Bourréac est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne.
Exposée à un climat de montagne, aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la communedivers petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Bourréac est une commune rurale qui compte 111 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle est dans l'agglomération de Lourdes et fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes. Ses habitants sont appelés les Bourréacais ou Bourréacaises.
Bourréac est une commune de l'aire urbaine de Lourdes située à quatre kilomètres de Lourdes. Dominant en balcon la plaine de Lézignan qui s'ouvre sur la ville de Lourdes à l'ouest, le village se situe au centre d'une ligne de collines, de 500 m à 600 m d'altitude, face à la chaîne pyrénéenne, avec, en particulier, le pic du Jer au premier plan, le Cabaliros, le Hautacam, le pic du Montaigu et le pic du Midi de Bigorre en arrière-plan.
Un chemin de crête (chemin départemental) part du centre du village vers son hameau, Récahorts, et, au-delà, vers Pouts, hameau du village Escoubes-Pouts, avant la descente vers ce village dans la vallée.
Bourréac est une des dix communes considérées par l'Insee comme faisant partie de l'unité urbaine de Lourdes[2].
Bourréac, comme ses communes limitrophes, fait partie de la communauté de communes du Pays de Lourdes. Lézignan est la commune la plus proche que l'on traverse pour se rendre à Bourréac, après avoir quitté la route départementale en venant de Lourdes (calvaire à l'intersection)[3].
La superficie de la commune est de 126 hectares ; son altitude varie de 429 à 582 mètres[4].
Le territoire offre les marques de dépôts morainiques (sédiments, pierres et rochers) provenant de l'ancien glacier qui, il y a 30 000 ans, empruntait la vallée du gave de Pau et recouvrait l'emplacement de la ville de Lourdes. Le village offre la particularité d'avoir plusieurs sources sur le versant nord du territoire communal, en particulier la source de Bidole qui alimentait autrefois le village et celle de Coulat qui alimente le réseau AEP du syndicat intercommunal des Côtes de Bourréac et du Miramont.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lourdes », sur la commune de Lourdes, mise en service en 1881[10] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 426,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 9 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[14], à 12,6 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,9 °C pour 1991-2020[16].
Bourréac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lourdes, une agglomération intra-départementale regroupant 13 communes[20] et 16 872 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (83,1 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Outre le chef-lieu, le territoire de la commune comprend le hameau de Récahorts.
En 2012, le nombre total de logements dans la commune était de 47, alors qu'il était de 38 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 71,5 % étaient des résidences principales, 13,1 % des résidences secondaires et 15,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10,9 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 78,8 %, en augmentation par rapport à 2007 (74,3 %)[I 3].
Fin 2014, le maire annonce « Le prochain renforcement du réseau électrique en moyenne tension sur la ligne de crête, allant au hameau de Récahorts, se traduira par l'enfouissement des lignes et participera encore à l'amélioration de la qualité paysagère de la commune. Bourréac est devenu, de ce fait, une escale privilégiée par les randonneurs et les cyclotouristes »[26].
Le territoire de la commune de Bourréac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Bourréac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[29]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 13,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 41 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[27].
Le nom de la commune a évolué au fil des siècles[33] : Dénominations historiques :
Localement, le nom de la commune est prononcé [bourri'yak].
Comme tous les toponymes dont le suffixe est ac, le nom de Bourréac vient d'un nom de domaine antique. Ce nom est formé sur le nom patronymique Burrius ou Burrinus et du suffixe -acum, soit « le domaine de Burrius ».
La dénomination du hameau, Récahorts, a évolué aussi avec le temps : on lit Requehor sur la carte de Cassini ci-jointe et Roquehort dans l'arpentement de la Baronnie des Angles de 1738[35]. L'étymologie en est roc ou roque hort/e c'est-à-dire roche forte par référence vraisemblablement à une terre lourde et argileuse (avec des affleurements schisteux) alors que Bourréac a des terres morainiques très filtrantes.
Le système familial pyrénéen est assez unitaire et correspond principalement à celui de la famille souche intimement lié à une maison à tel point que le nom d'une famille peut prendre le nom de la maison dans laquelle elle vit : « La maison est une personne morale » (Claude Lévi-Strauss)[36],[37]. Comme dans tous les villages des Pyrénées et du piémont pyrénéen, chaque maison paysanne du village possède un nom propre commençant par "En ço de" qui veut dire « chez » ou « le bien de » en Bigorre (à rapprocher de l'« etxe » basque).
