Beaucaire (Bèucaire en gascon) est une commune française située dans le nord du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de comté.
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Beaucaire | |
![]() Une vue ancienne de la Place du Monument avec l'église Notre-Dame-des-Pommiers | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Ténarèze |
Maire Mandat |
Raymonde Barthe 2020-2026 |
Code postal | 32410 |
Code commune | 32035 |
Démographie | |
Gentilé | Beaucairien, Beaucairienne |
Population municipale |
241 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 18″ nord, 0° 23′ 08″ est |
Altitude | 97 m Min. 85 m Max. 208 m |
Superficie | 16,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Condom (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Baïse-Armagnac |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse, le ruisseau de Manipau, la Bèze et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Beaucaire est une commune rurale qui compte 241 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 742 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Condom. Ses habitants sont appelés les Beaucairiens ou Beaucairiennes.
Beaucaire est une commune rurale de 280 habitants, située sur les bords de la Baïse, au cœur de la Gascogne.
Le centre du village est situé dans une plaine agricole, alors que son hameau de Pardailhan se situe sur les hauteurs en surplombant les vallées de la Bèze et de la Baïse.
Beaucaire est située en Ténarèze, zone de production d'Armagnac.
Valence-sur-Baïse | ||
Lagardère | ![]() |
Ayguetinte |
Bezolles | Rozès | Castéra-Verduzan |
Beaucaire se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Baïse, le ruisseau de Manipau, la Bèze, le ruisseau de Mardan, le ruisseau du Merlat, le ruisseau le gaillère et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Baïse, d'une longueur totale de 187,6 km, prend sa source dans la commune de Capvern et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Léger, après avoir traversé 52 communes[5].
Le ruisseau de Manipau, d'une longueur totale de 10,2 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Osse à Mouchan, après avoir traversé 6 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1973 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[12]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,9 | 2,2 | 4,2 | 6,2 | 10,1 | 13,3 | 15,1 | 15,1 | 12,1 | 9,5 | 5,1 | 2,6 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,9 | 9,7 | 11,9 | 15,9 | 19,3 | 21,6 | 21,6 | 18,6 | 14,7 | 9,4 | 6,4 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11,6 | 15,2 | 17,6 | 21,7 | 25,3 | 28,1 | 28,1 | 25,1 | 20 | 13,6 | 10,2 | 18,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,6 16.01.1985 |
−13,5 09.02.12 |
−10,5 01.03.05 |
−4 04.04.1996 |
0 06.05.19 |
2 01.06.06 |
6,9 08.07.1978 |
4,9 30.08.1986 |
2 21.09.1977 |
−4,5 25.10.03 |
−10,1 23.11.1988 |
−12 25.12.01 |
−18,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20 02.01.03 |
24,3 24.02.1990 |
27,5 20.03.05 |
30,5 30.04.05 |
35,5 30.05.01 |
42 27.06.19 |
41 23.07.19 |
42 20.08.11 |
37 12.09.16 |
33,5 04.10.04 |
27,5 08.11.1985 |
22,1 17.12.1987 |
42 2019 |
Précipitations (mm) | 66 | 57,2 | 55,9 | 80,8 | 75 | 64,2 | 49,3 | 56,2 | 58,2 | 72 | 72,8 | 70,2 | 777,8 |
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[13] : le « bois de Las Goulères » (18 ha), couvrant 2 communes du département[14].
Beaucaire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[I 1],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,7 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), cultures permanentes (0,2 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Beaucaire est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Baïse et le ruisseau de Manipau. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[20]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2020[21],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 182 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 182 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
Beaucaire signifie « beau caillou » ou « beau rocher » en gascon. En effet, le village est construit sur un rocher qui surplombe la rivière Baïse.
Ancien port sur la Baïse, Beaucaire est un village qui possède une charmante place conviviale ombragée qui fait face à une église néogothique. Dans cette église, sont exposés deux des 121 sarcophages trouvés non loin de là, lors de fouilles d'une nécropole mérovingienne. Le village possédait un café de la marine. Aujourd'hui, la navigation n'est plus possible jusqu'à Beaucaire, cependant, vous pouvez découvrir le riche patrimoine naturel et culturel de la rivière Baïse en pratiquant le canoë kayak. Le port de Beaucaire accueille en effet une section canoë du foyer rural du village qui offre aux visiteurs la location et le guidage sur la rivière. L'ancien chemin de halage se dévoile de temps à autre, par un chemin empierré d'où les mariniers et chevaux halaient les gabarres.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | Marie-Thérèse Castadère | DVG | ||
mars 2008 | En cours | Raymonde Barthe[24] | DVD | Retraitée |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 241 habitants[Note 6], en diminution de 12,68 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 121 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 251 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 940 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 3,5 % | 8,8 % | 8,7 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 150 personnes, parmi lesquelles on compte 78,7 % d'actifs (70 % ayant un emploi et 8,7 % de chômeurs) et 21,3 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Condom, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 46 emplois en 2018, contre 56 en 2013 et 55 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 108, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,8 %[I 10].
Sur ces 108 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 30 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 4,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
23 établissements[Note 9] sont implantés à Beaucaire au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 23 entreprises implantées à Beaucaire), contre 14,4 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[30]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 32 | 23 | 17 | 19 |
SAU[Note 12] (ha) | 1 105 | 1 076 | 877 | 1 333 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 32 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 23 en 2000 puis à 17 en 2010[32] et enfin à 19 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 41 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[33],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 105 ha en 1988 à 1 333 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 35 à 70 ha[32].
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