Aroffe Écouter (/a.ʁɔf/) est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Aroffe (homonymie).
Aroffe | |
![]() L'église Saint-Sulpice à Aroffe. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Agnès Foray 2020-2026 |
Code postal | 88170 |
Code commune | 88013 |
Démographie | |
Gentilé | Aruffiens, Aruffiennes |
Population municipale |
86 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 06″ nord, 5° 54′ 00″ est |
Altitude | 370 m Min. 347 m Max. 460 m |
Superficie | 8,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirecourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Située à la frontière des Vosges, Aroffe est facilement repérable sur une carte car son territoire dessine une hache (voir carte ci-dessus).
Avec un climat semi-continental, les étés sont très chauds et les hivers très froids. Le village d'Aroffe se situe entre trois collines qui sont recouvertes de forêts et il est traversé par la rivière Aroffe. Celle-ci prend sa source à Trames fontaine sur le territoire de Beuvezin, en limite de Tramont-Lassus.
![]() |
Gémonville Meurthe-et-Moselle |
Favières Meurthe-et-Moselle |
![]() | |
N | Tramont-Saint-André Meurthe-et-Moselle | |||
O Aroffe E | ||||
S | ||||
Aouze | Soncourt |
Aroffe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,2 %), forêts (31,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), terres arables (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom du village viendrait d'un énorme rocher situé a l'est du village en direction de Soncourt
Arupea
Aruffiam(735)
Arufie
L'histoire du village d'Aroffe se conjuge avec celle de la rivière éponyme au bord de laquelle il se situe[8],[9]. Les incertitudes sont nombreuses quant à l'époque de création du village mais des vestiges découverts à proximité, sur le territoire de la commune de Gémonville, indique que cette région a bien été habitée par les Gaulois. L'âge des premières habitations remonterait ainsi aux alentours du Ier ou IIe siècle av. J.-C.. La Gaule belgique passe sous domination romaine au cours du Ier siècle av. J.-C. et cette longue époque gallo-romaine ne laissera aucun vestige à Aroffe, la plupart des pierres étant récupérées au cours des siècles comme matériaux de construction des maisons médiévales.
En 476 apr. J.-C., les hordes de barbares pillant tout envahissent la Gaule. Les Mérovingiens fondent une dynastie. Leur conversion au christianisme aura une conséquence sur la population et sur les légendes d'Aroffe. Très tôt commence dans le village d'Aouze la chasse aux sorcières. Et une légende en sortira, légende qui a sa part de vérité. Elle commence en pleine chasse de sorcières à Aouze. Un habitant d'Aroffe, paysan comme la plupart, après avoir assisté à un procès de sorcières, repartit dans son village. Mais au même moment, un sorcier qui avait échappé au massacre jeta un sort à l'habitant d'Aroffe. Celui-ci se retrouva suspendu dans les airs. À ce moment, il pria la sainte Vierge de le faire descendre en contrepartie de quoi il construirait une chapelle. Son vœu fut exaucé et il construisit la chapelle à l'endroit où il retomba, entre Aroffe et Soncourt, sur l'une des trois collines d'Aroffe : la colline de Chaplemont.
Une autre légende se racontait dans le village sous forme de leçon religieuse. Celle-ci se déroule un dimanche, jour de repos. Un paysan amenait du foin en haut de l'une des collines quand tout à coup la sainte Vierge lui apparut. Elle lui demanda de rentrer chez lui car le dimanche était jour de repos. Le paysan continua à monter alors la sainte vierge lui prophétisa qu’il ne pourrait pas monter cette colline avec ses deux ânes. Il fallut tous les chevaux et les ânes du village pour qu'il puisse monter la colline.
La période du Moyen Âge ne fut pas qu'une période de légende. Dans la seconde partie du XVIe siècle, une église fut édifiée alors que le vilalge comptait déjà la présence d'une chapelle. Cette église fut achevée en 1528 avec la pose d'une verrière remarquable.
À l'instar des villages environnant, Aroffe relevait du diocèse de Toul et dépendait de Vicherey qui disposait d'un château autrefois visité par le roi Dagobert qui aimait s'y reposer.
En 1793 : pendant la période de la Révolution, la chapelle est détruite et pillée ; les pierres serviront à construire le reste de l'église et les terres sont vendues. Au XIXe siècle commence la révolution industrielle. Une tuilerie est construite ; elle marchera à plein régime jusqu'au XXe siècle. Un moulin pour faire la farine est construit, il fonctionnera jusqu'à la mort du boulanger pendant la guerre 1939-1945.
Au début du siècle est construit un cinéma animé par un curé. La guerre 1914-1918 marque beaucoup Aroffe. Mais ce n'est rien comparé à la Seconde Guerre mondiale ; le village est occupé. L'abbé Mathis curé d'Hennezel sera torturé et ne survivra pas à son supplice. Le boulanger est déporté et ne reviendra pas. Des Polonais se réfugient dans les forêts. Maurice Gérard, un habitant, après avoir sauvé un parachutiste anglais et ayant manqué le couvre-feu, sera lui aussi déporté en camp de concentration ; il sera délivré par les Russes. Après la guerre, Le village subit un exode rural prononcé : le cinéma et le bar ferment et ne subsiste que le garage.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1864 | Nicolas Victor Duval | |||
1865 | 1881 | Victor Claude | ||
1881 | 1894 | Joseph Gérard | ||
1894 | 1900 | Anatole Didelot | ||
1900 | après 1904 | Émile Duval | ||
mars 2001 | mars 2008 | Michel Croctaine | DVD | |
mars 2008 | octobre 2016 | Claude Blain (°1930) | DVD | Retraité, démissionnaire |
novembre 2016 | En cours (au 25 mai 2020) |
Marie-Agnès Foray (°1934)[10] Réélue pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Retraitée |
Les habitants sont nommés les Aruffiens Écouter et les Aruffiennes Écouter[11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 86 habitants[Note 2], en diminution de 8,51 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
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250 | 250 | 287 | 281 | 308 | 312 | 315 | 319 | 309 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
298 | 295 | 258 | 241 | 239 | 255 | 236 | 216 | 226 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
214 | 154 | 148 | 149 | 156 | 139 | 139 | 147 | 118 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 |
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98 | 92 | 77 | 82 | 92 | 94 | 99 | 86 | 86 |
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Blasonnement :
D'or à la bande ondée d'azur chargée d'un poisson d'argent entre deux feuilles de chêne du même, accompagnée en chef par un calvaire de gueules et en pointe par une roue de moulin du même.
Commentaires : La bande ondée et le poisson symbolisent l'Aroffe, rivière qui a donné son nom au village. Le calvaire et la roue de moulin indiquent des édifices de la localité. Les feuilles de chêne évoquent les forêts entourant Aroffe[22]. |