Chacune des maisons paysannes de Bourréac porte une enseigne à son nom avec une représentation en rapport avec la vie présente ou passée de la maison que l'on retrouve à l'orthographe près dans un tableau de déclaration réalisé en 1740. Nombre de quartiers, de lieux, voire de modestes parcelles de terrains, ont aussi un nom, généralement non recensé dans le cadastre[38] ou dans les écrits, qui est transmis par voie orale. Un recensement de ces microtoponymes constitutifs d'un patrimoine culturel immatériel est en cours sur la commune de Bourréac et sur la communauté de communes de la Baronnie des Angles. On trouvera ci-après les noms de maisons, de quartiers ou de parcelles. Voir aussi ce qui a été publié pour les communes du Lavedan par la Société d'Études des Sept Vallées[39].
Le tableau suivant livre, à l'orthographe près, pour le village de Bourréac et le hameau de Récahorts, l'inventaire des noms de maisons tel qu'il ressort d'un dénombrement du bétail par maison effectué en 1740 dans chaque commune de la Baronnie des Angles[40] : on peut être frappé par le faible effectif en têtes de bétail, et notamment en brebis. Peut être faut il tenir compte d'une sous-déclaration possible dans ce genre de dénombrement destiné à établir l'assiette de la redevance seigneuriale.
Vaches | Brebis | |
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Borie | 9 | 80 |
Pausades | 7 | 63 |
Camdavant | 2 | 8 |
Lahaille | 2 | |
Hourcade | 7 | 48 |
Arcos | 7 | 72 |
Coulat | 6 | 8 |
Arbaust | 3 | |
Darrazé | 5 | 52 |
Loustau | 2 | 12 |
Couradé | 3 | 5 |
Daban Ciprien | 4 | 20 |
Les microtoponymes répertoriés ci après sont ceux qui sont encore usités aujourd'hui, ils sont transcrits sous leur forme phonétique actuelle. On les retrouve sous une forme graphique identique ou approchée dans des fonds d'archives départementales, en particulier dans l'arpentement de la Baronnie des Angles réalisé en 1736/1741, présent aux Archives départementales de Pau[35], et dans la matrice cadastrale de 1809 de la commune de Bourréac, présente aux Archives départementales des Hautes Pyrénées-Tarbes[41], ainsi que dans les documents d'état civil de la commune de Bourréac où les patronymes sont parfois associés aux noms de maison, ceci jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Numéros des maisons en rouge | Noms | Signification | Patronymes liés à la maison. Faits, éléments architecturaux, personnes. |
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1 | (En ço de) Torte | « Soit tortueuse comme riou tort (ruisseau tortueux), soit boiteuse plus vraisemblablement ici, "chez la boiteuse" » | Bellocq, Tapie, Vergez. Maison rattachée par Henri Tapie à celle de Loustaou, à Récahorts. |
2 | (En ço de) Borië
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« Étable, bouverie » | Abbadie Borie, Vilon Borie, Dubarry, Ladebèze, Darré. Deux granges-étables bigourdanes typiques à coyau avec des outeaux plats (ouvertures de ventilation du fenil) dont l'une datée de 1834 en vis-à-vis de l'autre. Le plan cadastral de 1809 signale une ancienne grange dans le jardin actuel. Portail, poulailler en fer forgé sur loges de porcs en pierre de Lourdes, avec lauburus sculptés, construits par Romain Dubarry en 1876. Maison allongée par Amédée Ladebèze vers 1910. Gîte rural. |
3 | (En ço de) Candaouan | « Champ de devant » | Canton, Nadau. Maison attachée au souvenir d'Emile Nadau qui en fit l'acquisition après être revenu mutilé unijambiste, (surnommé "eth escamat"), de la Grande Guerre. Le quartier incluant la place du village, un champ et deux nouvelles maisons s'appelle aussi Candaouan. |
4 | (En ço de) Lahaille
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« grand feu » (?), confère haille de Nadaü ou « feu de Noël » en Gascogne. | Noguez. La maison d'origine qui se situait dans l'actuelle cour a été démolie. |
5 | (En ço de) Pouzadé | « Lieu de repos, halte, et aussi reposoir ce qui explique le nom de la maison Pouzadé attenante » | Vilon Pouzadé, Azens. Maison signalée par quatre grandes cheminées de briques construites par Nilamon Azens dans le premier quart du XXe siècle. Une grange-étable avec des outeaux en capucine. Stabulation libre à logettes paillées avec salle de traite (vaches Prim'Holstein) à Peyrehicade. |
5 | Haut et centre du village. Anciens abreuvoirs et fontaine communale. Maison Pouzadé à droite.
