Pour les articles homonymes, voir Buzy (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Busy.
La commune de Buzy se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 23 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 15 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Buziet (1,5 km), Bescat (2,7 km), Arudy (4,0 km), Ogeu-les-Bains (4,0 km), Lasseubetat (4,2 km), Sévignacq-Meyracq (4,4 km), Izeste (5,4 km), Sainte-Colome (5,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Buzy fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Lasseubetat (par un quadripoint) |
Gan | Rébénacq |
Buziet | ![]() |
Bescat |
Arudy |
La commune est drainée par le gave d'Oloron, l'Escou, l'Arrigastoû, le ruisseau des Trébès, le ruisseau Baycabe, le ruisseau de cambagne, le ruisseau d'Escou, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, après avoir traversé 64 communes[8].
L'Escou, d'une longueur totale de 16,9 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Estos, après avoir traversé 9 communes[9].
L'Arrigastoû, d'une longueur totale de 11,9 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Ossau à Escout, après avoir traversé 6 communes[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oloron-Ste-Mari », sur la commune d'Oloron-Sainte-Marie, mise en service en 1964[16] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[17],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 341,2 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 30 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[22].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[23],[24]. Un espace protégé est présent sur la commune : les « Zones humides de la Plaine d'Ogeu », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 66,3 ha[25].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[27],[Carte 2] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 8] sont recensées sur la commune[30],[Carte 3] : la « Cladiaie de Brouca » (4,65 ha)[31] et les « tourbières, landes et rives boisées de la vallée de l'Escou » (163,03 ha), couvrant 3 communes du département[32] et une ZNIEFF de type 2[Note 9],[30],[Carte 4] : le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[33].
Buzy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10],[34],[35],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 11]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[37],[38].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,1 %), terres arables (22,4 %), forêts (12,5 %), zones urbanisées (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[39].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
Le territoire de la commune de Buzy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[40]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[41].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron, le Escou et le ruisseau Moulias. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 2009 et 2018[42],[40].
Buzy est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[43]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[44],[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[46]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[47].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[48]. 41 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 12],[49].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2018[40].
Le toponyme Buzy apparaît[50] sous sa forme actuelle dès 1096[51] et sous les formes Busia (1170, titres de Barcelone[51]), Busi (XIIe siècle, titres de Gabas[52]), Buzi en Bag (1343, titres de Pardies[53]), Buzii (1429, archives de la mairie de Buzy), Saint-Saturnin de Buzy (1608, insinuations du diocèse d'Oloron[54]) et Busy (1614, réformation de Béarn[55]).
L'origine du toponyme est obscure et sans rapport avec Busy (Doubs) et Buzy (Meuse), du domaine d'oïl qui sont d'anciens Busiacum[56], contrairement à ce Buzy qui est attesté initialement sous les formes Busia ou Busi(i). De plus, le -acum (de la forme Busiacum) aurait donné la terminaison -ac dans la partie sud de la France, graphié -acq dans la région. cf. les villages voisins de Sévignacq-Meyracq et de Rébénacq.
Paul Raymond[50] note qu'« il y avait dans l'église de Buzy quatre prébendes fondées sous l'invocation de saint Blaise ».
En 1385, Buzy comptait 55 feux et dépendait du bailliage d'Ossau.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le village accueille un groupe de travailleurs étrangers : le 518e GTE. Créé sous Vichy le 27 septembre 1940, il a pour but de réunir les « travailleurs en surnombre dans l'économie nationale ». On y trouvait tout type d'étrangers entre 18 et 55 ans ayant trouvé refuge en France et dans l'impossibilité de revenir dans leurs pays. Ils étaient mis à disposition des entreprises pour y accomplir différents travaux. À Buzy, c'étaient majoritairement des Espagnols. Ces ouvriers dont le campement se trouvait au lieu-dit « la chambre à eau » ont construit l'usine de Saint-Criq et le barrage de Fabrèges au-dessus de Gabas.
Le 17 juillet 1944, des soldats allemands au nombre de 700 descendant de Laruns investissent Buzy et Buziet où se trouvait une infirmerie clandestine du maquis. Une dizaine de maquisards espagnols sont capturés et fusillés, ainsi que deux femmes ayant eu le tort de se trouver au mauvais moment et au mauvais endroit. Deux surpris pendant la sieste seront conduits à Buzy et également fusillés. ils reposent de leur dernier sommeil au cimetière de la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1995 | 2001 | Pascal Lopez | ||
2001 | 2008 | Pascal Lopez | PS | |
2008 | 2014 | Fernand Martin |
La commune fait partie de sept structures intercommunales[57] :
La commune fait partie du Pays d'Oloron et du Haut-Béarn.
Buzy accueille le siège du SIVU de regroupement pédagogique de Buzy - Buziet et du syndicat d'électrification du Bas-Ossau.
