Auxelles-Haut (en franc-comtois Ossarre-Hât) est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ne doit pas être confondu avec Auxelles-Bas.
Auxelles-Haut | |
![]() Vue d'Auxelles-Haut. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Territoire de Belfort |
Arrondissement | Belfort |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vosges du Sud |
Maire Mandat |
Arnaud Ziegler 2020-2026 |
Code postal | 90200 |
Code commune | 90006 |
Démographie | |
Gentilé | Quichelots |
Population municipale |
286 hab. (2019 ![]() |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 44′ 38″ nord, 6° 46′ 26″ est |
Altitude | Min. 510 m Max. 1 140 m |
Superficie | 6,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Giromagny |
Législatives | Deuxième circonscription du Territoire de Belfort |
Localisation | |
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Auxelles-Haut est administrativement rattachée au canton de Giromagny.
La commune se situe dans le département du Territoire de Belfort, au nord-ouest de celui-ci, où elle jouxte le département de la Haute-Saône. Elle est entourée par les communes de Lepuix, Giromagny, Auxelles-Bas, Plancher-Bas, Plancher-les-Mines.
Établi sur le revers méridional du massif des Vosges et dominant la Trouée de Belfort, le village à l'ambiance pittoresque compte parmi les plus montagnards du département. Environné par la forêt vosgienne, il est dominé à l'est par le sommet arrondi de l'Ordon-Verrier (963 m) et au nord-ouest par une ligne de crête de plus de 1 000 m, culminant à 1 114 m à la Tête de Charborue.
C'est une des 189 communes du parc naturel régional des Ballons des Vosges[1].
Auxelles-Haut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (92 %), zones urbanisées (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %), prairies (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Plancher-les-Mines (Haute-Saône) |
Lepuix | |
![]() |
Giromagny | |
Plancher-Bas (Haute-Saône) |
Auxelles-Bas |
Ober-Assel comme on l'appelait à l'époque autrichienne doit son existence à l'exploitation minière qui s'est développée dès la fin du XIVe siècle dans tout le nord du département[11]. La commune d'Auxelles se divisa en 1569 pour donner naissance à Auxelles-Haut et Auxelles-Bas.
Des mineurs venus du Tyrol et de Saxe immigrent dans le sud des Vosges au XIVe siècle pour travailler au creusement des puits et des galeries et à l'extraction du minerai de plomb, de cuivre et d'argent. Les noms germaniques apportés par cette population se retrouvent à Auxelles-Haut dans la toponymie (Gesellschaft, Teuschgrund, Pfennigthurm...) et bien sûr dans les patronymes, bien que très souvent francisés. Les puits et galeries portent la plupart du temps un nom de saint : Saint-Jean-Fundgruben, Saint-Philippe...
L'exploitation des mines d'Auxelles-Haut était complexe et dangereuse en raison de l'instabilité des terrains. Elle était encore compliquée par la présence de grandes quantités d'eau qu'il fallait extraire des mines. Des machines hydrauliques perfectionnées furent installées dans les années 1670-1680, utilisant la force motrice de l'eau de surface amenée aux mines grâce à un système de petits barrages et de canaux parcourant la montagne, et introduite dans les galeries par des conduites forcées. À l'intérieur de la mine Saint-Jean, en particulier, une immense salle accueillait une roue hydraulique de près de 10 mètres de diamètre ce qui était un exploit technologique pour l'époque. La mine Saint-Jean était l'une des trois grandes mines du Rosemont (la région dont Giromagny est le chef-lieu), avec celles du Phanitor et de Saint-Pierre au Montjean. Elle ne produisait que du plomb, qui était utilisé pour séparer le cuivre de l'argent issu des autres mines. La production d'argent assurait des revenus importants ce qui explique que l'on ait réalisé des investissements considérables notamment pour mettre au point des machines hydrauliques très perfectionnées.
