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Bourgtheroulde-Infreville [buʁtʁud ɛ̃fʁəvil] est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Grand-Bourgtheroulde[1].

Bourgtheroulde-Infreville

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Maire délégué Vincent Martin
Code postal 27520
Code commune 27105
Démographie
Gentilé Thérouldebourgeois
Population 2 959 hab. (2013)
Densité 255 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 57″ nord, 0° 52′ 28″ est
Altitude Min. 96 m
Max. 158 m
Superficie 11,62 km2
Élections
Départementales Bourgtheroulde-Infreville
Historique
Commune(s) d'intégration Grand Bourgtheroulde
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Bourgtheroulde-Infreville
Géolocalisation sur la carte : Eure
Bourgtheroulde-Infreville
Géolocalisation sur la carte : France
Bourgtheroulde-Infreville
Géolocalisation sur la carte : France
Bourgtheroulde-Infreville

    Les habitants sont des Thérouldebourgeois.


    Géographie


    La commune est située dans le nord du département de l'Eure, au sud du plateau du Roumois.

    Cette région a la forme d’un triangle irrégulier limité, au nord, par la Seine depuis Elbeuf jusqu'à Quillebeuf-sur-Seine ; à l’ouest, par la Risle depuis Pont-Audemer jusqu’à Brionne ; enfin au sud et à l’est, par une ligne brisée allant de Brionne à Elbeuf, ressemblant au pays de Caux : les prairies occupent le fond des vallées, tandis que les cultures s'étendent sur les plateaux.

    Les terres du Roumois sont argilo-calcaires ou argilo-silicieuses, de bonne qualité et fertiles, mais elles s’enherbent facilement.

    Le pays est très bocager ; de nombreux boqueteaux existent autour des fermes. Toute la partie sud, vers Bourgtheroulde, rappelle le plateau du Neubourg ; la partie voisine de Pont-Audemer présente un aspect proche de celui du Lieuvin.


    Toponymie



    Bourgtheroulde


    Le nom de la localité est attesté sous la forme Burgo Turoldi en 1059 (charte de fondation de l’abbaye du Tréport)[2], Burgus Toroldi en 1207 (gr. ch. du prieuré des Deux-Amants), Burgus Torodi en 1208 (archives de l’Eure), Burgetherodus en 1250[3], Boreteroude en 1252 (cartulaire de Bonport), Burgus Theroldi en 1255[3], Bourteroude en 1267, Bourgtheuroude en 1278, Bourgthouroude en 1336[3], Bourgtouroude en 1370 (la Roque), Bourctheroude en 1382 (aveu de Robert d’Angerville), Boutheroude en 1389 (charte de Charles VI), Bourethouroude en 1462 (cartulaire du chapitre de Rouen), Bourthouroude en 1496 (titres d’Harcourt), Bourtheroude en 1602 (notes de Charles Puchot), Bouteroude en 1648 (André Duchesne, Antiquités et rech. des villes), Boutroude en 1722 (Masseville et prononciation locale), Le Boultroude en 1759 (déclaration royale), Bougthouroude en 1765 (inscription de cloche)[3].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Bourg- au sens de « village », commune à cette époque cf. Bourg-Achard à une dizaine de km.

    Le second élément est l'anthroponyme Turoldus, forme utilisée dans les textes rédigés en latin médiéval. Ce prénom d'origine scandinave est fréquemment attesté dans la Normandie médiévale et se perpétue comme patronyme régional sous les formes Thouroude, Théroude, Troude[2], Touroude, Téroude ou Throude.


    Infreville


    Ancienne commune rattachée en 1973. Voir toponymie d’Infreville


    Histoire


    En 1035, le duc Robert part en pèlerinage en Terre sainte, laissant Guillaume, encore très jeune, à la garde de Théroulde, du chancelier Osbern et de Gilbert de Brionne. Théroulde fut assassiné en 1040/1041 par Guillaume de Montgommery. Sa fille, Lesceline, avait épousé Robert, comte d’Eu. Leur descendance, entrée en rébellion contre Guillaume le Conquérant, se vit privée de ses biens qui furent attribués aux seigneurs d'Harcourt. Par alliances successives des filles, le fief passa de 1100 à 1499 aux Ferrières, Rieux puis Rohan-Guéméné qui le cédèrent, alors, à Guillaume Le Roux.