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Une croix monumentale en bois devant laquelle était dressé un reposoir lors de la procession de la Fête Dieu se trouvait à l'angle de la maison Pouzadé à l'entrée de la route de Récahorts.
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6 | (En ço de) Hourcade | Bifurcation, en fourche | Vignau, Azens. Ancienne métairie, rattachée à Pouzadé |
7 | (En ço de) Estienne
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« Étienne » | Maison aujourd'hui rattachée à Arcos. Un parc clos avec un grand bananier et des hortensias bleus. |
8 | (En ço de) Arcos
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« Endroit abrité, bien exposé » | Pène, Abadie, Lacrampe, Moura. Attachée au souvenir de Jean-Marie Abadie. Maison abondamment fleurie par René Lacrampe, moteur du fleurissement du village. Gîte rural. |
10 | (En ço de) Coulat | « Endroit où coule l'eau » | Dubarry, Mélégari, Abbadie, Iribarne. Maison qui a dû être importante au début du XIXe siècle puisque, sur le plan cadastral de 1809, elle est mentionnée avec deux granges-étables dont une seule demeure aujourd'hui. Maison d'habitation bigourdane basse bien restaurée. |
11 | (En ço de) Arbaous | Peut-être « Lieu planté d'arbres », l'ancien bâti était proche d'un lieu boisé | Palisse. Le corps de ferme actuel ne figure pas sur le plan cadastral de 1809. Les bâtiments d'alors étaient ceux qui se trouvent en vis-à-vis, à l'entrée de la route de Paréac. Outil de meunerie confectionné au début des années 1950 et motorisé par Joseph Palisse, toujours utilisé. |
12 | L'église, dédiée à tous les saints | Présence d'une cloche datée de 1664. René Escafre[40] signale l'existence d'une ancienne église mais ceci reste à vérifier car ce fait est absent de la mémoire collective et le lieu n'est pas bien précisé. |
Numéros des parcelles en jaune | Nom | Signification | Commentaire |
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1 | Pélade | Pré d'herbe rase | Rattaché à Borie, lieu de pâture tenue rase en pelouse(à base de graminées courtes comme la fétuque ovine et de trèfle blanc) utilisée en pâture pour les truies et en fauche pour les lapins |
2 | Can de case
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Champ de la maison | Rattaché à Borie, autrefois consacré à la culture légumière, aux pommes de terre primeur et aux topinambours pour porcs. Autrefois noyers en ligne le long de la route au nord, aujourd'hui remplacés par des pins. |
3 | Candaouan
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Champ de devant | Rattaché à Pouzadé, consacré aux céréales, un jardin potager mentionné sur le plan cadastral de 1809, était à l'entrée du champ jusque vers 1955 Un autre champ nommé aussi Candaouan rattaché à Borië est aujourd'hui occupé par les maisons nouvelles Fialho et Worgague. Il était séparé du précédent par un mur de pierres sèches longé aujourd'hui par la voie d'accès à la maison nouvelle Priu. |
4 | Ets Cazalas | Au-dessus des maisons | Rattaché à Pouzadé, pré dominant le village avec vue panoramique, la vigne et les pêchers de Pouzadé se trouvaient autrefois sur son versant sud très incliné |
5 | Puyole | Haut de côte | Rattaché à Pouzadé, pré en pente vers le nord, les pommiers à cidre de Pouzadé se trouvaient autrefois sur une ancienne ligne de clôture partageant le pré |
6 | Coulat | Lieu où coule l'eau | Pré en pente vers le nord, jadis rattaché à la maison Coulat, en bas du village, à l'entrée d'un bois, présence d'une source à débit régulier (400 m3/jour) alimentant le SIAEP des Côtes de Bourréac et du Miramont,
