Biesheim [bisaim] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Biesheim | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Rhin-Brisach |
Maire Mandat |
Gérard Hug 2020-2026 |
Code postal | 68600 |
Code commune | 68036 |
Démographie | |
Population municipale |
2 530 hab. (2019 ![]() |
Densité | 153 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 30″ nord, 7° 32′ 38″ est |
Altitude | Min. 184 m Max. 194 m |
Superficie | 16,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Biesheim (ville isolée) |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ensisheim |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | biesheim.fr |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Ses habitants sont appelés les Biesheimois et les Biesheimoises.
Biesheim est bordée à l'est par le Rhin.
Kunheim | ||
Widensolen | ![]() |
Le Rhin Vieux-Brisach (Allemagne) |
Wolfgantzen | Volgelsheim |
Biesheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Biesheim, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 571 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,8 %), forêts (25,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), zones urbanisées (5,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,2 %), prairies (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Après la guerre de Trente Ans, le traité de Westphalie (24 juin 1648) et de Munster donna Vieux-Brisach, les territoires autrichiens de Haute et Basse Alsace et le grand bailliage impérial d'Alsace à la France. Louis XIV installe en 1650 une Chambre royale à Ensisheim (ancien siège de la régence d’Autriche) remplacée en 1657 au même endroit par le Conseil souverain d'Alsace présidé par Charles Colbert de Croissy (alors intendant à Toulon et frère de Jean-Baptiste Colbert), intendant de la nouvelle province. La première séance se tient le 4 novembre 1658. En 1662, ce Conseil est rétrogradé au rang de Conseil Provincial dépendant du parlement de Metz.
Colmar étant toujours réticente à subir la domination française, Vieux-Brisach accueille en 1673 le Conseil Souverain d'Alsace, retrouvant là ses fonctions antérieures. Au même moment, le 28 août 1673, les troupes françaises, commandées par Louis XIV en personne, prirent Colmar et détruisirent ses fortifications.
Vieux-Brisach était très bien fortifiée et défendue hors ses murs par le fort Mortier situé côté alsacien et réaménagé vers 1655 par Vauban. Cependant, elle était trop petite pour héberger à la fois le pouvoir militaire, le bailliage et la plus haute instance judiciaire d’Alsace.
De plus, Biesheim, rasé en 1638 par un incendie, de nouveau fortifié en 1643 comme en témoigne l'extrait d’un plan de Colmar de Mérian, est entièrement détruit ainsi que Volgelsheim pendant le siège de Brisach en 1674 par les impériaux (guerre de Hollande). Leurs habitants se réfugient sur une île du Rhin dans des huttes misérables couvertes de paille, ce qui donne le surnom encore actuel de ce lieu : Stroïstadt (ville de paille).
Pour reloger tout ce monde et donner un lieu sûr au Conseil Souverain, Louis XIV décide de construire en 1677, sur cette île, une ville nouvelle appelée Ville Neuve Brisach ou Ville Neuve St Louis (civita nova de Brisach dans les registres paroissiaux en opposition à veteri Brisach : Vieux-Brisach ou Brisach la haute). La première séance du Conseil Souverain y est tenue en novembre 1679.
Ville Neuve Brisach devient rapidement une ville importante de près de 1 500 habitants composée des anciens habitants de Biesheim, des magistrats du Conseil Souverain et de leur personnel, de nombreux artisans et commerçants venus de plusieurs provinces de France, des immigrés venus en masse du Brisgau et de Suisse (calvinistes) attirés par les exemptions de taxes, des militaires, des fonctionnaires du bailliage et d'une communauté juive autorisée, contre subside, à s'installer à la Ville Neuve dès son origine.
Les principales régions de France à fournir des artisans et commerçants furent la Picardie, l'Auvergne[11], le Périgord[12] et surtout la Savoie[13].
De nombreux militaires issus de toute la France et même du Luxembourg et d'Irlande s’établirent dans la cité. Les différents régiments relevés au long des registres paroissiaux sont : le régiment de Suisse de M. Planta, des Vaisseaux, irlandais d'Adlone de M. Stapelton, des Fusiliers, du Roy, de Bourgogne, de la Couronne, de la Marche, de Gransé, de Champagne, de Picardie, le régiment étranger de Berincke, de Navarre, de Bossue, Dupontois, d'Anjou de M. Montflangin, du Piémont, de Barmende, de Bigorre, d'Arlon, d'Alsace, de Villiers, de Normandie, du Beaugerlois de M. Villette et le régiment de Guyenne.
Des signatures de parents illustres figurent dans les registres paroissiaux des naissances : Salomon Jean, procureur, neuf enfants ; d'Andlau François Humbert, conseiller, six enfants ; de Boisgauthier Antoine, conseiller, un enfant ; Brousse Jean Baptiste , huit enfants ; de Favier François, avocat général, neuf enfants ; de Guillemain de Corny André, conseiller, six enfants ; Le Laboureur Jean Augustin Claude, avocat général, deux enfants ; Nithard Joseph, procureur, trois enfants ; Triboux Toussaint procureur, trois enfants etc.
Toute cette population vivait en parfaite harmonie, comme en attestent les parrainages des personnages illustres cités plus haut, en faveur des enfants des habitants les plus modestes. Le seul conflit noté est celui opposant la communauté juive, expulsée de Vieux Brisach et autorisée à séjourner à la Ville Neuve pour approvisionner l'armée en chevaux et autres bestiaux, aux bourgeois laboureurs de l'ancien Biesheim[14] dont les pâtures étaient envahies par les « extraordinaires » troupeaux des juifs.
Cette communauté juive a été très tôt placée sous la protection de Louis XIV puisqu'une ordonnance du 2 mars 1674 leur a fixé le même statut que les juifs du rabbinat de Metz, et Ville Neuve Brisach devint donc le siège juridique de tous les juifs d'Alsace (Aaron Wormser fut le premier titulaire du rabbinat)[15]. Les juifs (trente-huit familles en 1680) se dotèrent, le 30 juin 1692, d’un trio d'élus (Wolf Bloch, Isaac Netter, Meyer Rabys) responsables de la communauté, avec un budget de 50 livres tournoi annuels. Ils avaient pouvoir d'exclusion.
La ville comprenait également un fondeur devenu célèbre : le Suisse Jean-Jacques Keller, inventeur du mortier (d'où le nom du fort). Ce fort Mortier, objet d'une étude en cours[Quand ?], est complété par le fort St. Jacques aussi nommé fort des Cadets ou fort entre les ponts (construit en 1680 sur l'île pour dominer le pont entre la ville neuve et Breisach). Il abritait une académie militaire de jeunes nobles instruits par des maîtres d'armes, des maîtres de danse et de peinture.
Fait remarquable, la ville était dotée d'un instituteur en français (Roger Jean, François Henrion puis Pierre Derlachaux) et d'instituteurs en langue allemande (Georg Brunner jusqu'à son décès en 1687, Georg Buosch jusqu'à son décès en 1692).
L'église et les registres paroissiaux étaient tenus par Pierre Dulys curé de Vieux-Brisach, puis par Louis Petigot jésuite et enfin par le curé Jean-Jacques Schwartz originaire de Vieux-Brisach (sa sœur, Marie Françoise, était mariée avec un chirurgien de Limoges Jean Rousset).
Ils étaient assistés ou remplacés par les pères Augustins de Vieux-Brisach : Jean Bonus Contus, Bernard Schorer, Joannes Bonus van Kindert, François Charles Ritter, François Frédéric Fillistorff, Denis Streit, Michel Philipponat, Jean Henri Halbysen et le Rp Edouard.
Les responsables des registres paroissiaux germanisèrent ou francisèrent allègrement au gré de leur humeur et origine les patronymes de leurs ouailles.
La particularité de cette ville éphémère est qu'elle peut être reconstituée entièrement par les différentes pièces retrouvées aux archives : nombre, situation, propriétaires et locataires des maisons ; nom, profession et religion des occupants ; recensements, demandes d'admission à la bourgeoisie, liste des veuves, des étrangers, des réfugiés etc. Seuls manquent un plan complet et des reproductions des principales habitations ou palais. Les vues présentées sont celles visibles au Stadtbauamt/Stadtarchiv et au musée de Vieux-Brisach.
L'histoire de la ville, en expansion continue et à l'avenir brillant, fut brutalement interrompue par le traité de Ryswick (31 octobre 1697) qui rendit au Rhin son rôle de frontière et provoqua la perte des têtes de pont de Huningue, Fort Louis, Vieux-Brisach, du Brisgau et la destruction de la Ville Neuve.
