Arudy (en béarnaisArúdi) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. C'est l'un des deux chefs-lieux de canton de la vallée d'Ossau.
Arudy
La mairie d'Arudy.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement
Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité
Communauté de communes de la Vallée d'Ossau
Maire Mandat
Claude Aussant 2020-2026
Code postal
64260
Code commune
64062
Démographie
Gentilé
Arudyens
Population municipale
2 239 hab. (2019 )
Densité
79 hab./km2
Géographie
Coordonnées
43° 06′ 25″ nord, 0° 25′ 37″ ouest
Altitude
Min. 310 m Max. 1 446 m
Superficie
28,23 km2
Type
Commune rurale
Unité urbaine
Arudy (ville-centre)
Aire d'attraction
Pau (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton d'Oloron-Sainte-Marie-2
Législatives
Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Arudy
Géolocalisation sur la carte: France
Arudy
Géolocalisation sur la carte: Pyrénées-Atlantiques
Arudy
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Arudy
modifier
Géographie
Localisation
La commune d'Arudy se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 26 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 20 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4]:
Sévignacq-Meyracq (1,5 km), Izeste (1,6 km), Sainte-Colome (2,1 km), Bescat (2,1 km), Louvie-Juzon (2,2 km), Buzy (4,0 km), Castet (4,2 km), Buziet (5,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Arudy fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
L’Abétat culmine à 1 204 mètres[6], le Gerbadure à 1 254 mètres[6], la Soum de Counée à 1 361 mètres[6], le Bersaut à 1 368 mètres[6], les Hourquettes de Baygrand à 1 386 mètres[6], le Senzouens (ou le Breque) à 1 392 mètres[6] et le pic d'Escurets à 1 440 mètres[6].
Hydrographie
Réseaux hydrographique et routier d'Arudy.
La commune est drainée par le gave d'Oloron, Arrec de Lacerbelle, un bras du gave d'Ossau, un bras du gave d'Ossau, le Lamisou, le ruisseau Baycabe, le ruisseau de Laguns, le ruisseau du Bois de Nougué, le ruisseau du Termy, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 38 km de longueur totale[7],[8].
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, après avoir traversé 64 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]
Moyenne annuelle de température: 12,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 5,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 9,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Laruns-Artouste», sur la commune de Laruns, mise en service en 1943[15] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 8,7°C et la hauteur de précipitations de 1 635,4 mm pour la période 1981-2010[17].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 33 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[19], à 13,4°C pour 1981-2010[20], puis à 13,8°C pour 1991-2020[21].
Urbanisme
Typologie
Arudy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[22],[23],[24].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Arudy, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[25] et 4 250 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[26],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (58,4%), prairies (17,2%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,4%), zones urbanisées (6,9%), zones agricoles hétérogènes (5,1%)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Arudy est desservie par les routes départementales 34[6], 287[6], 918, 920 et 3920[6].
La ligne SNCF Buzy-en-Béarn - Laruns a été fermée au trafic des voyageurs le 2 mars 1969[31]. Une liaison de bus restera en place pour assurer les déplacements jusqu'au 1er septembre 2009. Le trafic des marchandises subsista entre Buzy-en-Béarn et Arudy jusqu'en 2003. Les installations sont aujourd'hui déposées.
Le territoire de la commune d'Arudy est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[33]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[34].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 2007, 2009, 2013, 2018 et 2019[35],[33].
Arudy est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[36]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[37],[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[39]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[40].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Arudy.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[41]. 47,5% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[42].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval de barrages de classe A[Note 9]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[44].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Arudy est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[45].
Toponymie
Vue générale sur Arudy depuis Sainte-Colome.
Le toponyme Arudy apparaît sous les formes
Eruri (1270[32], titres de la vallée d'Ossau[46]),
Aruri (1286[47], acte de paréage Arudy/Iseste, 1328[47], traité Ossau-Val de Tena et 1343[32], notaires de Pardies[48]),
Arury (1368[47], Bernard Chéronnet[49]),
Arudy (1375[47], contrats de Luntz[50]),
Aruri (1386[47], Bernard Chéronnet[49] et 1399[47], affranchissement de serf),
Aruri (1442[47], 1466-7[47] et 1486[47], Bernard Chéronnet[49]),
Erudi (1487[32], notaires d'Ossau[51]),
Arudi (1538[32], réformation de Béarn[52]),
Saint-Germain d'Arudy (1607[32], insinuations du diocèse d'Oloron[53]) et
Arudy sur la carte de Cassini (fin XVIIIesiècle[47]).
