Bennecourt est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 15 km environ au nord-ouest de Mantes-la-Jolie.
Ne doit pas être confondu avec Bémécourt.
Bennecourt | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Mantes-la-Jolie |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Portes de l'Ile de France |
Maire Mandat |
Didier Dumont 2020-2026 |
Code postal | 78270 |
Code commune | 78057 |
Démographie | |
Population municipale |
1 883 hab. (2019 ![]() |
Densité | 271 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 27″ nord, 1° 33′ 47″ est |
Altitude | Min. 10 m Max. 120 m |
Superficie | 6,95 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Bonnières-sur-Seine (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bonnières-sur-Seine |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-bennecourt.fr |
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Ses habitants sont appelés les Bennecourtois.
La commune de Bennecourt se trouve dans le nord-ouest des Yvelines, à 16 kilomètres au nord-ouest de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement et à 57 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. C'est une commune rurale situé en bordure de Seine, sur la rive droite du fleuve, dans la concavité d'un méandre. Outre le bourg principal, elle compte deux hameaux, Gloton et Tripleval.
Limetz-Villez | Gommecourt | |
Notre-Dame-de-la-Mer | ![]() |
Freneuse |
Bonnières-sur-Seine |
Le territoire communal se trouve dans un méandre de la Seine, dans une zone de transition entre une rive concave, marquée par une falaise abrupte qui prolonge celle de Gommecourt et La Roche-Guyon et s'abaisse progressivement vers le sud, et une rive convexe, alluvionnaire, en pente douce qui se développe vers l'aval et s'élargit dans la commune voisine de Limetz-Villez. En arrière de la falaise, l'altitude diminue progressivement de 100 mètres environ jusqu'à 15 mètres sur la rive vers l'ouest et le sud-ouest.
Il est riverain de la Seine sur environ cinq kilomètres et englobe plusieurs îles : la Grande Île, face à Bonnières-sur-Seine, séparée côté Bennecourt par le bras de Gloton, la Lorionne, îlot situé légèrement en amont de la précédente dans le bras principal, l'île de la Flotte, prolongée par l'île de Merville, plus en aval, ces deux dernières étant en partie administrativement rattachées à Jeufosse.
Ce territoire est essentiellement rural, à 82 %[1]. L'espace rural est principalement consacré à des champs cultivés, les parties boisées, environ 20 % du total, se trouvant surtout dans le nord de la commune. L'espace construit comprend principalement des habitations, les plus anciennes dans les noyaux historiques de Bennecourt, Gloton et Tripleval, s'échelonnant au pied de la falaise le long de la Seine, les plus récentes sont dispersées le long des routes, surtout en bord de Seine en direction de Villez, et dans la pointe amont de la Grande Île. Les espaces consacrés aux activités représentent 3,5 % du total, soit 4,3 ha dans la Grande Île.
Les communications sont assurées par des routes départementales, la D201 qui relie la commune à Bonnières-sur-Seine au sud grâce à deux ponts successifs appuyés sur la Grande Île, et Giverny vers le nord, la D100 qui rejoint La Roche-Guyon en suivant la rive nord de la Seine, ainsi que par diverse voies communales.
La commune n'est pas desservie par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle de Bonnières, située à deux kilomètres environ du village.
Un sentier de grande randonnée, diverticule reliant le GR 26 au sud au GR 2 au nord en passant par la gare de Bonnières, traverse le territoire communal.
Le climat à Bennecourt est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 et 5 °C en hiver (janvier) et 14 et 25 °C en été (juillet)[2]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.
Bennecourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[6] et 14 357 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 82,31 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 6,5 % d'espaces ouverts artificialisés et 11,19 % d'espaces construits artificialisés[11].
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Beranecurtis[12], Benecurtis[13], Bannecuria[14] , Bernencuria en 1337[15],[16].
Les formations toponymiques en -court sont caractéristiques du nord de la France. L'élément court est issu du gallo-roman CŌRTE (bas latin cōrtem). Ce même étymon a donné le français cour et son dérivé courtois. L'orthographe actuelle de cour est liée à une fausse étymologie d'après le latin curia qui explique aussi la forme latinisée Bernencuria, pour *Bernencort. Le premier élément est un nom de personne germanique, comme c'est généralement le cas. Il s'agit ici de Berno[17],[18].
La commune a été habitée à l'époque gallo-romaine ainsi qu'en témoignent les vestiges d'un sanctuaire fouillés dans les années 1980[19].
Aux IXe et Xe siècles, Bennecourt, comme toutes les localités riveraines de la Seine, subit les ravages des incursions vikings qui ne prirent fin qu'avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Ceux-ci établirent à plusieurs reprises une base arrière dans l'île de la Flotte (île partagée entre les communes de Jeufosse et Bennecourt, située près de la rive gauche face à Jeufosse), où ils hivernaient et d'où ils s'élançaient notamment vers Paris[20].
