Araux (en béarnaisAraus) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Araux
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement
Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité
Communauté de communes du Béarn des Gaves
Maire Mandat
Jean-Jacques Montreer 2020-2026
Code postal
64190
Code commune
64033
Démographie
Gentilé
Aragnais
Population municipale
134 hab. (2019 )
Densité
25 hab./km2
Géographie
Coordonnées
43° 21′ 11″ nord, 0° 48′ 23″ ouest
Altitude
Min. 98 m Max. 188 m
Superficie
5,40 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton du Cœur de Béarn
Législatives
Quatrième circonscription
Localisation
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Araux
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Araux
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Araux
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Araux
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Géographie
Localisation
La commune d'Araux se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 47 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, à 26 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture, et à 21 km de Mourenx[4], bureau centralisateur du canton du Cœur de Béarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Navarrenx[1].
Sur le plan historique et culturel, Araux fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est drainée par le gave d'Oloron, le Lausset, le Cassou Dou Boue, le ruisseau de Lescuncette, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il longe la commune sur son extrémité nord-est et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, après avoir traversé 64 communes[10].
Le Lausset, d'une longueur totale de 39,3 km, prend sa source dans la commune de Sauguis-Saint-Étienne et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Narp, après avoir traversé 14 communes[11].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]
Moyenne annuelle de température: 13,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 5,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Gladie», sur la commune de Saint-Gladie-Arrive-Munein, mise en service en 1986[17] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[18],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 14°C et la hauteur de précipitations de 1 293,3 mm pour la période 1981-2010[19].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 31 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[21], à 13,4°C pour 1981-2010[22], puis à 13,8°C pour 1991-2020[23].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: «le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche»[25], d'une superficie de 2 547ha, une rivière à saumon et écrevisse à pattes blanches[26].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensée sur la commune[27],[Carte 2]:
le «réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents» (6 885,32ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[28].
Urbanisme
Typologie
Araux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[29],[30],[31].
La commune est en outre hors attraction des villes[32],[33].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (37%), forêts (31,3%), zones agricoles hétérogènes (26,7%), prairies (5%)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Araux est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron et le Lausset. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 2009[37],[35].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Araux.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[38]. 83,2% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[39].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Araux apparaît sous les formes
Araus (1223[8], titres de Taragone[40]),
Sente-Angne d'Araus (vers 1350[8], notaires de Lucq-de-Béarn[41]),
lo paged d'Araus (1376[8], montre militaire de Béarn[42]),
Araus-Susoo (1385[8], censier de Béarn[43]),
Sent-Johan d'Araux (1411[8], notaires de Navarrenx[44]) et
Araus-Susson (1547[8], réformation de Béarn[45]) et
Araux sur la carte de Cassini (fin XVIIIesiècle[46]).
Étymologie
Brigitte Jobbé-Duval[47] propose deux origines au toponyme Araux, soit le basquearrantz, qui signifie 'buisson', soit le basco-aquitain aran, qui désigne une vallée.
Autres toponymes
Domec est un fief vassal de la vicomté de Béarn, cité au XIIIesiècle[8] par le for de Béarn, et en 1863[8] par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque.
Montquoueilles est une ferme d’Araux, dont le nom apparaît sous les graphies
Mon-Coeyle (1385[8], censier de Béarn[43]),
Moncoeyla (1397[8], notaires de Navarrenx[44]) et
Moncoueyle (1863[8], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Paul Raymond[8] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn. En 1385, Araux comptait 27 feux. Elle devint une dépendance de la baronnie de Jasses, datant de 1644, qui comprenait, outre Araux, Araujuzon, Jasses, Montfort et Viellenave.
La commune fait partie de sept structures intercommunales[49]:
la communauté de communes du canton de Navarrenx;
le syndicat AEP de Navarrenx;
le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat de la perception de Navarrenx;
le syndicat des écoles de Gaveausset;
le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys;
le syndicat mixte forestier des chênaies des vallées basques et béarnaises.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
En 2019, la commune comptait 134 habitants[Note 10], en diminution de 2,19% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
224
247
257
285
296
319
312
313
286
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
287
290
255
246
242
229
242
236
216
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
198
194
190
183
168
156
153
119
106
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
115
115
109
123
110
115
118
120
129
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
139
134
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
La commune dispose d'une école élémentaire.
Sports
Un fronton[54] (pelote basque) se dresse au centre du village.
Économie
L'activité est principalement agricole (élevage et polycultures). La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Le site de la commune[54] mentionne trois ponts remarquables, le pont de Rèquamale, le pont dit de pierre (1888) et le pont de Cameich (1891), ainsi que deux lavoirs, l'un du XIXesiècle (Canfranc) et l'autre des années 1950, à proximité du fronton.
Patrimoine religieux
Église Saint-Jean-Baptiste d'Araux. L'église est dédiée à saint Jean Baptiste.
Personnalités liées à la commune
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Pour approfondir
Bibliographie
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Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[24].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Titres de Taragone, d'après Pierre de Marca, Histoire de Béarn
Notaires de Lucq-de-Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Manuscrit de 1376 - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - Le paged d'Araus était une juridiction judiciaire comprenant Araus et Araujuzon.
Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
Notaires de Navarrenx - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll.«manuscrits du XVIeauXVIIIesiècle».
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059).
Brigitte Jobbé-Duval, Dictionnaire des noms de lieux: Pyrénées-Atlantiques, Paris, Archives et Culture, (ISBN978-2-35077-151-9, BNF42089597).
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