Aramits [aʁamits] est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Aramits | |
Porte de l'ancienne abbaye laïque d'Aramits. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie |
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Béarn |
Maire Mandat |
Étienne Serna 2020-2026 |
Code postal | 64570 |
Code commune | 64029 |
Démographie | |
Gentilé | Aramitsiens |
Population municipale |
665 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 07′ 18″ nord, 0° 43′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 212 m Max. 628 m |
Superficie | 29,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Oloron-Sainte-Marie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Oloron-Sainte-Marie-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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La commune d'Aramits se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 47 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 14 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Lanne-en-Barétous (2,8 km), Arette (2,9 km), Ance Féas (4,0 km), Issor (5,7 km), Montory (7,8 km), Esquiule (8,3 km), Barcus (8,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Aramits fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Esquiule | Ance Féas | |
Barcus | ![]() |
Asasp-Arros |
Lanne-en-Barétous | Arette | Issor |
Le Sommet de Souek culmine à 623 mètres[6], le Soum d'Unars à 604 mètres[6] et le Barrat de Sottou à 556 mètres[6].
La commune est drainée par le Joos, le Vert, la Mielle, le Littos, le Bitole, l'Aurone, le ruisseau de Lancy, l’Arrec Bugalaran, l’Arrec de Ibarcis, l’Arrec de Rachet, l’Arrec Dragon, l’Arrec Labaigt, l’Arriou de Soulou, Bouhatéko erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 48 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Joos, d'une longueur totale de 35,6 km, prend sa source dans la commune de Montory et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Préchacq-Josbaig[8].
Le Vert, d'une longueur totale de 34,9 km, prend sa source dans la commune d'Arette et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Moumour, après avoir traversé 6 communes[9].
La Mielle, d'une longueur totale de 14,3 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Elle se jette dans le gave d'Oloron à Oloron-Sainte-Marie, après avoir traversé 5 communes[10].
Le Littos, d'une longueur totale de 13,1 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-ouest vers le nord-ouest. Il se jette dans le Vert à Esquiule, après avoir traversé 4 communes[11].
Le Bitole, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Lanne-en-Barétous et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Vert sur le territoire communal[12].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oloron-Ste-Mari », sur la commune d'Oloron-Sainte-Marie, mise en service en 1964[18] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[19],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 341,2 mm pour la période 1981-2010[20]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 39 km[21], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[22], à 13,4 °C pour 1981-2010[23], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[24].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche »[26],[Carte 2].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Cinq ZNIEFF de type 2[Note 7] sont recensées sur la commune[27],[Carte 3] :
Aramits est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[32],[33],[34].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oloron-Sainte-Marie, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,5 %), prairies (29,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (0,9 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
La commune est desservie par la route départementale 919 menant à Oloron-Sainte-Marie.
La ligne 848 du réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques, qui relie La Pierre Saint-Martin à Oloron-Sainte-Marie, s'arrête à Aramits.
Le territoire de la commune d'Aramits est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne)[39]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[40].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Mielle, le Vert, le ruisseau le vert de barlanès, le Littos et le Joz erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2008 et 2009[41],[39].
Aramits est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[42]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[43],[44].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[45].
Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[46]. 90,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[47].
Le toponyme Aramits apparaît sous les formes Aramiçs (1270[38], titres de la vallée d'Ossau), Aramitz en Baratons (1376[38], contrat de Luntz[48]), Iramitz (1383[38], contrat de Luntz[48]), Sent-Vinsens d'Aramitz (1606[38], insinuations du diocèse d'Oloron[49]), Aramys (1630[50], carte le Païs de Béarn) et Aramits sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[50]).
Pour Brigitte Jobbé-Duval[51], l’origine du toponyme est basque, de aran (« vallée ») et -itz (suffixe locatif et collectif), donnant « lieu des vallées » ou « confluent »[50]. Elle indique également que les habitants étaient autrefois surnommés grenouilles (sobriquet désignant les habitants des marécages).
L'Arrigau est un hydronyme désignant un ruisseau qui prend sa source sur Arette et conflue avec le Vert à Aramits. Il est cité en 1538[38] (lo ariu aperat la Rigau, réformation de Béarn[52]) et en 1863[38] (l’Arrigas, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) sous des graphies différentes.
Paul Raymond mentionne en 1863[38] un hameau du nom de Basques.
La Bourette est le nom d’un tributaire du Vert, qui arrose Aramits. Il est mentionné en 1863[38], dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque.
Le bois de Bugangue était situé, en 1863[38], sur le territoire d’Asasp. Il apparaît sous la graphie lo boscq de Buyangue en 1477 dans les titres de la vallée d'Aspe[53]. Le ruisseau de Bugangue, nom d’un affluent de la Mielle, arrosait en 1863, Asasp et Gurmençon.