D’après Michel Grosclaude[47], le toponyme vient du basque harr («pierre, rocher») et uri («ville»).
Son nom béarnais est Arudi.
Anglas, fief vassal de la vicomté de Béarn, est mentionné sous la graphie Anglès en 1538[32] (réformation de Béarn[52]) et en 1863[32] (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Baget est un hameau d’Arudy, mentionné par le dictionnaire de 1863[32].
Bareilles est une ferme qu’en 1385[32], le censier de Béarn[54] notait Barelhes.
Caillabère désigne une montagne dans le dictionnaire de 1863[32], sous la forme la Caillabère.
Le même dictionnaire mentionne un fief, vassal de la vicomté de Béarn, nommé Castet-d’Arudy ou le Château d’Arudy (1863)[32].
Le fief de Caubios, relevant de la vicomté de Béarn, est mentionné en 1538[32] par la réformation de Béarn[52].
Le col de Houn-Barrade, entre Arudy et Izeste, apparaît sous la forme col de la Houn-Barade dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque (1863)[32].
Lanne désigne une ferme de la commune, déjà mentionnée en 1385[32] sous la graphie Lane par le censier de Béarn[54].
Martouré est un mamelon sur lequel se dressait l’ancien château d’Arudy. Paul Raymond indique que c’était l’endroit où était allumé les feux de la Saint-Jean. L’endroit est mentionné en 1675[32] par la réformation de Béarn[52].
Mur désignait un ensemble de rochers (Meur en 1675[32] dans la réformation de Béarn[52]), destination de processions, où étaient allumés des feux pour la Saint-Jean.
La ferme Pouts est indiquée en 1385[32] (Potz) par le censier de Béarn[54].
Sacase de Siot (Sciot en 1675[32] dans la réformation de Béarn[52]) était un fief dépendant de la vicomté de Béarn.
Histoire
Arudy, porte d'entrée de la vallée d'Ossau.
Préhistoire
Les premières traces de civilisation datent de la préhistoire, plus précisément du Magdalénien. Les fouilles dans quatre grottes situées sur le territoire de la commune (Maladore, Poeymaü, Saint-Michel[55] et Espalungue) ont livré ossements, outillages et de nombreuses coquilles d'escargots.
Période médiévale
Le village d'Eruri, ou Aruri, est mentionné à partir du XIIIesiècle. C'est à partir de cette époque qu'est créé le syndicat d'Ossau, qui permettra une relative indépendance des communes de la vallée jusqu'à la Révolution.
Paul Raymond[32] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.
En 1385[32], Arudy comptait 86 feux et dépendait du bailliage d'Ossau.
L'industrialisation à partir du XIXesiècle
C'est au XIXesiècle que la ville prend son essor économique, en particulier grâce au développement de l'industrie hydro-électrique et à l'ouverture de la ligne ferroviaire. Des scieries et des carrières de marbre sont créées, faisant vivre plusieurs centaines de personnes. Une seule carrière fonctionne encore aujourd'hui.
Travail du cuir
Les tanneries d'Arudy, connues internationalement, recevaient des fourrures provenant de Russie et des Etats-Unis[56]. Elles employaient 34 personnes en 1848[57], 142, réparties dans trois tanneries en 1871[58], et 200 en 1937[59].
Extraction du marbre
Dans la région d'Arudy, l'extraction du marbre - appelé aussi pierre d'Arudy - s'est surtout développée à partir de la moitié du XIXesiècle. C'est essentiellement le marbre Sainte-Anne qui était alors exploité[60]. En 1848, les carrières de marbre d'Arudy emploient 90 hommes et 10 enfants[57].
