directement Bouzincourt et Aveluy, les territoires de ces deux communes ne se touchent pas : ils sont séparés par ceux de Mesnil-Martinsart et d'Albert qui se rejoignent de part et d'autre de la D 20.
En 2007, il y a 219 habitations à Bouzincourt, dont 204 sont des résidences principales, 2 résidences secondaires, et 14 maisons vides. Parmi les résidences principales, 167 sont habitées par leurs propriétaires et 32 en location[2].
Bouzincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,3 %), zones urbanisées (6,7 %), forêts (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Bouzincourt est une formation médiévale en -court (issu du bas latin cortem) et signifiant « domaine rural ». Cet appellatif toponymique est la plupart du temps précédé d'un nom de personne germanique, le propriétaire, ce qui semble se confirmer ici.
Albert Dauzat[10] y voit le nom de personne germanique Boso, fréquemment attesté dans le nord de la France et également contenu dans Bossancourt (Bosonis curtis 854), Bouzancourt et Bézancourt (Bosencort, Buesencort fin XIIe siècle), mais pour Ernest Nègre[11], ce nom de lieu est analogue à Bouzencourt, hameau de la Somme, (Bosincourt 1153) qui contient plutôt l'anthroponyme Businus, hypocoristique du précédent.
Malheureusement, l'un et l'autre ne mentionnent pas d'attestations anciennes et les formes citées par un érudit du XIXe siècle, l'abbé Paul Decagny[12] sont hélas trop récentes et peu caractérisées, et elles vont à la fois dans le sens de l'explication d'A. Dauzat et dans celle d'E. Nègre : Bozencourt en 1300 et Boisincourt en 1347.
L'anthroponyme Boso est ici au cas régime, comme la plupart du temps dans les noms en -court, contrairement à une partie des noms en -ville, plus tardifs. Cet ancien prénom se perpétue sous la forme des patronymes Bozon, Boson et Bouzon.
La première mention de Bouzincourt date de 1178. Lambert, seigneur de Bouzincourt fut cosignataire de la charte communale d'Encre.
En 1300, selon le Père Daire, Bouzincourt possédait un mayeur du nom de Raoul.
En 1362, Jean, chevalier, sire de Bouzincourt, était châtelain de la forteresse d'Encre.
En 1415, le seigneur de Bouzincourt mourut à la bataille d'Azincourt[13].
Au XVIe siècle, la seigneurie de Bouzincourt passa à la Maison d'Humières[13].
En 1870, après la bataille de l'Hallue, Bouzincourt fut occupée brièvement par les Prussiens[1].
La fin du XIXe siècle fut, pour la commune, marqué par l'exode des jeunes gens qui partirent à la ville chercher un travail dans l'industrie[1].
La commune fut le lieu de combats durant la bataille de la Somme et en particulier en 1916.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des habitants de la commune participèrent à la Résistance. Une famille du village hébergea deux enfants juifs, les soustrayant aux rafles, à la déportation et à l'extermination. Les noms des membres de cette famille sont inscrits sur le « mur des Justes » du Mémorial de la Shoah, à Paris.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1944
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1944 | 1977 | Robert Gosselin | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1977 | 1983 | Charles Allassonnière | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | mars 2008 | Michel Thorelle | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008[14] | En cours (au 28 mai 2020) |
Michel Letesse | Réélu pour le mandat 2020-2026[15],[16] |
Les habitants s’appellent des Bouzincourtois(es)[17]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2019, la commune comptait 541 habitants[Note 3], en diminution de 1,64 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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593 | 622 | 734 | 809 | 820 | 817 | 808 | 818 | 800 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
774 | 743 | 715 | 683 | 613 | 610 | 551 | 535 | 516 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
522 | 504 | 478 | 362 | 407 | 413 | 421 | 479 | 498 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
543 | 564 | 537 | 580 | 535 | 511 | 505 | 499 | 534 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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552 | 541 | - | - | - | - | - | - | - |
Le regroupement pédagogique intercommunal des Cinq-Tilleuls scolarise les enfants du village. Cinq communes sont regroupées au sein de cette entité de six classes qui dispose d'une cantine scolaire et où on attend 120 élèves à la rentrée 2018[22].
L'association de sauvegarde du patrimoine de Bouzincourt organise la visite des muches pour environ 500 personnes annuellement[23].
Sur 536 habitants en 2009, 324 sont en âge de travailler, 247 sont actifs et 77 sont retraités, 37 étudiants ou inactifs (20).
Dix-neuf entreprises sont installées sur la commune[24], et 16 fermes occupant un total de 962 hectares[25]. Les entreprises sont :
Détruite totalement pendant la Première Guerre mondiale, l'église Saint-Honoré de Bouzincourt fut reconstruite en 1920 en forme d'obus[27]. Son sommet culmine à 36 m.
Les muches, du picard se mucher, se cacher, sont des tunnels souterrains dans lesquels les populations se réfugiaient en cas de guerre. Celles du village, creusées vers 1550, comptent plus de 1000 inscriptions de soldats canadiens, gravées lors de la Première Guerre mondiale (2 100 au total) ; la plus vieille date du XVIIIe siècle (1711)[28]. En août 2018, trois ingénieurs de l'Institut national des sciences appliquées (INSA) modélisent en trois dimensions les inscriptions laissées sur les parois par les soldats de la Première Guerre mondiale. Il devrait ensuite être possible de visiter devant un écran cet aspect des galeries creusées à partir du XVIe siècle[29].
L'entrée se fait dans l'église, des visites sont organisées pendant les journées du patrimoine[23].
Construite en 1938, avec deux fenêtres ornées de vitraux[30].
Citons le sketch d'Anne Roumanoff : « Une année à Bouzincourt ».
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