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Pont-à-Mousson [pɔ̃tamusɔ̃][2] est une commune du nord-est de la France, en Meurthe-et-Moselle, dans la région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Mussipontains.

Pont-à-Mousson
De haut en bas, de gauche à droite : la Moselle et l'abbaye des Prémontrés ; l'église Saint-Laurent ; l'église Saint-Martin ; la maison des Sept-Péchés-capitaux ; l'hôtel de ville ; l'abbaye des Prémontrés et alentours.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Pont-à-Mousson
(siège)
Maire
Mandat
Henry Lemoine
2020-2026
Code postal 54700
Code commune 54431
Démographie
Gentilé Mussipontain(ne)s [1]
Population
municipale
14 497 hab. (2019 )
Densité 671 hab./km2
Population
agglomération
24 556 hab. (2014)
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 19″ nord, 6° 03′ 17″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 382 m
Superficie 21,60 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Pont-à-Mousson
(ville-centre)
Aire d'attraction Pont-à-Mousson
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Pont-à-Mousson
(bureau centralisateur)
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-à-Mousson
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-à-Mousson
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Pont-à-Mousson
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Pont-à-Mousson
Liens
Site web www.ville-pont-a-mousson.fr

    Tour à tour place forte, ville avancée ou pays frontière, Pont-à-Mousson a souvent eu à souffrir des rigueurs de la guerre.


    Géographie



    Situation


    Pont-à-Mousson est située au cœur de la Lorraine et du département de Meurthe-et-Moselle, à mi-chemin entre Nancy et Metz, au pied de la colline de Mousson (382 mètres), ancienne place forte des comtes puis ducs de Bar. La ville est située de part-et-d'autre de la Moselle.


    Communes limitrophes


    Pont-à-Mousson est limitrophe de dix communes, toutes situées en Meurthe-et-Moselle et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Norroy-lès-Pont-à-Mousson Vandières / Champey-sur-Moselle Lesménils
    Maidières / Montauville N Mousson
    O    Pont-à-Mousson    E
    S
    Jezainville Blénod-lès-Pont-à-Mousson Atton

    Géologie et relief


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    Article détaillé : Géographie de la Lorraine.

    Hydrographie


    Six cours d'eau traversent le territoire de Pont-à-Mousson :


    Voies de communication et transports


    La commune est desservie par de nombreuses voies de communications, à la fois routières, autoroutière (autoroute A313), aérienne (proximité de l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine), ferroviaire (par la gare de Pont-à-Mousson) et fluviale (la Moselle).


    Urbanisme



    Typologie


    Pont-à-Mousson est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-à-Mousson, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[7] et 23 586 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].


    Occupation des sols


    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (43,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (22,7 %), forêts (20,9 %), prairies (19,9 %), eaux continentales[Note 3] (17,1 %), cultures permanentes (5,8 %), terres arables (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Toponymie


    Le nom de la ville traduit les origines de celle-ci : un pont jeté dès le XIe siècle sur la Moselle au pied du château de Mousson, berceau des comtes de Bar.


    Histoire



    Moyen Âge


    Dans l'Antiquité, la principale voie commerciale franchissant la Moselle était située plus au sud, au niveau de Dieulouard (à l’époque Scarpone). Ce pont précurseur disparut sans laisser de traces.

    Les comtes de Bar qui, aux XIIe et XIIIe siècles, ne possédaient que peu de territoires autour de Mousson, se mirent rapidement, au cours du XIIIe siècle, en possession du pont sur la Moselle[16].

