Athies-sous-Laon est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
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Athies-sous-Laon | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Laon |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Laon |
Maire Mandat |
Yves Brun 2020-2026 |
Code postal | 02840 |
Code commune | 02028 |
Démographie | |
Gentilé | Athisiens |
Population municipale |
2 606 hab. (2019 ![]() |
Densité | 169 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 34′ 26″ nord, 3° 41′ 02″ est |
Altitude | Min. 64 m Max. 87 m |
Superficie | 15,44 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Laon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Laon-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Chambry | ||
Laon | ![]() |
Samoussy |
Bruyères-et-Montbérault | Eppes |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laon », sur la commune de Laon, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 764,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Athies-sous-Laon est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Laon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[17] et 28 328 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,9 %), zones urbanisées (10,4 %), forêts (8,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,1 %), prairies (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
La création d'Athies est sans doute bien antérieure au Xe siècle. Ce nom semble provenir d' « attegium » qui, en bas latin, désigne un village constitué « d'attegiae », sorte de cabanes en bois et en roseau, matériaux abondamment présents dans cette région de marais de pied de plateau. Il semblerait qu'il s'agissait alors d'une réunion de cabanes de bûcherons, ou plus simplement de gîtes. En effet, le village occupait autrefois une clairière en plein cœur de la forêt de Samoussy.
Par la suite, située sur la voie gallo-romaine reliant Reims à Arras, via Vermand, près de Saint-Quentin (saint patron de la paroisse), Athies fut probablement un simple relais de poste, entouré de quelques habitations modestes. Une villa gallo-romaine a été retrouvée lors des fouilles opérées sur le tracé de l'autoroute A26.
Le défrichement de la forêt libéra des terres qui furent annexées dès le XIVe siècle par les chanoines du chapitre de la cathédrale de Laon qui dominent tout le Laonnois. Ils en restèrent propriétaires jusqu'à la Révolution.
Sur d'anciennes cartes, Athies figure aussi sous l'orthographe Athy.
L'église Saint-Quentin, très ancienne (chapiteaux du chœur et fonts baptismaux romans, plan roman primitif) fut maintes fois remaniée et restaurée. La voûte du portail, très ouvragée, est un ajout du XIXe siècle.
Croisant la voie gallo-romaine (rue des Écoles), une autre chaussée fut construite (rue Georges-Brassens et route de Liesse) traversant les marais et se dirigeant vers Liesse, « pour la commodité des pèlerins ». Si la plaine qui entoure Athies était plutôt réservée au blé, on y faisait aussi du vin, comme l'indique le lieu-dit la Butte des Vignes, point culminant de la commune.
La Révolution, outre la rédaction d'un cahier de doléances, marqua la fin de la domination des chanoines dont les terres furent rachetées en plusieurs lots par des cultivateurs du village lors de la vente des biens nationaux.
Le 9 mars 1814, et dans la nuit du dix, pendant la campagne de France, le village fut entièrement brûlé par les Prussiens qui affrontèrent les soldats du général Marmont. Ces derniers les avaient d'abord chassés d'Athies, mais ils revinrent pendant la nuit suivante et mirent en fuite les troupes françaises qui battirent en retraite vers Festieux (5 km). Cet épisode, resté célèbre sous le nom de " Hurrah d'Athies " (cri des cavaliers prussiens), fut certainement à l'origine de la décision de Napoléon de se replier sur Paris[réf. nécessaire].
Le dix-neuvième siècle vit aussi la construction de deux lignes de chemin de fer : Laon-Reims (1855-1857) et Laon-Liart (1880), ainsi que de la gare.
Comme Laon, Athies fut occupée pendant les quatre années de la Première Guerre. Lors de leur retraite de 1918, les Allemands laissèrent une mine dans une grange de la « Maison bleue », ferme située route de Reims. Elle causa la mort de 48 soldats français de retour du front (oct. 1918). Un monument en perpétua le souvenir.
En 1936-1937, un champ d'aviation fut construit à proximité de la forêt de Samoussy (champ aujourd'hui désigné sous le nom de « pistes de Samoussy »). Utilisé par les Allemands, il le fut par les Américains en 1944-1945. Après une courte période d'inactivité, les Américains en firent un terrain de secours en 1951, dans le cadre des accords d'alliance de l'OTAN, l'aérodrome principal se trouvant à Couvron. Abandonné en 1966, il fut repris par l'armée française, qui se désengagea définitivement de ces pistes en 2011. Elles sont désormais accessibles à tous et sont souvent utilisées pour des rencontres de motos mais aussi d'aéromodélisme. Un projet de ferme solaire est à l'étude, après qu'ait été abandonnée d'idée d'en faire un circuit automobile.
Longtemps le village resta entièrement tourné vers l'agriculture. L'exode rural ne le toucha pas grâce à la proximité de Laon où les ouvriers agricoles des fermes, trouvaient du travail dans les usines et les administrations. Cependant, beaucoup continuèrent à tenir leur jardin et à cultiver cette fameuse asperge qui fut longtemps une des fiertés du village.
En 1984, la Sodeleg est créée, dont le siège social est fixé dans la commune. Cette société a pour fonction de transformer les oignons en produits déshydratés, utilisés dans l'industrie-agro-alimentaire ; une grande part de la production est exportée. Elle emploie une centaine de personnes.
La commune d'Athies-sous-Laon est membre de la communauté d'agglomération du Pays de Laon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Aulnois-sous-Laon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[24].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[25]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Laon-2 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[25], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1876 | après 1879 | Lécuyer[27] | ||
mars 1959 | mars 2001 | Jacques Camus | PCF | |
mars 2001 | mars 2008 | Germain Devin | DVG | |
mars 2008[28] | En cours (au 26 mai 2020) |
Yves Brun | MRC | Retraité de l'enseignement Réélu pour le mandat 2020-2026[29],[30] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 2 606 habitants[Note 8], en diminution de 0,38 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
520 | 640 | 688 | 727 | 931 | 940 | 997 | 1 030 | 1 049 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 043 | 996 | 1 065 | 1 028 | 1 036 | 1 043 | 1 092 | 1 131 | 1 130 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 072 | 1 046 | 1 068 | 1 245 | 1 210 | 1 184 | 1 245 | 1 328 | 1 241 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 252 | 1 599 | 1 881 | 2 075 | 2 124 | 2 132 | 2 153 | 2 230 | 2 462 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 607 | 2 606 | - | - | - | - | - | - | - |
Le sous-lieutenant César Méléra est né à Athies-sous-Laon le 14 juillet 1884. Mobilisé le 2 août 1914 dans l'infanterie coloniale, il combat sur l'Yser, dans l'Artois, à Verdun, en Champagne. Blessé grièvement à Verdun le 18 août 1916, trois fois cité à l'ordre du jour, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il est mort pour la France le 25 octobre 1918, frappé d'une balle au cœur à Brin (Lorraine).
Il est l'auteur du livre Verdun (juin-juillet 1916) - La Montagne de Reims (mai-juin 1918), qui fut publié à titre posthume aux éditions de La Lucarne en 1925.
Son nom figure au Panthéon parmi les écrivains morts au Champ d'Honneur pendant la guerre de 1914-1918.
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