Buzy est membre de la commission syndicale du bas Ossau structure hérité du droit coutumier en usage au Moyen Âge. Les commissions syndicales très présentes dans les Pyrénées, au nombre de 35, sont officialisés sous Louis Philippe par ordonnance royale du 18 juillet 1837 dite « Loi municipale ». Ce décret reconnait aux communes le droit de gérer des biens indivis notamment les territoires de haute montagne.
La commission syndicale du Bas Ossau gère notamment les pâturages d'Anéou prés du Pourtalet. (montagnes générales indivises entre toutes les communes du bas ossau)
Buzy est propriétaire des montagnes de Lurien, Cherue, Aracou et de la Sagette sur laquelle se trouve une partie de la station d'Artouste et le départ du petit train. Jusqu'à une époque récente les habitants de Buzy avait une priorité d'embauche à la station d'Artouste. chaque habitat peut y amener ses bêtes moyennant le paiement d'une taxe appelée "bacade"
En 1853, la commission syndicale de la vallée d'Ossau était propriétaire des terrains du pont long au nord de Pau et s'en servait de parcours pour le bétail. À cette date, elle éclate littéralement en deux syndicats indépendants. À cette date, le bas Ossau vend sa part à savoir tous les territoires à main droite de la route de Bordeaux.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].
En 2019, la commune comptait 988 habitants[Note 13], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
919 | 1 015 | 1 065 | 1 307 | 1 401 | 1 375 | 1 354 | 1 360 | 1 361 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 402 | 1 356 | 1 405 | 1 296 | 1 301 | 1 538 | 1 268 | 1 208 | 1 170 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 110 | 1 114 | 1 101 | 929 | 917 | 891 | 874 | 830 | 812 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
899 | 838 | 840 | 940 | 951 | 880 | 867 | 847 | 929 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
952 | 988 | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Une centrale hydroélectrique EDF est établie sur son territoire au lieu-dit Saint-Cricq. En 1941, 250 personnes rattachées au camp de Gurs participèrent à sa construction. Elle est alimentée par des eaux provenant des tourbières de Buzy.
La ligne allant jusqu'à Oloron fut prolongée jusqu'à son terminus en Espagne à la gare internationale de Canfranc en 1928. Cette ligne sera d'ailleurs la première ligne transpyrénéenne mise en service.
Le trafic Buzy - Laruns a été fermé au trafic le 2 mars 1969[62]. Les voies entre Laruns et Arudy furent déposées quelques années suivantes, seuls deux tunnels, gares, et infrastructures sont encore visibles aujourd'hui. Une liaison de bus restera en place pour assurer les déplacements jusqu'au 1er septembre 2009.
Sur l'autre embranchement, la ligne Pau Canfranc fut partiellement fermée, tout d'abord entre Bedous et Canfranc en 1970 à la suite d'un accident ferroviaire sur le pont de l'Estanguet, puis entre Bedous et Oloron au début des années 1980. La réouverture de la ligne Oloron - Canfranc est toujours d'actualité.
Sa très belle caténaire de type "midi" a été progressivement démontée dans le sens Oloron - Pau durant les mois de juin et juillet de l'année 2010. Début 2011, la ligne est en cours de rénovation pour une période de 6 mois. Les travaux entraîneront la suppression définitive de la bifurcation en direction de Laruns, la gare de Buzy devenant ainsi une simple halte ferroviaire.[réf. nécessaire]
Cette église est référencée dans l'inventaire général du patrimoine culturel (base Mérimée sous la référence IA64000504). Elle a été édifiée du deuxième quart du XVIIIe (1734) au XIXe. Elle est composée d'une nef à trois vaisseaux et comporte un clocher à flèche polygonale. Construite de moellons, elle est couverte d'ardoises.
Le retable daté du XVIe siècle servit de modèle à celui de Laruns.
Les tourbières de Buzy sont gérées et protégées de façon conjointe par la commune de Buzy, l'exploitant et le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine[63], depuis 1995. Un sentier pédagogique permet de découvrir ce milieu naturel remarquable, « Espace naturel sensible » du département.
Le "volcan" de Buzy : Il ne s'agit pas à proprement parler d'un volcan, mais d'un affleurement de teschénite, roche formée à partir de magma refroidi provenant des profondeurs du manteau, sous la croute terrestre. il y a 100 millions d'années, les Pyrénées actuelles n'existaient pas encore. En lieu et place de Buzy se trouvait une profonde fosse marine provoquée par l'éloignement des plaques européenne et hispanique. Le golfe de Gascogne était en train de s'ouvrir. Le magma en fusion remonte en surface à la faveur de failles.
Les roches autour sont cuites et compressées portent le nom d'adinole. Très dure, on la retrouve dans les vieux murs du quartier du Burguet.
La croix de Buzy (croutz de Buzy) et le chemin blanc. Belle promenade sur un vieux chemin de transhumance reliant Pau et la vallée d'Ossau.
La table d'orientation du Pic de la Sagette (Artouste).
Buzy dispose d'une école primaire, d'une salle des fêtes qui va être entièrement rénovée[réf. nécessaire].
Circuit de moto-cross[64].