L'ouverture de la ligne ferroviaire Pau-Laruns à la fin du XIXesiècle et l'utilisation de l'énergie hydro-électrique vont donner une dimension industrielle à l'extraction du marbre d'Arudy au XXesiècle. Le nombre des carrières augmente, les variétés de marbre exploitées se diversifient. À cette époque, les produits sont exportés dans différentes régions françaises, en Allemagne, Belgique, Suisse, et jusqu'en Amérique du Sud et aux Etats-Unis (les lambris du bâtiment de la National City Bank of New-York sont constitués de marbre d'Arudy)[61].
En 1968, près de 8000 tonnes de marbre partent chaque année de la gare d'Arudy[62]. Aux entreprises familiales du XIXesiècle réalisant toute la chaine de fabrication jusqu'au produit fini, se sont adjointes des entreprises à capitaux nationaux voire internationaux qui n'assurent plus que l'extraction des blocs de marbre, les travaux de finition étant réalisés dans d'autres régions[62]. Industrialisation des procédés et spécialisation dans l'extraction seule ont modifié la nature de l'activité, 250 tailleurs de pierre exerçaient leur métier à Arudy en 1914, ils n'étaient plus que 25 en 1968 et 5 en 1975[63]. La fermeture de la ligne Pau-Laruns et la concurrence internationale ont considérablement réduit l'activité.
Scierie
En 1923, deux ingénieurs, Lombardi et Morello, installent une scierie à Arudy. Ils sont spécialisés dans l'exploitation des forêts montagnardes grâce à la technique des tricables, ils s'appuient sur les compétences d'Italiens du nord, experts de cette technique. Très vite l'activité se développe, la scierie travaille le bois provenant de plusieurs massifs forestiers pyrénéens. En 1938, les différents sites de l'entreprise emploient 1 000 ouvriers (dont 120 bûcherons). Dans l'usine d'Arudy, ils développent des constructions en bois pré-assemblées, elles seront utilisées pour les camps de réfugiés espagnols (Gurs, Barcarès). Ils équipent le camp militaire d'Idron, et les camps de Lannemezan, de Tarbes, de Châteaulin. En 1950, ils se lancent dans la construction de chalets préfabriqués. À partir de 1950, les routes forestières se développent, le tricable perd de son intérêt, les frais d'exploitation augmentent, le prix du bois baisse et l'entreprise doit fermer définitivement en 1990[64].
Industrie mécanique et métallurgique
L'usine Laprade est créée au début du XXesiècle sous le nom d'usine hydro-électrique du Caü[63], elle fabrique de petites pièces métalliques (scellés mécaniques, agrafes pour cartons, plaques pour barrique, cendriers, porte-plumes, etc.)[65]. Peu à peu elle diversifie son activité: douilles pour l'armée, articles de sport (piolets et crampons), produits pour l'automobile et pour l'électro-ménager. En 1978, la fabrication de pièces pour l'industrie automobile représente 70% de son activité. Elle emploie 400 personnes en 1980[66]. En 1989, l'usine Laprade se scinde en deux activités: Laprade laminage et Laprade découpage-emboutissage, cette dernière est rachetée par Sofedit puis par Thyssenkrupp-Automotive en 2003. Mais, victimes de la concurrence internationale, les usines Laprade ferment leurs portes en 2009[67].
L'usine Messier s'installe à Arudy en 1940[68]. Le groupe est spécialisé dans la fabrique de trains d’atterrissage et d'amortisseurs. En 1971, l'entreprise se scinde en deux entités: Messier-Hispano installé à Bidos et Izeste et Messier-Arudy. Cette deuxième entité se charge de la fonderie et de l'utilisation d'alliages nouveaux[63]. En 1973, la fonderie d'Arudy produisait 76 tonnes d'alliage au magnésium, 88 tonnes d'alliage d'aluminium et fabriquait des pièces en titane[69]. La fonderie Messier employait 400 personnes en 1980[66]. Elle est reprise par le groupe Ventana en 2008[70]. En 2018, ses effectifs sont inférieurs à 200 salariés[71].
La société des Fonderies électriques reprend une ancienne usine de carbure de calcium en 1907. C'est dans cette usine qu'est mis au point le procédé Côte et Perron permettant d'obtenir de l'oxyde de zinc à partir de minerai de blende[72].