Site de cresson de fontaine |
7 | Et bos | Le bois | Bois communal |
8 | Hourcade | voir maison Hourcade | Rattaché à la maison Hourcade, pré, autrefois belle châtaigneraie, aujourd'hui taillis. Autrefois terrain de jeux (avec cerisiers) des enfants de Bourréac : l'ancienne école, aujourd'hui mairie, se situe en contrebas, au bord de la route. |
Numéros des maisons en rouge | Noms | Signification | Patronymes liés à la maison |
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1 | Puyolle | En haut de la montée | Quartier comprenant quatre maisons récentes : Nadau (gîte rural), Lacrampe (gîte rural), Bule, Palisse |
2 | (En ço de) Darrasè |
Possible allusion à un terrain aplani | Joli, Palisse
Maison rattachée à celle d'Arbaous dans le village. Maison recensée dans l'arpentement de la baronnie des Angles en 1738[40] mais absente dans le plan cadastral de 1809. |
3 | (En ço de) Loustàu , prononciation [loustaou] |
Logis, habitation (l'oustau) | Tapie, Vergez
Jean-Pierre Tapie père de famille nombreuse dont le père Jean-Marie Tapie (1911-1984) (père de Garaison ayant vécu jusqu'à sa mort dans la mission de Tucuman, en Argentine) et Henri Tapie venu chez Torte, à Bourréac. Transformations importantes notées par rapport au plan cadastral de 1809 (deux bâtiments nouveaux dont la maison d'habitation et deux disparus) |
4 | (En ço de) Nadàu prononciation [lNadaou] |
Noël | Pène, Auxilium, Sanguinet Alain
Présente dans le plan cadastral de 1809, aujourd'hui propriété d'Alain Sanguinet (appartements locatifs) après avoir été celle d'une association, l'Auxilium, dont le siège est à Lourdes et qui fut fondée à la fin de la Première Guerre mondiale par le cardinal Désiré-Joseph Mercier, archevêque de Malines, à l'intention de femmes désireuses de se vouer à Dieu sans pour autant prendre le voile. |
5 | (En ço de) Garieil aussi orthographié garrigueil |
Vient peut être de gariè signifiant relatif à la poule (garia), un parc à poules par exemple | Nadau, Sanguinet.
Lieu de naissance de deux frères Nadau morts sur le front lors de la Grande Guerre, et de leur frère Emile revenu mutilé unijambiste. Aujourd'hui rattachée par acquisition à la maison Cyprien. Présente dans le plan cadastral de 1809. |
6 | (En ço de) Ciprièn ![]() |
Cyprien | Hourcade, Domec, Vergez, Sanguinet,
Joseph Sanguinet a importé le nom de sa maison d'origine Arboucaù (Saint-Pé-de-Bigorre) ce qui a donné Sanguinet-Arboucau. Siège d'une entreprise d'élagage et bûcheronnage. Plan actuel des bâtiments principaux identique à celui du plan cadastral de 1809. Un bâtiment disparu anciennement situé le long de la route. |
7 | Sanguinet.
Rattachée à la maison Cyprien. | ||
8 | Sanguinet. | ||
9 | Rambaud. |
Numéros des parcelles en violet | Noms | Signification |
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1 | Puyolle | |
2 | Darrazé | |
3 | Prat de Loustaou | |
7 | Debat Nadaü | |
8 | Bourdé | |
9 | Mouncaou | |
10 | Tirouns | |
11 | La Goutère | |
12 | Le Cazala | |
13 | La Goutère | |
14 | Le Pourède | |
15 | Hourquet | |
16 | Debat Case | |
17 | Carrère | |
18 | Cantet | |
19 | Prat de Nadaü | |
20 | Batcrabère | |
21 | Puyolle de Casaü | |
22, 23 | La Coume | |
24 | ? | |
32 | Bignettes | |
33 | Larrabeil | |
34 | Naouera | |
36 | La Peyrere | |
37 | Prat de la Hount | |
38 | Darrè Case | |
39 | Les beziaus | |
40 | La palu de Arcos |
L'inventaire archéologique départemental fait état de la découverte en 1846 d'une statue en marbre au lieu-dit Sendac qui permet d'envisager l'existence d'un site funéraire antique très important. Cette statue est visible dans le musée du jardin Massey à Tarbes.
