Rouvres est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 222 habitants[Note 1].
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Rouvres | |
![]() L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Jean-Louis Amblard 2020-2026 |
Code postal | 14190 |
Code commune | 14546 |
Démographie | |
Population municipale |
222 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 16″ nord, 0° 10′ 19″ ouest |
Altitude | Min. 54 m Max. 135 m |
Superficie | 8,87 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune de Rouvres est traversée par le Laizon. Long de 39 km, il prend sa source à Saint-Pierre-Canivet et conflue avec la Dives à Cléville. Autrefois, son lit était large et son débit important. Sa traversée ne pouvait se faire que par des gués. Ce n'est que vers 1850 que le pont actuel a été construit à l'emplacement de l'ancien gué (époque de la construction de la route Falaise - Argences)[1]. Autrefois, le Laizon faisait mouvoir de nombreux moulins qui produisaient de l'huile de colza, dont deux à Rouvres (le petit et le grand moulin)[1].
Au cours des bombardements de 1944, le pont du Laizon ayant sauté, les Alliés établirent immédiatement trois ponts de fer. Le premier dans la propriété Charpentier vers le Logis, le second sur l'emplacement de l'ancien et le troisième vers les propriétés Latour et Hervieu. Sur ces ponts passaient chaque jour des milliers de véhicules qui montaient et descendaient du front[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sylvain_sapc », sur la commune de Saint-Sylvain, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 680,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 28 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Rouvres est une commune rurale[Note 7],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,9 %), forêts (5,9 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rovres 1086[22] et Rouvres en 1172[22].
Pluriel de l'oïl rouvre, « chênes rouvres »[23].
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Dans les temps primitifs, le village de Rouvres se composait de quelques huttes ou cabanes en bois et en terre, bâties sur les deux rives du Laizon à proximité du gué permettant le passage de la rivière. Cette petite agglomération était perdue au milieu des bois où dominait le chêne ; c'est sans doute son ancienne situation agreste qui l'a fait dénommer ainsi. À cette époque, les chemins n'existaient pas, à peine quelques sentiers mal frayés permettaient-ils de se rendre d'un lieu à un autre. Les terres arables peu nombreuses et mal cultivées ne produisaient presque rien et les récoltes très médiocres ne suffisaient pas à la nourriture de ses habitants. Cependant l'orge, le blé et l'avoine croissaient presque sans soin, au bord de la rivière, mais nos ancêtres préféraient à toute autre chose la chasse et la pêche et se souciaient fort peu de l'agriculture. Avec la peau des animaux qu'ils avaient tués ils se confectionnaient des couvertures, des vêtements, des chaussures dont ils s'entouraient les pieds et les jambes et qu'ils serraient avec deux bandelettes croisées. Comme religion, ils avaient adopté le culte des druides[1].
De l'an 58 à 50 av. J.-C., Jules César, conquit la Gaule malgré la résistance de Vercingétorix. Dans cette région, les Romains établirent de nombreux camps, celui de Soumont-Saint-Quentin est le plus proche (il était situé près du tombeau de Marie Joly). D'autres camps furent créés à Escures-sur-Favières, à Bissières, à La Hoguette, à Montviette, etc. De nombreuses voies les relièrent et deux au moins passaient par Rouvres. La première reliait le camp de Saint-Quentin à ceux d'Escures-sur-Favières et de Bissières en passant au chevet de l'église de Percy. Une autre traversait la commune sur sa plus grande longueur, il en reste encore aujourd'hui un tronçon qui se dirige en ligne droit sur l'église de Cauvicourt, connue sous le nom de chemin Haussé. C'est même cette voie qui donne son nom à l'église d'Estrées-la-Campagne dont elle traverse le territoire (Strata In Campana, c'est-à-dire « voie stratégique à travers la campagne »)[1].
Puis vint la grande invasion du commencement du Ve siècle, les Francs, les Burgondes, les Wisigoths, chassèrent les Romains de la Gaule et s'y établirent enfin, les premiers en restèrent définitivement maîtres[1].
Au IXe siècle, une autre invasion vint ruiner la contrée. Les hommes du Nord ou Normands arrivèrent par l’embouchure de la Dives jusqu’au cœur du pays qu'ils ravagèrent et mirent à feu et à sang jusqu'au jour où ils s'y établirent définitivement[1].
Sous l'Ancien Régime, Rouvres était une paroisse du diocèse de Séez, faisant partie de l’archidiocèse d'Exmes. La cure de Rouvres se divisait en deux portions jusqu'en 1660, et fut administrée par deux curés. La réunion fut réalisée par François Rouxel de Médavy, évêque de Séez le 10 août 1660, sur la requête de Jacques de Marguerit, écuyer, seigneur et patron de Rouvres, Soignolles et autres terres : « Attendu que les revenus des deux portions n'étaient pas suffisant[s] pour l'entretien des deux curés, mais tout au plus pour un seul, qu'il n'y a qu'un seul presbytère et que le nombre de paroissiens est très médiocre ».
L'histoire de la paroisse peut aider à résoudre l'énigme architecturale posée par l'église de Rouvres, composée en fait de deux églises incomplètes, accolées l'une à l'autre.
Quelques curés de la paroisse :
Souhaitant avancer vers les Américains qui s'approchaient du Mans, l'objectif de Montgomery est d’atteindre Falaise par une puissante poussée en colonnes avec Caen comme tremplin. L'opération porte le nom de Totalize est confiée au jeune (40 ans) lieutenant-général Guy Simonds commandant le IIe Canadien Corps. L'opération fut déclenchée dans la nuit du 7 au 8 août. La 51e DI avançait rapidement vers le sud, et la deuxième DI canadienne dépassa ses objectifs, prit Rocquancourt et Bretteville-sur-Laize au prix de pertes « raisonnables ». Les lignes allemandes étaient alors enfoncées et les deux divisions pouvaient entrer en piste.
Néanmoins, à midi du 8 août, la situation avait évolué très défavorablement. La nuit qui permettait de réduire l'avantage des blindés allemands s'était estompée, offrant les troupes alliées comme sur un plateau aux observateurs ennemis. Sur le front, les DI allemandes sont renforcées par l'arrivée de la Hitlerjugend. L'effort canadien avait essentiellement porté sur le flanc droit, à l'ouest de la route Caen - Falaise, négligeant les hauteurs à l'est, et enfin le bombardement aérien qui devait précéder l'assaut fut très peu réussi occasionnant quelques dizaines de pertes à l’arrière de la division. Aussi, lorsque les chars d'assaut se mirent en marche dans la plaine, ils furent rapidement pris à partie par les canons des chars et des flak allemands.
Souhaitant retrouver l'initiative après cet après-midi décevant du 8 août, Kitching, commandant la 4e DB canadienne, prépara une attaque nocturne. Pour cela, il forma deux groupes : la force Halpenny devait attaquer Bretteville-le-Rabet, la force Worthington] visait la cote 195 (vers Fontaine-le-Pin). Progressant dans l'obscurité, Worthington n'atteignit pas la cote 195 mais la cote 140 (entre Rouvres et Estrées-la-Campagne) en plein milieu des lignes de la Hitlerjugend. Au matin du 9 août, les Canadiens furent encerclés par les Panzer et les Tiger allemands, puis bombardés par erreur par leur propre aviation. Ce n'est qu'au soir qu'une charge du 1er Régiment polonais atteignit les survivants canadiens et leur permit de revenir vers les troupes alliées. Ils laissaient sur la cote 140 : 47 chars et 240 hommes[24]. Une croix érigée à cet endroit rappelle ces durs combats accompagnés de lourdes pertes humaines.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 par décret du 11 novembre 1948[25].
Sous l'Ancien Régime, Rouvres était une paroisse du diocèse de Séez, faisant partie de l'archidiaconé d'Exmes. La cure de Rouvres se divisait en deux portions et jusqu'en 1660 fut administrée par deux curés. La réunion en fut réalisée par François Rouxel de Médavy, évêque de Sées, le 10 août 1660, sur la requête de Jacques de Marguerit, écuyer, seigneur et patron de Rouvres, Soignolles et autres terres « attendu que le revenu des deux portions n'est pas suffisant pour l'entretien de deux curés, mais tout au plus d'un seul, qu'il n'y a qu'un seul presbytère et que le nombre de paroissiens est très médiocre ».
L'histoire de la paroisse peut aider à résoudre l'énigme architecturale posée par l'église de Rouvres, composée en fait de deux églises incomplètes, accolées, d'ailleurs fort mal, l'une à l'autre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1892 | M. Noël | |||
mai 1892 | mars 1895 | M. Hervieu | ||
janvier 1896 | M. Miette | |||
mai 1896 | 1953 | Marc-Émile Robine | ||
mai 1953 | 1973 | Louis Charpentier | ||
décembre 1973 | ? | Georges Thuret | ||
? | ? | Odette Charpentier | ||
1983[28] | avril 2014 | Claudine Ragot | SE | Enseignante |
avril 2014[29] | En cours | Marie-Noëlle Marc | SE | Agricultrice |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2019, la commune comptait 222 habitants[Note 9], en augmentation de 4,23 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
318 | 298 | 335 | 319 | 333 | 312 | 334 | 319 | 327 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
292 | 308 | 302 | 282 | 281 | 274 | 270 | 255 | 245 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
210 | 216 | 200 | 174 | 168 | 185 | 166 | 126 | 170 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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218 | 215 | 194 | 173 | 179 | 197 | 212 | 216 | 213 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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221 | 222 | - | - | - | - | - | - | - |