Avord est une commune française située dans l'est du département du Cher en région Centre-Val de Loire. Commune rurale, elle est située à une vingtaine de kilomètres à l'est-sud-est de Bourges et compte environ 2700 habitants. Elle abrite, avec la commune voisine de Farges-en-Septaine, la seconde plus grande base de l'armée de l'air française.
Avord | |
![]() L'église Saint-Hugues. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Bourges |
Intercommunalité | Communauté de communes La Septaine (siège) |
Maire Mandat |
Alain Blanchard 2020-2026 |
Code postal | 18520 |
Code commune | 18018 |
Démographie | |
Gentilé | Avarais |
Population municipale |
2 740 hab. (2019 ![]() |
Densité | 98 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 02′ 02″ nord, 2° 39′ 15″ est |
Altitude | Min. 147 m Max. 196 m |
Superficie | 27,98 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avord (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-avord.fr |
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La commune est le chef-lieu du canton d'Avord depuis 2015 (issu de la fusion des anciens cantons de Baugy et de Sancergues), et par conséquent bureau centralisateur du canton[1],[2].
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Savigny-en-Septaine | Farges-en-Septaine | Baugy | ![]() |
N | Saligny-le-Vif | |||
O Avord E | ||||
S | ||||
Crosses | Jussy-Champagne | Bengy-sur-Craon |
La gare d'Avord est une gare ferroviaire qui dessert la commune et se situe sur la ligne de Vierzon à Saincaize.
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Le climat qui caractérise la commune est, en 2010, qualifié de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010 qui compte huit types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique plus ou moins altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[6]. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Avord », sur la commune de Farges-en-Septaine, qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[7], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 772,9 mm pour la période 1981-2010[8],[9].
Avord est une commune rurale[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avord, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 3 622 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,3 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), forêts (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Avord est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Yèvre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2016[21],[19].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 947 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 249 sont en en aléa moyen ou fort, soit 26 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située à proximité d’installations militaires de défense, la base aérienne 702 Avord, elle est exposée au risque nucléaire. À ce titre les habitants de la commune ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[25].
Vor est relevé dès 1064, Avor en 1123, 1164, 1229, Avour en 1409 et 1523, Avorz en 1219 et finalement, Avord en 1507 et 1665. De centre d'habitat, le village devient très tôt un centre religieux car l'église, par ses parties les plus anciennes, remonte au XIe siècle[26].
En 1873, la première école militaire d’infanterie de l'armée est créée par le général Ducrot au camp d'Avord[27].
En 1908, suite à une demande de l'Assemblée nationale, poussé par le prince d'Arenberg, une recherche d'un lieu pour implanter une « station aéronautique » débute dans le département du Cher. En 1910, à la suite des grandes manœuvres de Picardie qui ont révélé les services que l'aviation militaire pourrait rendre aux armées, le ministre de la Guerre s'intéresse au projet du Cher. Après la visite par le général Hirschauer, responsable de l'aérostation, le camp d'infanterie d'Avord est choisi pour devenir un « champ d'aviation ». Devant l'assemblée départementale, le prince d'Arenberg déclare alors que « Avord sera le Saumur de l'aviation ».
Pendant la Première Guerre mondiale, ce champ d'aviation va devenir une des plus importantes écoles d'aviation militaire, avec celles situées près des villes de Chartres, de Châteauroux ou encore d'Istres. Cette école est la première à développer l'entraînement approfondi au vol de nuit. L'aéroport militaire est aujourd'hui la seconde base aérienne française.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, un Centre de rassemblement des étrangers est installé à Avord par le régime de Vichy.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1964 | juin 1995 | Gabriel Rhit[28] (1921-2003) | ||
juin 1995 | mai 2020 | Pierre-Étienne Goffinet[1] | RPR puis UMP → LR |
Chef d'entreprise Président de la CC de la Septaine (1999 → 2020) |
mai 2020 | en cours | Alain Blanchard | SE | Retraité de l'Armée de l'air 5e vice-président de la CC de la Septaine (2020 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Ville fleurie : 2e fleur depuis 2012 (la première en 2006) attribuée par le conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 2 740 habitants[Note 4], en augmentation de 0,88 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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370 | 307 | 357 | 266 | 253 | 319 | 372 | 321 | 390 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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392 | 362 | 356 | 452 | 597 | 560 | 515 | 525 | 502 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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448 | 502 | 491 | 415 | 485 | 580 | 1 019 | 1 002 | 2 007 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 908 | 2 132 | 2 350 | 2 492 | 2 079 | 2 334 | 2 646 | 2 617 | 2 675 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 616 | 2 740 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune accueille les élèves du primaire dans une école maternelle et une école élémentaire de neuf classes[26].
Le collège George Sand scolarise les enfants du secteur[26].
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Les armes d’Avord se blasonnent ainsi : Coupé : au premier d’azur à la croisette d’or et au besant du même brochant figuré d’un agneau pascal, au second de sinople aux deux demi-vols adossés d’or ; à la fasce ondée d’argent brochant sur la partition[38].
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