La commune est sous l'Ancien Régime incluse dans le Pays et dans la sénéchaussée de Bigorre, ainsi que dans le Quarteron de Lourdes. Elle fait alors partie intégrante de la baronnie des Angles[40].
Le plan cadastral napoléonien de Bourréac est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[42] de même que le « cahier des doléances de Bourriac, annexe des Angles » de 1789[43]. Lors de la Révolution, la commune est incorporée en 1790 au canton de Lourdes du nouveau département des Hautes-Pyrénées.
Depuis 1973, la commune fait partie du canton de Lourdes-Est et, depuis 2015, du canton de Lourdes-2.
Aux élections présidentielles de 2012, la liste électorale comptait 73 électeurs, 71 se sont déplacés au second tour et 69 se sont exprimés : 40 voix pour François Hollande et 29 voix pour Nicolas Sarkozy[44].
Aux élections municipales et communautaires de mars 2014, la liste électorale comptait 74 électeurs, 65 se sont déplacés et 63 se sont exprimés. Les sept candidats ont été élus dès le premier tour avec des scores allant de 100 % à 95,23 %[44]. À l'issue de ces élections, lors de la première réunion du conseil municipal, le maire sortant Roland Darré a été réélu maire.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 1912 | mai 1935 | Amédée Ladebèze | Agriculteur | |
mai 1935 | mai 1953 | Jean Darré | Agriculteur | |
mai 1953 | mars 1959 | Victor Azens | Agriculteur | |
mars 1959 | mars 1977 | Jean Nadau | Agriculteur | |
mars 1977 | mars 1989 | Roland Darré | Professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse | |
mars 1989 | avril 2008 | Charles Lacrampe | Cadre de banque | |
avril 2008 | mai 2020 | Roland Darré | Retraité | |
mai 2020 | En cours (au 23 juin 2020[47]) |
Charles Lacrampe | Retraité |
Depuis les années 2000, la capacité d'autofinancement[Note 6] reste largement supérieure à la moyenne de la strate (communes de moins de 250 habitants appartenant à un groupement fiscalisé (4 taxes))[49], ce qui montre une bonne gestion des finances locales :
Capacité d'autofinancement par habitant (en euros)
2013 | 2012 | 2011 | 2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | |
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Bourréac | 370 | 275 | 258 | 215 | 256 | 321 | 270 | 239 | 230 | 271 | 228 |
Moyenne de la strate | 239 | 252 | 240 | 203 | 209 | 215 | 224 | 209 | 180 | 171 | 163 |
Bourréac s'est vu attribuer, en 2014, par le conseil régional de Midi-Pyrénées, le niveau « 1 fleur » du label Villes et Villages fleuris[50].
Au 19 août 2015, Bourréac n'est jumelée avec aucune commune[51].
L'évolution de la population montre un accroissement de la population du fait de l'arrivée de nouveaux ménages en résidence principale, surtout à partir des années 1990.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].
En 2019, la commune comptait 111 habitants[Note 7], en augmentation de 20,65 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,31 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Debien[56] souligne la chute importante et inexpliquée de la population de Bourréac entre 1806 et 1821 dans un contexte d'accroissement global de la population des communes rurales du canton de Lourdes-Est. Or cette valeur de 220 pour Bourréac, en 1806, que l'on retrouve dans d'autres publications qui ont repris la même source paraît peu vraisemblable. En fait, la confrontation avec une autre source d'information, celle du cadastre de 1809[41] qui fait état d'un effectif « d'environ 140 personnes », montre qu'elle est très probablement inexacte et que l'effectif recensé en 1806 a dû être plus vraisemblablement de 120 personnes.
La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2015[57].
Au XXIe siècle, Bourréac partage avec la commune voisine de Lézignan la même fête communale organisée autour du premier dimanche de novembre, après la Toussaint[26].
L'ASSO’S Lézignan - Bourréac dont le siège est à la mairie de Lézignan remplit les fonctions d'un comité des fêtes et d'animation et réalise depuis 2009[58] des actions conviviales pour les deux communes, Lézignan et Bourréac, en particulier : la fête locale à Toussaint, le repas de Carnaval, l’intervillage début juin, ainsi que d'autres manifestations et soirées tout au long de l’année, telles que des projections de films, une fête du gâteau à la broche[59].