    Ce dernier, originaire des environs de Louviers selon les autres, appartenait à la noblesse de robe. Très riche, la famille Le Roux construisit, à Rouen, l'hôtel de Bourgtheroulde, place de la Pucelle, alors place du Marché aux Veaux, (Guillaume et Claude Ier au début du XVIe siècle), acquit le château de Boissey-le-Châtel (vers 1499) et le remplaça par le château actuel (Robert Ier et Robert II Le Roux fin de XVIe, début du XVIIe siècle). Elle possédait des domaines importants, notamment à Saint-Aubin-d'Écrosville, Acquigny et dans le pays de Caux. Elle s’illustra surtout dans la magistrature, où elle réalisa l'essentiel de ses alliances.

    Claude, mort en 1537, est conseiller à la cour des Comptes, son frère, Robert, conseiller au parlement de Normandie. Nicolas, leur neveu, est conseiller au parlement de Bretagne et président à mortier du parlement de Normandie. Au sein de l’église, on peut citer Guillaume mort en 1532, abbé d'Aumale, Nicolas, son frère, chanoine doyen de la cathédrale, Jean leur neveu, prieur du Mont-aux-Malades et de l'abbaye d'Auffay.

    Mais c'est dans l'armée et plus spécialement dans la marine, qu'on trouve ceux de la famille Leroux qui ont laissé le plus de trace dans l'histoire. Le premier, Louis (1600-1672) seigneur d'Infreville et de Saint-Aubin-d'Écrosville, est intendant des ports sous Louis XIII et Louis XIV avec rang d'amiral. Le second, Louis (1642-1712) son fils, après une brillante carrière de combattant, fut nommé chef d’escadre par Louis XIV. Il meurt à Infreville et est inhumé, avec son père et d’autres membres de la famille dans le cœur de l’église de cette commune. On peut citer les deux frères de ce dernier : David (mort en 1713) qui est commissaire général de la marine à Toulon et Robert, seigneur de Rouville, qui fut tué au siège de Candie.

    Sous ces différents seigneurs, le bourg devait connaître des fortunes diverses. Sa situation à une journée de marche de Rouen et juste à l’orée de la dangereuse forêt de La Londe, en faisait un lieu de marchés actifs (avec halle aux blés, halle aux viandes, halle aux poissons), un centre de commerce important et une étape privilégiée pour les voyageurs et… les soldats. Ceux-ci, à cette époque, étaient logés chez l’habitant et, généralement, ne s’embarrassaient de principes.

    À l'époque des Guerres de religion, le bourg et le château de Bourgtheroulde furent plusieurs fois malmenés par des bandes protestantes. Le château ne devait, d’ailleurs, jamais être relevé et ce sont des ruines qui furent adjugées, avec les terres, à Louis Varillon et Simon Rabasse en fructidor An III.

    La cure (paroisse) de Bourgtheroulde est à la nomination et présentation (droit de patronage) des abbés et religieux de l'abbaye Saint-Michel du Tréport qui y percevait les dîmes. En juin 1229, l'abbaye en fait l'échange avec les moines du Bec, qui lui cèdent leurs dîmes de Montreuil-en-Caux et la terre de la Bourdaine[4].


    Du XIXe au XXIe siècle


    Le XIXe siècle fut marqué, essentiellement, par l'aménagement de la place de la mairie, la construction de l'école primaire, inaugurée en 1858, la construction de la mairie, décidée en 1858 et inaugurée le 13 mai 1866.

    En 1871, les 3 et 4 janvier, des combats très durs opposèrent les mobiles des Landes et de l'Ardèche aux troupes prussiennes. De nombreux morts furent à déplorer. Prussiens et Français sont inhumés dans le cimetière communal, à côté du caveau de la famille Gasse qui avait offert le terrain de ce cimetière en 1869.

    Une exécution capitale eut lieu sur la place publique le 4 février 1827 : les dénommés Heutaux et Daguet furent guillotinés pour avoir assassiné un clerc de notaire nommé Voisin.

    Remontant dans le passé, deux faits sont à signaler, qui intéressent toute la région du Roumois. : d’abord, les guerres de religion : les habitants du Roumois étaient pour la majorité partisans de la Réforme, d’où les querelles vives qui ensanglantèrent le plateau. On trouve plusieurs cimetières huguenots, par exemple à Éturqueraye et à Routot ; des châteaux forts furent incendiés, durant les luttes : celui de Bourgtheroulde, celui de Bosguérard, celui d'Hautonne, celui d'Honguemare[5]

    D'autre part, les Roumois sont nombreux qui partirent coloniser les Isles (Martinique et Guadeloupe) aux XVIIe et XVIIIe siècles ; certains s'installèrent là-bas (Békés) ; d'autres revinrent plus tard au pays. Beaucoup s'embarquèrent vers les autres îles de La Réunion et de Saint-Domingue.