La Grange-d’Osse était une ferme appartenant à l’abbaye de Pontaut[54] (Landes) et un fief de la vicomté de Béarn, dépendant du bailliage d’Oloron. On retrouve le toponyme sous les formes l’Espitau d’Osse (1385[38], censier de Béarn[55]) et la Grange de Osse ab une petite gleysi (1538[38], réformation de Béarn[52]).
Le toponyme Calangué fait référence au ruisseau le Calangue, mentionné par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque (1863[38]), qui prend sa source dans le bois de Budangue et rejoint le Dandarou, un affluent du Vert.
Gouloume apparaît sous la graphie Goulomme en 1863[38] (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) et désignait à l’époque un bois.
Lanne de Haut est à rapprocher d’un autre lieu-dit d’Aramits, aujourd’hui commune de Lanne-en-Barétous. Ce toponyme est mentionné sous les formes
Lane (1385[38], cencier de Béarn[55]),
Lana (1444[38], règlements de la Cour Majour de Béarn[56]),
Sanctus Martinus de Lanne (1673[38], insinuations du diocèse d'Oloron[49]).
Olivé désigne une ferme de la commune, déjà citée sous la forme Oliber en 1538 (réformation de Béarn[52]).
Serreuille est un hameau d’Aramits, mentionné sous les graphies Seruilhe (1376[38], montre militaire de Béarn[57]), Sarrulhe-Susoo et Sarrulhe-Jusoo (1385[38] pour ces deux formes, censier de Béarn[55]).
Soulou est une ferme que l’on retrouve sous la forme Soulon en 1581[38] dans la réformation de Béarn[52].
Aramits est l'ancien chef-lieu de la vallée de Barétous. Celle-ci disposait d'un for particulier dès 1221. La communauté était administrée par un conseil de jurats représentant l'ensemble de la vallée et qui se réunissait dans la « maison de la vallée ».
Paul Raymond[38] note l'existence de deux abbayes laïques, vassales de la vicomté de Béarn : l'Abadie-Susan et l'Abadie-Jusan. Le château restant — dont il ne subsiste qu'une porte — a vu naitre Henri d'Aramitz, admis dans la Compagnie des mousquetaires du roi.
En 1385, Aramits comptait 52 feux et dépendait du bailliage d'Oloron. Peu avant (1375), le curé d'Aramits joua un rôle de conciliateur dans les conflits opposant les Espagnols et les Français, et qui donna naissance au traité appelé Junte de Roncal. En 1790, le canton d'Aramits incluait également Esquiule.
Le , Aramits a été frappé par un tremblement de terre de magnitude 4,2.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983 | 1989 | Pierre Louis | ||
1989 | 2014 | Daniel Lourtau | ||
2014 | En cours | Étienne Serna |
Aramits fait partie de cinq structures intercommunales[58] :
Aramits est le siège de la communauté de communes de la vallée de Barétous[59].
Au , Aramits est jumelée avec[60] :
Le nom des habitants est Aramitsiens[61],[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[63].
En 2019, la commune comptait 665 habitants[Note 11], en diminution de 1,63 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 024 | 938 | 1 001 | 1 220 | 1 264 | 1 317 | 1 303 | 1 306 | 1 249 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 209 | 1 150 | 1 073 | 1 024 | 1 040 | 1 110 | 1 031 | 962 | 986 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
953 | 953 | 940 | 796 | 766 | 753 | 740 | 697 | 642 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
622 | 600 | 621 | 602 | 588 | 653 | 666 | 669 | 676 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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666 | 665 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune possède une école primaire.
Rugby à XV : l'Entente Aramits-Asasp qui a évolué en Fédérale 2 et en Fédérale 3 lors de la saison 2017-2018.
Pierre Capdevielle y a joué de 1985 à 1994.
L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage (bovins et ovins). Elle fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
L'église paroissiale Saint-Vincent est une ancienne abbaye laïque dont il reste un portail du XVIIe siècle. La vieille église a été démolie en 1880. De 1884 à 1886 se sont déroulés les travaux de construction de la nouvelle église, de style romano-byzantin[66]. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 2003[66]. L'église est dédiée à saint Vincent de Saragosse.
Aramis, de son vrai nom Henri d'Aramitz, est le fils de Charles d'Aramitz qui a été maréchal des logis à la compagnie des mousquetaires.
![]() |
Blason | De sinople à deux rapières basses d'argent passées en sautoir et surmontées d'un chapeau de mousquetaire de sable au panache d'argent. |
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Détails | Blason utilisé de fait, présenté sur FR3 le me 03/08/2022 dans "la carte aux trésors" |