Ensisheim[ɛnsisaim]Écouter (en dialecte alsacien: Anze ou Ansa) est une commune du bassin potassique, située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la Collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Ensisheim (homonymie).
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Ensisheim est située entre Mulhouse et Colmar, la ville borde l'autoroute A35.
Ensisheim est située dans un bassin potassique, la potasse ayant été exploitée dans la région jusqu'en 2002.
Ensisheim fait partie de la Communauté de communes du Centre Haut-Rhin et du pays Rhin-Vignoble-Grand Ballon.
Ensisheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Ensisheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 9 849 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (50,2%), forêts (33,5%), zones urbanisées (7,5%), zones agricoles hétérogènes (3,6%), mines, décharges et chantiers (3,1%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4%), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Un tumulus de l'époque de Hallstatt, typique de la culture tumulaire de l'Europe médiane, est mis au jour en 1881, s'il ne comporte apparemment aucun vestige de char de parade, il a livré de l'or ouvragé, notamment un beau torque, un bracelet, un annelet et surtout du ruban fin, qui servaient probablement de placage d'or sur diverses surfaces métallique, textile, céramique ou bois[11].
Ces objets sont aujourd'hui exposés au musée Unterlinden de Colmar[12].
Le nom Ensisheim apparaît en 765 sous Enghisehaim, puis en 768 sous Engehisehaim, pour ensuite devenir Ensigesheim en 823, ces noms figuraient dans des donations de terrains. Quant à l'origine du nom, «heim» signifie foyer fiscal, demeure ou chez-soi en langue alémanique, et est associé à une racine plus ancienne Enghise ou Engehise, où certains toponymistes entrevoient un anthroponyme «Enghise»[13]; toutefois, d'autres explications ont été proposées, par exemple une expression gauloise désignant une simple levée de terre ou hauteur étroite ou anguleuse, où se situe l'habitat construit. Quant à l'étymologie faisant dériver le nom du latin «Ensis» signifiant glaive, c'est un jeu de mot des Humanistes du XVIesiècle, qui n'explique pas les formes anciennes du nom.
Ensisheim n'était qu'une petite agglomération composée de quelques cours colongères propriétés des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques dont les tenanciers formaient un «ding», un tribunal, et géraient leurs affaires selon leurs coutumes.
Rodolphe de Habsbourg, le plus connu, construit un château fort: le Koenigsbourg. On peut encore apercevoir des restes de fondation dans le parc de la maison de retraite actuelle.
La ville d'Ensisheim devient en 1431 la capitale de l'Autriche antérieure[14], entité constituée des dépendances des Habsbourg à l'ouest de l'Arlberg. La paix d'Ensisheim y est signée le .
Le , une météorite tomba dans un champ de blé près du village, dans l'actuel Quartier des Octrois. Elle s'enfonça à plus d'un mètre sous terre. Une fois ramassée, la météorite d'Ensisheim présentait un poids d'environ 127 kg. Elle fut divisée en morceaux, dont un de 55 kg qui resta à la commune; elle est exposée actuellement au Musée de la Régence[15].
Le , ouverture d'un collège jésuite à Ensisheim.
En 1658, Ensisheim, devenue française à la suite des traités de Westphalie, fut choisie comme siège du Conseil souverain d'Alsace. En 1674, Ensisheim perdit ce siège au profit de Vieux-Brisach (Breisach-am-Rhein). À la suite du traité de Nimègue (1679), le Conseil souverain d'Alsace fut transféré à Colmar.
Le , Ferdinand Jean Altmeyer, condamné à mort par la Cour d'Assises du Haut-Rhin pour avoir égorgé un codétenu de la maison centrale d'Ensisheim, est guillotiné sur une place publique d’Ensisheim.
Après la prise de Mulhouse, le , Ensisheim fut exposée au feu de l'artillerie et aux bombardements jusqu'au , date de sa libération par le 21erégiment d'infanterie colonial. Il en est résulté de graves dommages à deux beaux édifices, l'hôtel de la Couronne et l'Hôtel de ville, qui ont été restaurés depuis.
La commune a été décorée, le , de la croix de guerre 1939-1945[16] avec étoile de bronze.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Haut-Rhin.
Les armes d'Ensisheim se blasonnent ainsi: «De gueules à la fasce d'argent.»
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Haut-Rhin.
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Exploitant agricole retraité Député de la 7e circonscription du Haut-Rhin (1993 → 1997) Conseiller général (1992 → 2015) puis départemental d'Ensisheim (2015 →2021) 3e vice-président du conseil départemental du Haut-Rhin (2015 →2021) Président de la CC du Centre Haut-Rhin (2003 → )
Les données manquantes sont à compléter.
Finances locales
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[29]:
total des produits de fonctionnement: 7 581 000 €, soit 1 019 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 6 169 000 €, soit 830 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 2 504 000 €, soit 337 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 2 734 000 €, soit 368 € par habitant;
endettement: 3 283 000 €, soit 441 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 11,66%;
taxe foncière sur le bâti: 13,79%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 43,61%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 58,19%;
cotisation foncière des entreprises: 20,89%.
Démographie
Ensisheim s'agrandit d'année en année, grâce à de nouvelles constructions (lotissements, résidences, logements locatifs…).
Selon le dernier recensement en 2017, la population compte 7 491 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 7 512 habitants[Note 3], en augmentation de 1,58% par rapport à 2013 (Haut-Rhin: +1,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 714
1 809
1 968
1 956
2 568
2 734
3 747
3 655
3 936
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
4 106
3 989
3 847
3 136
3 041
3 206
2 910
2 709
2 609
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 555
2 534
2 500
2 617
3 080
4 936
3 593
3 674
4 045
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
4 498
5 191
5 685
5 780
6 164
6 640
6 933
6 967
7 336
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
7 508
7 512
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Un collège public d'enseignement secondaire (le collège Victor-Schœlcher), deux écoles élémentaires (Jean-Rasser et Mines les prés fleuris) ainsi que trois écoles maternelles (Oréades, Saint-Martin et Mines les pâquerettes) sont installés à Ensisheim.
Économie
Exploitation minière
Article détaillé: Mines de potasse d'Alsace.
Logistique
Article détaillé: Communauté de communes du Centre Haut-Rhin#Aménagement du territoire.
Lieux et monuments
Le Palais de la Régence, construit à la Renaissance, abrite aujourd'hui un musée.
L'église néo-gothique.
Les vitraux de l’église Saint-Martin.
Auberge de la Couronne.
Maison, 4 rue de l'Église.
La chapelle Saint-Jean.
Bijoux en or de la sépulture princière (Musée Unterlinden)
Torque en fine tôle d'or.
Détail des motifs estampés du torque.
Bracelet lisse à extrémités emboîtées.
Rubans en tôle d'or servant d'éléments décoratifs.
Ensisheim dispose du musée de la Régence qui rassemble au sein du Palais de la Régence, qui fut un temps l'hôtel de ville d'Ensisheim[34],[35] (édifice datant du XVIesiècle) un espace archéologique, un espace néolithique et un espace consacré à l'histoire minière.
l'espace archéologique présente une collection archéologique qui évoque l’arrivée en Alsace des premières communautés rurales de la civilisation dite de la Céramique rubanée. Originaires d’Europe centrale, elles se sont sédentarisées au sud d’Ensisheim au cours du Vemillénaireav. J.-C.;
l'espace du Néolithique abrite aujourd'hui de nombreux trésors, mais l'un d'eux ne doit rien aux hommes: la formidable météorite, tombée sur le ban de la ville en 1492. Cet astéroïde est le plus ancien dont la chute a été observée, qui est conservé dans le monde occidental. On y trouve également de nombreux objets retraçant l'histoire riche de la ville. Ainsi, du XIIIeauXVIIesiècle, Ensisheim a vu son destin lié à celui des Habsbourg qui en firent la capitale de leurs possessions rhénanes;
l'espace du mineur présente, dans une vaste salle, des documents, des outils et des objets variés qui permettent de découvrir la grande page d’histoire minière qu’Ensisheim a vécue au cours du XXesiècle. Les trois puits, creusés à partir de 1912, permirent la difficile exploitation des couches profondes du gisement de potasse d’Alsace par plus de 1 000 mètres de fond et 50°C. Les collections présentées, telle que celle des lampes de mineurs, aident à comprendre l’évolution des techniques d’exploitation et illustrent la vie courageuse des hommes qui les mirent en œuvre. Un buste de mineur animé (par mapping) relate son expérience de l'exploitation de la potasse.
des tablettes mise à disposition des visiteurs ainsi que des carnets de découverte pour les enfants permettent de compléter et de mieux appréhender la découverte des collections. Des visites guidées sont organisées ponctuellement (et également sur demande).
La nécropole néolithique d’Ensisheim est l’une des plus importantes de France[36],[37]: 45 sépultures mises au jour, dont une reconstituée au musée, ont livré leurs secrets et permis de mieux connaître la vie quotidienne et les rites funéraires de cette surprenante civilisation. Les plus anciennes céramiques connues en Alsace ont été retrouvées à Ensisheim, ainsi que le crâne d’un homme ayant survécu, il y a 7 000 ans, à une double trépanation. Une prouesse technique à l’époque du silex.
Le Palais de la Régence[38] accueille tout au long de l'année des manifestations variées et est notamment le lieu d'une bourse mondiale de vente et de rencontre des chasseurs et collectionneurs de météorites.
L'ancien hôtel de l'Intendant d'Alsace, dit ancienne École des Filles construite au début du XVIIesiècle et résidence du bailli impérial de l'Autriche antérieure. Les façades, toitures et tour d'escalier avec ses portes palières ont été inscrites sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 19 novembre 1990[39]. Le bâtiment abrite aujourd'hui l'hôtel de ville.
L'église paroissiale Saint-Martin[40],[41]. Construite de 1857 à 1869, sur l'emplacement de l'ancienne[42],
et son orgue de Martin Rinckenbach de 1897[43],[44].
Monuments commémoratifs et cimetière Saint-Martin[48],[49],[50],[51].
L'auberge de la Couronne[52], construite en 1609-1610 pour loger les officiers de la Maison d'Autriche en poste à Ensisheim[53],[54].
La Maison Peschery, 4 rue de l'Église, datée du XVIIesiècle[55],[56],[57].
Au centre-ville, une promenade balisée (avec contenus multimédias) permet de découvrir de nombreuses bâtisses et restes de fortifications[58],[59],[60]et ainsi de plonger dans l'histoire de la ville[61],[62],[63],[64].
En pleine ville se trouve la maison centrale d'Ensisheim[65],[66], l'une des six maisons centrales de France (205 places).
Personnalités liées à la commune
Meïr de Rothenburg (c. 1215 - 1293), surnommé le Maharam (Morenou HaRav Meïr) de Rothenburg, rabbin et talmudiste, mort dans la prison d'Ensisheim le 2 mai 1293 après une longue captivité.
Jacques Balde (1603-1668), jésuite et poète latin.
Auguste Baldensperger (1891-1986), biologiste, océanographe, écologue et apiculteur[67] y est né.
Léon Boëllmann (1862-1897), organiste et compositeur.
Charles François de Virot de Sombreuil (1725-1794), gouverneur des Invalides.
Jean Rasser (1535-1594), prédicateur renommé, fondateur d'un collège jésuite à Ensisheim (l'actuelle Maison Centrale de détention).
Frédéric Johansen (1972-1992), jeune joueur de football, y est décédé lors d'un accident de voiture.
Famille de Cointet.
Katia (1942-1991) et Maurice Krafft (1946-1991), volcanologues.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
S. Plouin, «Le tumulus princier d'Ensisheim (Haut-Rhin)», in Revue archéologique de l'Est et du Centre-est, 1988, vol. 39, no1-2, p.87-106.
Jean-Marie Schreiber, «Le décès de Guy Paris, ancien maire: C'est avec stupeur que la population d'Ensisheim a appris la disparition de l'un de ses anciens maires, Guy Paris, décédé dimanche 7 juillet à l'aube de ses 76 ans.», L'Alsace, (lire en ligne)
Jean-Pierre Kintz, «Notice NetBDA BIRR Vincent», sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace,
Notice noPA00085758, base Mérimée, ministère français de la Culture Ancien hôtel de l'Intendant d'Alsace, dit ancienne École des Filles. Façades, toitures et tour d'escalier avec ses portes palières inscrites sur l’inventaire supplémentaire par arrêté du 19 novembre 1990
Notice noIA00074237, base Mérimée, ministère français de la Culture Auberge dite «Auberge de la couronne», Édifice inscrit partiellement à l’inventaire supplémentaire des MH en 1935
Notice noPA00085425, base Mérimée, ministère français de la Culture Façade sur rue avec oriel: inscription par arrêté du 15 février 1935
Notice noIA00074225, base Mérimée, ministère français de la Culture Maison Peschery. La date 1618 était inscrite sur la tourelle d'escalier
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