Industries diverses
En 1899, l'Omnium Lyonnais ouvre une usine de carbure de calcium à proximité de la gare d'Arudy[73]. Elle est alimentée en énergie par une usine hydro-électrique située sur le gave d'Ossau et délivrant une puissance de 600 chevaux grâce à un barrage de 9 mètres de haut. La chaux provient d'une usine voisine également située à Arudy[74]. Elle semble ne plus être en activité en 1907[75], elle aurait été reprise brièvement par la société des Fonderies électriques (cf supra) puis par un industriel arménien pour la taille de rubis et la fabrication de bijoux[75], cette dernière société aurait été victime d'un sinistre durant les années 1915[76].
M. Maury crée la Manufacture méridionale de caoutchouc à Arudy en 1922[77]. Il y produit des pneus et différents produits en caoutchouc[78]. L'existence de l'usine est brève puisqu'elle fait faillite en 1926[79]. En subsiste une affiche promotionnelle conservée sur le site de la bibliothèque Pireneas[80].
Le , Arudy est l'épicentre d'un séisme de magnitude 5,2 sur l'échelle de Richter et d'intensité 7,5 sur l'échelle MSK qui lézarda de nombreux bâtiments de la ville. Ainsi le collège a dû être reconstruit.
Héraldique
Blasonnement:
D'azur à un château d'argent surmonté d'une vache d'or.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Pyrénées-Atlantiques.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Cadre du secteur privé Réélu pour le mandat 2020-2026[83]
Intercommunalité
La commune fait partie de six structures intercommunales[84]:
l'agence publique de gestion locale;
la communauté de communes de la Vallée d'Ossau;
le SIVU assainissement de la vallée d'Ossau;
le syndicat d'eau de la vallée d'Ossau;
le syndicat d'électrification du Bas-Ossau;
le syndicat de la perception d'Arudy.
Arudy est le siège de la communauté de communes de la vallée d'Ossau, du SIVU assainissement de la vallée d'Ossau, du syndicat d'eau de la vallée d'Ossau et du syndicat de la perception d'Arudy.
La commune fait partie du Pays d'Oloron et du Haut-Béarn.
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Arudyens et les habitantes les Arudyennes[85].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[86]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[87].
En 2019, la commune comptait 2 239 habitants[Note 10], en augmentation de 2,28% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 767
1 635
1 745
1 774
1 863
1 745
1 971
1 973
2 026
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 878
1 930
1 995
1 978
1 801
2 027
1 843
1 816
1 731
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 710
1 868
1 897
1 723
1 786
2 032
1 930
2 130
2 112
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2 444
2 874
2 892
2 705
2 537
2 234
2 246
2 248
2 185
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
2 229
2 239
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[88] puis Insee à partir de 2006[89].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Arudy possède des activités économiques variées:
la commune possède un important centre d'élevage d'ovins ainsi qu'une très forte activité liée à la chasse. Arudy fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty;
la commune conserve en exploitation des sites d'extraction de marbre (gris-noir) et de calcaire. L'église Saint-Sévère d'Assat a, par exemple, été construite, en 1873, avec du calcaire d'Arudy;
des industries du bois et du façonnage du marbre;
la fonderie industrielle Messier, filiale du groupe Ventana Aerospace, emploie environ 200 personnes. La fonderie a produit des alliages au magnésium-thorium destinés à servir les besoins de l’aéronautique. L’usinage de ces matières a entraîné la production de déchets contenant du thorium. 13,3 t de résidus d’alliages au magnésium-thorium (crasses de fonderie, copeaux d’usinage, rebuts divers...) sont stockées dans un emplacement spécial, avec une radioactivité de 1,9 GBq en thorium 232[90],[91]. La société, confrontée à des difficultés économiques a été placée en procédure de continuation par le tribunal de commerce le 1er avril 2010. Le tribunal de commerce de Pau homologue la sortie de la procédure de sauvegarde proposée par la direction et les administrateurs judiciaires de la fonderie Messier en juillet 2011. La fonderie Meissier est un des maîtres d'œuvre du projet collaboratif CARAIBE labellisé par le pôle de compétitivité AerospaceValley et financé par le Fonds unique interministériel.
Culture et patrimoine
L'hôtel Pouts accueille la Maison d'Ossau.
