Blanot est une commune du Clunisois, à la lisière du Tournugeois et du Haut-Mâconnais.
Blanot est un village typique de la Bourgogne-du-Sud surplombé par le mont Saint-Romain, accessible via les routes départementales D 15 au sud et D 82 à l'est, à proximité des agglomérations de Cluny (célèbre pour son abbaye) et Taizé (mondialement connue dans le monde chrétien).
Dans un cadre de collines boisées, de prairies et de vignoble, le centre du village composé de maisons anciennes et typiques du macônnais possède encore en fonctionnement son lavoir, sa fontaine et son four à pain.
Ses habitants sont les Blanotais ou Bieneutais.
Aux alentours se trouvent les trois hameaux de la commune tout aussi typiques qui sont Fougnières, Vivier et Nouville.
Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale: la forêt des Grisons (contenance totale: 557,23 ha), mêlant feuillus et conifères[3].
À Crue, écart isolé de Blanot situé à proximité du point de rencontre des communes d'Azé, de Donzy-le-Pertuis et de Saint-Gengoux-de-Scissé, une ferme a cessé d'être exploitée dans les années quarante. Le lieu a donné son nom à un maquis qui se créa dans les jours qui suivirent le débarquement allié en Normandie: le maquis de Crue, qui fut engagé, notamment, dans la bataille d'Azé (2 juillet) puis dans celle pour la libération de Cluny (11 août)[4].
Accès et transports
En Bourgogne du Sud, à quelques kilomètres de Cluny, dans les monts du Mâconnais, on accède à Blanot par l’A6 (sortie Mâcon-Sud, direction Cluny) puis par la D 15 et D 146 et D 446, ou par l’A6 (sortie Mâcon-Nord, direction Tournus), par la N 6, puis D 15 et D 973 et D 146 et D 446.
La gare ferroviaire la plus proche est celle de Mâcon-ville (26 km). La gare TGV est celle de Mâcon-Loché (28 km).
L’aéroport est celui de Lyon-Saint-Exupéry. L'aérodrome est celui de Mâcon-Charnay.
Blanot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (49,4%), prairies (39,8%), zones agricoles hétérogènes (10,7%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
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Histoire
Blanot et ses environs sur la carte de Cassini (1759).
Février 1830: le conseil municipal de Donzy-le-Pertuis, à l'unanimité, repousse un projet porté par la préfecture de Saône-et-Loire, dont l'objectif était de parvenir à une fusion de cette commune avec Blanot[12].
Engagé dès le début de 1943 dans la Résistance, le village est l'objet, le 23 janvier 1944, d'une opération menée par l'armée allemande assistée de la Gestapo, à la suite d'une dénonciation du maquis local. L'ensemble du réseau sera démantelé et huit hommes de Cormatin, Cruzille et Blanot seront embarqués dans un camion en direction de la prison de Montluc. Tous mourront en camp de concentration ou dans le train qui les emmenait en déportation[13].
En 1992, plusieurs sarcophages de pierre furent trouvés à proximité immédiate de l'ancien prieuré de Blanot.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1935
1944
Jean Sangoy
«Mort pour la France » le 6 juillet 1944, trajet de Compiègne à Dachau[14],[15]
Blanot est jumelée avec Mur, commune de Suisse (canton de Vaud).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 181 habitants[Note 2], en augmentation de 18,3% par rapport à 2013 (Saône-et-Loire: −0,85%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
612
574
681
665
717
629
619
623
639
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
603
572
514
534
505
509
446
402
403
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
390
401
354
310
272
244
219
211
185
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
163
143
139
167
141
142
158
160
156
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
177
181
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Entreprises
Vignoble
Article détaillé: Mâcon (AOC).
Article détaillé: Mâcon villages.
Culture locale et patrimoine
Monument élevé en 1946 à la mémoire des résistants de Blanot.La pierre dite « du Compagnon », découverte en 1960 et dont les attributs sont ceux d'un tailleur de pierre.
Lieux et monuments
Les grottes de Blanot (appellation touristique de la grotte de la Cailleverdière)[21], qui s'ouvrent au pied du mont Saint-Romain et consistent en une succession de salles, la première surplombant une cavité profonde[22].
L'église et prieuré Saint-Martin de Blanot (partie ancienne du XVIesiècle classé aux monuments historiques sur la base Mérimée), édifice consacré du diocèse d'Autun relevant de la paroisse Saint-Augustin en Nord-Clunisois (Ameugny).
Le monument commémoratif élevé à la mémoire des dix hommes de Blanot morts pour fait de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, érigé par souscription publique et inauguré le 17 novembre 1946.
La fontaine (classée aux monuments historiques sur la base Mérimée).
Le lavoir de Blanot (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
Le lavoir de Fougnières (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
Le lavoir de Nouville (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
Le lavoir de Vivier (classé aux monuments historiques sur la base Mérimée).
Le four à pain (rénové dans les années 2000).
Le mont Saint-Romain: sommet de 579 m d'altitude offrant un superbe panorama permettant d'apercevoir le Mont Blanc par beau temps.
Plusieurs tombes de l'époque mérovingienne (VIe et VIIe siècles).
La pierre du Compagnon, dalle (1,76 m x 0,81 m) découverte vers 1960 aux abords de l'église (ancien cimetière), visible de nos jours à l'angle sud-ouest de la nef, rattachée au souvenir oralement transmis de génération en génération d'un ouvrier maçon ou charpentier qui serait mort accidentellement lors de la «construction» de l'église (pierre gravée d'un buste portant une croix, encadré de part et d'autre de plusieurs outils)[23].
Personnalités liées à la commune
Pierre le Vénérable, neuvième abbé de Cluny.
Jean de Blanot, juriste français du XIIIesiècle.
Pour approfondir
Bibliographie
Michel Bouillot, Villages à sauvegarder: Blanot, revue «Images de Saône-et-Loire» n° 70 (été 1987), pp. 7-9.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
habitants.fr
Source: «Les forêts domaniales», article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
Frédéric Renaud (correspondant local de presse), Maintenir la mémoire du maquis de Crue, Le Journal de Saône-et-Loire, édition du lundi 15 octobre 2018.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Délibération du 16 février 1830, en réponse à une lettre datée du 5 février 1830 signée du préfet de Saône-et-Loire, contenant divers arguments à faire valoir auprès des conseillers municipaux pour entraîner leur adhésion à un projet d'union avec Blanot.
Source: Lieux de résistance 1940-1944 en Saône-et-Loire/Bourgogne-du-Sud: sentiers de la mémoire Mâconnais-Tournugeois, livret édité par Les Amis de la Résistance ANACR avec la participation de l'ancien résistant Séraphin Effernelli, 20 pages.
AD Saône-et-Loire, EC Blanot, AN du 20 mars 1895, mentions marginales
André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire, JPM éditions, 2005
Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p. 2
Lionel Barriquand, «Une désob’ hors du temps: Alain Jarrige et Daniel Large, grotte de la Cailleverdière à Blanot, 16 au 26 juillet 1959», spelunca mémoires, Fédération Française de Spéléologie, no38, (lire en ligne).
Fernand Nicolas, Richesses en Mâconnais. Nature, sites villages., Mâcon, Académie de Mâcon, 2008 (176 pages). (ISBN2-9523794-8-3).
Maurice Bonnefoy, La pierre du Compagnon, revue «Images de Saône-et-Loire» n° 83 (automne 1990), pp. 10-11.
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