Ballots est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 1 298 habitants[Note 1].
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Ballots | |
![]() L'église paroissiale Saint-Martin. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Château-Gontier |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Craon |
Maire Mandat |
François Quargnul 2020-2026 |
Code postal | 53350 |
Code commune | 53018 |
Démographie | |
Gentilé | Balloçais |
Population municipale |
1 298 hab. (2019 ![]() |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 42″ nord, 1° 02′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 48 m Max. 93 m |
Superficie | 36,01 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Cossé-le-Vivien |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ballots.fr |
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La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].
La commune est située dans le Sud-Mayenne.
Ballots, située sur la D 25, à 9 kilomètres de Craon et 11 kilomètres de Saint-Aignan-sur-Roë, son ancien chef-lieu de canton, est une commune rurale du département de la Mayenne. Le territoire de Ballots s'étale sur une superficie de 3 601 hectares, Il se présente sous la forme d'un plateau peu élevé, qui s'étend du nord-ouest au sud-est. II se trouve limité par les vallées de la Mée, au nord et de l'Usure, au sud, des vallées assez étendues, mais sans accidents marquants. Sa partie située au sud est toujours ombragée par des lambeaux de l'ancienne forêt de Craon.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Craon », sur la commune de Craon, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 730,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 53 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Ballots est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,9 %), prairies (12,1 %), forêts (7,3 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 7] (0,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
À travers les siècles, l’orthographe de ce nom a subi des transformations selon le langage de l’époque.
Dans l’acte de naissance, Ballots est désigné en latin Barlorcium. Au onzième siècle, il est écrit Ballortz ; au treizième siècle, Baloz. On l'orthographie de même au quatorzième siècle, avant de l'écrire Balouz ; au seizième siècle, Ballotz, puis un peu plus tard Balloux, et enfin Ballots[22].
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Les armes de la commune se blasonnent actuellement ainsi : D'azur à trois roses d'or. Il s'agit à l'origine des armoiries appartenant à Jean du Buat, comte du Buat et seigneur de la Subrardière, un domaine situé à Méral et dont la famille Buat prend le titre au XVe siècle. C'est vers 1653 que le comte du Buat profite de la reconstruction de l'autel de l'église de Ballots pour y apposer ses armes, spoliant les chanoines de Saint-Nicolas de Craon qui avaient fondé la paroisse en 1070 sur le terrain qu'ils avaient eux-mêmes défriché[23]. « D'azur à trois quintefeuilles d'or, posées deux et une.[23] »
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Au Moyen Âge puis sous l'Ancien Régime, le fief de la baronnie angevine de Craon dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.
Une légende raconte que la terre de Ballots avait été accordée pour établir un champ de foire au milieu de la forêt de Craon. On y apportait des ballots de marchandises et ce lieu a pu alors être désigné sous le nom de « endroit des ballots »[22].
Citée vers 1070, sous le nom d'Apud Bolarclum, cette localité trouverait l'origine de sa fondation dans la concession qui fut faite, par Renaud le Bourguignon, à son chapitre de Craon, un chapitre qu'il avait lui-même constitué. À cette date, il donnait, disait-il, près de sa villa de Ballots, « le terrain nécessaire à prendre dans sa forêt pour y faire un bourg ».
Une vieille charte datée de 1070, donc antérieure à la fondation de la Roë stipule : « Au nom de la Sainte et Indivisible Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, moi, Renaud, seigneur du château de Craon, je donne aux six chanoines de Saint-Nicolas... près de Ballots, une terre de deux charrues et un four ; de plus, près de cette même métairie ou villa, une portion de terre où ils puissent faire un bourg dans ma forêt[22]. ».
Un demi-siècle plus tard, le bourg existait avec son église et les privilèges ordinaires. Il s'édifia sur le terrain concédé par le seigneur de Craon, un terrain qui fut défriché dans l'immense forêt de Craon par les chanoines de Saint-Nicolas. La cure de Ballots était donc à la présentation des chanoines de Saint-Nicolas. Son titulaire était tenu d'assister en chape aux deux fêtes patronales du chapitre. Une famille du nom de Ballots est connue au XIIe siècle. Parmi ses membres, citons Geoffroy qui se croisa vers 1145. Son petit-fils Jean, irrita les chanoines de Saint-Nicolas, au sujet de leurs droits sur le bourg et sur l'église. Ramené à la raison, par Maurice II de Craon, Jean fit, enfin, la paix avec ces religieux, après 1170.
Au XVIIe siècle, les chanoines de Saint-Nicolas prétendaient toujours avoir reçu la seigneurie paroissiale de Ballots de Renaud le Bourguignon. Cependant, à cette époque, on crut découvrir que le titre de fondation était attaché à la terre de la Motte, propriété de Geoffroy Touchard, en 1403, et de Jean du Buat, en 1439. Cette « motte et féage » devait passer en d'autres mains jusqu'en 1610, date laquelle Jean du Buat l'achetait à Paul de la Saugère.
En 1653, Monsieur du Buat profite de la reconstruction de l'autel pour y apposer ses armes[23].
En 1663, son petit-fils, Charles, s'appuya sur ce titre de vente, pour évincer les chanoines de Craon. Il fut condamné, par une première sentence, à enlever ses armes de l'église, mais il conserva son titre — que ses descendants prirent — dans les actes officiels.
En 1684, le curé voulut s'approprier toutes les dîmes, y compris les deux tiers qui appartenaient aux chanoines. Un conflit éclata. Il fut réglé à la suite d'une sentence arbitrale prononcée par le sénéchal de Craon et le prieur de Livré et le curé fut condamné à leur restituer « cinq cent trente-sept gerbes indûment levées ».
En 1696, Miromesnil y signalait des terres froides, qui regroupaient 820 arpents de terres labourables, 400 en prés, 400 en pâturages, 608 en bois et 600 de landes et « terres ingrates ». On y comptait, alors, 26 métairies. Avant la Révolution, les landes, en grande partie défrichées, étaient occupées par des pauvres qui s'y construisaient des loges. Mentionnée au XIIIe siècle, la vigne a cessé d'être cultivée au XVIIIe siècle.
Il est vrai que, pour leur défense, les chanoines eurent, en leur faveur, le témoignage de l'intendant, Miromesnil, qui les qualifiait de seigneurs de Ballots mais, en 1696, Monsieur d'Armaillé devint baron de Craon. Désirant à son tour être fondateur de la paroisse, il acheta la Motte, à Monsieur du Buat, vers 1750. À cette époque, Monsieur de Farcy — qui habitait le château du Roseray — avait acquis, de sa royale majesté, les droits honorifiques dans l'église (1703). Il y avait entrepris des travaux de décorations et obtenu, de 1738 à 1748, le droit de sépulture, de banc, d'armoiries, soit des paroissiens, soit du curé. Dans une note, le curé de Ballots rend compte de cette situation des plus embrouillées :
« Monsieur de Craon a acheté la Motte de Monsieur de la Subrardière ; cette Motte donne la seigneurie en imagination. Tout le monde veut être seigneur de cet paroisse. Plusieurs m'ont fait signifier leur opposition pour me donner les prières nominales. Je les ai laissés vis-à-vis d'eux pour s'arranger sur leurs prétendus droits. Le plus heureux de tous, est Monsieur de Farcy du Roseray. Comme co-seigneur, il a la 1re place ; il laisse les vrais seigneurs se disputer ; en un mot, il avale l'huître et laisse aux autres les écailles. Monsieur de Craon nous a fait bien de la peine… Il n'aime pas l'église »
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1889 | François Louveau | |||
1925 | 1947 | Alphonse Dauguet | ||
1947 | 1965 | M. Lepage | ||
1965 | 1971 | M. Rivière | ||
1971 | 1995 | Michel Lepage | ||
juin 1995[24] | mars 2008 | Richard Motschwiller | Responsable régional | |
mars 2008[25] | En cours | François Quargnul[26] | Informaticien |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 1 298 habitants[Note 8], en augmentation de 2,69 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 600 | 1 321 | 1 699 | 1 990 | 1 820 | 1 895 | 1 895 | 1 924 | 1 970 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 930 | 1 978 | 1 943 | 1 919 | 1 944 | 1 935 | 1 941 | 1 924 | 1 840 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 780 | 1 773 | 1 738 | 1 569 | 1 561 | 1 505 | 1 474 | 1 535 | 1 452 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 315 | 1 242 | 1 129 | 1 092 | 1 049 | 1 036 | 1 172 | 1 211 | 1 264 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 287 | 1 298 | - | - | - | - | - | - | - |
De nos jours, la commune dénombre de beaux pâturages ; ses agriculteurs s'adonnent à la pratique de la polyculture et à l'élevage des bovins, des porcins, des chevaux et des volailles.
« Ballots », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)