Patrimoine civil
L'hôtel Pouts[92] est une ancienne abbaye laïque du XVIIesiècle, qui devint par la suite une gendarmerie. Le bâtiment a été rénové en 1971 pour accueillir un musée, la Maison d'Ossau. Il fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (façades et toîtures) en septembre 1970[93].
La Maison d'Ossau expose des collections d'archéologie régionale, des spécimens de la flore et de la faune pyrénéennes, des costumes locaux.
Arudy possède des maisons des XVIeetXVIIesiècles, un pont dit romain et des lavoirs du XIXesiècle.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Germain.
Chapelle dédiée à l'archange saint Michel.
Croix dédiée à l'archange saint Michel.
Falaise de la chapelle Saint-Michel.
L'église Saint-Germain (XIIesiècle, rénovée au XIXesiècle) recèle un retable[94], un chandelier[95], une croix de procession[96] du XVIIIesiècle, une statue de saint Germain[97] et un tableau[98], tous classés à titre d'objets.
L'intérieur de la chapelle Saint-Michel est décorée par des peintures de Pierre Martinez.
Équipements
Enseignement
La commune dispose d'un collège public[99] et de deux écoles primaires, l'une publique, l'autre privée est fermée depuis la rentrée de septembre 2011.
Sports et équipements sportifs
L'Étoile sportive arudyenne où Étoile sportive d'Arudy[100] est un club de rugby qui a évolué en Fédérale 3;
TCO club de tennis actif avec formation assurée par un moniteur diplômé; trois courts de tennis: un en terre battue et deux courts en quick;
Le rocher école d'Arudy est l'un des plus fréquentés de la région; composé de trois secteurs principaux, il compte plus d'une centaine de voies d'escalade équipées.
La piscine à une profondeur maximale de 3,2m
Personnalités liées à la commune
Nées au XVIIIesiècle
Jean Darriule, né le à Arudy, est un lieutenant-général français. Son nom figure sur l'arc de Triomphe de Paris.
Nées au XIXesiècle
Georges Penabert, né le , est un photographe qui a exercé principalement à Paris (France), Madrid (Espagne), New York (États-Unis), Philadelphie (États-Unis) et à La Havane (Cuba). Son neveu est l'administrateur colonial Eugène Decazes.
Édouard Piette, né en 1827, dirigea les fouilles des sites du Paléolithique supérieur d'Arudy.
Jean-Baptiste Dortignacq, né le à Arudy, est un coureur cycliste.
Nées au XXesiècle
Robert Barran, né le à Arudy, est un joueur de rugby à XIII et de rugby à XV.
Georges Laplace, préhistorien français né en 1918 et décédé en 2004 à Pau, fonda en 1970 le «Centre de palethnologie stratigraphique d'Arudy» (contraction pour paléo-ethnologie). De 1969 à 1989, y furent organisés des séminaires annuels d'archéologie préhistorique, qui donnèrent lieu à la publication de la revue Dialektikê. Cahiers de typologie analytique.
Jérôme Garcès, né le à Pau, est un arbitre de rugby à XV, au sifflet lors de la finale de la coupe du monde 2019 au Japon.
Jean-Louis Jamboué
Yohan Beheregaray, né en 1996, Rugbyman français
Pour approfondir
Bibliographie
René Arripe, Ossau 1900 «Le canton d’Arudy», Toulouse, Loubatières,
René Arripe, Vallée d'Ossau 2000, le canton d'Arudy
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[43].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Titres de la vallée d'Ossau - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059).
Notaires de Pardies (Monein), Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Bernard Chéronnet, Revue de Pau et du Bearn, n°16, .
Contrats retenus par Luntz, notaire de Béarn, manuscrit du XIVesiècle, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Notaires d'Ossau, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll.«manuscrits du XVIeauXVIIIesiècle».
Insinuations du diocèse d'Oloron, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrits du xviiesiècle..
Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
[Pétillon & Alberdi 2021] Jean-Marc Pétillon et Iñaki Intxaurbe Alberdi, «Vestiges d'art pariétal dans la grotte classique de Saint-Michel», INORA (International Newsletter on Rock Art), no89, (lire en ligne[sur academia.edu], consulté en ).
