Aubignan est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Aubignan | |
![]() La Porte de France d'Aubignan. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Carpentras |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin |
Maire Mandat |
Siegfried Bielle 2020-2026 |
Code postal | 84810 |
Code commune | 84004 |
Démographie | |
Gentilé | Aubignanais |
Population municipale |
5 778 hab. (2019 ![]() |
Densité | 368 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 06′ 02″ nord, 5° 01′ 33″ est |
Altitude | 56 m Min. 41 m Max. 153 m |
Superficie | 15,7 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Avignon (banlieue) |
Aire d'attraction | Carpentras (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Carpentras |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | aubignan.fr |
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Ce village de Vaucluse, au nord de Carpentras, fait partie du Comtat Venaissin.
Partant de Carpentras, la route départementale 7 arrive au sud de la commune qu’elle traverse pour ensuite se diriger, par le nord, vers Beaumes-de-Venise et Vacqueyras.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV.
Le village est construit sur une petite colline. La commune a son territoire partagé entre la plaine alluvionnaire du Comtat, au sud, en direction de Carpentras, et le piémont détritique des Dentelles de Montmirail, au nord. C’est ce dernier terroir qui est particulièrement favorable à la vigne.
On peut trouver des fontaines et des lavoirs à Aubignan, apportant de l’eau dans la partie basse du village. De plus, le ruisseau du Brégoux coule du côté est de la ville pour se diriger vers le sud-ouest. Ce ruisseau a subi les effets de la crue pendant les inondations de 1992 de Vaison-la-Romaine, apportant de 0,5 à 1,5 mètre d’eau dans la ville.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu’exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
![]() |
Beaumes-de-Venise | ![]() | ||
Sarrians | N | Saint-Hippolyte-le-Graveyron | ||
O Aubignan E | ||||
S | ||||
Loriol-du-Comtat | Carpentras | Carpentras |
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Son climat est donc soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[2]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 20 | 13 | 10 | 19,5 |
Températures minimales moyennes (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 5 | 9,7 |
Températures moyennes (°C) | 6 | 7,5 | 11 | 13 | 17,5 | 21 | 23 | 23 | 19,5 | 15,5 | 9 | 7,5 | 14,5 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 42,7 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 65,8 | 59,6 | 52,8 | 34,0 | 460.6 |
Source : Données climatologiques de Carpentras 2000-2007 |
Les formes anciennes sont attestées du Xe siècle au XIVe siècle. On trouve Albegnano (951), Albagnano (1135), Albanhano (1206) et Albanhanum (1319). La forme occitane étant Aubinhan. Les toponymistes proposent donc, le nom d’un homme gallo-romain Albanius avec le suffixe -anum[3].
Des monnaies, des médailles, des tegulae (tuiles) et des vestiges de constructions gallo-romains ont été découverts sur le versant occidental de la colline, à l’opposé du village actuel. Les fouilles ayant été faites dans les conditions du XIXe siècle, on ne peut que supposer qu’existait ici une villa dont le propriétaire appartenait à la gens Albanius[4].
La première église fut consacrée en 1095 par Guillaume 1er, évêque d’Orange qui la dédia à saint Victor[5].
Domaine des comtes de Toulouse, marquis de Provence, ce fief fut en coseigneurie dont une partie du paréage était détenue par les princes d’Orange de la maison des Baux[5]. Au XIIe siècle, l’église rurale de Saint-Pierre et le prieuré Saint-Sauveur, et leurs revenus appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[6].
Ce fief des comtes de Toulouse fut cédé au pape en 1274, pour intégrer le Comtat Venaissin. Les premiers remparts furent édifiés en 1359[5]. Ils conservent dans leurs murailles des sarcophages antiques utilisés en réemploi[7]. De cette enceinte reste quasiment intacte la porte de France, dite aussi tour de l’Horloge[4].
