Blanquefort-sur-Briolance est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Blanquefort-sur-Briolance | |
Vue générale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Lot-et-Garonne |
Arrondissement | Villeneuve-sur-Lot |
Intercommunalité | Communauté de communes Fumel Vallée du Lot |
Maire Mandat |
Sophie Gargowitsch 2020-2026 |
Code postal | 47500 |
Code commune | 47029 |
Démographie | |
Population municipale |
495 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 36′ 03″ nord, 0° 58′ 15″ est |
Altitude | 200 m Min. 104 m Max. 274 m |
Superficie | 41,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Fumélois |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.blanquefortsurbriolance.fr |
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La commune est située en haut-Agenais en limite du Périgord noir, dans le nord-est du département de Lot-et-Garonne. Le village est en rive gauche (côté est) de la Briolance, affluent de la Lémance (bassin hydrographique de la Garonne) et qui traverse la commune du nord au sud[1].
Blanquefort-sur-Briolance est limitrophe de huit autres communes dont trois dans le département de la Dordogne[1].
Soulaures (Dordogne) |
Mazeyrolles (Dordogne) |
Lavaur (Dordogne) |
Lacapelle-Biron | ![]() |
Sauveterre-la-Lémance |
Gavaudun | Cuzorn | Saint-Front-sur-Lémance |
La commune comprend de nombreux hameaux, dont le plus gros est Saint-Chaliès, et un petit village : la Sauvetat de Blanquefort[1] (sans trait d'union[2]).
Outre la Briolance déjà mentionnée plus haut, la Lède, elle aussi affluent du Lot en rive droite et donc sous-affluent de la Garonne, prend source sur la commune à 3,2 km au nord-ouest du village, vers le hameau de Capoulèze[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lacapelle-Biron-Pailloles », sur la commune de Lacapelle-Biron, mise en service en 1986[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 903,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 59 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[15].
Blanquefort-sur-Briolance est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,9 %), prairies (9,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Blanquefort-sur-Briolance est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment la Lémance et la Lède . La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2003 et 2009[24],[22].
Blanquefort-sur-Briolance est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[25],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[27]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[29]. 89,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
La grotte de la Borie del Rey est le site éponyme pour le Laborien, un faciès culturel de l'Épipaléolithique (phase finale du Paléolithique) qui caractérise une transition du Magdalénien vers le Néolithique.
La grotte est fouillée dans les années 1950 par Laurent Coulonges, qui y trouve dans les couches inférieures un ensemble « Magdaléno-Périgordien ». Il établit un parallèle entre ce profil et les niveaux les plus récents du Roc Allan, un site voisin. Il définit la série de la Borie comme du Laborien, un nom qui apparaît dans sa littérature en 1963 pour désigner une lente évolution du Magdalénien final vers le Mésolithique[31].
J.M. Le Tensorer, qui passe sur le site en 1971 avec L. Coulonges, fait un croquis de relevé de coupe et précise la stratigraphie avec un Proto- ou Pré-Laborien (couche c7), un Laborien (couche c5) et un Épi-Laborien (couche c3)[32].
Elle est fouillée de nouvea[Roussot-Larroque 1987] Julia Roussot-Larroque, « Les deux visages du Néolithique ancien d’Aquitaine », dans Jean Guilaine, Jean Courtin, Jean-Louis Roudil et al., Premières communautés paysannes en Méditerranée occidentale (Colloque international du C.N.R.S.), CNRS Éditions, coll. « Histoire », , 764 p., sur books.openedition.org (lire en ligne), p. 681-691u du 6 au 24 mai 2019 par une équipe dirigée par Matthieu Langlais[33].
