Boismé [bwame] est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Boismé | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Deux-Sèvres |
Arrondissement | Bressuire |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bocage Bressuirais |
Maire Mandat |
Corinne Taillefait 2020-2026 |
Code postal | 79300 |
Code commune | 79038 |
Démographie | |
Population municipale |
1 192 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 46′ 32″ nord, 0° 26′ 02″ ouest |
Altitude | Min. 127 m Max. 227 m |
Superficie | 37,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bressuire (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bressuire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.boisme.fr/ |
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Ses habitants sont les Boisméens et les Boisméennes.
Boismé se situe au nord-ouest du département des Deux-Sèvres à une dizaine de kilomètres au sud de Bressuire, en plein cœur du bocage vendéen. Le sol est argileux, la roche granitique. L'altitude varie entre 226 mètres au bois Rocard et 129 mètres à la Guirère. Le relief est assez vallonné, car le plateau bocager y est entaillé par plusieurs rivières et ruisseaux : le ruisseau de Boismé, le ruisseau de Clessé, le Thouaret pour ne citer que les principaux cours d'eau de la commune. Il y a un certain nombre d'affleurements rocheux, dont les plus hauts atteignent une vingtaine de mètres.
Comme dans tout le bocage vendéen, l'argile étant un sol imperméable, il y a beaucoup de points d'eau, mares, étangs. En conséquence, historiquement, l'habitat est dispersé : le bourg compte environ 800 habitants, tandis que le reste de la population vit dans des hameaux dont le plus important est Gouttevive.
Le bourg s'étend de part et d'autre du confluent du Thouaret et du ruisseau de Boismé, jusqu'au contact de la forêt du château de Clisson mais pas au-delà, car tout le quart nord-ouest de la commune (les rives du ruisseau de Boismé) appartient au château de Clisson.
Bressuire | Bressuire | Chiché |
Chanteloup | ![]() |
Chiché |
Chanteloup | La Chapelle-Saint-Laurent | Clessé |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clesse », sur la commune de Clessé, mise en service en 1978[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 799,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 50 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[13].
Boismé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bressuire, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,5 %), terres arables (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), forêts (4,5 %), zones urbanisées (1,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Boismé est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Thouaret. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2010 et 2018[22],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[23]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. 47,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Boismé est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Boismé remonte à une très haute antiquité, un titre de 1028 le désigne sous le nom de Curtis de Bomniaco. Or « Curtie » désignait toujours à cette époque un lieu habité[27].
D'autre part, il est fait mention d'une église, dédiée à saint Pierre, tombant déjà de vétusté. Différents noms apparaissent : Boisméum, Boymé, Boême, Boëmé[28] (nom que l'on trouve sur l'ancien cadastre dit « napoléonien »).
L'église Saint-Mérault, où se trouvait le tombeau du saint personnage, subsistait encore au XVIIe siècle et le tombeau continuait à être l'objet de la vénération publique. À la fin du XIXe siècle, on pouvait voir encore quelques restes des murs de cette église dans la partie du bourg qui porte son nom.
Après la journée du , Louis de Salgues de Lescure vient s'installer dans son château de Clisson à Boismé.
Les paysans des environs de Châtillon vinrent au château de Clisson, chercher Henri de la Rochejaquelein, cousin du marquis de Lescure. Le marquis de Lescure resta à Boismé tandis qu'Henri de La Rochejacquelein rentra chez lui au château de la Durbelière à Saint-Aubin-de-Baubigné. Le marquis de Lescure fut fait prisonnier par les républicains et incarcéré à Bressuire avec toute sa famille. Il fut libéré in extremis quelques jours plus tard lors de la prise de la ville par l'armée vendéenne. Dès lors il fut compté parmi les premiers chefs de cette armée, à laquelle se joignirent les paysans de son canton.
Le château de Clisson fut incendié. De cet incendie il ne resta que la chapelle (qui existe toujours) et les communs, là où le château actuel est construit.