L'exploitation des mines a cessé à la fin du XVIIIe siècle, les filons les plus rentables ayant été épuisés. Au XIXe siècle, un tissage mécanique entraîné par la force de l'eau est construit par l'industriel Boigeol. On peut encore voir les ruines de deux petits barrages qui portent son nom, au nord du village dans le vallon du Rhôme, et qui étaient utilisés comme réserve d'eau permettant d'alimenter le moteur hydraulique. Il est probable que ces barrages aient été établis sur ceux servant à l'alimentation des machines hydrauliques des mines, aux siècles précédents.
On peut encore voir à différents endroits les vestiges de l'activité minière : galeries de mines et déblais dans le village, haldes dans la lande du Mont Ménard.
Cette activité industrielle très ancienne a laissé une marque profonde dans la structure de l'habitat : on voit à Auxelles-Haut quantité de maisons de mineurs et d'ouvriers, petites et serrées les unes contre les autres, près des mines, contrairement à ce que l'on voit à Auxelles-Bas où la maison typique est la grosse ferme paysanne.
L'église du village date de 1841, elle est située sous le cimetière établi près du piton rocheux où s'élevait autrefois le château médiéval, dont on voit encore les fossés, selon un plan circulaire typique de la motte castrale. À proximité, on peut voir un ancien puits de reconnaissance réalisé par EDF pour la recherche d'uranium dans les années 1970.
Plusieurs monuments entretiennent le souvenir de la Résistance contre l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale, et des combattants de l'ombre tués par les Allemands dans le village.
Au Mont Ménard, la Vierge des Auxelles a été installée pour la remercier d'avoir protégé la population. Un autre lieu emblématique de la commune est la Chaume du Querty, pâturage communal où se maintiennent deux chalets associatifs et où montent les Quichelots pour cueillir les myrtilles ou brimbelles.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | ? | François Fendeleur | ||
mars 2007 | 3 juillet 2020 | Chantal Bergdoll | DVG | |
3 juillet 2020 | En cours | Arnaud Ziegler[12] | DVG |
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
La commune est membre de plusieurs structures de coopération intercommunale, dont la Communauté de communes de la Haute-Savoureuse, et le parc naturel régional des Ballons des Vosges.
La commune se distingue par le maintien de traditions vivantes, une certaine qualité de vie, et de nombreuses animations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2019, la commune comptait 286 habitants[Note 3], en diminution de 5,92 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
650 | 636 | 692 | 745 | 932 | 1 004 | 948 | 960 | 969 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
813 | 916 | 919 | 950 | 928 | 912 | 942 | 1 010 | 866 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
824 | 796 | 714 | 537 | 523 | 456 | 410 | 315 | 315 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
301 | 256 | 228 | 220 | 252 | 305 | 307 | 304 | 310 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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294 | 286 | - | - | - | - | - | - | - |
Les enfants sont accueillis à l'école communale dans le cadre d'un regroupement pédagogique.
La commune conserve une petite activité industrielle (métaux) et de restauration, ainsi que des gîtes pour l'accueil des touristes.
Une petite partie du territoire communal est classée en réserve naturelle, au sein de la réserve naturelle nationale des Ballons Comtois.
Auxelles-Haut est maintenant un joli village bien situé pour être le point de départ de sentiers qui conduiront notamment le randonneur, par des crêtes plantées de beaux hêtres, au sommet de la Planche des Belles Filles, à 1 148 mètres d'altitude, d'où il aura une vue superbe sur toute la Trouée de Belfort, la Forêt-Noire vers l'est et, si le temps est dégagé, les pics des Alpes au-delà des crêtes du Jura, et particulièrement, le mont Blanc. Plus près, la lande du Mont-Ménard, très facilement accessible depuis le cœur du village, ou la Chaume du Querty, plus éloignée, offrent aussi de beaux panoramas et un grand dépaysement. Plusieurs sentiers balisés et entretenus par le Comité départemental de la randonnée et le conseil départemental du Territoire de Belfort offrent de belles possibilités de promenades, courtes ou longues.
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