Les actualités de la commune sont suivies par le quotidien régional La Dépêche du Midi[60].
Le maire Roland Darré, enseignant retraité, féru de partage de connaissances, est à l'initiative du site consacré à la commune, et assure des initiations à la rédaction dans l'encyclopédie wikipédia[26],[61].
Le territoire de la commune dépend de l'ensemble paroissial de la Baronnie des Angles qui regroupe douze communes[62]. Cet ensemble paroissial est lui-même l'un des sept ensembles du « secteur Lourdes » au sein du diocèse de Tarbes et Lourdes[63]. L'église paroissiale est toujours utilisée[64], notamment pour des concerts[65], mais le culte catholique n'y est plus célébré régulièrement[66].
Après avoir été paroisse puis succursale de la paroisse du village des Angles sous l'Ancien Régime, le territoire de la commune a été rattaché[Quand ?] à la paroisse de Lézignan, commune la plus proche.
A Nouste, bulletin mensuel interparoissial du « secteur Lourdes », relate les principaux événements de la vie paroissiale du Pays rural lourdais qui constitue une entité culturelle recouvrant les actuelles communautés de communes de la Baronnie des Angles, de Batsurguère, du Castelloubon, de la Croix Blanche et du Pays de Lourdes.
En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 55 personnes, parmi lesquelles on comptait 83,3 % d'actifs dont 70,4 % ayant un emploi et 13 % de chômeurs[I 4].
On comptait 14 emplois dans la zone d'emploi, contre 22 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 39, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 8] est de 35,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre seulement un emploi pour trois habitants actifs[I 5].
Au 31 décembre 2012, Bourréac comptait 14 établissements : 9 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 2 dans l'industrie, aucun dans la construction, 1 dans le commerce-transports-services divers et 2 étaient relatifs au secteur administratif[I 6]. Parmi ces 14 établissements, six portent le nom de Sanguinet[67], dont un dans le domaine des services d'aménagement paysager qui emploie plus de dix salariés et un chiffre d'affaires en 2013 de 2 430 600 €[68].
En 2013, 2 entreprises ont été créées à Bourréac[I 7], les deux par des autoentrepreneurs[I 8].
L'importance de l'agriculture, à Bourréac comme ailleurs, va bien au-delà d'un bilan technique et économique des productions en volume et en valeur. L'agriculture et en l'occurrence l'élevage sont les outils principaux de gestion et d'aménagement des espaces contribuant à la perception positive de l'environnement. Ils génèrent des satisfactions environnementales appelées aménités qui participent au charme et à l'attrait des lieux en sus de l'atout majeur que peut être le panorama sur la chaîne pyrénéenne : des paysages ouverts, des espaces entretenus, des prés, des animaux dans ces espaces, etc.
Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'élevage ovin occupait une place prépondérante dans la plupart des communes de la montagne de Bigorre et dans le piémont pyrénéen. Cet élevage s'appuyait sur l'exploitation souvent intensive, avec irrigation quand c'était possible, des prés en bien propre avec leurs granges foraines traditionnelles aux toits d'ardoise, sur la conduite en parcours dans les vastes territoires communaux appelées landes ou serres, et sur les estives de transhumance, en montagne, l'été. La race ovine lourdaise était la race locale de référence particulièrement adaptée à ce mode dominant d'élevage extensif. Par ailleurs les vaches de race lourdaise (variante locale et rustique du groupe bovin Blond du Sud-Ouest représenté aujourd'hui par la blonde d'Aquitaine) étaient exploitées en tant que race mixte : lait, viande et travail, encore que les bœufs Gascons des Pyrénées lui soient évidemment préférés pour le travail.
Un élevage porcin et de volailles presque exclusivement destiné aux besoins de la maison existait jadis dans chaque exploitation. Jusque vers 1945, la race porcine locale de référence était le porc bagnérais, porc de type ibérique noir et blanc très réputé pour la qualité de sa viande, dont l'essentiel de la population a servi à reconstituer le porc pie noir du Pays basque. Cet élevage porcin, comme d'ailleurs celui qui l'a remplacé à base de porcs blancs, pour la vente sur les marchés locaux (Tarbes, Trie-sur-Baïse) de porcelets à engraisser, a disparu. De beaux ensembles typiques de poulaillers-porcheries édifiés dans la deuxième moitié du XIXe siècle sont visibles dans nombre de fermes du pays rural lourdais dont un à Bourréac. Conçus manifestement pour l'embellissement des cours de ferme, ils témoignent d'une relative prospérité de la maison à l'époque considérée.