Jacques-Louis Maupillier, combattant des guerres de Vendée vécut la fin de sa vie et mourut aux Touches à Boismé.
L'église Saint-Pierre fut plusieurs fois reconstruite ou agrandie pour prendre son aspect définitif en . Le cimetière était autrefois autour de l'église. Lorsque les premiers travaux de reconstruction de l'église commencèrent, le cimetière fut déplacé pour occuper l'emplacement actuel route de la Chapelle Saint-Laurent en 1883.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les alliés ont effectué deux parachutages d'armes dans la nuit du 19 au et dans la nuit du 20 au . Le terrain de parachutage fut le Bois Rocard. Trois et deux tonnes d'armes ont été respectivement larguées durant ces deux nuits, puis réparties à Boismé et au château de Bressuire. Le message émis par la BBC à Londres indiquant l'opération était « Le Roi dit à la Reine : Victoire »[29]. La liste des participants à cette opération était Paul Bernard, Edouard Berteau, Jules Chausseray, Delavaux, Robert Garnier, Marcel Gingreau, Joseph Hay, Marcel Labbé, Laveix, André Marchand, Jean Rambault, Auguste Robin, Emile Touraine, Varga, Pierre Vallée.
La liste des résistants selon Jean Rambault est : Michel de Beauregard (maire), Edouard Berteau, Louis Boussion, Jules Chausseray, André Courre, Eugène Gatard, Marcel Gingreau, Joseph Marchand, Isabelle de Plinval, Jean Rambault, Joseph Ribot, Pierre Vallée, Paul Bernard, Henri Berthelot, Henri Cadu, Lucien Chauveau, Robert Garnier, Henri Gatard, Joseph Hay, Aimé Michaud, Marcelin Plisson, Suzanne Rambault, Emile Touraine, Abel Verger.
Louis Cadu, fils de Henri, participa au premier parachutage du Bois Rocard. L'adjudant-chef de gendarmerie Amblard, assista efficacement les résistants de Boismé. De ses différents postes, à Bressuire et à Niort, il procura directement des caches et des faux papiers aux réfractaires du S.T.O. Ou bien, utilisant la profession de couturière de madame Amblard qui recevait parmi ses clientes des agents de liaison féminins, il informait la Résistance des actions de police en préparation.
Le , Boismé entre en fusion-association avec Bressuire avant de reprendre son indépendance le [30].
Boismé a été une des premières communes à posséder une salle polyvalente en 1980.
Le plan d'eau a été creusé en 1988 et fait depuis la joie des pêcheurs et des promeneurs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Mars 1977 | 1995 | Raymond Croisé | SE | |
Juin 1995 | 2001 | Robert Moine | SE | |
Mars 2001 | 2008 | Edmond Perochon | SE | |
Mars 2008 | Mars 2014 | François Gingreau[31] | SE-DVD | Conseiller départemental |
mars 2014 | 2020 | Yves Morin | DVD | Retraité |
mars 2020 | En cours | Corinne Taillefait | SE | Présidente C.C.A.S |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 1 192 habitants[Note 9], en augmentation de 0,93 % par rapport à 2013 (Deux-Sèvres : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 000 | 1 027 | 718 | 1 052 | 1 152 | 1 161 | 1 184 | 1 206 | 1 169 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 248 | 1 276 | 1 318 | 1 358 | 1 403 | 1 457 | 1 561 | 1 653 | 1 655 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 619 | 1 594 | 1 603 | 1 506 | 1 503 | 1 376 | 1 350 | 1 300 | 1 309 |
1962 | 1968 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - |
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1 267 | 1 151 | 1 079 | 1 077 | 1 131 | 1 156 | 1 202 | 1 192 | - |
La Lescure Football Boismé remporte sa première Coupe Saboureau (2007/2008) en s'imposant contre Saint-Cerbouillé (score : 1-0).
La terre argileuse du bocage étant assez lourde et acide, les terres sont utilisées pour l'élevage (bovin, ovin).