    Ce lieu de passage sur la rivière, l’un des rares entre la principauté épiscopale de Toul, Nancy capitale des ducs de Lorraine et la principauté épiscopale de Metz, vit se développer un début d'agglomération relativement modeste. Vers 1217 une Maison-Dieu, confiée à l'ordre des Antonistes, est installée sur la rive droite sous le nom de « la ville du pont Saint-Antoine »

    Ce n'est qu'à partir du règne du comte Thiébaut II de Bar que la ville allait véritablement prendre son essor. En effet, ce dernier fonda sur la rive droite, le , la ville-neuve de Pont-à-Mousson[16], affranchissant la ville à la loi de Beaumont[17]. Pont-à-Mousson allait, dès lors, prendre une place majeure dans les possessions des comtes, puis ducs de Bar. Effectivement, la ville, qui s'entoure de remparts, devient l'une des principales places commerciales du Barrois[18].

    La ville qui comprenait quatre paroisses : Sainte-Croix, Saint-Laurent et Saint-Jean sur la rive gauche, (diocèse de Toul) et Saint-Martin sur la rive droite (diocèse de Metz), avait à sa tête un maire, sept échevins et quarante jurés.

    En mars 1354, l’empereur Charles IV érigea la seigneurie de Pont-à-Mousson en marquisat au profit de Robert Ier de Bar[19]. Charles IV éleva encore, en 1372, la ville au rang de cité. Élévation honorifique, qui modifia le titre des officiers municipaux et changea le nom des portes de la ville[18].

    Pont-à-Mousson est ensuite donné en apanage à divers princes de la maison de Bar, suivie par la maison d’Anjou (qui hérite du Barrois en 1430), puis par la maison de Lorraine (qui hérite du Barrois en 1480). À cette date, Duché de Bar et duché de Lorraine sont gouvernés par le même souverain jusqu'à leur annexion par la France en 1766 et le titre de marquis de Pont est parfois concédé au prince héréditaire de Lorraine, fils aîné du duc et héritier du duché.


    Temps modernes


    Façade renaissance de l'ancienne Université de Pont-à-Mousson.
    Façade renaissance de l'ancienne Université de Pont-à-Mousson.

    En 1572, le duc de Lorraine Charles III et son cousin, le cardinal Charles de Lorraine y fondent une université. Université confiée aux jésuites par le pape Grégoire XIII dans la bulle in supereminenti[20]. Aux portes de l’Allemagne protestante, encore terre d’Empire en passe de basculer dans le giron français, le pays mussipontain et le duché de Lorraine en général prenaient ainsi position dans les guerres de religion et la contre-réforme. C'est une création tridentine qui s'inscrit dans le projet du Saint-Siège de créer une « dorsale catholique » dans les pays d'« entre-deux » (axe lotharingien)[21].

    Au XVIIe siècle, l’université de Pont-à-Mousson se développe rapidement pour compter jusqu’à 2 100 étudiants[22]. Cette université comptait quatre facultés : théologie, arts, droit et médecine. Des étudiants venus de toute l’Europe occidentale et centrale viennent y parfaire leurs études[22]. Une rivalité oppose alors la rive droite (quartier Saint-Martin sous la houlette des jésuites) à la rive gauche (quartier Saint-Laurent réputé plus « chahuteur »). Ces divergences atteignent leur paroxysme lors de la violente querelle des imprimeurs, visant à savoir s’il fallait dire « Ponti Mussoni » ou « Mussiponti ». C’est cette dernière qui triompha, et les habitants du Pont sont désormais appelés les Mussipontains.

    En 1626, sous l'égide de la comtesse-douairière de Haraucourt est fondé sans difficultés particulières le premier couvent de l'ordre de la Visitation des Duchés. La mère Jeanne de Chantal vient en personne visiter cette nouvelle fondation et confie la vie spirituelle de ses filles au père Pierre Fourier, curé de Mattaincourt, réputé pour la sainteté de sa vie.

    En 1642, la ville est prise par les troupes françaises.


    XVIIIe et XIXe siècles


    Plan de Pont-à-Mousson en 1877.
    Plan de Pont-à-Mousson en 1877.

    La Lorraine et le Barrois devenus français, la guerre de Trente Ans ayant atteint gravement la prospérité de la ville et celle de l'Université, cette dernière est transférée en 1768 par Louis XV à Nancy au grand dam des mussipontains. La ville ne conserve alors qu’un collège et une École royale militaire de renom, créée par Louis XVI.

    Pont-à-Mousson continue cependant de rayonner dans les arts à travers une imagerie réputée[23] qui rivalise longtemps avec celle d'Épinal. Une fabrique de papier mâché contribue également au développement culturel de la cité[24].

    Elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795.

    L'arrivée du chemin de fer en 1850 et la découverte du minerai de fer en 1856 favorisent l'expansion de la ville. La création de la société Anonyme des Hauts-Fourneaux et Fonderies de Pont-à-Mousson permet à la ville un développement sans précédent.

    La ville est occupée en 1814 et 1815[25],[26],[27].

    Le , durant la guerre de 1870, la ville est le théâtre de sévères combats de rue entre un détachement prussien et deux escadrons du 1er chasseurs d'Afrique[28],[29].
    Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, l'abbaye des Prémontrés sert d'hôpital.

    Le traité de Francfort fait de Pont-à-Mousson une ville frontière qui va désormais jouer un rôle militaire et voir ses casernes se peupler de hussards, de dragons, de chasseurs à pied et verra passer les lieutenants Charles de Foucauld et de Lattre de Tassigny.

    Le quartier de Boozville est créé vers 1870 à l'emplacement d'un ancien casernement prussien. Les bâtiments sont d'abord loué aux ouvriers immigrés de la Lorraine occupée. Il est au fur et à mesure transformé et des maisons de plain-pied, en bandes parallèles, sont construites jusque dans les années 1930.


    XXe siècle


    Pont-à-Mousson et sa région furent le lieu de redoutables et tragiques combats durant la Première Guerre mondiale. Lors des bombardements de la ville par les Allemands, la population intra-muros descend à moins de cinquante habitants, la plupart des citadins préférant se mettre hors de portée des batteries impériales. Les artilleurs allemands, postés depuis les hauteurs de Bouxières-sous-Froidmont, donnent du canon grâce aux indications d'un ballon observateur surplombant la vallée. Par la suite, le front se déplace plus à l'ouest. Les combats et batailles du Bois-le-Prêtre, de la Croix des Carmes, du signal de Xon, du Grand-Couronné, de la Haute Meurthe évoquent les terribles batailles entre soldats français et allemands. Le cimetière du Pétan nous rappelle le prix payé par les belligérants durant cette guerre.

    La ville reçoit de la main du président Raymond Poincaré, en 1921, la Croix de guerre 1914-1918 avec palme et peu après, du député Désiré Ferry, la croix de la Légion d'honneur. L'association « Les loups du Bois-le-Prêtre » maintient le souvenir des combats de la région de Pont-à-Mousson, et au Bois-le-Prêtre en particulier. Le nouveau monument de la Croix des Carmes conserve dans le béton les fragments en bois de l'ancienne croix.

    Le kiosque qui trônait au centre de la place Duroc avant-guerre est remplacé par la fontaine actuelle, qui participe au cachet de ce lieu central de la ville.

    Pont-à-Mousson est à nouveau gravement endommagée en 1944, avant d’être libérée par la 80e division américaine, de la troisième armée du général Patton, aidée par une résistance locale active. Le second conflit mondial voit la ville essuyer de nouvelles mises à mal de son patrimoine, telles la destruction de la chapelle Jeanne d'Arc à Mousson soufflée par les bombardements américains, mais aussi l'incendie de la bibliothèque des Prémontrés, qui comportait encore de nombreux ouvrages reliés. Le pont est démoli par les Allemands en 1940, remplacé par une passerelle puis redémoli en 1944.

    La ville est titulaire de la Croix de guerre de 1939-1945 avec étoile d’argent.


    Politique et administration



    Administration municipale


    Pont-à-Mousson est chef-lieu du canton du même nom, formé également par les communes de Atton, Autreville-sur-Moselle, Belleville, Bezaumont, Bouxières-sous-Froidmont, Champey-sur-Moselle, Landremont, Lesménils, Loisy, Millery, Morville-sur-Seille, Mousson, Port-sur-Seille, Sainte-Geneviève, Ville-au-Val et Vittonville.


    Tendances politiques et résultats


    Article connexe : Élections municipales de 2014 en Meurthe-et-Moselle.

    En 2017 à Pont-à-Mousson, lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête avec 60,02% des voix, devant Marine Le Pen (FN) qui comptabilise 39,98% des suffrages.

    Au total, 5,41% des votants ont voté blanc[30].


    Liste des maires


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    29 avril 1945 12 mars 1951 Paul François   Directeur honoraire d'école

    Décédé subitement en cours de mandat à l'âge de 72 ans.

    22 mars 1951 29 novembre 1963 Gaston Laurent   Dessinateur aux ponts et chaussées,

    Ingénieur aux mines de Saizerais

    29 novembre 1963 mars 1989 Bernard Guy CNI Huissier de justice, chevalier de la Légion d'Honneur,

    Conseiller général du canton de Pont-à-Mousson (1985-1992)

    mars 1989 juin 1995 Yvon Tondon PS Ouvrier
    Conseiller général du canton de Pont-à-Mousson (1976-1982)
    Député (1978-1986)
    juin 1995 juin 2009 Henry Lemoine UMP Conseiller général du canton de Pont-à-Mousson (1998-2004)
    Réélection invalidée[31]
    juin 2009 juin 2010 Jacques Choquenet UMP  
    juin 2010 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Henry Lemoine[32],[33]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    LR Ancien cadre

    Jumelages


    La ville de Pont-à-Mousson est jumelée à  Landstuhl (Allemagne) depuis le [34].


    Population et société



    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[35],[Note 4]

    En 2019, la commune comptait 14 497 habitants[Note 5], en diminution de 1,99 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6 4286 7387 0007 0057 0397 2617 1317 1407 079
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    7 7098 1158 21110 97011 29311 58511 59512 70112 847
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    13 54314 0098 89111 72612 64611 34310 23911 41612 802
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    13 40614 83014 94214 64514 59213 87914 92914 40414 497
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement


    La ville de Pont-à-Mousson a accueilli au fil des âges de nombreuses institutions éducatives.


    Manifestations culturelles et festivités


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    Santé


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    Sports


    La ville a accueilli les championnats de France de karaté minimes les 19 et .

    Le club de rugby de Pont-à-Mousson a fêté ses 50 ans en 2015.

    Le Judo Sporting Club de Pont-à-Mousson a, depuis quelques années, la chance d'accueillir en début d'année des judokates cubaines ayant des palmarès remplis au niveau mondial et olympique.


    Économie


    Haut-Fourneau n°1 de Pont-à-Mousson
    Haut-Fourneau n°1 de Pont-à-Mousson
    Coulée de Laitier, Pont-à-Mousson 2022.
    Coulée de Laitier, Pont-à-Mousson 2022.
    Vue Globale de l'Usine
    Vue Globale de l'Usine

    Sidérurgie


    Article détaillé : Usine sidérurgique de Pont-à-Mousson.

    L’usine de Pont-à-Mousson, fondée en 1856, a été rapidement dotée de deux hauts fourneaux (1857 et 1858) marchant tantôt au bois, tantôt au coke. Deux autres hauts fourneaux complètent ce premier ensemble fin 1861 et sans doute en 1867 avec des productions faibles de l’ordre de cinq à six tonnes par jour et par haut-fourneau.

    En 1869, la production est de 24 000 tonnes de fonte brute et de 7 000 tonnes de moulées. En 1894, cinq hauts fourneaux sont à feu, et ce jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. L’usine est alors gravement endommagée puis redémarre progressivement, l’un des hauts fourneaux étant remis à feu en présence de Raymond Poincaré. Entre et , les monte-charges des hauts fourneaux sont remplacés par des transporteurs aériens.

    L’usine compte cinq hauts fourneaux avant et après la Seconde Guerre mondiale, et ce jusqu’en 1964, où elle n’a plus alors que quatre hauts fourneaux. En 2018, l'usine possède trois hauts fourneaux, ils fonctionnent à tours de rôle en fonction de la demande et seuls deux hauts fourneaux fonctionnent en même temps.

    L'entreprise Saint-Gobain PAM (ex-Pont-à-Mousson SA), maintenant dans l’activité Saint-Gobain Canalisations, filiale de Saint-Gobain, fabrique des canalisations en fonte ductile qui équipent de nombreux réseaux d’eau, notamment d’égouts en France. Elle est célèbre pour ses plaques d’égout retrouvables partout dans le monde, qui ne représentent pourtant qu’une petite partie de sa production.

    Les usines Saint-Gobain.
    Les usines Saint-Gobain.
    Plaque d'égout Pont-à-Mousson.
    Plaque d'égout Pont-à-Mousson.

    Culture locale et patrimoine



    Lieux et monuments


    Article détaillé : Liste des monuments historiques de Pont-a-Mousson.
    Panorama de la place Duroc. -
De gauche à droite :
clocher de l'église Saint-Laurent - Hôtel de Ville - un clocher de l'église Saint-Martin (au loin) - Cinéma Concorde (au milieu) - Maison des Sept-Péchés-capitaux (à droite)
    Panorama de la place Duroc. - De gauche à droite :
    clocher de l'église Saint-Laurent - Hôtel de Ville - un clocher de l'église Saint-Martin (au loin) - Cinéma Concorde (au milieu) - Maison des Sept-Péchés-capitaux (à droite)

    Édifices civils


    Maison des Sept-Péchés-capitaux.
    Maison des Sept-Péchés-capitaux.
    Fontaine Rouge.
    Fontaine Rouge.

    Édifices religieux



    Musées


    Musée au fil du papier.
    Musée au fil du papier.

    Personnalités liées à la commune


    Personnalités nées à Pont-à-Mousson :

    • Marguerite d'Anjou (1429-1482), princesse de Lorraine et de Bar, reine d’Angleterre ;
    • Primo Basso (-2010), professeur d'anglais, romancier, auteur et traducteur ;
    • Monique Baudot (1946-2021) impératrice douairière du Vietnam ;
    • Jean Bertho (1928-), acteur et réalisateur ;
    • Claude-Charles Charaux (1828-1908) philosophe catholique et professeur de philosophie à la faculté des lettres de l'université de Grenoble ;
    • Paul Claudon (1919-2005), producteur de cinéma (Le Soupirant de Pierre Étaix, Les Valseuses de Bertrand Blier, Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, etc.) ;
    • Nicolas Dupuy (1650-1711), peintre officiel du duc Léopold Ier de Lorraine ;
    • Michel Duroc (Pont-à-Mousson -Niedermackersdorf , duc de Frioul, maréchal du Palais. Sa maison natale est au 39 de la rue Saint-Laurent où l’on peut voir quelques façades intéressantes. Il fut blessé mortellement par un boulet en Silésie. Sa dépouille repose aux Invalides mais son cœur repose au cimetière de Saint-Martin ;
    • Charles Nicolas Fabvier (1782-1855), général qui s’est illustré lors de la révolution grecque ;
    • Nicolas Florentin (1978-), footballeur, joueur du Stade Malherbe de Caen ;
    • Jean-Pierre François (1965-), footballeur à Dijon puis à l’AS Saint-Étienne, reconverti dans la chanson avec le titre Je te survivrai ;
    • Joseph François Fririon (1771-1849), général, né et mort à Pont-à-Mousson ;
    • Nicolas Jadelot (1738-1793), médecin, professeur d'anatomie et de physiologie à l'Université de Nancy ;
    • Jean Kuntzmann (1912-1992), mathématicien et pionnier du calcul électronique en France ;
    • Charles-Aristide de La Coste (1794-1870), pair de France et préfet ;
    • Michel Louyot, écrivain, né au 22 place Duroc le  ;
    • Louis-Camille Maillard (1878-1936), chimiste qui a donné son nom à la réaction de Maillard ;
    • François-Ignace Mangin (1742-1807), architecte[39] ;
    • Roger Marage (1922-2012), artiste peintre et graveur ;
    • Victor Masson (1849 - 1917), industriel et peintre ;
    • Mikl Mayer (1987-), auteur dessinateur de la BD « Les D'jeunes » ;
    • Robert Morel (1922-1990), éditeur ;
    • Georges Navel (1904-1993), écrivain ;
    • André Robinot (1928-2015), ancien président du club d'aviron de Pont-à-Mousson, conciliateur de justice et médiateur pénal, décoré Chevalier de l'Ordre national du Mérite (France) en 2003[40] ;
    • Louis-Étienne Salmon (1837-1901) dit Louis Noir, écrivain et journaliste ;
    • Jean-Pierre Stahl (1968-), journaliste ;
    • Charles Trouard de Riolles (1743-1812), maréchal de camp des armées de la Royauté ;
    • Anne Villemin Sicherman (1951-), écrivain ;
    • Christiane Stutzmann (1939-), cantatrice ;