Roger de Bouillé, Les Basses-Pyrénées. Flore, faune, géologie, Pau, Imprimerie-stéréoptype Garet (Pau), , 67p. (lire en ligne), p.43.
P. Bayaud, «La situation agricole et industrielle des Basses-Pyrénées en 1848», Actes du quatre-vingt-quatrième congrès des Sociétés savantes, , p.380 (lire en ligne).
Rapport du préfet et procés-verbaux des séances et délibérations du conseil général des Basses-Pyrénées, Pau, Imprimerie et lithographie Véronèse, , 557p. (lire en ligne), p.285.
«Les Basses-Pyrénées», Le Peuple, , p.4 (lire en ligne).
Jean Loubergé, «L'industrie du marbre dans les Pyrénées Occidentales», Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol.39, no4, , p.411-428 (DOIhttps://doi.org/10.3406/rgpso.1968.4850, www.persee.fr/doc/rgpso_0035-3221_1968_num_39_4_4850).
G.V.M., «Les marbres de la vallée d'Ossau», Revue scientifique, , p.75-76 (lire en ligne).
Serge Lerat, «L'économie des Pyrénées basques et béarnaises», Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol.39, no4, , p.435-457 (lire en ligne).
G. DALLA ROSA (CNRS), Écologie de la vallée d'Ossau, Paris, Editions du CNRS, , 347p., p.186-190.
Michel Bartoli, «“Lombardi à Arudy!” Images de l’exploitation forestière dans les Pyrénées françaises de 1916 à 1975», Revue forestière française, vol.59, no1, , p.85-92 (ISSN0035-2829, lire en ligne).
Kompass international (France), Annuaire industriel. Répertoire général de la production française, Paris, (lire en ligne).
Guy Di Méo, «Les pays de l'Adour dans la crise au début de la décennie 1980», Revue géographique des Pyrénées et du
Sud-Ouest, vol.52, no4, , p.369 note 3 (DOIhttps://doi.org/10.3406/rgpso.1981.3645, lire en ligne).
Antea Group, Site de l’ancienne usine THYSSENKRUPP d’Arudy (64): Bilan quadriennal de surveillance de la qualité des eaux souterraines (2011 – 2014), Labege, Antea Group, , 34p. (lire en ligne), p.7.
Guy Jalabert, «Les industries aérospatiales dans le sud-ouest de la France: industries de pointe et développement régional», Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol.41, nos3-4, , p.219-254 (lire en ligne).
Marie-Thérèse Labarthe, «L'industrie aéronautique dans les Pyrénées-Atlantiques», Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol.44, no1, , p.98-108 (DOIhttps://doi.org/10.3406/rgpso.1973.3356, www.persee.fr/doc/rgpso_0035-3221_1973_num_44_1_3356).
E. F. Côte, «Un essai industriel d'électrometallurgie du zinc», Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'industrie, , p.297-308 (lire en ligne).
Emile Gossart, «Les usines électrochimiques des Alpes et des Pyrénées», Revue philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, , p.306-309 (lire en ligne).
Robert Guilbert, «Extrait du compte-rendu du troisième congrès international de l'acétylène, usine d'Arudy», Le Journal de l'acétylène et le Petit photographe réunis, no24, , p.187-188 (lire en ligne).
H. Giran, «La houille blanche dans les Pyrénées», Revue générale de l'électricité, vol.1, no20, , p.774-776 (lire en ligne).
Felix Belle, «Chronique des tribunaux», Le Gaulois, , p.4 (lire en ligne).
«Manufacture méridionale de caoutchouc», L'Auto-vélo, , p.2 (lire en ligne).
Annuaire du commerce Didot-Bottin, Paris, (lire en ligne), p.3324.
«Annonces légales», Archives commerciales de la France, , p.466 (lire en ligne).
Les maires d'Arudy, arudy-mairie.fr, site officiel de la commune d'Arudy.
J. T., «Le nouveau maire prend ses fonctions», Sud Ouest, (lire en ligne).
Lionel Moquet, «Arudy: Claude Aussant réélu maire: Sans surprise, le maire sortant conserve son écharpe.», La République des Pyrénées, (lire en ligne).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии