Beyssenac est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Beyssenac | |
Le moulin de la Papeterie sur l'Auvézère. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour |
Maire Mandat |
Francis Comby 2020-2026 |
Code postal | 19230 |
Code commune | 19025 |
Démographie | |
Gentilé | Beyssenacois |
Population municipale |
359 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 24′ 12″ nord, 1° 17′ 12″ est |
Altitude | Min. 253 m Max. 436 m |
Superficie | 18,30 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Uzerche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Dans l'ouest du département de la Corrèze, la commune de Beyssenac s'étend sur 18,30 km2[1]. Elle est bordée au nord-est sur un kilomètre et demi par l'Auvézère qui la sépare de Payzac. Au sud, son affluent le ruisseau des Belles-Dames (également appelé ruisseau de l'Orne), marque aussi en quatre tronçons la limite communale avec Concèze, Saint-Cyr-les-Champagnes et de nouveau, Payzac.
L'altitude minimale avec 253 mètres[1] se trouve localisée au nord-ouest, en aval du lieu-dit le Moulin de la Papeterie, là où l'Auvézère quitte la commune et entre en Dordogne sur celle de Payzac. L'altitude maximale avec 436 mètres[1] est située à l'extrême est, près du lieu-dit Champ du Penaud, en limite de la commune d'Arnac-Pompadour.
Traversé par la route départementale (RD) 107, le bourg de Beyssenac est situé, en distances orthodromiques, quatorze kilomètres au sud-sud-est de Saint-Yrieix-la-Perche, et vingt-deux kilomètres à l'ouest d'Uzerche.
Le territoire communal est également desservi par les RD 6, 6E et 7.
Beyssenac est limitrophe de sept autres communes, dont deux dans le département de la Dordogne. Au sud-est, elle est limitrophe de Saint-Sornin-Lavolps par un quadripoint.
Ségur-le-Château | Saint-Julien-le-Vendômois | |
Payzac (Dordogne) |
![]() |
Arnac-Pompadour |
Saint-Cyr-les-Champagnes (Dordogne) |
Saint-Sornin-Lavolps, Concèze |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lubersac », sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 152,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Beyssenac est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (75 %), forêts (13,8 %), prairies (7,7 %), cultures permanentes (3,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Beyssenac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Auvézère et le ruisseau des Belles-Dames. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1990, 1992, 1993, 1994, 1999, 2001, 2010 et 2021[23],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Beaulieu-sur-Dordogne - Bassin de la Dordogne », approuvé le [24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 7,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 232 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 12 sont en en aléa moyen ou fort, soit 5 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet, de Hautefage et de Saint-Étienne-Cantalès, des ouvrages de classe A[Note 6] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Beyssenac est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[29].
En occitan, la commune porte le nom de Baissenac.
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Beissenac[30].
Dans les premières années de la Révolution française, l'ancienne commune de Villemaux fusionne avec Beyssenac[31].
Le massacre du pont Lasveyras correspond à la tuerie d'un groupe de maquisards par deux compagnies allemandes le au moulin de la Forêt (ou moulin de la Papeterie)[32],[33], sur le territoire de la commune. Le Moulin de la Résistance et de la Mémoire du Pont Lasveyras a été ouvert en 2009 sur le site. Un Chemin de la Mémoire comprenant 10 stations est en place depuis 2013.
Villemaux était avant la Révolution française un membre de la commanderie de Sainte-Anne, au sein du grand prieuré d'Auvergne[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1798 | 1808 | Pierre Buisson | ||
1808 | 1809 | Élie Adolphe Roux de Lusson | ||
1809 | 1813 | François Lascoux-Germiniac | ||
1813 | 1815 | Élie Adolphe Roux de Lusson | ||
1815 | 1825 | Léonard Falèze | ||
1826 | 1830 | Antoine Buisson | ||
1830 | 1835 | Pierre Mathieu Desailleux | ||
1835 | 1851 | François Reynaud | ||
1851 | 1878 | Jean Baptiste Auconsul | ||
1878 | 1882 | Pierre Buisson | ||
1884 | 1892 | Louis Magniaux | ||
1892 | 1900 | Jean Peyramaure | ||
1900 | 1908 | François Xavier Dupuy | ||
1908 | 1919 | Gabriel Parot | ||
1919 | 1929 | Étienne Deschamps | ||
1929 | 1933 | Prosper Megie | ||
1933 | 1935 | Jean Géraud | ||
1935 | 1944 | Marcel Duboureau | ||
1945 | 1947 | Jean Géraud | ||
1947 | 1989 | René Decay | RPR | Exploitant forestier |
1989 | 2000 | Jean Duboureau | RPR | Agriculteur |
2000 | En cours | Francis Comby[36] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
UMP-LR | Conseiller régional du Limousin (2010-2015) Conseiller départemental du canton d'Uzerche (depuis 2015) Vice-président du Conseil départemental de la Corrèze (depuis 2015) Président de la communauté de communes du Pays de Pompadour (2014-2016) Président de la communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour (depuis 2017) Doyen honoraire de la Faculté de pharmacie de Limoges |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2006[37].
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[38].
La commune de Beyssenac est classée " Village fleuri " 1 fleur depuis 2010.
Les habitants de Beyssenac sont appelés les Beyssenacois[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 359 habitants[Note 7], en diminution de 3,23 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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926 | 852 | 847 | 891 | 940 | 837 | 812 | 900 | 896 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
895 | 859 | 892 | 794 | 857 | 869 | 891 | 896 | 941 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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968 | 965 | 893 | 788 | 810 | 787 | 753 | 661 | 606 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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553 | 505 | 451 | 405 | 382 | 343 | 360 | 359 | 365 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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374 | 359 | - | - | - | - | - | - | - |
Au recensement de 1999, la population active totale (actifs + chômeurs) de Beyssenac s'élève à 146 personnes[43]. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans y est de 88 %, ce qui place la commune à un niveau supérieur à la moyenne nationale (82,2 %). On y dénombre 14 chômeurs (9,6 % des actifs, taux inférieur à la moyenne nationale 12,9 %). En tout et pour tout, la population comprend 42,1 % d'actifs, 38 % de retraités, 17,6 % de jeunes scolarisés et 2,3 % d'autres personnes sans activité[43].
Par rapport aux moyennes nationales, le pourcentage de retraités y est plus du double (38 % contre 18,2 %) et le pourcentage de jeunes scolarisés y est à l'inverse, nettement inférieur (17,6 % contre 25 %).
En 2004[44], la population active totale représente 164 personnes, soit 45,6 % de la population. Le nombre de chômeurs s'est abaissé (12) et le taux de chômage s'établit à 7,5 % de la population active.
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Blason | Fascé de six pièces d'argent et d'azur ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or[48]. |
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Détails | Adopté par la municipalité en 1986. |