    En 1965, la commune de Boscherville (73 habitants en 1962) est rattachée à Bourgtheroulde. En 1973, la commune de Infreville (385 habitants en 1968) est rattachée à Bourgtheroulde (881 habitants au même recensement) et la commune prend son nom actuel.

    Le , Bourgtheroulde-Infreville est incorporée à la commune nouvelle de Grand Bourgtheroulde. Elle conserve un statut de commune déléguée.


    Héraldique


    Les armes de la commune de Bourgtheroulde-Infreville se blasonnent ainsi :
    d'azur au chevron d'argent accompagné de trois têtes de léopard d'or


    Ce sont les armes des « Le Roux », famille de noblesse de robe qui s'illustra au parlement de Normandie et dans la marine de Louis XIII et Louis XIV. C'est en 1499 que cette famille acquit le fief de Bourgtheroulde.


    Politique et administration



    Tendances politiques et résultats


    Article connexe : Élections municipales de 2014 dans l'Eure.
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    Liste des maires


    Le 23 juin 2008, le Tribunal administratif de Rouen a annulé les élections municipales de mars 2008 à Bourgtheroulde. En effet, en tant que commune de moins de 3 500 habitants, les habitants ont la possibilité de panacher les noms de différentes listes : or, le bulletin de l’équipe de M. Bruno Questel (maire sortant) portait la mention « Votez la liste complète ». M. Questel avait donc emporté la totalité des 23 sièges. Le 25 juin, Bruno Questel a annoncé sa démission ainsi que celle de son conseil municipal : une nouvelle élection municipale a eu lieu le 6 juillet 2008.


    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.

    Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 2 959 habitants, en augmentation de 1,51 % par rapport à 2008 (Eure : 2,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    593765728735740749773784716
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    731751733745720691754767715
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    742636613593579536551567522
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013
    7088811 3172 5592 7422 8122 9112 8522 959
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie


    Réclame pour la Lampe Berger, en 1925.
    Réclame pour la Lampe Berger, en 1925.

    Entreprises et commerces



    Culture locale et patrimoine



    Lieux et monuments


    Bourgtheroulde-Infreville comporte plusieurs monuments :

    La ferme du logis avec son colombier.
    La ferme du logis avec son colombier.

    Patrimoine naturel


    L'église Saint-Sauveur de Boscherville.
    L'église Saint-Sauveur de Boscherville.

    Site classé


    Site inscrit


    Personnalités liées à la commune



    Voir aussi


    Sur les autres projets Wikimedia :


    Bibliographie



    Articles connexes



    Notes et références


    1. « recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 23 » (consulté le )
    2. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 75
    3. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 32.
    4. (la) Pierre-Paul Laffleur de Kermaingant, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport : Ordre de Saint Benoit, Paris, Impr. de Firmin-Didot, (lire en ligne), p. XXXVIII.
    5. Notice no IA00018629.
    6. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    7. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    10. « Lampe Berger change de mains dans l’Eure », sur Paris-Normandie (consulté le ).
    11. « Les mythiques lampes Berger reprises par un fonds », sur Les Echos (consulté le ).
    12. « Église d'Infreville », notice no PA00099356, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. « Ancienne ferme seigneuriale », notice no PA00099357, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    14. Extrait de la thèse de Mme Hubert
    15. Site personnel
    16. « L'église et le cimetière de Boscherville », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
    17. « Les tilleuls sur la place de la mairie », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).

    Notes


    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Liens externes



    На других языках


    [de] Bourgtheroulde-Infreville

    Bourgtheroulde-Infreville ist eine Commune déléguée in der französischen Gemeinde Grand Bourgtheroulde mit 3.171 Einwohnern (Stand: 1. Januar 2017) im Département Eure in der Region Normandie.

    [en] Bourgtheroulde-Infreville

    Bourgtheroulde-Infreville (French pronunciation: ​[buʁtəʁuld ɛ̃fʁəvil]) is a former commune in the Eure department in Normandy in northern France. It is the seat of the commune of Grand-Bourgtheroulde.
    - [fr] Bourgtheroulde-Infreville



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