Belcastel (en occitan Bèl Castèl, littéralement « Beau Château », au sens occitan de "grand château") est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie. Elle faisait partie autrefois de l'ancienne province du Rouergue et fait aujourd'hui partie de l'association des Plus Beaux Villages de France.
Pour les articles homonymes, voir Belcastel.
Belcastel | |
![]() Le château de Belcastel. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rignacois |
Maire Mandat |
Jean-Louis Bessiere 2020-2026 |
Code postal | 12390 |
Code commune | 12024 |
Démographie | |
Gentilé | Belcastélois, Belcastéloise |
Population municipale |
195 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 23′ 22″ nord, 2° 20′ 16″ est |
Altitude | Min. 391 m Max. 707 m |
Superficie | 10,74 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rodez (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Enne et Alzou |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
modifier ![]() |
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château de Belcastel, inscrit en 1928, et le Vieux Pont, inscrit en 1928.
La commune de Belcastel se trouve au nord-ouest du département de l'Aveyron, dans la petite région agricole du Ségala[1].
Elle se situe à 25 km par la route[Note 1] de Rodez[2], préfecture du département, à 37 km de Villefranche-de-Rouergue[3], sous-préfecture, et à 27 km d'Aubin[4], bureau centralisateur du canton d'Enne et Alzou dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Rignac[I 1].
Les communes les plus proches sont[5] : Mayran (2,1 km), Rignac (4,4 km), Colombiès (4,9 km), Goutrens (6,6 km), Clairvaux-d'Aveyron (7,3 km), Bournazel (8,6 km), Prévinquières (8,7 km), (8,7 km), Escandolières (8,9 km), (9,6 km), (0,0 km).
![]() |
Rignac | Goutrens | Clairvaux-d'Aveyron | ![]() |
N | ||||
O Belcastel E | ||||
S | ||||
Colombiès | Mayran |
Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central. Il s'étend sur une partie de la vallée de l'Aveyron.
La commune est drainée par l'Aveyron, le Riou Nègre, le ruisseau de la Fon, le ruisseau du Luc et par divers petits cours d'eau[6].
L'Aveyron, d'une longueur totale de 290,6 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir arrosé 60 communes[7].
La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Aveyron amont, créé le , en remplacement du syndicat mixte du bassin versant Aveyron amont[8],[9],[10].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
|
La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[11]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[13]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1965 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,2 | −0,3 | 1,8 | 3,9 | 7,5 | 10,5 | 12,3 | 12,1 | 9,3 | 7,3 | 3 | 0,6 | 5,7 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 4,8 | 7,5 | 10 | 13,8 | 16,9 | 19,5 | 19,2 | 15,9 | 12,5 | 7,6 | 4,8 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,5 | 10 | 13,3 | 16,1 | 20 | 23,4 | 26,6 | 26,3 | 22,5 | 17,6 | 12,1 | 9 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−19 21.01.1987 |
−15,5 12.02.12 |
−13,5 01.03.05 |
−5 07.04.21 |
−1,5 06.05.19 |
1 05.06.1975 |
3 05.07.1984 |
2,5 31.08.1986 |
−0,5 25.09.08 |
−6 12.10.1975 |
−12 23.11.1988 |
−16 11.12.1967 |
−19 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,5 08.01.1976 |
28 24.02.1990 |
28 21.03.1990 |
29,5 29.04.05 |
32,5 11.05.12 |
37,5 27.06.19 |
40 31.07.1975 |
41 26.08.10 |
36,1 05.09.04 |
31,5 05.10.09 |
24,5 07.11.15 |
19,5 07.12.1989 |
41 2010 |
Précipitations (mm) | 88,6 | 78,3 | 80 | 103,5 | 105,3 | 80,7 | 53,5 | 70,6 | 81,6 | 96,5 | 93,6 | 98,9 | 1 031,1 |
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[15]. Les « Vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou », d'une superficie de 17 144 ha, présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Belcastel comprend une ZNIEFF de type 1[Note 4],[17] : la « rivière Aveyron » (3 500 ha)[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[17] : la « vallée de l'Aveyron » (14 644 ha), qui s'étend sur 68 communes dont 42 dans l'Aveyron, 21 dans le Tarn-et-Garonne et 5 dans le Tarn[19].
Belcastel est une commune rurale[Note 6],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (63,8 %), forêts (27,6 %), prairies (8,6 %)[22].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes du Pays Rignacois, dont la commune est membre[23].
La commune avait engagé en 2017 l'élaboration d'une carte communale[24].
Le territoire de la commune de Belcastel est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[25],[26].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[27].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune de Belcastel est classée à risque moyen à élevé[29].
![]() |
D'or à la fasce d'azur. |
---|
Les maisons en bas du château datent du XIIIe siècle. Une enceinte fortifiée entourait le hameau[30].
La commune de Belcastel est membre de la communauté de communes du Pays Rignacois[I 5], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Rignac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[31].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 5]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Enne et Alzou pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 5], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[32].
Le conseil municipal de Belcastel, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[33] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[34]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[35] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 71,79 %[36]. Jean-Louis Bessière, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [37].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[38]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes du Pays Rignacois[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1983 | 2014 | Claude Cayla[40] | retraité | |
avril 2014 | En cours | Jean-Louis Bessière[41],[42] | Technicien | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[43].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2019, la commune comptait 195 habitants[Note 8], en diminution de 4,41 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
706 | 589 | 812 | 831 | 939 | 934 | 936 | 890 | 944 |
1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
942 | 970 | 990 | 1 020 | 1 047 | 1 062 | 1 041 | 1 023 | 998 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
463 | 378 | 352 | 348 | 299 | 313 | 284 | 281 | 280 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
266 | 249 | 245 | 251 | 242 | 234 | 225 | 192 | 195 |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 90 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 201 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 540 €[I 6] (20 640 € dans le département[I 7]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 5,4 % | 4,8 % | 0 % |
Département[I 9] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 110 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (76,6 % ayant un emploi et 0 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 11]. Elle compte 37 emplois en 2018, contre 51 en 2013 et 38 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 85, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,6 %[I 12].
Sur ces 85 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 77,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 17,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
21 établissements[Note 11] sont implantés à Belcastel au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 15]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 21 entreprises implantées à Belcastel), contre 17,7 % au niveau départemental[I 16].
Cette commune à vocation agricole compte vingt-trois fermes d'exploitation agricole[réf. souhaitée].
La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 33 | 26 | 20 | 18 |
SAU[Note 14] (ha) | 643 | 745 | 646 | 594 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 26 en 2000 puis à 20 en 2010[50] et enfin à 18 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[51],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 643 ha en 1988 à 594 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 19 à 33 ha[50].
Sur les autres projets Wikimedia :