    ● Guy de Maupassant (1850-1893) : il écrivit sa première nouvelle "La main d'écorché" au 40 place Duroc[41]

    La commune compte six Justes parmi les Nations :


    Héraldique


    Blasonnement :
    de gueules au pont de trois arches d’argent flanqué de deux tours crénelées couvertes du même, le tout posé sur des ondes de sinople mouvant de la pointe et surmonté d’un écusson d’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or, chargé de deux bars adossés du même brochant sur le tout et d’une bordure aussi d’or
    Commentaires : Le pont fait référence à celui sur la Moselle — qui a donné son nom à la ville et qui est à l’origine de son développement — et l’écu est celui des comtes de Bar qui furent aussi seigneurs de Mousson, puis marquis de Pont-à-Mousson.

    Culture populaire


    La ville est citée dans la chanson Sans ma barbe de François Corbier[48] ainsi que dans le film Flyboys de Tony Bill.

    Jean-Pierre François, joueur de l'AS Saint-Étienne puis chanteur dans les années 1980, a également interprété une chanson nommée Pont-à-Mousson en référence à sa ville de naissance.


    Voir aussi



    Bibliographie



    Articles connexes



    Liens externes


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    Notes et références



    Notes


    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références


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    23. L'imagerie de Pont-à-Mousson
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    48. Bide & Musique - François Corbier - Sans ma barbe

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    [de] Pont-à-Mousson

    Vorlage:Infobox Gemeinde in Frankreich/Wartung/abweichendes Wappen in Wikidata

    [en] Pont-à-Mousson

    Pont-à-Mousson (French pronunciation: ​[pɔ̃.t‿a.musɔ̃]) is a commune in the Meurthe-et-Moselle department in north-eastern France. Its inhabitants are known as Mussipontains in French. It is an industrial town (mainly steel industry), situated on the river Moselle. Pont-à-Mousson has several historical monuments, including the 18th century Premonstratensian abbey.
    - [fr] Pont-à-Mousson

    [ru] Понт-а-Муссон

    Понт-а-Муссо́н (фр. Pont-à-Mousson) — коммуна во французском департаменте Мёрт и Мозель, региона Лотарингия. Относится к одноимённому кантону и является его центром. Основан в 1250 году. Город расположен примерно посередине между двумя крупнейшими городами Лотарингии Нанси и Мецем. Этот индустриальный город (металлургическая промышленность) стоит на реке Мозель.



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