La ville fut prise par les protestants de Lesdiguières en 1588. Lors de la reddition, un des capitaines protestants fut tué par balles. Le village ne dut d’être sauvé qu’à la compréhension du futur connétable qui se laissa convaincre que le coup était parti par hasard[5]. Puis ce fut en 1602 que se constitua la première confrérie vigneronne[4].
Ce furent les Pazzi d’Avignon, qui firent édifier un pont-levis en 1645. Ce fief, étant revenu à Claude Panisse, seigneur de Loriol, il fut élevé en marquisat par Clément IX, en 1667[5].
La seigneurie revint ensuite à la famille de Seguins-Pazzis d'Aubignan, au XVIIIe siècle. Cette famille est à l’initiative de la construction de la Halle aux blés (1728), de la construction de l’Hôtel-Dieu (1745)[4]. Elle a fait remettre en place et restaurer le pont-levis de la porte de France en 1745[5].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d’Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d’Apt et d’Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Le , le Brégoux en crue a submergé le camping qui lui était riverain et toute la partie basse du village. Il fut l’un de ceux qui paya le plus lourd tribut lors de cette inondation historique[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1905 | 1944 | Louis Guichard | Rad. | Viticulteur, propriétaire Député de Vaucluse (1910 → 1942) Conseiller général du canton de Carpentras-Nord (1907 → 1919) |
29 août 1944 | mai 1945 | Émile Arnoux | PCF | |
mai 1945 | mars 1971 | Léon Chauvin | Rad. | |
mars 1971 | mars 1983 | Joseph Tholon | PS | Médecin |
mars 1983 | 4 juillet 2020 | Guy Rey | DVG | Retraité agricole Président de la CA Ventoux-Comtat Venaissin (2018 → 2020) Chevalier de l'Ordre national du Mérite |
4 juillet 2020 | En cours | Siegfried Bielle | DVG | Avocat en droit public 10e vice-président de la CA Ventoux-Comtat Venaissin (2020 → ) |
Aubignan est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[11] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carpentras dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
La ville d'Aubignan met à disposition de ses habitants un city-parc contenant un terrain multi sport et deux aires de jeux pour les enfants. Le terrain permet la pratique du handball, du basket-ball et du volley-ball et est encerclé par une petite piste d’athlétisme[16].
Ce projet urbain a nécessité un budget de près de trois cent quatre-vingt mille euros dont la moitié a pu être financée à l'aide de subventions de l'État, du conseil régional, du Sénat et de la Cove[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,2 %), cultures permanentes (28,7 %), zones urbanisées (17,6 %), terres arables (9,5 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Deux villes sont jumelées avec Aubignan[19] :
Les habitants sont appelés les Aubignanais[5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2019, la commune comptait 5 778 habitants[Note 3], en augmentation de 8,53 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 289 | 1 297 | 1 492 | 1 561 | 1 717 | 1 750 | 1 675 | 1 829 | 1 863 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 898 | 1 897 | 1 862 | 1 791 | 1 582 | 1 529 | 1 506 | 1 511 | 1 543 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 591 | 1 563 | 1 568 | 1 510 | 1 507 | 1 516 | 1 514 | 1 465 | 1 538 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 635 | 1 819 | 2 126 | 2 230 | 3 347 | 3 837 | 4 245 | 4 498 | 4 861 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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5 404 | 5 778 | - | - | - | - | - | - | - |
Un marché se tient dans le village chaque samedi. De nombreux commerces de proximité sont présents dans le centre du village, ainsi qu'une moyenne surface du groupe Carrefour.
La culture de la vigne et de l’olivier est traditionnelle sur la commune. Au XIXe siècle, s’y ajoutaient celles du safran, de la garance et des mûriers pour l’élevage des vers à soie[7]. De nos jours, le vignoble de la commune produit des vins qui sont classés en côtes-du-rhône et ventoux. La commune est également un des hauts lieux de la production française de plants de vigne ou « greffés-soudés », et ce, depuis la fin du XIXe siècle.
Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité de Carpentras et du mont Ventoux, mais aussi de la vallée du Rhône, d’Avignon et de son riche patrimoine, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie. Un camping trois étoiles nommé « camping du Brégoux » et disposant de 155 emplacements, 5 locatifs sur 3,5 ha est positionné à environ 700 m du centre. Un village de vacances est situé à l'entrée du village sur la route vers Carpentras.
L’on trouve sur la commune une école maternelle et une école primaire La Garenne[24]. Ensuite les élèves sont dirigés vers le collège François-Raspail[25] puis le lycée Jean-Henri-Fabre à Carpentras.
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.
La commune dispose de plus en plus d'associations sportives et d'une salle polyvalente où sont dispensés des cours d'arts martiaux (judo, karaté, capoeira, wa-jutsu), de danse (hip-hop, classique, moderne) et de gymnastique. Elle dispose en plus d'un club de tennis, d'équitation, de football et de pétanque.[26]
Le club local de football autrefois dénommé ESA (Étoile Sportive Aubignanaise) a connu son heure de gloire dans les années d'après guerre. Champion de Vaucluse amateur en 1945 et 1946, saison à l'issue de laquelle il accède à la Promotion d'Honneur A. Deux fois vainqueur de la coupe de Vaucluse ou coupe Rhône Durance en 1947 et 1948 et finaliste en 1949. Le club gagne également la coupe Roumagoux en 1977 à Oppède le Vieux face à Graveson. Le club se nomme désormais Étoile d'Aubune à la suite de la fusion opérée avec le club voisin de Beaumes-de-Venise. Il évolue actuellement[Quand ?] en Promotion d'Honneur B pour ce qui concerne l'équipe masculine et en Division d'Honneur, soit le plus haut niveau régional pour ce qui concerne la section féminine.
L'école intercommunale des sports organise des stages sportifs pendant les vacances scolaires. Les activités proposées sont destinées aux jeunes de 6 à 15 ans résidant sur le territoire et sont dispensées par une équipe d'intervenant de la Cove. Parmi ces activités, nous retrouvons des sports collectifs, des sports de raquettes, mais aussi des activités en pleine nature.[27]
L’hôpital le plus proche est le pôle santé de Carpentras. Deux médecins, un cabinet d'infirmiers, un cabinet de kinésithérapeutes ainsi qu'une pharmacie sont installés sur la commune.
La commune est desservie par une ligne de bus, géré par la Cove : Gigondas - Carpentras, via Aubignan[28]. La gare TGV la plus proche est celle d'Avignon. Un accès aux grandes lignes nationales est également possible via la gare d'Orange.
La paroisse d'Aubignan, de culte catholique, dépend du diocèse d'Avignon, doyenné de Carpentras[29]. La synagogue et la mosquée les plus proches sont celles de Carpentras.
Comme partout en Comtat Venaissin, Aubignan se dota de fortifications au cours du XIVe siècle sur ordre de Clément VI, pour se protéger des mercenaires. Le Conseil de Ville se réunit et décida de faire un vingtain des fruits (impôt indirect d’un vingtième) pour financer les travaux. La porte de France et une tour restent caractéristiques de cette époque[5].
Rebâtie au XVIIIe siècle, elle fut achevée en 1732 et consacrée quatre ans plus tard sous le nom de Notre-Dame-de-l’Annonciation-et-Saint-Victor, martyr. À la Révolution, elle fut légèrement endommagée par le découronnement du clocher qui fut rebâti en 1845. Son chœur désorienté n’est pas tourné vers l’est, car elle est adossée au rempart. Elle est composée d’une nef et de deux bas-côtés. Le chœur se termine par une abside voûtée d’arêtes du début du XVIIe siècle. Elle possède un tableau peint et donné par Claude Mignard en 1640[30]. L’église d’Aubignan est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1970.
Cette chapelle, située à l'est du village, dans un domaine viticole, est classé au titre des monuments historiques depuis 1984[31].
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Blason | D'argent au bâton et au faisceau passés en sautoir, à la hache à double tranchant brochante posée en pal, le tout de gueules, accosté des lettres S et V capitales de sable. |
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Détails | Ce blason date de 1722. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |
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