Ausseing (Aussen en occitan) est une commune française située dans le centre du département de la Haute-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège.
Ausseing | |
![]() Le village vu de la Roque. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Saint-Gaudens |
Intercommunalité | Communauté de communes Cagire Garonne Salat |
Maire Mandat |
Gilles Paris 2020-2026 |
Code postal | 31260 |
Code commune | 31030 |
Démographie | |
Gentilé | Ausseinois |
Population municipale |
78 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 09′ 11″ nord, 1° 01′ 07″ est |
Altitude | Min. 339 m Max. 613 m |
Superficie | 5,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bagnères-de-Luchon |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par goute de chire, le ruisseau de Bigot, le ruisseau de Pujouet, le ruisseau de Saint-Antoine et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ausseing est une commune rurale qui compte 78 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 332 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Ausseinois ou Ausseinoises.
Ses habitants ont pour nom Ausseinois et Ausseinoises.
La commune d'Ausseing se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 61 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 24 km de Saint-Gaudens[2], sous-préfecture, et à 53 km de Bagnères-de-Luchon[3], bureau centralisateur du canton de Bagnères-de-Luchon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Martres-Tolosane[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Belbèze-en-Comminges (2,3 km), Montclar-de-Comminges (2,8 km), Plagne (3,5 km), Roquefort-sur-Garonne (3,8 km), Cassagne (4,0 km), Mazères-sur-Salat (4,2 km), Mauran (4,2 km), Cérizols (4,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Ausseing fait partie du pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège[5].
Ausseing est limitrophe de six autres communes dont une dans le département de l'Ariège.
Montclar-de-Comminges | Plagne | |
Roquefort-sur-Garonne | ![]() |
Saint-Michel |
Belbèze-en-Comminges | Cérizols (Ariège) |
Cette commune est située dans le Comminges, à 30 km à l'est de Saint-Gaudens, c'est une commune limitrophe avec le département de l'Ariège.
La superficie de la commune est de 588 hectares ; son altitude varie de 339 à 613 mètres[7].
La commune est dans le Bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par goute de chire, le ruisseau de Bigot, le ruisseau de Pujouet, le ruisseau de Saint-Antoine, le ruisseau de Courneillac, le ruisseau de Loubrague et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cerizols », sur la commune de Cérizols, mise en service en 1982[15] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 933,1 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, dans le département de l'Ariège, mise en service en 1949 et à 18 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 12,3 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[22] : les « Quères des Petites Pyrénées (partie sud) » (3 540 ha), couvrant 12 communes dont cinq dans l'Ariège et sept dans la Haute-Garonne[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] : les « Petites Pyrénées en rive droite de la Garonne » (12 847 ha), couvrant 20 communes dont huit dans l'Ariège et 12 dans la Haute-Garonne[24].
Ausseing est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[25],[I 2],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,2 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), prairies (17,1 %), terres arables (1,8 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Accès par l'A64 sortie : 21.
Le territoire de la commune d'Ausseing est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible)[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral du 25 septembre 2006. Ausseing est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif des Petites Pyrénées. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants droit de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[30],[31]
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 68,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 40 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 sont en en aléa moyen ou fort, soit 8 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
Non loin des carrières de Belbèze exploitées dès l'Antiquité, le temple romain de Pédégas et le donjon médiéval d'Ausseing témoignent d'une longue et riche histoire.
À 4 km à l'est de Roquefort-sur-Garonne, Ausseing occupe le centre d'un terroir de défrichement, au pied d’un éperon calcaire des Petites Pyrénées où, à 628 m d'altitude, se dressent les ruines d’un modeste château.
À l'ouest du château, l'éperon est barré par un double fossé défensif qui protège le donjon. Celui-ci est un bâtiment rectangulaire de petites dimensions (6 × 5,2 m) très abîmé, dont il ne reste que quelques assises des murs épais d’environ 1,8 m. L'appareil est fait de gros moellons mal équarris.
Au sud et en contrebas, la présence de larges terrasses laisse penser qu'il y a eu des maisons (peut-être un village haut), et des cultures.
On ne sait de quand date le donjon, mais la rusticité de l’appareil de ses murs autorise à lui donner une date haute (XIe siècle ?). Qui l'a construit ? Sans doute[style à revoir] la famille de Coutz dont la seigneurie s'étendait au nord dans la dépression de Montclar - Plagne et dont deux membres entrèrent en 1168 et 1179 chez les Templiers de Montsaunès, avec leurs biens. Ausseing appartiendra à Montsaunès jusqu’à la Révolution.
La partie basse du clocher de l’église, de section carrée, est médiévale (XIIe-XIIIe siècles). La partie haute, de section octogonale, fut construite au XIXe siècle. Dans le courant du XIXe siècle furent également aménagés un porche et deux chapelles latérales, donnant à l'édifice l'aspect d'une croix latine.
La Tour d’Ausseing se situe à 628 mètres d’altitude sur une colline au nord-est du village et permettait la surveillance du carrefour des routes pyrénéennes. Elle appartenait à la commanderie templière avant de devenir une commanderie hospitalière la commanderie de Montsaunès.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 0 et 99, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de sept[34],[35].
Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes Cagire-Garonne-Salat et du canton de Bagnères-de-Luchon (avant le redécoupage départemental de 2014, Ausseing faisait partie de l'ex-canton de Salies-du-Salat et, avant le , de la Communauté de communes du canton de Salies-du-Salat).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | André Cazeneuve | SE | retraité |
mars 2008 | mars 2014 | Daniel Desjardins | PCF | retraité |
mars 2014 | En cours | Gilles Paris | LFI | sans profession déclarée |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2019, la commune comptait 78 habitants[Note 9], en augmentation de 11,43 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Ausseing fait partie de l'académie de Toulouse.
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 5] | 17 % | 19,1 % | 15,8 % |
Département[I 6] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 53 personnes, parmi lesquelles on compte 73,7 % d'actifs (57,9 % ayant un emploi et 15,8 % de chômeurs) et 26,3 % d'inactifs[Note 10],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 8]. Elle compte 8 emplois en 2018, contre 4 en 2013 et 7 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 32, soit un indicateur de concentration d'emploi de 24,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 64,2 %[I 9].
Sur ces 32 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 5 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 91,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,9 % les transports en commun, 2,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].