J. Roussot-Larroque y reconnaît également du Préroucadourien II (éponyme de la grotte de Roucadour), avec quelques tessons de poterie à pâte homogène criblée de dégraissants[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1814 | Jean-Pierre Laffon-Brisse | |||
1814 | 1816 | Jean-Baptiste Gignoux | ||
1816 | 1822 | Jean-Pierre Laffon-Brisse | ||
1822 | 1829 | Jacques Gervais | ||
1829 | 1844 | Raymond Trubelle | ||
1844 | 1846 | Jean Semirot | ||
1846 | 1848 | Léon Dominique Laffon-Brisse | ||
1848 | 1855 | Jean-Pierre Trubelle | ||
1855 | 1860 | Jacques Félix Claris | ||
1860 | 1870 | Jean Félix Claris | ||
1870 | 1874 | Léon Laffon-Brisse | ||
1874 | 1876 | Auguste Claris | ||
1876 | 1877 | Léon Laffon-Brisse | ||
1877 | 1878 | Marceau Gipoulou | ||
1878 | 1881 | Léon Laffon-Brisse | ||
1881 | 1891 | Marceau Gipoulou | ||
1891 | 1892 | Père Glady | ||
1892 | 1908 | Jean Bidou | ||
1908 | 1919 | Jean Castagne | ||
1919 | 1922 | Louis Rumeau | ||
1922 | 1965 | Joseph Andrau | ||
1965 | 1989 | Pierre Despont | ||
1989 | mars 2001 | Jean-Pierre Semirot | ||
mars 2001 | mars 2014 | Pierre Mesqui | Retraité de l'industrie du bois | |
mars 2014 (réélue en mai 2020[36]) |
En cours | Sophie Gargowitsch | DVG | Professeur d’anglais, gérante d’un cabinet de sophro-relaxologue Conseillère départementale |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 495 habitants[Note 7], en diminution de 0,4 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 633 | 1 668 | 1 781 | 1 700 | 1 760 | 1 730 | 1 752 | 1 794 | 1 748 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 764 | 1 693 | 1 592 | 1 408 | 1 463 | 1 501 | 1 510 | 1 238 | 1 169 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 120 | 1 110 | 962 | 824 | 778 | 748 | 700 | 710 | 703 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
727 | 666 | 587 | 549 | 468 | 492 | 499 | 500 | 515 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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472 | 495 | - | - | - | - | - | - | - |
Le territoire de la commune étant presque entièrement recouvert par la forêt, plusieurs établissements en dépendent : une scierie, quelques exploitations forestières et des petites entreprises de la filière bois et de châtaignes. Une entreprise de métallurgie est aussi installée sur la commune. Une carrière, qui peine à s’installer sur la commune, est en projet, ce qui maintiendrait 3 emplois.
En 2019, une boulangerie ouvre avec l'aide de la commune. Atypique, la cuisson dite « chauffe directe » se fait au feu de bois, les farines sont issues exclusivement de blés de variétés anciennes, cultivés et moulus dans des fermes voisines. Les techniques de panification anciennes et peu communes de nos jours sont à souligner : utilisation exclusive du levain, faible ensemencement et temps de fermentation pouvant aller jusqu'à 15 heures à température ambiante. La boulangerie est l'une des rares en France à suivre le cahier des charges établi par Nature et Progrès[41][réf. à confirmer].
La commune dispose d'une école maternelle et d'une école primaire dont les classes sont réparties avec la commune voisine de Gavaudun[42].
À la rentrée 2016, la pédagogie Montessori y sera mise en place - une première en France pour une école publique[42]. Le choix a été fait par la maire de la commune, Mme Gargowitsch, avec accord du maire de la commune de Gavaudun pour garantir un nombre suffisant d'élèves et le maintien des classes[42].
Le patrimoine culturel immatériel à Blanquefort-sur-Briolance *
![]() immatériel en France | |
Domaine | Pratiques festives |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Lot-et-Garonne Blanquefort-sur-Briolance |
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France) | |
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Certaines pratiques culturelles vivantes de Blanquefort-sur-Briolance sont inscrites à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[43].
La quête des œufs était une tradition très suivie jusque dans les années 1980. Depuis, cette pratique s’est arrêtée, mais elle a tendance à revenir sur le devant de la scène pour la Toussaint. Le principe de la quête des œufs est que des groupes de garçons aillent toquer aux portes des maisons et des fermes pour obtenir des œufs. La dernière maison visitée est celle où l’on fera l’omelette. Cette maison n’est pas choisie au hasard, c’est là où il y a une fille à marier. On comprend qu’aujourd’hui, la pratique ait encore du mal à survivre, les poulaillers se faisant rares chez les habitants et les rencontres se faisant par d’autres biais. Il se pouvait aussi que des affrontements éclatent entre les groupes de garçons, qui se jetaient alors les œufs.
Le carnaval de Blanquefort était apprécié des enfants car c’était l’occasion pour eux d’aller fouiller dans le grenier pour trouver de vieux vêtements qui constitueraient leurs déguisements. Ils fabriquaient également des masques, le tout dans le but de ne pas être reconnus lors de la chasse aux bonbons chez les habitants de Blanquefort. Cette tradition, qui a disparu dans les années 1960, a été réhabilitée mais se déroule désormais à la Toussaint, en reprenant les rituels de la Saint-Martin et du carnaval, à l’image des fêtes de la Saint-Martin en Allemagne par exemple. Désormais, les adultes participent à la quête aux côtés des enfants, des musiciens habillés en petaçons sillonnent également les rues ornées de citrouilles et de bougies. Un repas est ensuite donné au bar-restaurant du village.
Les contes ont souvent portés sur des histoires locales, comme la légende de la pierre du pied du Diable.
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