Chambois est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne, en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Gouffern en Auge.
Chambois est peuplée de 385 habitants[Note 1].
Commune membre de la communauté de communes Argentan Intercom.
Urbanisme
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme intercommunal[12].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cambagi(um) entre 1046 et 1048[13],[14], Cambaco probablement entre 1082 et 1087[15].
La forme Chambois est une francisation abusive et relativement tardive, le type Chambay étant encore représenté aux XIVeetXVesiècles.
Les formes anciennes excluent cependant un rapprochement avec les divers Chambois. C'est la raison pour laquelle ils[Qui?] préfèrent comparer avec Chambœuf (Côte-d'Or, Camboius 1023, Chambui 1192) qui contient plutôt le radical gaulois cambo- «coude, courbe», suivi d'un suffixe mal identifié[14]. Cependant, il peut s'agir d’-acum[15], hypothèse reprise par René Lepelley[16], d'où un thème gaulois non attesté *cambaco «lieu du coude d'une rivière, champ dans un coude de rivière», qui pourrait s'appliquer à la Dives et justifier le nom du bourg[15]. Dans ce cas, il peut aussi s'agir du nom de personne gaulois Cambos.
Il paraît en outre possible de faire remonter ce toponyme à un hypothétique francique *kammbaki, c'est-à-dire «ruisseau de la crête» (il existe à Chambois un petit ruisseau appelé de nos jours le Douit ou Clairefeuille)[réf.nécessaire].
Le gentilé est Chamboisien.
Histoire
Moyen Âge
Le donjon quadrangulaire est le vestige bien conservé d'un ancien complexe défensif de la seconde moitié du XIIesiècle et qui indique l'importance stratégique du lieu au Moyen Âge. Avant le milieu du XVIIIesiècle, il était encore entouré d'une enceinte de pierre. Un toit pentu couronnait ses trois étages.
Chamboy (Chambois) est, du XIVesiècle au XVIesiècle, un des fiefs de la famille de Tilly. Elle le transmet à la famille de Rosnyvinen, qui le conserve jusqu'au XVIIIesiècle.
Article détaillé: Famille de Rosnyvinen.
Le village devient chef-lieu de canton sous la Révolution.
Seconde Guerre mondiale
Chambois a donné son nom à la poche de Falaise - Chambois de la Seconde Guerre mondiale.
Le soir du , des unités de la 1re division blindée polonaise et de la 90e division d'infanterie américaine y scellent l'encerclement des 5e et 7earmées allemandes en Normandie.
Trun étant tombé aux mains de la 4edivision canadienne le 18 août[17], les trois groupes en lesquels s'était divisée la 1re division blindée polonaise prennent Champeaux le 19 août et convergent sur Chambois. Avec des renforts de la 4edivision du Canada, les Polonais prennent la ville et font leur jonction le soir même avec la 90e division d'infanterie américaine et la 2edivision blindée française[18].
Les combats, inscrits dans un triangle Montormel — Chambois — Trun, constituèrent un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale.
Rue des Polonais, en l'honneur de la 1reDB polonaise.
Officiers polonais (lieutenant Klaptocz) et canadien (major Leonard Dull), tous deux membres de la 1reArmée canadienne, lors la fermeture de la poche de Falaise - Chambois.
Groupe de fantassins alignés devant un char allemand naufragé et affichant une croix gammée capturée.
Héraldique
la commune de Chambois n'a pas de blason mais utilise fréquemment celui de la Famille de Rosnyvinen qui se blasonnent ainsi: D'or à la hure de sanglier de sable arrachée de gueules, défendue et allumée du champ.[20].
Politique et administration
Liste des maires
Période
Identité
Étiquette
Qualité
?
?
Auguste Canivet (1829-1906)
conseiller général de l'Orne pour le canton de Trun (1881-1906)
Le conseil municipal était composé de onze membres, dont le maire et trois adjoints[23].
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[24]:
total des produits de fonctionnement: 158 000 €, soit 373 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 157 000 €, soit 371 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 50 000 €, soit 118 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 81 000 €, soit 191 € par habitant;
endettement: 238 000 €, soit 562 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 2,42%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 1,85%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 3,59%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 32,41%;
cotisation foncière des entreprises: 3,93%.
Cette commune a connu des changements de contours depuis 12 ans: 01/01/2017 – Chambois devient commune déléguée au sein de Gouffern en Auge (61474) (commune nouvelle).
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 385habitants, en diminution de −8,11% par rapport à 2014 (Orne: −1,55%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1846
1851
1856
671
607
694
678
709
664
644
631
604
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
610
579
567
531
551
525
539
463
454
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
474
452
394
426
455
432
474
559
550
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2008
2013
2018
2019
597
555
520
499
475
415
417
387
385
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Monument aux morts[38]: Conflits commémorés: 1914-1918 - 1939-1945.
L'église Saint-Martin.
L'église et le monument aux morts.
Le château de Chambois.
Monument aux morts.
Activité et manifestations
Sports
Le Football club détente Chambois-Fel fait évoluer une équipe de football en divisions de district[39].
Personnalités liées à la commune
Étienne de Lessart (1623 à Chambois – 1703 à Sainte-Anne-de-Beaupré), caboteur, marié à Québec à Marguerite Sevestre en 1653. Établi à Sainte-Anne-de-Beaupré, il donna le terrain sur lequel est érigée aujourd'hui la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré[40].
Michel Onfray (né en 1959), philosophe, essayiste, polémiste, a installé l'université populaire du goût à Chambois. Il y vit, après avoir habité 37 ans à Argentan puis à Caen[41].
Fabrice Miguet (1969-2018), pilote moto, est inhumé à Chambois[42].
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN2-86535-070-3)
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.168b.
Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite): Supplément aux Annales de Normandie, vol.1, , p.8.
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN2-905461-80-2).
Mark Zuehlke, The Canadian military atlas: Canada's battlefields from the French and Indian wars to Kosovo, North York, Ontario, Stoddart, 2001, p.169(ISBN0-7737-3289-6).
Chester Wilmot et C. D. McDevitt, (1997) [1952], The struggle for Europe, Ware, Wordsworth Editions, p.422(ISBN1-85326-677-9)
«Ici se rejoignirent les armées américaine, britannique, canadienne, polonaise et française qui reçurent la capitulation des divisions allemandes encerclées après soixante-dix-sept jours de combats acharnés.»
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région]
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