Goutrens est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Goutrens | |
![]() Village de Cassagnes-Comtaux (Commune de Goutrens) | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rignacois |
Maire Mandat |
Alain Laporte 2020-2026 |
Code postal | 12390 |
Code commune | 12111 |
Démographie | |
Population municipale |
495 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 26′ 38″ nord, 2° 22′ 13″ est |
Altitude | Min. 331 m Max. 725 m |
Superficie | 25,99 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton d'Enne et Alzou |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le dolmen de la Serre, inscrit en 1994.
![]() |
Bournazel | Escandolières | Saint-Christophe-Vallon | ![]() |
N | Valady | |||
O Goutrens E | ||||
S | ||||
Rignac | Mayran Belcastel |
Clairvaux-d'Aveyron |
L’ancien chef-lieu de la commune était Cassagnes-Comtaux. À la suite d’une longue dispute entre ce village et celui de Goutrens, la commune fut appelée Cassagnes-Goutrens, puis le Goutrens (nom de type germanique : goth peuple et en occitan Gotrens).
Le prieuré de Saint-Amans dépendait du chapitre de la cathédrale de Rodez. Il fut d’abord annexe de celui de Cassagnes-Comtaux, mais depuis la situation s'est inversée et il est devenu une église succursale. L’église a été construite vers 1890. La flèche de son clocher supporte une splendide et non moins originale croix occitane. À l’extérieur du bras droit du transept, du côté de la sacristie, une pierre taillée en forme d’écusson, posée renversée, provient dit-on, de l’ancienne église où elle formait la clé de voûte d’un arceau. Elle porte une inscription, de lecture assez difficile qui pourrait être le nom du massonnier (maçon) ayant construit le premier édifice vers le XVe siècle.
Le cimetière de Goutrens renfermait autrefois le tombeau des Mancip, seigneurs de Flars (à Cassagnes-Comtaux) et de Bournazel (XVe siècle). Il y avait un oratoire.
Cassagnes-Comtaux, était autrefois appelé Cassagnes-de-Panadès (XIIIe siècle) du nom du château de Panat qui se dresse sur un piton de l’autre côté de la vallée, au-dessus de Clairvaux-d'Aveyron. Cassagnes est cité depuis l’an 1000. Le village qui est perché sur une butte comprenait trois châteaux reliés par une enceinte :
Le chapitre de Rodez y avait une maison dite le Capitoul, qui servit de maison de détention en 1793.
Les comtes de Rodez avaient un capitaine à Cassagnes. Le village eut un notaire jusqu’à la fin du XIXe siècle et une école dès le XVIIe siècle. Il y eut donc des activités et notabilités que la situation actuelle de la commune ne laisse pas soupçonner.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2008 | En cours | Alain Laporte | DVG | Commerçant |
mars 2001 | 2008 | René Garabuau | ||
1989 | 2001 | Gilbert Rouquier | ||
avant 1981 | 1989 | Léon Laporte | DVG | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[2].
En 2019, la commune comptait 495 habitants[Note 1], en diminution de 2,37 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
157 | 193 | 1 062 | 1 034 | 967 | 987 | 926 | 820 | 748 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
717 | 531 | 473 | 441 | 411 | 407 | 395 | 471 | 510 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
495 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 209 ménages fiscaux[Note 2], regroupant 521 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 340 €[I 1] (20 640 € dans le département[I 2]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 3] | 3,3 % | 4 % | 6 % |
Département[I 4] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 5] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 303 personnes, parmi lesquelles on compte 80,9 % d'actifs (74,9 % ayant un emploi et 6 % de chômeurs) et 19,1 % d'inactifs[Note 3],[I 3]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 6]. Elle compte 81 emplois en 2018, contre 98 en 2013 et 92 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 227, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,7 %[I 7].
Sur ces 227 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 53 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 8]. Pour se rendre au travail, 87,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 4,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 9].
44 établissements[Note 4] sont implantés à Goutrens au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5],[I 10].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 44 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 22 | 50 % | (17,7 %) |
Construction | 4 | 9,1 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 11 | 25 % | (27,5 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,3 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 3 | 6,8 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 4,5 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 1 | 2,3 % | (7,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (22 sur les 44 entreprises implantées à Goutrens), contre 17,7 % au niveau départemental[I 11].
La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 86 | 52 | 39 | 34 |
SAU[Note 7] (ha) | 1 884 | 1 789 | 2 005 | 1 917 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 86 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 52 en 2000 puis à 39 en 2010[7] et enfin à 34 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 60 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[8],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 884 ha en 1988 à 1 917 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 56 ha[7].
Inscrit MH (1994)[9]
À proximité du village de Cassagnes-Comtaux faisant partie de la commune, se trouve le site archéologique du dolmen de la Serre.
En 1867, un trésor monétaire gaulois a été trouvé près de Goutrens. Un agriculteur de La Sancie qui piochait sa vigne déterre quelques bizarres piécettes en argent : alléché par sa trouvaille, il poursuit sa recherche et rassemble un véritable trésor de plus de 20 000 de ces monnaies auxquelles viennent s’ajouter 4 kg du même métal en petits lingots de 50 à 100 g. Ces monnaies du type « à la croix » et du « sanglier », épaisses et de forme irrégulière, pèsent uniformément 2,20 g et sont d’un métal très épuré. Sur leur surface, est imprimé la tête stylisée d’un homme aux cheveux bouclés, tandis que les revers portent tantôt un sanglier, tantôt une croix aux angles garnis de divers symboles : hache, soleil, collier…
C’est là un véritable trésor, non seulement par sa valeur marchande, mais aussi par la richesse qu’il représentait lors de son enfouissement et, plus encore, par l’importance des renseignements historiques et scientifiques qu’il nous a transmis. L’intérêt d’une telle découverte s’exprime à travers les très nombreuses études que les archéologues et les numismates lui ont consacrées de 1868 à nos jours. Que reste-t-il aujourd’hui de ce fabuleux trésor ? Quelques échantillons dans divers musées : Rodez (collection de la Société des Lettres), Toulouse, Paris, …Tout le reste a été fondu, faute de trouver acquéreur.
L’église Saint-Vincent de Cassagnes (patron des vignerons) relevait du chapitre de Rodez au (XVe siècle).
Du village de Cassagnes-Comtaux s'offre aussi une vue imprenable sur la vallée de Clairvaux.
Le village de Goutrens est situé près du hameau de Farrebique dont le nom est rentré dans l'histoire du cinéma grâce à Georges Rouquier qui y tourna pendant plus d'une année ce documentaire-fiction (le mot n'était pas encore à la mode) qui porte le titre de Farrebique (1943/1945, sorti en 1947) film qui a obtenu de nombreux prix, à Cannes notamment, celui de la Critique internationale en 1946. Ce film est une chronique de la vie quotidienne dans une ferme du Rouergue. L'expérience ne s'arrêtera pas là, puisque le même réalisateur tournera une suite intitulée Biquefarre (1982/1983, sorti en 1984), reprenant la même famille 37 ans plus tard. Le diptyque ainsi obtenu constitue un témoignage précieux et unique de la vie paysanne dans la deuxième partie du XXe siècle.