Barou-en-Auge est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 70 habitants[Note 1].
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Barou-en-Auge | |
La maison de la Taverne. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Jean-Louis Gallet 2020-2026 |
Code postal | 14620 |
Code commune | 14043 |
Démographie | |
Gentilé | Conias |
Population municipale |
70 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 56″ nord, 0° 02′ 40″ ouest |
Altitude | Min. 49 m Max. 116 m |
Superficie | 8,35 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune est située aux portes du pays d'Auge, en bordure de la plaine de Falaise. Elle en possède les deux aspects : d'un côté les haies et pâturages du pays d'Auge, de l'autre les labours ouverts de la plaine de Falaise.
Morteaux-Coulibœuf | Louvagny | Saint-Pierre-en-Auge (comm. dél. de Vaudeloges) |
Morteaux-Coulibœuf | ![]() |
Saint-Pierre-en-Auge (comm. dél. de Vaudeloges) |
Morteaux-Coulibœuf | Norrey-en-Auge | Norrey-en-Auge |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Damblainville », sur la commune de Damblainville, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 734,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 41 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Barou-en-Auge est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,7 %), prairies (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), forêts (8,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
La forme Barou est déjà attestée en 1417[23]. René Lepelley en attribue possiblement l'origine au gaulois barro, barre en ancien français, « clôture », adjoint du suffixe gaulois de présence –avo : « les enclos »[24]. Albert Dauzat évoque l'anthroponyme latin Barus[23].
La commune de Barou a été renommée Barou-en-Auge en 1936. Le pays d'Auge est une région naturelle et traditionnelle de Normandie.
Le gentilé est Conias[25],[26].
Le , vers 10 heures du matin, un loup fut aperçu sur les terres de la commune de Barou. Après déclaration à la mairie de la dite commune, une battue fut organisée. Tous les habitants propriétaires d’un fusil devaient se rendre à la lisière du bois où le loup était entré. Après une poursuite épique à l’intérieur de celui-ci, le loup fut blessé à la suite de plusieurs coups de fusil. Il réussit à s’échapper pour se réfugier dans un petit bois situé sur la commune de Norrey. À huit heures du soir, le dit loup fut achevé par un journalier demeurant à Barou. Il s’agissait d’un loup d’environ 3 à 4 ans. Une prime de 12 francs fut accordée.
La poche de Falaise fut la dernière opération de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée du 12 au dans une zone située entre les quatre villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s'achever près de Falaise.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | 1989 | Gérard Jolivet de Colomby | ||
mars 1989 | mai 2020 | Claude Laurent | SE | Retraité |
mai 2020[27] | En cours | Jean-Louis Gallet | SE | Restaurateur retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint[27].
Barou-en-Auge fait partie de la communauté de communes du pays de Falaise.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2019, la commune comptait 70 habitants[Note 8], en diminution de 20,45 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Barou comptait 285 habitants, population jamais atteinte depuis.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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285 | 234 | 238 | 245 | 212 | 226 | 224 | 219 | 224 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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219 | 206 | 198 | 165 | 158 | 157 | 145 | 157 | 151 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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141 | 147 | 142 | 128 | 118 | 118 | 122 | 126 | 103 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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104 | 100 | 87 | 84 | 72 | 69 | 81 | 84 | 94 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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84 | 70 | - | - | - | - | - | - | - |
Une statue en haut-relief, représentant la Charité de saint Martin, est placée au-dessus du portail du clocher-porche. Celui-ci, daté du XVIIIe siècle, est séparé du reste de l’église à la suite de la disparition d’une grande partie de la nef à la fin du XIXe siècle. Il est surmonté d’une girouette ornée d’un drapeau tricolore au lieu du coq traditionnel (remplacé par la commune).
Le chœur du XIIIe siècle est éclairé de fenêtres ornées de lancettes gothiques. Les travées de la nef ayant subsisté sont fermées par une façade ornée d’un portail néo-gothique.
Au sud, accolée au chœur, la chapelle seigneuriale est voûtée sur croisée d’ogives reposant sur colonnettes. Au XVIe siècle, la seigneurie de Barou appartient à la famille Morell d’Aubigny. Guillaume, écuyer de la reine et gouverneur de Mortagne au Perche, décède en avril 1615. Témoins de cet évènement, sont présentes une dalle funéraire et une litre funéraire.
Une fresque à décor funéraire est peinte sur le mur. La conservation de ce type de décor est rare, les peintures murales étant fréquemment remises au goût du jour, recouvrant ainsi leur ornementation.
La ferme de la Taverne était autrefois une taverne-auberge. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 22 mars 1930[32]. La façade postérieure et les deux pignons sont bâtis en maçonnerie, alors que la façade principale est constituée de pans de bois avec encorbellement, souligné aux deux angles des pignons. Cette construction mixte évoque à la fois le pays d’Auge, pour les colombages, et la plaine de Caen-Falaise, pour la maçonnerie calcaire, le bourg étant situé à la limite des deux. Les communs datent du XIXe siècle.
Cette tuilerie est située sur les premières argiles du pays d’Auge et près du bois de Barou pour la proximité du combustible. En 1875, elle emploie de quatre à quinze ouvriers. Les origines de l’établissement ne sont pas connues : il est certain que la tuilerie existait déjà au début du XIXe siècle La tuilerie de Barou est demeurée la propriété de la famille Jolivet de Colomby jusqu’à nos jours. La tuilerie fut louée à la famille Bernuis. La tuilerie cessa définitivement ses activités durant la guerre 1914-1918, en 1916 avec le départ des hommes au front.
La fabrication était saisonnière : le printemps et l’été, on extrayait l’argile et on fabriquait les tuiles cuites en dix fournées annuelles. En effet, arrêtés pendant l’hiver (les ouvriers faisaient des bourrées), les travaux de la tuilerie recommençaient après la dernière gelée au mois d’avril. L’été, particulièrement durant la période des moissons, les ouvriers partaient faire la récolte.
Quelques éléments ont subsisté : l’emmottement du four, couverture d’isolation en terre pour la cuisson, la meule en granit servant à broyer l’argile, le bâtiment de fabrication de séchage et la loge du chauffeur qui surveillait la cuisson.
La commune est traversée par une voie romaine le Chemin Haussé [33] venant de Rouvres passant par Jort et se dirigeant vers Exmes.
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