Beaumont est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
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Beaumont | |
Église Saint-Laurent. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Mad et Moselle |
Maire Mandat |
Christophe Ciolli 2020-2026 |
Code postal | 54470 |
Code commune | 54057 |
Démographie | |
Gentilé | Sambumontais |
Population municipale |
75 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 09″ nord, 5° 47′ 18″ est |
Altitude | Min. 240 m Max. 291 m |
Superficie | 3,11 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[1].
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 310 hectares comportait en 2011, 75% de zones agricoles et 25 % de prairies.[2]
Xivray-et-Marvoisin, Meuse (département) |
Seicheprey | Bernécourt |
Rambucourt, Meuse (département) |
![]() |
Mandres-aux-Quatre-Tours |
Rambucourt, Meuse (département) |
Mandres-aux-Quatre-Tours,Hamonville |
Beaumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,3 %), prairies (24,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Samboldi-Mons (1105 ou 1106)[10], Sambumont (1134), Sembuemont (1227), Cembuemont (1265), Sambuelmont (1326), Sambuefmont (1387), Sanbuesmont et Sembuefmont (1479), Sembeusmont (1599) , Sambeumont (1614), Beaumont-en-Voivre, sont différentes graphies recensées par le Dictionnaire géographique de la Meurthe[11].
L'appellation Beaumont daterait du XVIe siècle, auparavant le mont de Sambol, étymologie encore à expliquer.
H Lepage semble avoir extirpé des archives de Lorraine les rares informations au sujet du village qui fut relais de poste sur la route royale entre Pont-à-Mousson et Commercy longtemps après la destruction des châteaux seigneuriaux en lorraine, ordonnée par le Roi de France :
«Ce village est mentionné, sous le double nom de Beaumont et Sambumont, dans des titres qui remontent au XIVe siècle. Dans un autre titre, daté de 1520, il est question d'une déclaration faite par les maire et échevins des droits et privilèges qui appartiennent à la justice et aux habitants de ce lieu. Les princes de la maison de Guise en étant devenus seigneurs, l'embellirent beaucoup , y construisirent un rendez-vous de chasse et obtinrent du duc Léopold qu'il ne porterait plus à l'avenir que le nom de Beaumont.»[12]
L'Abbé Grosse indique que l'on voyait sur la hauteur qui voisine le village un de ces châteaux forts si nombreux en lorraine.[13] Il semble donc que ce territoire, comme Hamonville et Mandres aux quatre tours appartenait aux comtes d'Apremont qui la confiaient en gestion à des seigneurs, dont la famille de Beauvau, par exemple :
«..le 28 septembre 1463, Jean, sire de Beauvau, chambellan du Roi de Sicile (le duc de Lorraine) et seigneur d'Hamonville en partie, permet à une nommée Sibille Woirin, dudit lieu, de se marier avec Didier, fils du maire de Sambumont (Beaumont), et renonce à sa postérité...»[14]
- En effet, pour éviter la fuite de main-d'œuvre en dehors de leurs possessions, les seigneurs pouvaient donner autorisation (ou non) de mariage en dehors de la commune, et donc renoncer à bénéficier pour eux-mêmes du travail de la descendance du marié qui quittait la commune.
Le village de Beaumont est repris aux forces allemandes, après un combat à la baïonnette, au début du mois de septembre 1914 par le 15e Régiment d'Infanterie parti d'Albi le 7 août 1914. Ce régiment fait partie du 16e corps d'armée sous le commandement du général Taverna.
Lettre d'un poilu matricule 958, du 15e RI d'Albi, en date du mardi 29 septembre 1914 :
"... Depuis plus de 8 jours nous sommes en bataille avec l'ennemi, nous sommes presque toujours au même endroit, une trentaine de kilomètres au-delà de Nancy, vers la frontière. Nous à Baumont petit village, tantôt dans le village, tantôt dans les champs, dans des tranchées sous terre et tout le temps on entend que les boulets tombent tous d'un coté et de l'autre. C'est effrayant, tu peux comprendre que ça fait du ravage. Chaque soir il manque du monde à l'appel. Moi je ne dois pas mourir... Le pays est abandonné par les habitants et les villages sont brulés. On a rien que ce qu'on nous donne ou alors il faut être en repos en dernière ligne comme l'autre jour à Nancy. Mais on ne peut profiter de l'argent parce qu'on fait payer les choses dix fois plus que ce que ça vaut. Il ne faut pas s'étonner de payer 1 litre de vin 40 sous et tout le reste c'est pareil et même encore on en trouve pas. Alors des flanelles, j'ai encore les deux que j'ai prises de la maison mais je ne les ai pas lavées depuis que je suis parti d'Albi..."
tué et disparu le 10/11/1914 à Wyschaëte (Belgique).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Michèle Sudre | ||
mars 2008 | 2014 | Christian Burlats | ||
avril 2014 | En cours | Christophe Ciolli[15],[16] | Cadre administratif et commercial d'entreprise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 75 habitants[Note 2], en augmentation de 15,38 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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135 | 129 | 156 | 144 | 149 | 160 | 170 | 182 | 194 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
178 | 165 | 166 | 151 | 125 | 131 | 137 | 131 | 107 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
105 | 102 | 64 | 48 | 40 | 49 | 49 | 44 | 40 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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37 | 28 | 59 | 80 | 63 | 71 | 67 | 71 | 75 |
D'après les historiens, (Grosse[13], Lepage[12]) l’activité était rurale au XIXe siècle :
« Surf. territ.: 269 hect. en terres lab., 25 en prés, 5 en vignes. L'hectare semé en blé peut rapporter 12 hectol., en orge 18, en seigle 15, en avoine 18; planté en vignes 100. On s'y livre principalement à la culture des céréales et à l'élevage des chevaux. »
et donc également viticole.
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[21]), la commune de Beaumont était majoritairement orientée[Note 3] sur la production de céréales et oléagineux (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 4] d'environ 17 hectares (très inférieure à la surface cultivable communale) en très forte baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 151 à 8 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus qu' 1 exploitation(s) agricole(s) ayant son/leur siège dans la commune employant 1 unité(s) de travail[Note 5].
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Blason | Ecartelé au premier et au quatrième d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or aux deux bars adossés du même, à la bordure engrêlée cousue de gueules, au deuxième et au troisième de gueules à la croix d'argent. |
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Détails |
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« Monasterii S. Michaelis (dioc. Virdunensis) protectionem suscipil possessionesque confirmat. (Anno 1105, April. 30.) :" Apud Samboldi montem servi et ancillae, cum terris cultis et incultis" (avec les terres cultivées et incultes, serfs et servantes du mont Sambol ) ».