Bennecourt fut longtemps rattachée à La Roche-Guyon dont la seigneurie s'étendait dès le XIIIe siècle, sur les deux rives de la Seine de Bonnières à Vétheuil[21]. Les propriétaires de Bennecourt furent notamment les familles de Tilly, du Plessis, et de La Rochefoucauld[22]
La commune fut créée en juin 1790 et rattachée initialement au district de Mantes.
Vers la fin du XIXe siècle, plusieurs peintres, dont Monet et Cézanne fréquentèrent Bennecourt, logeant dans une auberge de Gloton.
Le 24 août 1884, la mise en service des deux ponts routiers sur la Seine mit fin à l'isolement de Bennecourt qui ne communiquait avec Bonnières qu'à l'aide de bacs[23]. Ces ponts furent détruits en 1940 et reconstruit après-guerre.
Lors de la Première Guerre mondiale, un industriel belge dans le but de poursuivre son activité en dépit de l'avancée de l'armée allemande en Belgique, transféra son activité à Bonnières-sur-Seine où il fonda la première usine sidérurgique, les laminoirs de Saint-Éloi, entraînant l'arrivée d'un millier d'ouvriers belges dans la région. À cette époque, l'église Saint-Ouen de Bennecourt devint la paroisse des Belges[24] et reçut en 1920 des vitraux offerts par Louis Piret.
Le conseil municipal est composé du maire et de quatorze conseillers dont quatre sont adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | En cours (au 19 janvier 2021) |
Didier Dumont[26] | DVG | Professeur d'anglais Réélu pour le mandat 2020-2026 |
La commune de Bennecourt appartient au canton de Bonnières-sur-Seine ainsi qu'à la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France dont la ville centre est également Bonnières sur Seine.
Le territoire communal est également inclus dans celui de l'opération d'intérêt national Seine-Aval[27].
Sur le plan électoral, elle est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines, dont le député est Bruno Millienne (MoDem).
Sur le plan judiciaire, Bennecourt fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[28],[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 1 883 habitants[Note 3], en augmentation de 5,02 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 054 | 1 059 | 1 016 | 1 117 | 1 135 | 1 118 | 1 080 | 1 030 | 962 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
900 | 860 | 846 | 815 | 729 | 771 | 749 | 746 | 688 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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701 | 667 | 682 | 700 | 643 | 660 | 665 | 667 | 682 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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809 | 858 | 1 123 | 1 179 | 1 572 | 1 784 | 1 763 | 1 780 | 1 813 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 897 | 1 883 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 968 hommes pour 924 femmes, soit un taux de 51,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 1,6 |
6,0 | 75-89 ans | 7,4 |
14,3 | 60-74 ans | 15,4 |
25,6 | 45-59 ans | 22,4 |
16,3 | 30-44 ans | 20,0 |
15,8 | 15-29 ans | 13,3 |
21,8 | 0-14 ans | 19,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,3 |
5,7 | 75-89 ans | 7,7 |
13,4 | 60-74 ans | 14,5 |
20,6 | 45-59 ans | 20,3 |
19,8 | 30-44 ans | 19,9 |
18,4 | 15-29 ans | 17 |
21,5 | 0-14 ans | 19,4 |
Jadis, tous les 24 août, était fêté à Bennecourt la « Fête des Ponts ».
En effet c’est en 1884 lors de l’inauguration des 2 ponts qu’est née cette fête. Elle permettait aux habitants de se retrouver et de s’amuser. Tout s’arrêta lors de la seconde guerre mondiale quand les ponts furent détruits pour reprendre plus tard de manière sporadique.
Les « coteaux de la Seine de Tripleval à Vétheuil », représentant au total environ 286 hectares, inclus dans le site Natura 2000 des « Coteaux et Boucles de la Seine » (code FR1100797, s'étendent en partie dans la commune de Bennecourt. Il s'agit de coteaux calcaires exposés au sud dans la concavité d'un méandre de la Seine sur lesquelles on trouve une flore thermophile d'affinité méditerranéenne et une végétation d'éboulis calcaires. Parmi les espèces animales présentes figure Callimorpha quadripunctata, l'écaille chinée, papillon qui est inscrit parmi les espèces d'intérêt communautaire dans l'annexe II de la directive habitats[38].
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Blason | D'azur à la grappe de raisin tigée et feuillée d'or, accostée de deux épis de blé du même, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or. |
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Détails | Les épis de blé et la grappe de raisin évoquent les cultures principales de la commune (pour la vigne il s'agit d'une culture disparue) tandis que les trois étoiles en chef symbolisent les trois noyaux urbains de Bennecourt, Gloton et Tripleval[39]. |
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