Il est à noter que Louis XIV hésita un certain temps entre rendre à l'Autriche Strasbourg ou conserver Vieux Brisach. On[Qui ?] imagine le désarroi de toutes ces personnes mises devant le fait accompli et obligées de plier bagage rapidement. Certains quittèrent définitivement la région, un grand nombre, même d'origine française (Bosson, Richard, Blaisemaille, Flamischon), s'établit à Vieux Brisach.
Les anciens habitants de Biesheim (en majorité laboureurs ou journaliers) reconstruisirent leur village et leur église avec les matériaux récupérés, les cabaretiers s'en allèrent à Neuf-Brisach, une grande partie des juifs, non autorisés, ainsi que les protestants, à s'établir à Neuf-Brisach, s'installèrent à Biesheim et y fondèrent une des communautés les plus prospères de Haute Alsace (1/3 de la population au XIXe siècle).
La décision de la construction de Neuf-Brisach est relatée dans le journal du marquis de Dangeau[16] :
« Monseigneur courut le cerf et au retour de la chasse il joua chez Madame La Princesse De Conty au brelan. -le roi fait travailler à Neuf-Brisach ; ce sera une place qui coûtera du moins cinq millions. Il n'y a aucune habitation ; on la fait en plein champ. On la place environ à trois quarts de lieues de Brisach. Il nous reste encore quelque ouvrage en deçà du Rhin que nous communiquerons à la place nouvelle par de grosses redoutes »[17]
La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[18].
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Les armes de Biesheim se blasonnent ainsi :
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1795 | François Xavier Weiss (1757-1818) | ||
1795 | 1795 | Jean Gaspard Thévenin (1750-1802) | ||
1795 | 1797 | Jean Eggensperger (1759-1809) | Cultivateur | |
1797 | 1800 | Jean Hutter | ||
1800 | 1802 | Jean Gaspard Thévenin (1750-1802) | ||
1802 | 1816 | François-Auguste Weiss (1759-1827) | ||
1816 | 1835 | Jean-Georges Ducasse (1754-1834) | Inspecteur divisionnaire des douanes | |
1835 | 1837 | Georges Gamp (1774-1861) | Aubergiste | |
1837 | 1848 | Joseph Wagner (1787-1854) | Propriétaire | |
1848 | 1855 | Gustave-Adolphe Pabst (1816-1867) | Propriétaire | |
1855 | 1860 | Jean-Baptiste Hug (1808-1870) | Aubergiste | |
1860 | 1889 | Sébastien (le jeune) Engasser (1819-1889) | Cultivateur | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1889 | 1917 | Henri Seiler (1849-1930) | Epicier | |
1917 | 1918 | François Joseph Seiler (1848-?) | Sellier | |
1918 | 1941 | Joseph Althusser (1878-1953) | Cultivateur | |
1941 | 1945 | Pierre Biellmann (1913-2003) | Cultivateur | |
1945 | 1965 | Lucien Fohrer (1908-1980) | Cultivateur | |
mars 1965 | mars 1977 | François Hug (1924-2004) | Conducteur de travaux comptables | |
mars 1977 | mars 1983 | Émile Jaeger (1912-1995) | Militaire | |
mars 1983 | mars 2014 | Georges Trescher | RPR puis UMP | Conducteur de travaux retraité |
mars 2014 | En cours (au 31 mai 2020) |
Gérard Hug [21] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
UDI | Président de la CC Pays Rhin-Brisach (2017 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[22] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2019, la commune comptait 2 530 habitants[Note 4], en augmentation de 0,4 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 407 | 1 472 | 1 570 | 1 632 | 1 767 | 1 790 | 1 757 | 1 861 | 1 942 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 755 | 1 606 | 1 537 | 1 448 | 1 448 | 1 476 | 1 430 | 1 432 | 1 377 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 340 | 1 296 | 1 275 | 1 205 | 1 146 | 1 164 | 1 053 | 847 | 962 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 019 | 1 149 | 1 874 | 1 959 | 2 125 | 2 315 | 2 329 | 2 303 | 2 447 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 546 | 2 530 | - | - | - | - | - | - | - |
Biesheim est jumelée avec :