La quasi-disparition de l'élevage ovin et de la race bovine lourdaise ont remis en question l'exploitation traditionnelle des communaux revenus progressivement à l'état de fougeraies soumises à l'écobuage annuel telles qu'on peut les voir encore sur les zones d'étage collinéen les plus pentues, comme celles qui dominent Lourdes (Serre de Sarsan). En 1977, les communes de Lézignan, Bourréac et Julos sont parvenues à un accord de partage de leurs communaux dont l'exploitation était jusqu'alors indivise et seulement consacrée au mode pastoral. Après retournement et amendements, ces landes ont été affermées aux agriculteurs locaux pour être converties avec succès en terres de culture (maïs grain et maïs ensilage) ou en prairies. Cette transformation s'est traduite par un accroissement significatif du cheptel bovin, dans les races prim'Holstein ou montbéliarde en système laitier, blonde d'Aquitaine ou limousine, principalement, parfois charolaise ou bazadaise, en système allaitant. Elle a permis aussi la création de nouveaux bâtiments d'élevage fonctionnels hors des villages et proches des lieux de pâturage, dont l'élevage laitier dit de Peyrehicade sur les landes de Bourréac.
L'agriculture de Bourréac d'aujourd'hui repose essentiellement sur l'élevage bovin dans quatre exploitations dont une en élevage bovin laitier avec production de veaux de lait, une en élevage allaitant avec production de veaux de boucherie sous la mère et deux en élevage allaitant avec production de veaux broutards. La transhumance estivale des vaches limousines et blondes d'Aquitaine se fait en camion qui permet d'accéder aux estives du cirque d'Estaubé (près de Gavarnie).
Les terres labourables ont une bonne valeur agronomique. Certaines bien exposées et proches du village étaient autrefois réputées localement pour la production de pommes de terre primeur.
À l'origine exclusivement agricole, la population compte aujourd'hui une majorité d'actifs dont l'emploi se situe en milieu urbain. Cette situation est la même dans toutes les communes du pays rural lourdais.
La proximité de Lourdes et des hauts lieux touristiques pyrénéens ainsi que la qualité de l'environnement local ont amené les habitants à la création de gîtes ruraux[69], la commune ne disposant au d'aucune place d'accueil saisonnier (hôtel[I 9], camping[I 10], autre hébergement collectif[I 11]).
La commune ne compte ni monument, ni objet répertorié à l'inventaire des monuments historiques[70],[71] et aucun lieu, monument ou objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[72],[73].
On peut toutefois mentionner l'église, la place de la fontaine et des sites panoramiques.
L'église de la Toussaint (dédiée à tous les saints, comme celle de Lézignan) domine le village et offre un beau panorama sur la chaîne des Pyrénées et les alentours. Elle abrite une cloche datée de 1660 qui est référencée comme une des plus anciennes du patrimoine national[réf. nécessaire] pour avoir échappé aux confiscations et à la fonte sous la Révolution, pour cela, selon Thibaut de Rouvray, conservateur des antiquités et objets d’art des Hautes-Pyrénées, elle est inscriptible à l'inventaire des monuments historiques[74]. Elle a fait l'objet d'une rénovation importante à la fin des années 2000[64].
La place de la Fontaine (ou place de Candaouan) a été créée en 2005 : c'est un lieu de convivialité lors des manifestations communales, elle accueille les promeneurs de passage et les joueurs de boules à la belle saison.
Les chemins de crête (chemin de Sendac, chemin de Recahorts-Pouts, chemin du Courtaou), offrent un vaste panorama sur la chaîne, de Lestelle-Bétharram à l'ouest, au pic du Midi de Bigorre et au Casque de Lhéris, au-dessus de Bagnères-de-Bigorre, à l'est. Un parcours fléché de cyclotourisme part du haut de la côte, en venant de Lézignan, vers la gauche sur le chemin de Sendac, et rejoint le village de Julos.
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